J'ai pour ambition de créer une fiction à l'intérieur de laquelle vous jouerez votre propre rôle ainsi que celui de votre personnage. Ce point me permettra d'éviter de déformer trop votre personnage mais aussi de prendre quelques libertés vis à vis de votre "vous-même". Pour que vous compreniez mieux, voici le synopsis :
Les personnages de Nintendo World ont toujours eu un rôle important à jouer que cela soit dans la sauvegarde ou dans la destruction des mondes. Mais qu'en est-il réellement de ceux qui les joue ? Cette question, personne ou très peu se la posaient jusqu'à ce qu'un curieux MMORPG livré avec un casque de réalité augmenté soit proposé en ligne, s'inspirant très largement de l'univers NW. Très vite, Linkfan, le fondateur, relaie l'information et alerte les membres qui testent alors le produit. Leur surprise va être totale lorsqu'ils vont se rendre compte qu'ils jouent désormais leur vie pour s'enfuir de ce monde...Sans pitié.
Le thème est placé sous celui du survival type Battle Royal, Hunger Games ou encore Mirai Nikki, où les personnages doivent s’entre-tuer et être le seul survivant. Ainsi, stratégie, alliance, trahison et coups de théâtres sont à prévoir ! D'autres personnages custom pourront rentrer en action.
Afin de ne frustrer personne...La fiction sera interactive. Vous voterez par MP, et donc anonymement afin de choisir l'issue que subira tel ou tel personnage, à la fin de chaque chapitre. Vous pourrez opter pour les choix que vous souhaitez selon plusieurs situations dans le même chapitre. Vous pourrez voter même si vous n'êtes pas inscrits.
Concernant le rythme de publication, ce sera surement hebdomadaire jusqu'à Mars (possibilité de pause mi-Janvier pour cause d'exam). Il se peut que les chapitres soient courts d'une part, afin de me laisser davantage respirer mais aussi pour vous permettre d'avoir davantage la main sur le sort de la fiction.
Michan : J’en ai marre de croupir ici, dans une cellule moisie, à ne rien pouvoir faire. Cela fait combien de temps que l’on est enfermé ? Le jeu a commencé depuis trois jours, mais nous, on y est depuis bien plus longtemps…Et je commence à perdre patience.
Roi Boo : Hey toi le neko, veux-tu bien la fermer ? Si tu refuses, je te promets que tu passeras un mauvais séjour dans le Royaume des Morts.
Michan : Hahaha, tu crois que je vais avoir peur de toi, vieux fantôme ? Depuis que l’on t’as privé de tes pouvoirs, tu n’es même pas capable de traverser un seul mur. Je serai toi, je ferai profil bas.
Roi Boo : Grrrr…Comment…Comment oses-tu ?! Je serai le souverain le plus populaire de ce monde si j’avais pu échapper à cette organisation. Et puis on m’attend au manoir…
Michan : On a tous les deux été assez bêtes pour nous faire attraper. Et à présent, il ne nous reste plus qu’à purger notre peine dans cette prison moisie. Bon sang que je regrette mon chez moi.
Roi Boo : Hey mec ! Y a quelqu’un qui approche !
Michan : La ferme. Tu m’as déjà fait le coup une centaine de fois. Cette fois-ci, ça ne marchera pas.
Roi Boo : Non mais, hey ! Je te jure, y a VRAIMENT quelqu’un qui approche.
Un individu portant une longue toge grise, et dont la tête était cachée par un capuchon, se présenta en face des deux cellules où se trouvaient les deux détenus. L’individu en question attrapa les barreaux de la grille, tout en affichant un petit rictus. Cette personne s’adressa à eux :
Roi Boo : Bien sûr que je le veux, j’attends que ça moi. Allez, faîtes nous sortir d’ici !
??? : Cette cellule est une représentation métaphysique de l’emplacement même où vos véritables vous se trouvent en ce moment, endormi quelque part dans la réalité. Vous êtes des PNJs et vous n’êtes pas autorisés à interagir avec le système interne de Survival Strike. Cependant…Je peux vous faire sortir d’ici. Mais à une seule condition.
Michan : Wow, wow, wow. C’est quoi cette histoire, attendez deux petites minutes.
D’un air méfiant, le garçon aux oreilles de neko se releva du mur contre lequel il était assis, puis s’approcha en direction des barreaux qui se trouvaient sur la porte de sa cellule. Celui-ci poursuivit, afin d’expliquer pourquoi il n’avait pas confiance.
Michan : On ne sait pas qui vous êtes, ni quel serait votre intérêt à aider des gens comme nous. Au sein de Survival Strike, notre seule fonction est de respecter le protocole qui nous a été confié. En nous écartant des ordres, nous avons eu de la chance de ne pas être éliminé, comme les autre PNJ rebelles, alors devons continuer à faire profil bas…
Roi Boo : C’est drôle mais il y a quelques secondes, j’aurai juré t’entendre dire que tu voulais partir d’ici.
Michan : C’est vrai…Mais pas n’importe comment. Je tiens à ne pas me faire éliminer aussi facilement.
L’individu qui était parvenu jusqu’ici pour les délivrer de cette prison, s’approcha un peu plus des barreaux, observant le fantôme déchu dans l’une des cellules, puis en faisant pivoter son regard, en croisant ensuite celui de Michan qui ne semblait pas facile à convaincre.
??? : Sachez que si vous avez été jeté en prison et que vous n’avez pas été détruit par l’IA qui contrôle ce jeu, c’est parce que j’ai demandé grâce à Maître Arceus. Je suis son bras droit, et j’ai obtenu une autorisation expresse dans le but de vous délivrer en échange d’une mission que vous devrez accomplir pour moi.
Michan : Tiens donc…Si l’on est encore ici ce serait donc grâce à vous. Et quelle est cette mission ?
??? : Une mission…de vengeance. Je vous raconterai cela sur le chemin, mais vous allez avant devoir me donner votre parole. Cette mission sera le prix à payer pour votre liberté au sein de Survival Strike.
Roi Boo : Une vengeance ? Hahaha, très bien, j’adore ça, ça me convient !
Michan : Je ne sais pas trop, c’est plutôt risqué…
Roi Boo : Allez quoi, Michou. Une occasion comme celle-ci ne se présente pas souvent. Tu crois vraiment que c’est une bande illuminée de héros qui vont venir nous sauver ? Dans la réalité, ça n’existe pas.
Michan : Hm…
??? : Acceptez la proposition et vous ne le regretterez pas. Vous avez besoin de moi pour sortir d’ici, sachez-le.
Michan : Bon…Soit. Dans ce cas, nous acceptons. Mais avant, je veux qu’une fois la mission achevée, nous puissions revenir à notre monde d’origine. Je ne supporterai guère plus longtemps ce monde de fou.
??? : Marché conclu, vous pouvez me faire confiance. A présent, veuillez me suivre.
L’individu aux vêtements sombres, fit un sourire mesquin avant d’attraper sa lance duquel émanait une importante quantité de lumière. Après avoir insérer son extrémité dans l’une des fentes des deux cellules, une puissante explosion de lumière illumina les cellules et la vision des deux PNJs. Peu après, ils remarquèrent que la porte de leur cellule était au sol, détruite. Michan et Roi Boo s’écrièrent de joie avant de se ranger aux côtés de l’inconnu, qui, après avoir fait tournoyer son bâton, le rangea dans son dos, dans un emplacement prévu à cet effet. Le blondinet neko échangea un regard avec le fantôme qui n’en était plus vraiment un si ce n’est un espèce de drap blanc, puis riva ses yeux vers celui ou celle qui était venu les sauver.
Michan : Je me demande pourquoi le créateur de ce jeu a accepté le fait que vous nous délivrez…Vous devez être proche.
??? : C’est bien le cas, mais d’un autre côté…Pas vraiment. Pour être honnête, ma vengeance le concerne directement. Au fait…
Tu peux m’appeler Yûko.
CHAPITRE V — ABONNEMENT
Un peu plus tôt.
13h04 — Jour 2 — Glacier des Tourments
Après avoir échangé quelques coups sans succès, Gozen et Kurayami reculèrent de plusieurs pas, reprenant chacun leur souffle. Doll était encore sous le choc : elle venait d’assister, sous ses yeux, à l’éradication du PNJ étant identifié comme étant Hwoarang. Ce PNJ nommé Hwoarang revêtait l’apparence et les données du personnage incarné par la personne réelle qui était en ce moment même détenue par les créateurs de ce jeu sadique, la société Gēmu Entertainment, qui restait toujours cachée du grand public. Le PNJ avait, paraît-il, été détecté par les systèmes d’autodétection anti-triche de Survival Strike, ce qui ne l’avait pas autorisé à continuer le combat, et à disparaître purement et simple du jeu, mais Kurayami avait l’air plutôt bien renseigner sur celui-ci, et avait indiqué à Doll et Meta Knight qu’un PNJ ne pouvait interférer trop longtemps avec les affaires des joueurs, même si ces derniers pouvaient dévier du programme principal qui leur avait été assigné. Au sein du Glacier et non loin du portail qui leur permettrait de quitter cette zone, Kurayami souhaitait en finir avec ses adversaires. L’heure du combat avait sonné.
Kurayami Togo : Je vais vous réduire en poussière SEGA C’EST PLUS FORT QUE TOI!...Alors préparez-vous !
Gozen : Mmh…Intéressant…
Équipé des lunettes que Kurayami stockait à l’intérieur de son inventaire, Gozen était capable, grâce à celles-ci, d’obtenir des renseignements fort utiles sur les techniques du garçon gothiques dans le but de mieux les appréhender et de les esquiver. Doll, qui se tenait derrière lui, était en train de créer une nouvelle poupée à l’effigie de Kurayami, l’ancienne étant devenue obsolète : le garçon à la faux dégageait dorénavant une aura qui était étrangère à celle que Doll et Gozen avaient pu ressentir auparavant : quelque chose de beaucoup plus menaçant et dangereux s’apprêtait à leur faire face. Quant à Meta Knight, celui-ci était toujours en train de piquer un roupillon contre le sol glacé de la grotte, mais cela n’avait pas l’air de trop le déranger. Gozen tenait dans l’une de ses mains sa clé du Temps, tandis qu’avec l’autre, il réajusta les lunettes qu’il venait d’obtenir, dans le seul but de pouvoir mieux se préparer face aux assauts de Kurayami qui n’allait pas tarder à frapper. Doll s’avança de quelques pas, rompant le silence qui s’était installé à l’intérieur de cette caverne glaciale, et dévoilant un visage durci et peiné par la douleur.
Dollmaster : Comment as-tu osé faire ça à Hwoarang-Kun…
Kurayami Togo : Les déchets restent des déchets. Aucun de vous ne mérite de remporter ce jeu.
Gozen : Eh bien dans ce cas, nous n’avons pas d’autres choix que de te mettre à la poubelle.
Suite à cette réflexion, Kurayami fronça les sourcils. S’il y avait bien un genre de personne qu’il détestait dans ce monde, c’était les gens arrogants et sûr d’eux. Dans ce domaine, Gozen était assez fortiche, et il venait décidément de bien mettre en colère le gothique. Faisant tournoyer sa faux en direction du blond qui avait stoppa à temps l’avalanche, Gozen recula de plusieurs pas, puis chargea l’énergie autour d’eux, constitué par les adrômes qu’il avait longuement étudiés dans son monde. Doll quant à elle, avait compris que pour battre Kurayami, elle allait devoir établir une stratégie efficace, visant à coopérer et à attaquer en groupe. Ce qui, apparemment, n’était pas la volonté de tout le monde lorsqu’on voyait le comportement de Meta Knight qui continuait de roupiller fortement. Gozen attaque le premier délivrant une puissante énergie de sa clé du temps pour pouvoir frapper de façon circulaire. Kurayami bloqua le coup avec sa faux. Doll en profita pour étirer les bras de la poupée qu’elle détenait, immobilisant ainsi Kurayami. Gozen remarqua alors que le gothique venait de faiblir, et en profita pour lui donner un coup de pied en plein dans son tibia, le faisant tomber au sol. Récupérant sa clé, Gozen pointa celle-ci dans sa direction.
Gozen : Laisse nous partir et je te laisse en vie.
Kurayami Togo : Vivre en ayant sur la conscience d’avoir été sauvé par des déchets ? Hahaha…Quel fardeau. FRAPPE LUNAIRE !
Un cercle se forma sous les pieds de Gozen, l’enfermant à l’intérieur d’un cocon de cristal, puis à l’intérieur d’un deuxième et enfin d’un troisième, tous possédant un diamètre plus important les uns que les autres. Le sol de la caverne gronda, puis un souffle glacial s’échappa de ces boules de cristal après qu’elles aient explosées. Gozen tomba à genou, fortement blessé. Ses membres venaient d’être geler par l’attaque infligée par Kurayami.
Kurayami Togo : Tu as beau être équipé de cet item spécial…Tu ne fais pas le poids. Tu ne peux pas lire ni deviner les techniques spéciales que je n’ai jamais utilisé. Celles-ci n’ont pas encore été enregistrées par l’IA de ce jeu.
Se relevant avec difficulté, Gozen grimaça de douleur. Ce garçon était puissant, et il ignorait d’ailleurs d’où lui venait l’apprentissage d’une telle technique. Une fois qu’ils seraient sorti de ce trou paumé, il allait de soi qu’ils allaient devoir travailler et chasser de l’XP, comme dans un véritable MMO, afin de pouvoir devenir plus fort et mieux résister face à ce genre d’attaque. Les lunettes qu’il avait récupéré, de Kurayami, lui permettait toutefois d’obtenir des informations sur la zone alentour ainsi que les joueurs, comme souligné un peu plus tôt. Kurayami se trouvait près d’une couche de glace un peu plus fragile que les autres, dont comptait bien en profiter Gozen qui fit alors comme un sourire. De son côté, Doll fit apparaître un espèce d’ours à ses côtés, grâce à une nouvelle poupée. Il s’agissait là d’une sorte de familier qu’elle n’avait pas encore utilisée jusqu’à présent et qu’elle avait pu récupérer avant sa rencontre avec le groupe.
Dollmaster : Gozen…Je vais te protéger. Tu peux te défouler sur lui, si on veut le battre, il faut que l’on travaille en équipe.
Gozen : Ça marche.
Chargeant une nouvelle fois Kurayami, Gozen fit reculer de plusieurs pas le garçon gothique, dans le but de l’amener près de la zone où la glace était plus fragile. Le gothique aux cheveux noir corbeau se défendait bien avec sa faux, donnant de temps à autre un coup vers le haut, et d’autres fois, vers le bas. L’ours de Dollmaster quant à lui, s’approcha d’eux, avant d’apparaître en face de Gozen pour se prendre l’attaque rapide que venait d’employer Kurayami. Gozen en profita alors pour faire quelques pas de côté, et viser son objectif, où se trouvait à ce moment précis, Kurayami, juste au-dessus. Un rayon jaunâtre sorti de la clé du Temps pour au final, former un cercle et découper la zone sur laquelle se trouvait Kurayami. Au final, Doll ordonna à l’ours de revenir auprès de sa maîtresse, tandis que Kurayami laissa échapper un cri de surprise, en tombant dans l’eau glaciale.
Kurayami Togo : Gloub…Gloub…C’est… QUI VIT DANS UN ANANAS DANS LA MER …froid… ! Si j’échoue, père ne va pas être content…
Dollmaster :…Père ? Est-ce que ce gamin serait le fils de Arceus ?...
Gozen :…Ne te met plus en travers de notre chemin.
Orientant sa clé en direction du trou qui avait été créé à travers la calotte glaciaire, un rayon de plusieurs mètres de diamètre fut envoyé par l’arme de prédilection de Gozen, faisant trembler la grotte et les alentours. Malheureusement, cette action, bien que puissante, eut aussi pour effet de fragiliser tout le sol de la grotte. Doll indiqua alors à Gozen d’aller se réfugier en arrière, dans un coin où il serait en sécurité. Ce dernier s’empressa de le faire, tandis que l’ours de Doll disparut, après avoir rangé sa poupée dans un emplacement de son équipement. Voilà qu’ils étaient enfin en sécurité, enfin sauver…Doll s’assit au sol, tout en poussant un long soupir.
Dollmaster : Je n’y crois pas. Kurayami a dû être envoyé par son père dans le but de nous éliminer…
Gozen : Dans cette situation, tu devrais être fière. C’est un honneur d’avoir les dieux à ses trousses !
Dollmaster : Parle pour toi, perdre Hwoarang me suffit, je ne veux pas te perdre non plus Gozen…
Gozen : Bah, t’inquiète, on va s’en sortir. Ce gars a pas mal parlé d’une intelligence artificielle qui régit les règles de ce monde. Que penses-tu d’essayer de la retrouver et de la désactiver ? En bidouillant un peu, on devrait réussir à faire tout capoter, et à pouvoir rentrer chez nous.
Dollmaster : C’est une bonne idée. Seulement, voilà, on ignore complètement l’emplacement de cette IA.
Gozen : Pour gérer un monde de cette taille, il doit certainement s’agir d’un ordinateur puissant et important, certainement bien gardé, dans un lieu secret ou truffé de système de sécurité. Le froid polaire de cette région n’est pas vraiment approprié pour un instrument de cette ampleur. Donc nous n’avons plus qu’à partir d’ici, et de localiser son emplacement. Avec un peu de chance, nous finirons bien par tomber dessus.
Faisant un hochement de la tête, Doll venait d’approuver la proposition de Gozen. En effet, partir à la recherche de ce qui semblait pouvoir contrôler et régir ce monde et chercher à le désactiver serait une bonne idée. Mais il ne fallait pas oublier qu’Arceus était un peu le maître de celui-ci et qu’il était possible qu’il sache leur position voir leurs intentions, à tout moment. Doll s’approcha ensuite, quelque peu de Gozen, baissant la tête et faisant tapoter ses doigts, d’un air timide et tout en rougissant.
Dollmaster : D’ailleurs…Tant que j’y suis…Je voudrais te parler de quelque chose…Ça me tiens à cœur depuis un bon bout de temps, et je n’ai pas pu te le dire avant…
Gozen : Bah, profite en le temps que la chauve-souris est en train d’hiberner.
Meta Knight : Zzzzzzz….Mh…Oui…Déka…Toi aussi tu aimes les bananes ? ZzzzZzzzz…
Gozen : Je t’écoute.
Dollmaster : En fait…
La calotte glaciaire autour d’eux se mit à craqueler en un instant, formant des failles de toute part, indiquant clairement que le sol allait s’effondrer d’une minute à une autre. Un bras sorti des profondeurs, puis ce fut un autre, équipé cette fois ci d’une faux. Kurayami semblait donc bel et bien vivant. La faux envoya une onde de choc qui brisa plusieurs stalactites maintenu en suspension au-dessus du plafond de la grotte. A ce moment précis, Gozen attrapa Doll dans ses bras pour la faire basculer, et éviter que ces morceaux de glace tranchants ne la pourfendent. Kurayami venait de se relever. La teinte de son visage avait quelque peu viré au bleu, tandis que du givre s’était formé autour de son nez et de ses lèvres. Hurlant de rage, le fils d’Arceus chargea le duo dans le but de les pourfendre. Cette attaque surprise n’allait malheureusement pas leur laisser la moindre possibilité de défense ou de contre-attaque, Gozen et Doll ayant manqué à cet instant de vigilance et ayant posé leurs armes avant l’apparition du garçon. Kurayami les chargea donc, dans le but de les achever ici et maintenant, avant que la grotte ne s’effondre. Une forte lueur rougeâtre venait de se former autour de la faux de Kurayami qui s’apprêtait désormais à les achever ici et maintenant.
Kurayami Togo : HEEEEY MACARENA…VOUS ALLEZ TOUS CREVER !!!
Puis, contre toute attente et lorsque la teinte de la lumière revint à la normale, Kurayami, Gozen et Doll purent constater les faits suivant : Meta Knight s’était jeté en plein vol, en direction de la faux entourée d’une aura rougeoyante, quitte à se faire empaler vivant dans le but de sauver ses amis. Levant le pouce en leur direction pour leur indiquer que tout allait bien — dans les faits, ce n’était tristement pas le cas — Meta Knight se mit à toussoter plusieurs fois.
Dollmaster : P…Pourquoi ?...
Meta Knight : *Kof…Kof*…Pourquoi ? Je trouve que la perte de Hwoarang était déjà de trop. S’il y en a un qui devait vous protéger ici, c’est bien moi. La perte sera moins lourde à vos yeux après tout…
Gozen : C’est pas faux.
Dollmaster : Gozen !
Gozen : Ben quoi ?
Meta Knight : Au moins, je mourrais en ces deux mondes tel un héros. *Kof…Kof*…ONE NINTENDO, VOUS PERDEZ UN MEMBRE D’EXCEPTION, HAHAHAHAHA !
Gozen : Mais…Qu’est-ce qu’il raconte ? ._.
Dollmaster : …J’avoue avoir du mal à suivre ._. …
Kurayami Togo : Vous me gavez, vous me gavez, VOUS ME GAVEZ TOUS !
Meta Knight : PRENDS-TOI ÇA ABRUTI !
*Bip*
Une terrible explosion vint balayer la caverne à l’intérieur de laquelle Gozen et Dollmaster se battaient jusqu’à présent, allant même jusqu’à créer une brèche à travers un mur. La raison à cette explosion fut simple : la faux avait endommagé Meta Knight, qui avait souhaité que cette dernière frappe le bracelet qu’il possédait. Dans tous les cas, il savait qu’il allait mourir, et c’était avec courage qu’il avait décidé de se sacrifier. Il allait falloir un certain temps à nos héros pour s’en remettre, mais pour l’heure, l’explosion avait repoussé Kurayami bien loin, le laissant même inconscient. Il était temps d’en profiter pour localiser le portail qui allait leur permettre de quitter la zone. Gozen lança un laser avec sa clé afin de passer à travers le mur de la grotte, grotte qui commençait d’ailleurs à s’effondrer. Courant sur la neige, Doll et Gozen se mirent en direction du portail qui allait leur permettre de quitter les lieux. Bientôt, Meta Knight et Hwoarang ne seraient malheureusement plus que des souvenirs…
Gozen : Par ici ! Le portail est visible un peu plus loin.
Dollmaster : Je te suis Gozen ! Allons-y avant que Kurayami nous attrape.
16h37 — Jour 2 — Temple en Ruine
Zachary “Sumaru” Isaac : Reviens par-là ! Attends-moi !
Cela faisait bien plus d’un jour que Sumaru s’était lancé à la recherche de cette femme, cachée à l’intérieur de ce vieux Temple. Il l’avait rencontré après son apparition dans cette zone, exaspéré par le simple fait que personne d’autre ne l’avait suivi. Passant plusieurs heures à chasser les bestioles qui grouillaient dans les couloirs sombres de ce temple, Sumaru avait fini par tomber sur cette fille qui récitait des prières lorsqu’il l’avait trouvé. Il ne s’agissait pas d’un PNJ, elle possédait un bracelet autour du bras, et était toute aussi susceptible d’être tué si d’ici la fin de la soirée, l’un des deux ne s’entretuaient pas. Lorsqu’il l’avait trouvé, celle-ci était recouverte de nombreuses blessures, comme si elle avait été attaquée par on ne sait quoi, et la première volonté de Sumaru fut tout d’abord de l’aider. Cependant, il comprit bien assez vite que l’incantation qu’elle récitait avait pour but de la soigner. Un pouvoir judicieux dans un tel endroit où il était possible de mourir à chaque coin de mur. Par ailleurs, la pièce à l’intérieur de laquelle elle s’était réfugiée était truffée de cartes, et de plans en tout genre. En bref, il s’agissait là d’un être doté d’une intelligence exceptionnelle et qui recherchait quelque chose dans les profondeurs de ce Temple. Quelque chose de très important et qui pourrait bien être capital pour la suite. Bien plus important que ce qu’il avait pu recevoir dans son inventaire.
Sumaru s’était donc lancé à la poursuite de cette fille qui était particulièrement douée par les acrobaties et doté d’une agilité féline. Celle-ci se balançait de piliers en piliers grâce à un système de grappins-crochets qu’elle utilisait pour se propulser — sur la base du système du balancier — et se hisser sur les parois difficiles. En l’occurrence, il s’agissait là d’un matériel particulièrement idéal dans un lieu comme celui-ci, qui ne ressemblait à rien d’autre mis à part des ruines. L’homme qui portait des gantelets n’avait d’ailleurs aucune idée de ce que pouvait être ce genre d’endroit. Il s’agissait d’une fidèle réplique à ces vieux Temples que l’on pouvait voir dans certains films d’aventures, et l’expérience que l’on pouvait obtenir à explorer ce genre d’endroit était tout simplement vraiment prenante. Sumaru était conscient qu’il n’allait pas pouvoir rester plus longtemps dans Survival Strike. Il devait à tout prix retrouver cette fille, et au mieux, s’en débarrasser, afin que son bracelet n’explose pas. Ses espoirs se virent renouveler lorsque, alors qu’il venait de se retrouver face à un cul-de-sac, se trouvait en face de lui la jeune fille. Une gigantesque statue de singe assis sur un trône, et vieux de plusieurs milliers d’année, bloquait leur progression. Cette fois-ci, un simple coup de poing ne ferait pas l’affaire…
??? : « Le Joyau Sacré, une fois ici Placé, la Voie sera Révélée »…Mmmh…Il faudrait donc une pierre précieuse pour pouvoir continuer ? Il me semble en avoir vu une, quelque part, dans ce temple…
Zachary “Sumaru” Isaac : Hey, toi là. Cette fois-ci, tu ne m’échapperas pas.
??? : Hum !
La mystérieuse jeune femme saisit ses grappins crochets avant d’en balancer un à la figure de Sumaru qu’il repoussa avec la force de son poing. Le crochet claqua, avant de revenir en direction de l’acrobate, grâce à un ingénieux système de poulie, capable de rembobiner l’arme de son propriétaire. Devant la détermination farouche et indiscutable de Sumaru, la fille en question était consciente du danger qu’elle courait à rester ici ou même à tenter de le battre. Mieux valait donc opter pour la suite. Passant sa main à travers ses cheveux, la jeune femme attrapa une espèce d’épingle à cheveu rose, qu’elle déplia, sous le regard de Sumaru, qui était en train de serrer les poings.
??? : Nuée ardente !
L’épingle en question se déplia d’elle-même, et scintilla en projetant dans l’ensemble de la salle en ruine, une puissante lumière, qui aveugla son adversaire. Lorsque celle-ci faiblit, Sumaru pu remarquer qu’elle avait déjà pris la fuite, et s’aidant de ses grappins. En se hissant en hauteur, où des poutres et piliers abattus recouvraient le passage, la jeune fille espérait pouvoir échapper à son adversaire. Sumaru se mit à courir lui aussi, dans le but de la rattraper. Il n’était plus question cette fois-ci de la laisser s’échapper. Cette fille représentait son unique espoir de pouvoir s’enfuir de ce Temple et surtout, de ne pas exploser avec le bracelet. Passant par-dessus deux poutres, Sumaru escalada rapidement les hauteurs du Temple en sautant là où il le pouvait, concentrant toute son attention sur l’équilibre de son corps. En faisant face durant sa course à des piliers, celui-ci les brisa sans hésiter, répandant plusieurs morceaux de pierres et d’argile à travers le Temple. Si cette femme avait parlé d’un joyau et qu’elle savait où il se trouvait, alors il n’y avait plus qu’à la suivre, après tout, elle ne savait pas que Sumaru avait tout entendu au sujet de l’énigme posé par cette statue de singe. Néanmoins, le guerrier se posait une question qui ne cessait de rendre confus son esprit.
[/i]
…Qui était donc cette fille ?
VOTEZ PAR MP POUR UN CHOIX
• La course-poursuite de Sumaru
• La fuite Yûko/Michan/Roi Boo
• Les recherches du Dr.Faust
Voilà tout pour ce chapitre ! Le choix qui vous est proposé ici déterminera l’axe sur lequel nous allons nous concentrer durant le prochain chapitre. Cela modifiera à coup sûr la suite de l’aventure, alors avec ceci en tête, votez pour votre préférence, le temps que la suite arrive d’ici 2 semaines ^^.
Meta Knight : *Kof…Kof*…Pourquoi ? Je trouve que la perte de Hwoarang était déjà de trop. S’il y en a un qui devait vous protéger ici, c’est bien moi. La perte sera moins lourde à vos yeux après tout…
J'ai perdu mes pouvoir... sniff... *S'en va en essayant de traverser un mur "PAFF! Aïeuh...".* J'ai trouvé cette ce post très réussi seulement grâce à ma présence car il promet une suite intéressante.
.... j'adore linkfan, en plus, tu a peut être rendu encore plus epic que tu ne l'avais fais avant Kura en admettant qu'il serait peut être le fils d'arceus Excellent chapitre au passage, mais j'aimerais savoir...... tu peux nous mettre les résultats du dernier vote en détail?
C'est vraiment motivant de voir que la fic plait autant. Je suis fier du fait d'avoir trouver des axes de lecture intéressant, tout en respectant un minimum vos personnages et avec des intrigues originales ^^.
Voici les résultats de l'ancien vote. Il y a eu une triple égalité (quand je vous dis de voter, sinon c'est chaud pour vos fesses). Le hasard a tranché et c'est pour la paume de MK au final !
Vu que mon post à été supprimé suite a forum-mindfuck-actif, bah je vais le redire. Je te promet de tout regarder avant Lundi, n'empêche que cette idée de fic interactive comme Koh Lanta de Wolff je trouve ça assez epic, j'aimerais juste savoir si tu avais déjà une idée de la fin ou si elle va être mise au feeling en fonction des choix ?
Merci Mister, j'avoue que je te pique un peu la vedette vis à vis du succès de tes fics xD. Mais faut dire que l'intéractivité marche beaucoup sur NW (c'est un peu la base du forum aussi).
Je fais tout au feeling, à force d'écrire, la fin et les axes de scénario se concrétisent au sein de mon esprit. Je n'aime pas beaucoup tout planifier car je n'éprouve pas de plaisir en écrivant si c'est le cas et j'aurai plus l'impression de me forcer.
Mais je peux vous garantir que je ne sais pas encore qui sera l'unique survivant de Survival Strike, cela dépendra de vos choix !
Yûko Shiroiyuki : Tout d’abord, je tenais à vous remercier de m’autoriser à me recevoir.
Arceus : Nous avons conclu un accord n’est-ce-pas ? Il va de soi de le respecter jusqu’au bout. Bien, que veux-tu ?
Yûko Shiroiyuki : Je voulais vous faire part de certaines informations. Plusieurs groupes ont réussi à quitter la zone à l’intérieur de laquelle ils étaient apparus. Ils se dirigent à présent en direction de la Cité. Mais nous avons encore le temps de préparer votre plan. Certains n’ont pas encore trouvé le portail qui était nécessaire à leur fuite.
Arceus : Je dois avouer que tu as proposé là quelque chose d’intéressant en me faisant la suggestion de les séparer pour ensuite tous les réunir en un seul et même point. La confrontation risque d’être sanglante d’ici un jour ou deux…
Yûko Shiroiyuki : Nous devons faire en sorte de gagner du temps si vous souhaitez que Gēmu réalise votre souhait. C’est plutôt risquer de les réunir au sein de la Cité, mais je pense que c’est le cadre idéal pour que chacun s’entretue gaiement.
Arceus : Es-tu sûre que personne ne trouvera sa localisation ?
Yûko Shiroiyuki : Personne d’autre mis à part nous ne peut y accéder. Faites-moi confiance. Nous sommes sur le point de changer l’Histoire et je ne laisserai personne faire échouer vos plans.
Arceus : Dans ce cas, c’est parfait.
Yûko Shiroiyuki : En revanche, j’aurai quelque chose à vous demander. Une autorisation spéciale.
Arceus : Mh ?
Yûko Shiroiyuki : Je suspecte certains PNJs rebelles de détenir des informations capitales au sujet du jeu. Cela m’étonne que Gēmu ne les a pas éliminer, mais si vous le permettez, j’ai besoin de m’y infiltrer pour leur parler. Avant qu’il ne soit trop tard.
Arceus : Notre Ennemi ne doit pas savoir que nous sommes allés sur son terrain. Tu vas donc devoir faire preuve de la plus grande discrétion.
A ce moment-là, la grande double porte qui donnait à la fois sur l’entrée et la sortie de la salle du trône s’ouvrit avec fracas, révélant le visage apeuré d’un certain Kurayami.
Kurayami Togo : Père…
Arceus : Tiens donc…Kurayami. As-tu fais ce que je t’ai demandé ?
Kurayami Togo : C’est une honte…J’ai…J’ai tout simplement échoué…J’étais pourtant à deux doigts de VENEZ COMME VOUS ÊTES les anéantir, mais…
Arceus : Eh bien soit. N’en dis pas plus, et calme toi. Lorsque tu es nerveux, cela a tendance à faire ressortir ta maladie. Pour le moment, tu vas rester ici, auprès de moi, à veiller sur le bon déroulement de nos opérations. Yûko, je te prierai de partir sur le champ. Je te donne un jour, pas plus. Si tu restes trop longtemps dans cette Zone, nous nous ferons repérer, tâche donc de rester discrète.
Kurayami Togo : Bouhouhou, je ne suis qu’un minable JE SUIS LE CHEF COCHON, VENEZ CHEZ MOI TOUT EST BON…Comment puis-je être votre fils…
Yûko Shiroiyuki : Très bien, dans ce cas, j’y vais de ce pas.
Arceus : Une dernière chose. Tes pouvoirs augmentent considérablement n’est-ce-pas ? Tu auras bientôt atteint le niveau 100. Sache donc bien maîtriser la puissance qui repose en toi et n’hésite pas à t’entrainer. Maintenant va, et récupère ces informations, elles pourraient nous être cruciales pour la suite de nos plans.
Yûko Shiroiyuki : Merci. Je ne vous décevrai pas.
CHAPITRE VI — TENTATIVE
00h21 — Jour 3 — Prison des Songes
Yûko Shiroiyuki : La sortie est par ici, suivez-moi.
Toujours étonné de l’apparition de cette Yûko qui s’était invité à l’intérieur de la prison, Michan ainsi que le Roi Boo avaient au final réussis à s’extirper de la cellule à l’intérieur de laquelle ils étaient retenus prisonniers depuis ces trois jours. Dans le monde réel, ces derniers n’avaient aucune idée d’où leur corps actuel pouvait bien être : on les avait battu, assommer puis kidnapper pour au final les enfermer dans un lieu tenu top secret, sans doute dans le seul et unique but de mener des expérimentations sur eux. Leurs proches commençaient à les manquer, et ils n’avaient strictement aucune idée de comment réussir à revenir à la réalité. Pour le moment, seul Yûko qui les guidait depuis tout à l’heure à l’intérieur de ce couloir sombre semblait savoir par où ils allaient devoir se diriger. Cette femme, armée de sa lance d’où sortait une forte lumière, leur avait permis d’avancer à l’intérieur de cet endroit peu accueillant. En revanche, la lumière que dégageait son arme serait certainement un désavantage pour eux, et le fantôme qui n’en était d’ailleurs pas vraiment un ne manqua pas de le faire remarquer. Tous ces malheurs en si peu de temps…La vie de PNJ rebelle au sein de Survival Striker n’était décidément pas bien facile.
Roi Boo : Tu sais Yûko, je n’ai pas osé le dire jusqu’ici, mais je pense qu’avec toute cette lumière que projette ta lance, on risque de se faire repérer.
Yûko Shiroiyuki : Ne t’inquiète pas pour ça, si vous êtes menacés, je saurai y remédier.
Roi Boo : Eh bien…Tu as vu comment elle est sûre d’elle, Michan ? Prends en un peu de la graine, vieille branche, haha !
Michan : A vrai dire…Cela ne m’étonne pas…
Roi Boo : Comment ça… ?
Michan : Je te conseillerais de ne pas sous-estimer cette fille, elle a l’air bien plus puissante qu’elle ne veut le faire croire. Par conséquent, tant que l’on reste à ses côtés, on devrait réussir à sortir d’ici. Et tout ce qui m’intéresse au final, c’est de pouvoir rejoindre mon monde.
Roi Boo : Très bien. Et…Qu’est-ce qui te fais dire ça ?
Michan : Tu ne l’as pas remarqué ? Yûko n’est pas un PNJ comme les autres, elle a un tout autre rôle. C’est une des élus, sélectionnées pour participer à ce jeu. Survival Striker.
Yûko Shiroiyuki : Hum.
Cachant un rictus qui se voulait aussi discret que moqueur, Yûko finit par se retrouver en compagnie des deux autres prisonniers, en face d’une grande double porte qui s’ouvrit lentement une fois que celle-ci fut placée devant. Etonnamment, et à sa plus grande surprise, la prison semblait vide. Pas de gardes aux alentours, mais pas non plus d’autres prisonniers. Enfin, d’une certaine manière, cela était plutôt logique concernant les prisonniers : ils se trouvaient en ce moment même à l’intérieur du bloc D, lieu de détention principal des PNJ rebelles. Les autres étaient amenés en bloc C, un lieu de détention secondaire, mais en raison du fait qu’ils avaient été rapidement éliminés par l’IA de ce jeu, il n’en restait plus beaucoup. Michan et le Roi Boo étaient donc les derniers, et si Yûko n’était pas intervenue tout à l’heure, ils auraient finalement disparus, comme tous les autres. Au final, la double porte s’ouvrit lentement, dans un vacarme assourdissant, assez pour réveiller le plus imperturbable des animaux. Cette fois ci, ils étaient repérés. Mais toujours rien. Soit c’était de la chance, soit tout le monde était occupé dans une soirée en train de jouer au strip poker, mais cela, Yûko n’y croyait pas trop. Se tournant légèrement en direction des deux individus, la jeune femme déclara alors sur un ton plutôt froid, mais qui se voulait au final protecteur :
Yûko Shiroiyuki : Restez sur vos gardes. Nous allons avoir bientôt de la compagnie.
Yûko emboita la première le pas. D’un air vigilant, elle était en train d’observer les alentours, à l’affut du moindre bruit ou du moindre élément suspect qui trahirait la position d’un ennemi. Arceus l’avait mise en garde : elle ne devait pas se faire repérer, sans quoi, son plan serait en danger. Mais il fallait bien croire que vu le silence apparant de ce bloc, on les attendait bel et bien. Arceus était bel et bien à la tête de l’entreprise qui avait conçu le Reality Vision. Seulement, voilà, le secret n’avait pas été total, et un beau jour, il remarqua qu’on lui avait volé certains prototypes. Une organisation secrète nourrissait le désir de reprendre le contrôle sur le jeu qu’Arceus avait pu concevoir. Avide de pouvoir, elle voyait là un moyen, sans doute, de pouvoir prendre la main sur l’esprit des gens, et de les manipuler comme des véritables marionnettes, là où le but d’Arceus était en réalité tout autre. Yûko savait toute ces choses, et même si elle trahissait aujourd’hui Arceus, elle savait que son acte aurait la possibilité d’arrêter à la fois son mentor mais aussi cette autre organisation. Puis, à cet instant, la voix de Michan se mit à résonner dans la salle. Yûko se retourna instantanément, faisant taper son bâton au sol, puis illuminant la salle entièrement avec celui-ci. Le Roi Boo fut expulsé sous le côté en raison d’une explosion due à une grenade qui avait roulée à ses pieds. Petit à petit, des éclairs matérialisèrent plusieurs silhouettes ressemblant à des ninja équipés d’une combinaison noire, de camouflage, dans le but de passer inaperçu. L’un d’eux détenait Michan, inconscient, sur l’une de ses épaules. Des bruits de pas se firent ensuite entendre, annonçant clairement que quelqu’un venait de pénétrer à l’intérieur du couloir que Yûko avait ouvert. Elle n’avait pas été assez vigilante, et voilà ce qu’il venait de se passer ! Un individu sous la forme d’une boule rose, vêtue d’un uniforme marron, d’une petite moustache et d’une coiffure que la demoiselle jugeait minable apparut dans la pénombre, accompagné de plusieurs autres gardes portant des fusils d’assaults et d’autres armes de plusieurs calibres. Le petit être rose avait l’air incroyablement cruel à en juger son regard, mieux valait ne pas rire avec lui. Ce fut d’ailleurs ce dernier qui lança un début de dialogue.
Von Kirby Karma : Je me présente, Von Kirby Karma, directeur en personne de cette prison, et par extension, chef de l’organisation Dead Cell. J’ignore qui vous êtes, mais vous n’êtes pas sans censé savoir que les visites et promenades sont interdites au sein de mon établissement, de plus, sans mon autorisation.
Yûko Shiroiyuki : Et vous croyez vraiment que je vais me laisser faire par une boule rose nerveuse ? Rendez sa liberté à Michan et tout a bien se passer, sinon...
Von Kirby Karma : Nettoyez moi tout ça.
Sous l’ordre donné par la boule rose aux cheveux bruns plaqués, les sortent de droïdes ninjas qui l’accompagnait se mirent tous en position accroupie. Comme tout à l’heure, de l’électricité passa à travers tout leur corps, les métamorphosant en des espèces de tourelles mouvantes, où clignotait une petite diode indiquant qu’elles étaient opérationnelles. Aussitôt, les tourelles se mirent à tirer des balles perforantes façon mitrailleuse lourde, en direction de Yûko qui planta sa lance en face d’elle dans le but d’ériger un bouclier de lumière qui allait pouvoir la protéger. Les tourelles, voyant que leurs attaques étaient simplement inefficaces, utilisèrent leur jambes de métal pour se relever et se déplacer tout autour de Yûko, dans le but de tirer là où le bouclier était le plus sensible. De son côté, Michan se réveilla enfin, alors qu’il était toujours solidement tenu par un de ces hommes en combinaison moulante.
Michan : Hey mais vous allez me faire descendre, oui ?!
Roi Boo : T’en fais pas mec, j’arrive !
Le bipède en combinaison furtive fut repoussé par un combo de coups de la part du spectre qui avait utilisé ses deux petits bras pour lui mettre toute une série de coups. Pas facile à l’intérieur de ce corps de se battre, néanmoins, il allait faire ce qu’il pouvait. Michan retomba au sol, et attrapa instantanément l’arme de l’officier qui trainait au sol, puis tira aussitôt plusieurs rafales avec, les obligeant à battre en retraite. En vérité, ce n’est pas réellement ce qu’il se passa : le ninja en question venait de dégainer un espèce de katana qui coupa en deux chaque balle, les divisant de moitié, et les faisant tomber de par et d’autre de lui. Les tourelles du côté de Yûko continuaient de s’acharner sur elle, sans grand succès, ce qui eut pour effet d’énerver le boss de cette mystérieuse organisation, la Dead Cell.
Von Kirby Karma : Eh bien je vois qu’ils se défendent mieux que je ne l’aurai pensé. Dans ce cas…Nous allons passer au plan B.
Les tourelles s’éloignèrent tout à coup de Yûko, revenant auprès de leur chef, qui n’avait pas bougé depuis tout à l’heure. Toutes ces machines, y compris ses soldats qui n’avaient d’ailleurs rien d’humains, semblaient lui obéir au doigt et à l’œil. Le bouclier de Yûko se désactiva, celle-ci était essoufflée. Elle n’allait pas pouvoir contenir d’autres assauts du genre et elle était bien contente que cela ne dure pas plus longtemps. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’elle n’était pas au bout de ses peines…Michan et le Roi Boo rejoignirent Yûko tandis que les tourelles qui étaient au final ni plus ni moins que des machines sur pattes, vinrent se greffer au Kirby à la petite moustache. Ses lèvres firent mine de faire un rictus, tandis que le commandant de l’opération qui avait tenté de les coincer en ce lieu, se faisait progressivement recouvrir par les robots qui se trouvaient sous son contrôle, pour au final, ne former plus qu’un être de métal, robotique, et mesurant près de six fois sa taille initiale. A présent, Von Kirby Karma ne ressemblait plus du tout à sa forme de départ. Il était maintenant comparable à une fourmi de métal, équipée de plusieurs canons sur chaque patte, qui allait sans doute servir à chasser Michan et les autres. Von Kirby Karma était aussi équipé de deux antennes, qui diffusaient des ondes réglée à une telle fréquence, qu’elles étaient capables de déclencher des perturbations dans le métabolisme de leur adversaire. Bref, plus résistant et rapide que jamais, le chef de la Dead Cell se montrait sous cette forme encore plus terrifiant qu’auparavant.
Roi Boo : Je le savais que fuir avec cette fille n’était pas une bonne idée…
Yûko Shiroiyuki : Partez devant !
Michan et Boo n’eurent d’autre choix que d’acquiescer, et de commencer à courir en direction de la sortie. En s’échappant de cette cellule, ils étaient conscients qu’ils s’étaient attirés de graves ennuis, et qu’ils risquaient de disparaître du jeu s’ils en perturbaient l’équilibre. Mais heureusement, Yûko, qui était l’une des treize élus participant à Survival Striker, en avait décidément autrement, et souhaitait à tout prix les protéger pour une raison qui les dépassait toujours. Michan et Boo échangèrent rapidement leur incompréhension vis-à-vis de sa motivation, tandis que du côté de la jeune femme et de l’être de métal, le duel allait être violent.
Von Kirby Karma : Je me fiche de toi. Ce que je veux, ce sont tes otages.
Yûko Shiroiyuki : Mes otages, hein ?
Le regard de Yûko venait subitement de changer. Cet individu…Qui était-il réellement pour avoir compris ce qu’elle était en train de manigancer ? Von Kirby déplaça sa patte avant droite, qui dévoila l’un de ses canons, visant la jeune fille. Un tir fut lancé dans sa direction qu’elle dévia avec facilité d’un coup avec sa lance. La jeune femme s’attendit à un seconde attaque mais il n’en fut rien. Elle qui souhaitait le lui renvoyer, elle fut plutôt déçue de constater qu’il fallait un certain temps au monstre métallique du commandant avant de pouvoir envoyer un nouvel assaut. Au final, ce dernier n’était pas si optimisé que ça. Profitant de cette situation, Yûko provoqua une explosion de lumière qui éblouit Von Kirby Karma, et lui laissa le passage de libre dans le but de rejoindre Michan et Roi Boo. Une fois que la lumière fut enfin revenue à une luminosité acceptable, la fourmi de métal déplia ses antennes, répandant des ondes à tout va. Rapidement, l’alerte fut donnée, la voix du commandant se faisant entendre à plusieurs mètres à la ronde, s’éparpillant à travers tous les blocs de détention de de la prison.
Von Kirby Karma : Trouvez les deux PNJ et tuez la fille. Nous n’avons pas besoin d’elle.
La situation était devenue purement délicate pour Yûko. L’alerte venait d’être sonnée, et elle se savait à présent en danger. D’une minute à l’autre, Arceus, le maître du jeu de ce monde purement fictif, allait être mis au courant des agissements de Yûko. Enfin, au final, pas tout à fait. Après tout…Comment celui-ci pourrait-il savoir qu’elle prévoyait de comploter contre lui, si ce n’est de la bouche de Von Kirby ? Et sachant qu’ils étaient rivaux, Yûko avait encore un peu de temps devant elle. Michan et le Roi Boo étaient visibles au loin, mais reprenait leur souffle, tandis que Yûko arriva à leur niveau sans trop de mal, possédant bien plus de compétences en endurance, qu’eux. Une fois jusqu’à eux, Yûko s’arrêta dans le but de les stimuler.
Yûko Shiroiyuki : Von Kirby a sonné l’alerte…Nous devons reprendre notre course et quitter cet endroit. Vous feriez mieux de vous hâter, sinon je n’ose imaginer ce qu’il va vous arriver.
Michan : Nous ne sommes pas aussi fort que toi, alors nous te demandons seulement deux minutes, tu permets ? Nous n’avons pas arrêter de courir depuis tout à l’heure…Et pourtant, toi, tu nous as rattrapé sans aucun mal. D’où peut donc provenir toute cette force ?…
Yûko Shiroiyuki : Je vous l’ai déjà dit, mon seul et unique souhait est de vous faire sortir d’ici vivant, pour le reste, je ne peux pas vous dire.
Roi Boo : Enfin, Michan, c’est évident…Si nous avions été aussi forts qu’elle, nous aurions pu intégrer le jeu…Et tu vois bien que ce n’est pas le cas.
Michan : C’est peut-être vrai, oui, mais ce qui m’étonne le plus, c’est qu’au bout de trois jours, il soit possible d’atteindre un tel degré de puissance…Je veux bien que les joueurs soient plus robustes que nous, mais à ce point…
Roi Boo : Écoute, que tu aies confiance en elle ou pas, ça m’est égal. Mais comprend bien que nous n’arriverons pas à sortir d’ici vivant si nous ne nous la suivons pas.
A cet instant, des tirs fusèrent de toutes parts, ce qui eut pour effet de couper rapidement leur conversation. Même si Michan restait sceptique sur les intentions de la demoiselle, il fallait à tout prix qu’il prenne une décision maintenant, pour fuir au plus vite cette cellule. Yûko expliqua rapidement son plan. En quittant le bloc D, ils pourraient rejoindre grâce à une sortie de secours le bloc A qui donnait directement vers les égoûts de la prison. Tout en hochant la suite pour confirmer le plan de Yûko, les deux PNJs ainsi que la guerrière qui venait d’ériger une barrière de lumière dans le but de repousser les tirs des tourelles, foncèrent en direction du fond du tunnel. Rapidement, ils tombèrent sur un panneau mal éclairé qui indiquait la droite, comme direction à prendre afin de se rendre à l’intérieur du bloc A. Le fracas des robots contre le sol qui se faisait entendre au loin, se faisait de plus en plus proche, et avait de quoi rendre nerveux nos héros. Au détour d’un mur, Michan usa de ses compétences, notamment celles au corps à corps et avec ses pieds, dans le but de casser les connexions aux tourelles robotiques qui leur permettait de se servir de certains prolongement comme des bras et des jambes. Le Roi Boo de son côté, se sentait retrouver peu à peu ses forces, et se rendait de temps à autre invisible, mais sans véritable succès. Yûko et les autres se retrouvèrent devant une porte, solidement fermée par des grilles. Un mécanisme se trouvait à côté d’eux, plaqué sur le mur, mais ne comportait aucun levier qui leur permettrait de pouvoir passer outre cet obstacle. Soudain, la jeune femme eut une idée, et usa de sa lance en plantant l’un de ses embouts dans la fente prévue à cet effet, dans le but de pouvoir progresser. Un cliquetis mécanique se fit entendre, un peu comme si elle venait de forcer la serrure d’une porte, et c’est alors que les barreaux de la porte qui les empêchait de continuer leur route, se levèrent, pour au final dévoiler un passage nettement plus étroit, et qui menait droit à une bouche d’égouts. Yûko pointa directement celle-ci, puis les deux autres prisonniers la suivirent afin de se plonger à l’intérieur de ces fameux égoûts.
Roi Boo : Youpi ! On a eu chaud mais on s’en est bien tiré !
Michan : Mouais…Si tu le dis…
Yûko Shiroiyuki : Nous ne sommes pas encore tout à fait tirés d’affaire. Von Kirby a dû lancer ses troupes à notre recherche, nous allons devoir être prudent. Continuons par ici.
Contrairement à ce qu’ils s’attendaient, le fantôme ainsi que Michan se rendirent compte que les égoûts ne sentaient pas aussi mauvais que ce à quoi ils s’attendaient. C’était même plutôt le contraire, les conduits et divers tuyaux qui transportaient des liquides bien mystérieux indiquaient clairement la voie à prendre, l’éclairage était suffisant, et pas d’odeur désagréable à constater à l’horizon. Le chemin qu’ils avaient ainsi empruntés semblait menait directement à une route de service, qui était souvent empruntée, et donc, où il n’y avait rien d’anormal à constater. Et pour causer, on pouvait même identifier ça et là quelques passerelles qui avaient été aménagés afin d’améliorer le transport de certaines marchandises et outils. Des caisses géantes se retrouvaient aussi entreposés dans ce lieu appelé « égoût » mais n’en étant au final pas vraiment un. Après un certain temps, la visite de ceux qui s’étaient enfuis du bloc de détention D arrivait enfin à son terme. Une grande porte se tenait face à eux, constitué de matériaux bien plus solides que l’acier et le métal, tandis qu’à côté, se tenait une console avec de multiples boutons. Yûko connaissait bien les lieux et pour cause…Elle ouvrit son inventaire, se rendit dans l’onglet qui référençait la plupart des objets clefs récoltés au tout au long de la compétition, et en sortit une carte magnétique de couleur bleu foncé, sur lequel était noté « Sécurité Lvl.3 ». Les néons qui entouraient l’écran de la console virèrent au vert vif, faisant clignoter de multiples boutons. En vérité, celle-ci était en train de demander un mot de passe à douze caractères, dont Yûko se souvenait apparemment par cœur étant donné la vitesse avec laquelle ses doigts tapaient à vive allure sur le clavier de la machine. Un petit bip résonna, puis fit apparaître deux dalles, composées d’une multitude de points, tous reliés à la machine. Yûko se tourna en direction de Michan et de Roi Boo, et leur demanda sur un ton froid la chose suivante :
Yûko Shiroiyuki : Bien. A présent, j’ai besoin que vous posiez chacun de vous, une main sur ces plateaux. Ils nous permettront de quitter définitivement cet endroit.
Roi Boo : Ça ne m’a pas l’air très compliqué…
Michan : Whohohoho….Non là…Je dis stop !
Sur un ton furieux, Michan fit plusieurs pas en direction de Yûko, la fixant avec un regard noir. Le manque de compréhension se faisait lire dans ses yeux, et pourtant, la femme restait toujours aussi impassible devant lui.
Michan : Tu nous caches tout d’abord ton identité, tu ne nous expliques même pas d’où proviens ton pouvoir, on se retrouve à avoir des ennuis avec un taré ressemblant à Hitler, tu nous amènes dans un égoût qui n’en est même pas un, et maintenant, tu veux que l’on active ces panneaux pour toi ?
Yûko Shiroiyuki : C’est exact. La sécurité à l’intérieur de ce lieu est telle que pour pouvoir s’échapper d’ici, seuls les personnages qui ne sont pas joueurs peuvent avoir accès à l’extérieur de la prison. Cette mesure a été prise à la création du jeu lui-même, dans le but d’éviter que les joueurs puissent tricher.
Michan : Et comment sais-tu tout cela ?
Yûko Shiroiyuki : Je le sais d’Arceus lui-même. C’est lui qui a mis au point toutes les options de sécurité de ce monde, et je les ai longuement étudiées avant de tenter de les jouer. J’ai pris le risque de voler cette carte dans le but de vous sauver. Alors à présent, obéissez, avant que tout cela ne tourne mal.
Roi Boo : Mec, ça suffit ton numéro…Faut qu’on l’ouvre cette porte. Allez, aide-nous.
Le Roi Boo posa son bras minuscule sur la dalle qui s’éclaira, reconnaissant clairement qu’un PNJ était en train de demander l’autorisation pour pouvoir continuer leur périple et pouvoir s’échapper de cet endroit. En revanche, Michan, secoua la tête, croisant même les bras. Cela eut pour effet d’agacer Yûko, qui serrait de plus en plus sa lance. Cela se sentait depuis le début : la situation allait finir par dégénérer.
Michan : Désolé, mais c’est non. Je ne ferais pas un pas de plus pour Miss Beauté.
Yûko Shiroiyuki : Dans ce cas, je regrette, mais nous allons devoir te forcer.
VOTEZ PAR MP POUR UN CHOIX
• La course-poursuite de Sumaru
= • Les recherches du Dr.Faust
=
Voilà tout pour ce chapitre ! Comme pour la semaine dernière, votez pour votre préférence, selon si vous souhaitez plutôt de l’action (Course-Poursuite) ou plutôt des révélations (Recherches du Dr.Faust). Vous découvrirez au prochain l'épisode, le final de l'arc concernant Yûko, Michan et le Roi Boo. Je sais qu’il y a beaucoup d’histoires en parallèles mais cela a été fait dans l’unique but que la fic ne soit pas trop répétitive. La dimension SURVIVAL va prendre tout son sens une fois les retrouvailles faites au sein de la Cité…♥
Moi qui n'aime pourtant pas les héros en vert, je ne peux le dire autrement : c'est toujours aussi super! Et comme toujours, tu me mets l'eau à la bouche... Je vais donc voter de ce pas!
Merci pour vos avis une fois de plus ^^ je continuerai tant que cela vous plaira, mais la fic aura bel et bien une fin. Je m'efforce aussi de l'écrire comme je peux, malgré mon emploi du temps hautement chargé xD
^o^ Je viens de comptabiliser ton vote, mais franchement merci, j'adore l'écrire cette fic, j'ai vraiment beaucoup de plaisir à faire intéragir vos différents persos et à vous laisser le choix de décider de la narration (enfin en partie XD).
N'hésitez pas à continuer de voter ! Vous avez une petite semaine.
Ayant été absent ce week end, la fic va prendre un petit décalage. Je suis de concert la semaine prochaine, et je souhaite profiter du temps que j'ai pour travailler sur la V10.
Je souhaite faire par conséquent une chose à la fois, car ça traine depuis trop longtemps tout ça, par conséquent il va falloir attendre un petit peu ^^'.
Je me met à l'écriture de ce chapitre dès ce week end, donc je laisse encore les votes un certain temps accessible si vous souhaitez orientez la fiction dans une direction ^^.
Plongé à l’intérieur de ses recherches, le Docteur Faust avait rendu visite à la Grande Bibliothèque de Paris, histoire de déchiffrer les symboles qui étaient apparus sur l’une des victimes. De mystérieuses marques laissées autour du poignet : un étrange symbole ressemblant à deux crochets entrecroisés. Ce qui était d’autant plus surprenant puisque les victimes ne possédaient rien autour du poignet. En somme, on pouvait en déduire que la situation était comme si ces enfants avaient été victimes de quelque chose qui avaient laissés des marques. Le Docteur avait pris la décision d’enquêter, et notait à l’intérieur d’un petit carnet tout ce qui lui permettrait de remonter la trace jusqu’à cette fameuse entreprise qui détenait en captivité certains disparus. Malheureusement, son enquête n’avait pas beaucoup avancé depuis la dernière fois qu’il avait rempli ce carnet. Il avait rencontré plusieurs personnalités politiques, ayant pour objectif de boucler le secteur jeu vidéo jusqu’à nouvel ordre, mettant en danger les quelques entreprises déjà présentes sur le projet. Le docteur Faust ne pensait pas que ces derniers étaient nocifs, non en fait, ce qu’il pensait, c’était que tout était de la faute de cette organisation criminelle qui s’était servi du prétexte du jeu afin d’en exploiter une technologie top secrète dans le but de prendre le monopole. Mais aucune rançon ni demande d’argent n’avait été demandée, ce qui pourtant, était chose courante avec les enlèvements du genre. Les politiques et les parents n’avaient reçus aucune lettre de menace, rien qui ne puisse mettre une quelconque personne sur une piste. Ce silence radio rendait les derniers évènements d’autant plus mystérieux que le seul indice et lien avec ces phénomènes que détenaient le docteur étaient les victimes elles même. Alors que le Docteur était en train de se diriger en direction de cette Bibliothèque recensant la plupart des artefacts connus, Faust repensa à l’une des victimes qui s’était finalement réveillée…
??? : Je…Je dois y retourner…Ce n’est pas possible…Ce qu’il s’est passé est affreux…
Dr.Faust : Calmez-vous…Je vais avoir besoin de davantage de précisions pour tout comprendre. Vous êtes la première victime ayant échappé à ce monde virtuel et avec qui je peux discuter. J’aurai, par conséquent, besoin de savoir ce que vous y faites.
??? : Un individu nommé Arceus souhaite que nous nous affrontons jusqu’à la mort. Pour cela, nous avons été séparé en plusieurs groupes, et nous devons éliminer un nos camarades toutes les 48h, sinon le bracelet que nous porterons autour du poignet se déclenchera et…
Dr.Faust : Un bracelet, vous dîtes…
??? : C’est cela. Une fois plongé dans cet univers, on a vraiment l’impression d’y être, et de perdre contact avec la réalité, c’est assez saisissant. J’ai perdu, et je suis mort...Je croyais ne pas me réveiller, mais on dirait bien que ce n’est pas le cas…
Dr.Faust : Tes paroles vont m’être précieuses. Tu peux rester ici autant que tu le voudras pour te reposer. Quel est ton nom, dis-moi ?
??? : Je ne veux pas me reposer ! Si j’ai une chance de repartir pour sauver mes camarades je le ferai ! Nous devons éliminer ce type atroce, et quelles que soient les difficultés, il doit payer ! Il doit bien y avoir un moyen de retourner son plan contre lui.
Dr.Faust : Je comprends ta volonté, mais réfléchit deux secondes, s’il y a eu d’autres éliminés et que eux ne se sont pas réveillés…Il doit bien y avoir une raison, non ? Es-tu prêt à courir ce risque ?
??? : …
En lui parlant, le docteur avait détecté au fond du garçon un sentiment de culpabilité qui avait causé son mutisme. Ce garçon savait pertinemment ce qui l’avait sauvé, mais il n’avait pas souhaité en dire plus vis-à-vis du docteur. Ainsi, Faust se retrouvait sur une nouvelle piste. Il avait évoqué une personnalité du nom de Arceus, qui était sans doute le pseudonyme du responsable de tout le chaos déclenché depuis ces quelques semaines. Mais plus intéressant encore, le garçon avait aussi évoqué un bracelet, qui pouvait se déclencher à n’importe quel moment durant la partie, et plus précisément encore, si au bout de 48h, il n’y avait pas eu au sein de leur équipe une victime. Faust fit vite le rapprochement entre les marques sur les poignets dans la réalité, et ce fameux bracelet porté dans le monde virtuel. S’il avait un moyen de retrouver l’origine de ce bracelet, aussi virtuel soit-il, le fait qu’il laisse des marques n’était pas anodin. Ce casque de réalité virtuel semblait pouvoir immerger dans un monde bien plus vrai que nature, et cela n’était certainement pas possible sans une grosse technologie. Et vu l’industrialisation du moment, il était compliqué de tenir un tel projet aussi ambitieux, silencieux, sans aucune possibilité de remonter à la source. Oui, le docteur y croyait dur comme fer, mais il s’agissait bien la de la seule piste tangible qui lui permettrait d’en savoir un peu plus sur et de se rapprocher de la vérité. Il n’avait prévenu personne. Il savait que certaines autres organisations pourraient profiter de la situation pour agir en tant que personnes malintentionnées, ainsi, préférait-il continuer son enquête tout seul.
Le docteur arriva finalement au sein de la bibliothèque, portant un chapeau et un blazer gris, digne des plus grands détectives, mais en réalité, il s’agissait là de son accoutrement favori, avec lequel il se baladait souvent notamment pour aller à l’hôpital. Le Docteur entra, se présenta devant la bibliothécaire, lui montrant une photo de ces mystérieux symboles. Celle-ci lui indiqua une étagère de livres, pleine à craquer, et située au fin fond de la bibliothèque. A sa grande surprise, elle lui expliqua qu’il n’aurait pas de mal à trouver le livre ni à s’en emparer, puisqu’il n’y avait pas besoin d’escabeau, d’échelle ou de tout autre outil pour pouvoir grimper et glaner quelques mètres dans le but de récupérer le bouquin. Il se trouvait à portée d’hommes, et avait été fréquemment consulté par un individu de la région, par conséquent, elle avait jugé utile de le laisser un peu plus visible, suspectant le fait que si l’on s’y intéressait autant, c’était que ce livre avait un minimum d’intérêt. Là encore, Faust paru surpris. Cette personne que la bibliothécaire venait d’évoquer…Avait-elle un quelconque lien avec les enlèvements de ces enfants ? Faust s’approcha en direction de la rangée de livres, tout en repensant à la fin de sa discussion avec le garçon. A vrai dire, celle-ci s’était plutôt mal terminée...
Dr.Faust : Si tu restes ici, je te promets de te garder en sécurité. En sortant, il se peut que de nombreuses personnes s’intéressent à ton cas. Mais je veux…Je veux comprendre ce qu’il se passe, je veux savoir qui est le responsable de cette histoire, et espérer le traquer et le capturer. Le meilleur moyen est de mener l’enquête dans la réalité…
??? : Chasser ce type dans la réalité ? C’est une chose à faire…Mais je ne peux pas me résoudre à courir sur ses traces tant que je n’aurai pas sorti les autres de là. J’ai une mission à accomplir. J’ai eu du bol d’avoir eu une chance supplémentaire, et cette fois ci, je compte bien ne pas la gâcher. Par conséquent…Désolé mais je dois foncer. Je dois pouvoir y retourner, et réussir à les sauver…Un par un. Avant qu’il ne soit trop tard. Personne ne veut perdre son ami là-dedans. Et vous ne m’empêcherez pas, vous le docteur avec votre haleine de chèvre !
Dr.Faust : Mmh…
S’éloignant quelque peu, le Dr.Faust avait fait dos à l’individu, quelque peu vexé, tenant la poignée de la porte entre ses mains. Ne paraissant pas le moins violent au monde, le docteur avait tout simplement fermé les yeux, blessé par de tels propos. Il avait cependant tenu à lui évoquer le fond de sa pensée. Au final, il comprenait cette rage, au fond de lui, qui le motivait à aller de l’avant. Lui aussi, dans son passé, il avait souhaitait faire la même chose.
Dr.Faust : Je veux te faire comprendre quelque chose…Je souhaite te protéger. Par conséquent, je ne t’empêcherai pas de repartir si tel est ton souhait. Je juge que tu es assez grand pour être responsable de tes actes, et t’en empêcher serait une erreur, pour les mêmes raisons que j’ai évoqué plus tôt. Je ne désire pas attirer l’attention, et puis au final, ce que tu m’as dit me sera tout de même d’une grande aide. Fais tout de même attention à toi. Et sauve tes amis. Je vais continuer de mener l’enquête de mon côté. Je ne supporte plus de voir tous ces enfants inertes occuper les chambres de mon hôpital. Nous nous retrouverons, j’en suis sûr.
??? : …Merci d’être aussi compréhensif docteur, je vous revaudrais ça. Désolé si je me suis un peu emporté…
Faust repensa au moment où cet individu s’était dirigé vers le casque qui avait été écarté, et l’avait replacé sur sa tête. Le Reality Vision était d’ailleurs équipé de nombreux câbles reliés à des machines, dans le but de comprendre son fonctionnement, que jamais encore personne n’avait décelé. Avant de repartir dans ce monde si secret, Faust se souvenait des paroles de l’inconnu, alors qu’il était en train de tourner les nombreuses pages de ce livre qui contenait tant d’artefact.
??? : Au fait, si d’autres personnes se réveillent…Vous leur direz de ma part, que Squall Leonheart a souhaité leur venir en aide. Aurevoir et merci, Docteur.
CHAPITRE VII — FORMATAGE
Au fin fond des égoûts situés sous une prison, la tension commençait à monter entre l’un des PNJ de Survival Game et l’une des favorites, la fameuse Yûko Shiroiyuki. La raison à cela ? Le garçon blond refusait catégoriquement d’obéir, ne souhaitant pas que le groupe continue sa progression en compagnie d’un second PNJ, le Roi Boo. La situation devenait d’autant plus lourde et stressante que derrière eux, le général Von Kirby Karma, le dirigeant de la prison, avait lancé à une armée de robots intelligents l’ordre de retrouver ceux qui s’étaient échappés de sa prison, dans le but d’en finir avec eux. Il ne supportait pas qu’on lui échappe, et c’était sans doute bien la première fois que des inconnus prenaient une telle liberté avec lui. Enfin…Pour lui, ça n’était toutefois pas que des inconnus et il était même heureux de savoir que le grand Arceus possède dans ses rangs des Taupes qui pourraient bien avoir raison de lui. Bref, cette porte blindée était le sol moyen pour eux de pouvoir espérer échapper à cette prison qui les retenait captif depuis beaucoup trop longtemps. Yûko fit taper sa lance contre le sol, mécontente de la réaction de Michan, qui, effrayé, fit deux pas en arrière. Mais au final, celui-ci plissa les yeux, bien déterminé à s’opposer face à la détermination de la demoiselle.
Yûko Shiroiyuki : Tout ce que je te demande, c’est de poser ta main sur ce panneau de contrôle, afin que l’on puisse passer de l’autre côté. Ce n’est pourtant pas bien compliqué, je me trompe ?
Michan : Je ne sais pas pourquoi…Mais quelque chose m’empêche de le faire. Je regrette, mais je n’ai pas confiance. Tu me parais bien trop suspecte. Certes c’est une chose de nous avoir aidé à nous enfuir, mais je pense que tu ne t’aies pas donné tout ce mal gratuitement. Après tout, tu ne nous connais même pas. Tu aurais pu être un peu plus futée et inventée une autre sonnant un peu mieux, pour nous faire sortir d’ici et puis nous utiliser. Je ne suis même pas sûr que derrière cette porte, nous puissions réellement sortir.
Roi Boo : Michan, si tu ne l’écoutes pas, ces robots vont finir par nous rattraper. Et je n’ose même pas imaginer ce qu’il risque de nous arriver si tel est le cas…
Yûko Shiroiyuki : C’est mon dernier avertissement, obéis si tu tiens à ta survie. Ordonna-t-elle sur un ton particulièrement froid et sérieux. L’heure n’était plus à la rigolade, cela se sentait décidément bien à présent. Le trio ne savait absolument pas à combien de mètres se trouvait Von Kirby ainsi que ses amis les robots, mais ce qui était certain, c’était qu’en continuant une telle discussion, ils n’arriveraient pas à grand-chose. Devant la résistance de Michan, Yûko n’avait pas d’autres moyens que d’employer la force.
Michan : Je regrette…Mais c’est non.
Michan avait cette fois ci croisé les bras, et avait même tourné son dos en direction du groupe, se fiant complètement à son instinct qui le prévenait d’un danger de l’autre côté de cette porte. Cette réaction suffit à convaincre la demoiselle à la lance de lumière de faire le pas de plus vers une action qui s’approchait un peu plus de l’obligation par la force plutôt que de la conversation correcte et sage. Yûko bouscula l’ex-prisonnier de la pointe de sa lance, en l’infiltrant dans l’ouverture formé par son bras et son corps. Effectuant un mouvement vers le bas, Michan fut contraint de s’abaisser, et Yûko l’assomma d’un coup bien net, qui retentit entre le sol dégageant une odeur putride et peu agréable formée par les égoûts des lieux. Michan était tombé inconscient, et la mage de lumière allait se servir de cet état pour s’autoriser le fait de lui saisir la main. Heureusement, il n’était pas bien lourd. Après l’avoir correctement installé sur son épaule, la gijinka se dirigea en direction de la console qui affichait toujours valide le fait que le Roi Boo se soit servi du minuscule prolongement de son corps qui lui servait de bras. Yûko tendit les doigts du garçon à présent dans les bras de Morphée, puis se servit de son empreinte digitale pour pouvoir déverrouiller la porte blindée dont les nombreuses sécurités commencèrent déjà à se retenir, lentement mais sûrement. Yûko étant en train de se demander si elle n’y avait pas été trop fort, après tout, cela lui ressemblait peu de frapper de cette façon un individu. Jouer la brutale, ça n’était pas forcément son quotidien, même si il fallait l’avouer, la situation le recommandait. Observant l’accès à la porte qui était petit à petit en train de se libérée, l’humanoïde confia au Roi Boo quelques paroles ayant pour but de le rassurer après ce qu’il venait de se passer. Bien sûr, elle ne lui réservait pas le même sort.
Yûko Shiroiyuki : Notre refuge se trouve derrière cette porte. Une fois que nous serons à l’intérieur, vous serez en sécurité, je vous le promets.
Mais la gijinka ne croyait pas si bien dire. Aussitôt eut-elle terminée sa phrase que des arachnides mécaniques vinrent apparaître en se collant aux murs verdâtres et recouverts de saletés, épuisés par le cours du temps. Ces petites araignées grimpèrent avec facilité jusqu’au panneau de contrôle, formant un petit amas de ferrailles, dans le but de ralentir l’opération, tandis que des tirs lasers furent tirés de la direction opposés. Yûko se mit à perdre patience. Encore ces fauteurs de trouble ? Posant le corps inerte de Michan au coin du mur, et demandant au Roi Boo de veiller sur lui, la femme au bâton fit jaillir un arc de lumière du bout de ce dernier, dans le but de les disperser suite à l’explosion de lumière qui venait d’en ressortir. Les bestioles, affolées, se mirent à courir dans tous les sens puis retombèrent à terre, tandis que Yûko pianota sur quelques touches du panneau de commande dans le but d’annuler le désamorçage de l’opération que les araignées venaient de lancer. Elle ne devait pas les laisser faire ! Érigeant un bouclier de lumière grâce à sa lance en face d’elle, Yûko gagna ainsi de précieuse secondes dans le but de faire reprendre la séquence de déverrouillage de la porte, le temps que ses adversaires soient obligés de progresser. De son côté, Yûko et les autres étaient protégés, tant que ce bouclier de lumière oserait tenir quelques secondes. Finalement, un petit bip sonore se fit entendre, annonçant que la dernière sécurité venait d’être contournée, et que la tentative de hack de la part de ces araignées sous le contrôle de Von Kirby venait d’échouer. Soulagée mais ne relâchant tout de même pas son attention sur ce qui tentait de les arrêter, Yûko se surpris elle-même d’avoir réussi un tel exploit. Le bouclier de lumière tenait toujours, formant un mur quasi impénétrable autour de la zone des égouts où ils se situaient. La jeune femme embarqua de nouveau Michan sur son dos, et fit signe au Roi Boo de la rejoindre. Cette fois-ci, enfin, ils allaient pouvoir découvrir ce qui se trouvait derrière cette porte. Et le Roi Boo allait vite comprendre que Yûko n’avait pas menti…Mais avait cependant omis de parler d’un détail. Un détail qui allait s’avérer plutôt gênant.
Le trio, ou plutôt duo à présent que Michan s’était retrouvé inconscient, se situait dès à présent à l’intérieur d’une grande salle recouverte par un nombre incalculable de câbles. La luminosité y était faible, mais on pouvait tout de même réussir à distinguer de grands tubes et divers autres caissons contenant des liquides phosphorescents qui projetaient sur le sol une lueur, de couleur variable, pouvant osciller entre le jaune et le rouge foncé. Au final, l’ambiance de cette salle qui ressemblait plus à un hangar qu’à autre chose, ne semblait pas trop ressembler à un refuge. Et pourtant…Concernant les systèmes de sécurité, ces derniers étaient bien présents. Yûko invita le Roi Boo à pénétrer à l’intérieur de cette salle d’expérimentation, tandis que la jeune femme déposa le rebelle au sol. Elle pivota ses talons en direction d’un ordinateur, sur lequel elle activa un programme, permettant à des sortes de drônes fixés en hauteur, sur les coins de la salle, de s’activer. Désormais, l’entrée était protégée, et même si son bouclier de lumière à l’extérieur cédait, il serait pratiquement impossible pour quiconque d’aller plus loin. Bien que l’obscurité ambiante des lieux ne dérange pas de par sa nature le fantôme, le Roi Boo décida de questionner celle qui les avait sortis de leur cellule.
Roi Boo : Je veux bien te croire, et penser qu’il s’agit ici d’un refuge…Mais n’as-tu pas dis qu’il y avait un moyen de s’enfuir de cette prison ?
Yûko Shiroiyuki : Effectivement, il y en a une. Par ici.
Yûko pianota de nouveau le poste de contrôle qui lui faisait face, entrant le nom d’un programme tenu secret. Le nom était composé de cinq caractères, qui s’affichaient sous forme d’étoiles sur l’écran, sous forme cryptés, comme s’il s’agissait d’un mot de passe. En y regardant de plus près, le Roi Boo constata que Yûko devait de nouveau retaper ce fameux mot de passe composé par les lettres S puis T et enfin A, I et R, donnant au final le mot STAIR, marche en anglais. Une fois ce mot de rentré à l’intérieur de l’ordinateur, le fantôme pu constaté que la façade nord était en train de bouger, révélant un passage secret. Et de quoi s’agissait-il ? D’un escalier qui menait à un niveau supérieur. Le fantôme n’y croyait toujours pas. Cet endroit était désormais rempli de surprises.
Roi Boo : Ça alors…Un escalier. Tu as l’air de bien connaître cet endroit, on dirait.
Yûko Shiroiyuki : Tu vois, je ne vous ai pas menti lorsque je vous ai dit que cet endroit vous permettrez de partir. J’y ai longtemps vécu, alors bien sûr que je le connais…
Le Roi Boo venait de déceler quelque chose dans le regard de la jeune femme. Comme quelque chose qui ressemblait à souvenir du passé, quelque chose qui était en train de la rendre nostalgique, cela se lisait incroyablement bien à l’intérieur de ses yeux. Le fantôme comprit alors que Yûko avait peut-être été emprisonné par le passé, tout comme eux, mais depuis combien de temps encore ? Au final, ce fut elle qui lui donna la clef de cette énigme en poursuivant, tout en étant rivé derrière cet écran. Elle avait le cœur lourd. Les souvenirs du passé qui étaient en train de lui revenir ne semblaient pas si radieux que ça, tout compte fait…
Yûko Shiroiyuki : Ce lieu est ma maison. C’est ici que j’ai grandi. C’est pour cela que je le connais si bien. Ils ont eu beau rajouter des systèmes de sécurité, je suis rassurée de savoir qu’au final, tout est resté pareil…
Roi Boo : C…Comment ça ?! Tu as vécu ici ?
Yûko Shiroiyuki : C’est exact. Même si le monde de Survival Strike a été ouvert au grand public très récemment, on peut dire que l’on s’est servi de moi comme un sujet d’étude. Je ne détestais pas ce lieu, en vérité, je ne m’y sentais ni seule ni délaissée. Je n’avais pas connaissance du monde extérieur ni du fait que tout ce que je vivais, ressentais et percevais était l’unique résultat d’un prototype de jeu comme celui-ci. Un univers factice, éloigné de toutes choses. Et pourtant, je m’y sentais heureuse. Ce n’est que lorsque j’ai rejoint le monde réel que j’ai su… Je ne suis qu’au fond qu’un vulgaire sujet d’étude. J’ai été la première personne à tester cet univers et à l’appréhender comme s’il s’agissait d’un monde à l’existence et à la réalité immuable. Mais…Je me suis trompée, je crois bien. Tout cela n’était que pure mensonge.
Roi Boo : Impressionnant…C’est Arceus qui t’as causé tout ce tort ?
Yûko Shiroiyuki : Non, Arceus n’y est pour rien en ce qui concerne ma souffrance. Si je souhaite me venger de lui, c’est uniquement parce qu’il compte réutiliser ce projet qui fut autrefois conçu dans un tout autre but. Il s’est emparé de cette technologie, afin d’en créer un monde factice constitué de toute pièce, et où il en est le maître. Malheureusement, son emprise sur l’univers de Survival Strike n’est pas totale. Il n’a pas encore réussi à maitriser tous les aspects, et a notamment besoin d’une seconde tête, s’occupant de veiller personnellement sur l’ensemble du réseau et sur l’équilibre du système. Arceus est uniquement là pour tirer les ficelles de ses marionnettes et les diriger. Ce n’est qu’un imposteur qui tente de se faire passer pour le créateur de Survival Strike. Mais en vérité, il n’en est rien.
Sidéré par tant de révélations, le fantôme se mit à faire de grands yeux, la bouche bée. Parmi ce que venait d’avouer Yûko qui ne quittait pas cet écran de son regard, celle-ci semblait toujours autant préoccupée par les données qui y étaient afficher. Mais elle continuait toutefois à en dévoiler un peu plus sur son histoire. Apparemment, elle était la première personne à avoir goûté à l’expérience Survival Strike, qui ressemblait autrefois à une toute autre version que le monde qu’ils connaissaient actuellement. Mais il restait notamment certaines zones d’ombres : comment s’était-elle rendue compte que ce monde était factice ? Et surtout…Comment avait-elle fait pour rejoindre le monde réel ? Si elle avait bien réussir à quitter ce prototype de Survival Strike, alors, c’était qu’il y avait bel et bien un moyen de s’y échapper. Le Roi Boo souhaitait connaître cette solution. Il était en train de réaliser que cette jeune femme était la clé, permettant de s’enfuir de Survival Strike, et de sauver toutes ces vies. Le fantôme se mit alors à gesticuler, pour lui demander ce qu’il en était réellement.
Roi Boo : D’après ce que tu viens de dire…Tu as compris que ce monde n’était pas réel, et tu as finalement souhaité le quitter. Comment as-tu fais ? Quel est le moyen de revenir à la réalité ?
Yûko Shiroiyuki : …
La question du fantôme qui flottait dans les airs semblait avoir ébranlé la jeune femme. Après quelques secondes de silence, celle-ci planta avec force sa lance dans le sol. La tenant d’une main tremblante, le Roi Boo comprit bien que quelque chose n’allait pas. Venait-il de la blesser avec une question qui pouvait sans doute sauver l’intégralité des joueurs de ce jeu ? Yûko essaya de garder son calme, ou plutôt, de le reprendre. Faisant toujours dos à la créature aux dents aiguisées, la gijinka attrapa le curseur de la souris, pour lancer un programme dont le nom de code était cette fois ci « GEMU.EXE ». L’écran de l’ordinateur vira au gris puis au noir, entrant dans une sorte de veille sans pour autant donner envie à la jeune femme de se retourner.
Yûko Shiroiyuki : Lors de Survival Strike bêta, le concepteur du projet fut mon père, Shiroiyuki Misaki. Ingénieur réputé et génie dans le domaine de l’informatique et de la robotique, papa avait souhaité un programme qui permettrait aux personnes souffrant de douleurs incurables d’oublier un instant le monde dans lequel ils vivaient, pour que leur corps soit libéré le temps d’une heure, dans un univers serein où ils pourraient se sentir bien. Ainsi, Survival Strike avait pour vocation à l’origine de ne servir que de traitements parallèles aux médicaments qui pouvaient être administrés aux plus souffrants. Mon père avait décidé de créer deux entités virtuelles qui seraient capable d’auto-gérer ce monde-là devenu bien trop complexe. Je fus cette première entité, ayant pour but de le tester, et d’en déterminer s’il n’était pas nocif pour l’homme. Misaki me donna des propriétés humaines, en me transférant les connaissances mentales et psychiques qu’un humain devait avoir, afin que les tests soient les plus cohérents possibles. Cependant…Lors d’une expérience au sein de ce monde, je fini par détecter un bug qui me fit réaliser que ce monde était imparfait dans sa programmation. Ma base de données indiquait clairement une réalité qui se trouvait au-delà, et devenu bien trop curieuse en raison de la quantité d’information que je possédais, je trouvai une faille qui me permit de quitter Survival Strike version bêta. Cette apparence n’est qu’une version modifiée de ce à quoi je devais ressembler à la base, la « petite fille chérie » de Misaki Shiroiyuki, le « grand » scientifique.
Cette faille que je viens d’évoquer est la résultante du fait que je connaisse si bien ce monde. Il n’y a au final qu’un seul moyen de pouvoir quitter ce monde. Je ne peux te garantir qu’il y en ait d’autres, d’autant plus si la programmation a changé, mais ce que je vais te dire est la solution de base, qui m’a autorisé à m’enfuir, alors voilà : pour pouvoir quitter le monde de Survival Strike, il faut en éliminer son créateur. Sans maître de jeu pour veiller sur la partie, celle-ci se termine. Alors voici ce que j’ai fait. J’ai pris la décision de tuer mon père…Et de m’enfuir de Survival Striker.
Ne pouvant s’empêcher de lâcher un cri suite à cette nouvelle, le fantôme recula de plusieurs mètres. Il venait de le réaliser à présent. Cette femme était un assassin : elle était responsable de la mort de son père, le créateur à l’origine de ce projet, pour pouvoir s’échapper de ce monde ! N’étant rien de plus à la base qu’un programme informatique, Yûko avait su développer les attraits d’un humain normal. Ce qui lui avait valu d’ailleurs la peine de pouvoir réintégrer le jeu. Et comme elle en connaissait déjà les bases, cela expliquait particulièrement bien le fait qu’elle ait pu aussi vite progresser. Le Roi Boo semblait affolé, mais essayant pourtant de garder son calme, et décida de poser une question, afin de préciser à la fois certaines choses mais aussi de confirmer son hypothèse.
Roi Boo : C’est donc pour cela que tu veux te venger d’Arceus…En détruisant celui qui gère ce jeu, alors il devient possible de s’échapper de Survival Strike…
Yûko Shiroiyuki : C’est exactement ça. Suite à ma fuite, le projet est devenu un échec, et fut stocké sur une disquette, puis oublié pendant longtemps. De mon côté, j’ai voulu oublié cette histoire, et j’ai souhaité en apprendre plus sur les humains : leur manière de communiquer, de se comporter, de vivre ensemble, en communauté, là où moi, je n’avais presque personne. Du côté des investisseurs et des créanciers, le projet ne les intéressait également plus vraiment. Jusqu’au jour où cet homme a surgi, je parle de celui qui est derrière Arceus et dont j’ignore encore l’identité. Reprenant le projet de mon père, celui-ci a subtilisé les codes de cet univers pour en recréer un où il est entièrement maître. Ainsi, pour sauver ceux qu’il a souhaité mettre au défi, j’ignore dans quel but, il faudrait absolument réussir à l’éliminer…Mais il y a un autre souci.
Roi Boo : Lequel ?
Yûko Shiroiyuki : Te souviens-tu quand j’ai dis que mon père a crée deux entités pour tester le prototype ? Il y avait une autre personne avec moi, je n’ai pas été seule durant toutes ces années. Une personne pour jouer avec moi, une personne pour me faire découvrir cet univers. Une personne, qui a présent…A été reprogrammé…Dans le but de veiller sur cet univers…
Le fantôme ne s’en était pas aperçu tout de suite, mais le plafond de cette gigantesque salle venait progressivement de s’ouvrir, révélant des tonnes de câbles qui vinrent se mêler aux autres, reliés par les machines entre elles. Ces câbles semblaient reliés à un espèce de long bras robotique, qui se finissait par une boite métallique, avec une diode située en plein milieu, de couleur variant entre le bleu clair et un bleu foncé, perçant. Des bruits robotiques et plusieurs grincements se firent entendre, tandis que le colosse constitué de câbles et de puces électroniques se déploya à travers toute la profondeur de la salle. Progressivement, l’entité se rapprocha de Yûko, maintenu au plafond par tous les câbles qui le soutenait. En observant cette scène, le Roi Boo se demandait ce qu’il se passerait si l’on venait à couper ces fameux câbles…
Satisfaite de ses retrouvailles, Yûko ne put cacher plus longtemps sa relation avec cette intelligence artificielle qui venait de faire irruption au sein la salle. Laissant perler une petite larme le long de son visage, Yûko observait dans les yeux, ou plutôt en direction de son unique œil, son ami de toujours qu’elle considérait comme son grand frère. C’est avec ce programme qu’elle avait toujours vécu, et même s’il s’agissait là d’une intelligence artificielle, elle ne pouvait nier qu’il se trouvait dans la plupart de ses souvenirs.
Yûko Shiroiyuki : Gemu a été conçu par mon père. Même s’il a voulu se servir de nous pour tester son œuvre et l’améliorer, il ne voulait pas que des êtres dotées d’une certaine intelligence se retrouve lassé par la solitude. Ainsi, a-t-il décidé qu’il y aurait deux programmes, avec deux fonctions bien particulières pour veiller sur ce monde. Le premier, c’est-à-dire moi, s’occuperait d’explorer le jeu à la recherche du moindre bug. Gemu, lui, s’occupait de toute l’infrastructure, des calculs et de la stabilité interne du jeu. Alors que moi je devais trouver les différentes failles, Gemu, lui, devait faire en sorte de les résorber…C’est grâce à lui que j’ai appris la plupart des choses que je connais aujourd’hui, et je n’oublierai jamais ce qu’il a fait pour moi. Par ailleurs, tu dois aussi savoir que si je savais que l’accès était uniquement réservé aux PNJ, c’est là encore en raison du fait qu’à l’origine, le jeu ne devait être gérer que par des robots. La version prototype n’était pas faite pour accueillir des humains. Je suis soulagée de savoir qu’Arceus n’a pas eu le temps de modifier cette partie du jeu. S’il l’avait fait, il aurait été difficile de quitter cette prison.
Roi Boo : En l’occurrence, Arceus a dû avoir besoin de certains PNJs pour accéder à certaines parties du jeu pour lesquels il n’a pas les droits…D’où la nécessité de convertir certains humains en ces rôles-là à l’intérieur du jeu.
Yûko Shiroiyuki : C’est exactement ça. Mais pour que cela fonctionne, il y a nécessité que ces personnes soient sous contrôles. D’où le fait que les PNJs soient, dans le monde réel, des humains qui ont finalement été enlevés. Et quoi de plus simple et de manipulable que de s’emparer d’enfants et d’adolescents, dont l’imaginaire n’a pas fini de se construire et qui est tout à fait modulable. De mon côté, j’ai décidé de me joindre à Arceus, prétextant le simple fait que j’avais des facilités avec ce jeu, et qu’il voyait en moi le rôle de favorite. Il ne suspecte pas encore le fait que je puisse le trahir.
Roi Boo : Je comprends…Par conséquent, ce Von Kirby qui dit être à la tête de la Dead Cell…Il souhaite reprendre le projet subtilisé par Arceus, c’est bien ça ?
Yûko Shiroiyuki : C’est fort possible en eff…
Sans avoir le temps de pouvoir finir sa phrase, le duo se fit interrompre par l’entité artificielle qui se balançait au-dessus d’eux. Sans aucune raison, la diode qui constituait son œil se mit à virevolter entre le bleu et le rouge, comme s’il avait une poussière dans l’œil…Enfin, comme cela était pratiquement impossible pour un robot, parlons-là plutôt d’un bug informatique.
Gemu : AlErte…AlErte…Mes caPteurs m’indIquent qu’Une intrUsion syStème a eu lieu…PrOgrAmme de sÉcurité lAncé !
Le long bras qui retenait la tête à l’extrémité planqué quelque part à l’intérieur du plafond commençait à s’agiter de plus en plus, allant même jusqu’à renverser certains écrans qui se trouvaient sur son passage. Yûko se mit à se pincer les lèvres, s’étant préparée à cette éventualité. Faisant un pas de côté afin d’esquiver une charge destructrice de la part du robot, la jeune femme prit dans ses bras le fantôme avant de le repousser au loin. Le Boo ne comprit pas tout à fait ce qui était en train de se passer, et se dirigea, après que Yûko l’ait sauvé, dans un coin de la pièce. Le frère de Yûko se figea, puis scanna le fantôme. Un rayon bleuté inoffensif en forme de cône sortit de son œil central, passant en revue l’esprit qui ne daignait dès lors plus bouger. Après avoir passé quelques secondes à analyser le fantôme, l’intelligence artificielle se mit à se secouer de nouveau dans tous les sens, prenant un ton totalement incohérent avec ses propos.
Gemu : Diagnostique en cours…
Puis subitement, son ton changea, prenant une allure beaucoup plus violente, avec en plus de ça, un changement de lueur au niveau de cette diode qui faisait le lien entre son système de vision et ses circuits. Yûko étant en train de maudir Arceus. Il avait réellement était jusqu’à modifier son comportement, afin d’en éliminer les intrus. Yûko l’avait averti du fait qu’elle allait se rendre dans cette prison. Avait-il prévu le coup en optant pour ne rien dire ? Yûko pensait à ce moment-là qu’il avait de nouveau les cartes. Il avait peut être finalement compris, et les avait piégé à l’intérieur de cette salle face à l’entité robotique qui avait dès à présent perdu tout contrôle. Plusieurs étincelles jaillissaient joyeusement de ses circuits, tandis que certaines pièces de sa carcasse virées au rouge vif, indiquant clairement que l’IA approchait de l’état de surchauffe.
Gemu : LeS rÉsultAts sont formEls ! LeS cIBLes doIVENT êTRe ÉLIMÉES ! LA proTECTion de cE mONde esT ma tÂCHe la plUS importANTE ! CE pourQUOI J’AI ÉTÉ CRÉÉE !…
Yûko Shiroiyuki : Non !!! Ne fait pas ça !
Un laser, chaud comme la braise, et capable de couper ainsi que de passer à travers la matière s’échappa de l’œil du cyclope robotique. Traversant rapidement la salle, le fantôme fut visé. Utilisant rapidement son pouvoir lié à l’intangibilité, le boo eut le privilège ou plutôt la chance, d’éviter l’attaque. En revanche, la nouvelle cible pour l’intelligence artificielle devenue folle fut toute trouvée : le corps inconscient de Michan, qui se trouvait au sol. Alors que le laser fut dirigé dans sa direction, le tir rebondit en direction du plafond, coupant une partie des circuits du robot qui se mit alors à pester. Derrière le bouclier de lumière qui venait d’être érigé, se trouvait Yûko, tenant fermement sa lance entre ses mains. Il était impossible pour le Roi Boo de voir à cette distance la quantité de ses PV et la totalité de sa puissance, mais il était certain que, pour pouvoir en dresser deux de cette résistance, en comptant celui précédemment crée, elle devait être d’un tout autre niveau. Cela ne l’étonnait plus au final. Elle avait été la première à fouler le monde de Survival Strike, cela expliquait tout.
Yûko Shiroiyuki : Je t’ai dis…De ne pas faire ça. Déclara-t-elle sur un ton plutôt énervé. Relevant sa lance qu’elle venait de charger un bloc, Yûko désigna le bras fixé au plafond par les nombreux câbles, et fit déchainer sur l’entité robotique une explosion de lumière, assez puissante, pour le déséquilibrer, et leur laisser quelques temps de répit. Elle s’y était attendue…Mais elle avait voulu vérifier certains doutes qui troublaient encore son esprit. Prenant Michan qui commençait à se réveiller, sur elle, Yûko se mit à courir en direction des escaliers, faisant signe au Roi Boo de la suivre.
Yûko Shiroiyuki : C’est ma faute…J’ai voulu réveiller grand frère…J’ai voulu savoir s’il n’aurait pas d’autres informations concernant toutes ces pauvres victimes qu’Arceus a rendu esclave au sein de ce monde. Mais il est trop tard...C’était donc bien cela. Pour pouvoir veiller sur le monde de Survival Strike, il a décidé de corrompre l’esprit de Gemu. On peut aussi appeler cela, « formater », si c’est plus parlant pour toi. C’était le moyen pour lui d’accéder à la base de données du système et de s’en emparer. Et même si ni Arceus ni Gemu n’ont pas tous les droits comparé au créateur d’origine du système, c’est-à-dire, mon père, il est certain qu’avec cette IA à son service, Arceus pourrait en venir à faire les pires choses…
Roi Boo : Et qu’est-ce que ce cela pourrait-il bien être ?
Rattrapé par leur adversaire, le robot fit irruption en face de la sortie, la diode de son œil central ayant viré au rouge vif. Gemu était en train de charger de nouveau un tir, mais Yûko fut plus rapide et anticipa son attaque, faisant un pas de côté et entrainant par la même occasion Michan ainsi que le fantôme. Désormais, l’IA était en train de bloquer le passage, et ce qui était sûr, c’était que pour passer, ça n’allait surement pas être de la tarte.
Gemu : vOus êtES veNus icI pOur détrUIRE cEt endrOit ! Ne MENTEZ pAs ! Je lE sAis ! rEndez vOus oU biEn jE vOus tuErais !
Yûko Shiroiyuki : Il a totalement perdu la raison…
Roi Boo : Qu’est-ce que l’on va faire !
Michan : Ça suffit !
Les trois regards des différentes personnes présentes au sein de ce laboratoire immense se tournèrent tous en direction de Michan qui venait de se réveiller. Effectuant un saut dans les airs, il attaqua avec ses pieds en tendant sa jambe droite dans le but de toucher la tête de Gemu. Un petit « cric » symptomatique d’une cassure au sein des circuits de l’intelligence artificielle se fit entendre, alors que Michan venait de retomber sur le sol. Le fantôme, heureux de retrouver son ami PNJ, s’exclama, tout joyeux :
Roi Boo : Michan ! Tu es enfin réveillé !
Michan : Ça n’aurait pas été le cas si l’autre folle avait été plus douce avec moi.
Yûko Shiroiyuki : Hum…Nous reparlerons de tout cela. Mais je devais absolument avoir le cœur net sur l’état de mon frère. Et maintenant que je le sais, nous n’avons pas d’autres moyens que de le battre pour qu’il ne laisse passer. Si nous faisons en sorte de supprimer cette IA qui est devenue les yeux d’Arceus, alors dans ce cas, nous aurons une chance de pouvoir le battre. Et ce, même si Gemu est mon frère de cœur…
Michan : Oh, ne t’en fais pas. J’étais à peu près dans les vappes mais j’ai bien tout suivit. Bon, je ne vois pas d’autres choix que de se le faire cet amas de ferrailles. Et toi, Boo, t’es prêt ?
Roi Boo : Plus que jamais !
Gemu : MES systEmes indIquent que vOtre nIveau de dAngerosité a attEint le nIveau mAximal. ArmEment de pUriFication rEquis. PassAge au nIveau dElta !
Michan : Hein ? Niveau delta ? Qu’est-ce que ça veut dire ?!
Deux gros câbles se détachèrent du plafond, se balançant à leur tour dans le vide, de la même façon que la tête de leur adversaire qui flottait depuis tout à l’heure, sans trouver un point d’appui agréable. Heureusement qu’il n’était pas humain car dans de telles conditions, il aurait certainement été très douloureux de se battre. L’IA s’empara de ces deux morceaux de câbles qui pendouillaient désormais, et les fixèrent au niveau de son corps de métal, à l’intérieur de deux gros orifices prévu à cet effet, afin que sa tête soit désormais pourvue de deux rallongements de plusieurs mètres de long, afin de s’en servir comme des fouets. Ces câbles étaient, en plus de cela, parcouru par un courant électrique de forte intensité, où il était aisé de voir par moment le flux de ces derniers rentrer en conflit avec l’air environnant. L’électricité statique ainsi produite permettait de voir apparaître de temps à autre des grands arcs lumineux violets qui n’étaient en rien là pour rassurer nos héros. Yûko recula de plusieurs mètres et conseilla aux autres de faire de même, le combat qui s’annonçait risquant sûrement d’être violent. Si elle avait su plutôt qu’elle allait, par sa faute, mettre en danger ses camarades, il aurait eu de fortes chances pour que jamais elle ne les entraîne dans une telle situation. Michan, le garçon qu’elle avait assommait, en l’occurrence, lui aussi un PNJ de même que le fantôme, s’élança le premier en direction de l’organisme mécanique qui agita l’un de ses bras électrifiés et reliés à sa tête. Cette fois ci, le robot semblait beaucoup plus rapide, et Michan apparut de l’autre côté du monstre qui se tenait devant eux. Un laser fut lancé dans la direction de Yûko qui fit tournoyer fièrement son bâton d’une grâce et d’un style digne de ce nom. Plantant le bâton au sol, Yûko tapa ses mains en les joignant, créant un cercle de lumière sous la masse de métal qui était reliée au plafond par les nombreux fils et divers câbles qui trainaient. Yûko prononça une incantation, qui semblait tout de même très ancienne, et qui eut pour effet d’éblouir à la fois le fantôme ainsi que Michan. Mais cela ne fut pas suffisant pour le Roi Boo pour se laisser faire et se sentir inutile, et il désira apporter son aide à son ami, en le transportant dans ses bras. Malgré le fait qu’il ne détenait pas une force trop importante, il se disait qu’il pouvait au moins aider de cette manière. Lorsque la luminosité des lieux redevint à la normale, il fut bien plus aisé de comprendre ce qu’il se passait à l’intérieur de cette salle qui était en quelque sorte le beau de la jeune gijinka ainsi que de son frère. L’IA devenue folle était justement en train de charger un nouveau rayon, prêt à pourfendre quiconque se trouvait sur son chemin. Cette fois ci, le rayon était d’une couleur différente, et un second orifice plus gros que le précédent s’était formé au-dessus de la tête du robot géant. Le rayon, une fois tiré, se divisa en trois, chacun rebondissant dans une direction. Le Roi Boo à ce moment-là, tenant Michan dans ses bras, le projeta en hauteur, celui-ci tournant dans les airs telle une torpille. Il ne demeurait pas moins un bon guerrier, qui maitrisait plusieurs techniques d’art martial. Cette fois ci, la vitesse et l’angle d’attaque que lui avait fait prendre le fantôme lui permit de toucher l’intelligence artificielle d’un coup sourd en plein à l’intérieur de son crâne. Des petites étincelles jaillirent de nouveau, mais cette fois ci, les bras de Gemu s’emparèrent de Michan, l’entourant autour d’un faisceau électrique qui se mit à parcourir son corps. De nombreux arcs en jaillirent, faisant hurler le garçon qui était tout simplement en train de rôtir. Yûko, qui s’était mise à courir en direction de Michan, hurla d’arrêter cette folie. Elle ne souhaitait aucunement la mort de Gemu, et savait que l’arrêter ne serait pas aussi facile qu’elle l’avait prévu. Il n’était plus le même, il semblait beaucoup plus dangereux qu’avant. L’avait-il oublié ? Alors qu’un nouveau bras venait mystérieusement de se fixer sur la tête du robot, le Roi Boo apparut devant la jeune fille pour la protéger, un peu de la même manière qu’elle avait tentée de le faire pour lui auparavant. Touchée par cet acte qui était d’autant plus surprenant pour un PNJ, la jeune femme tenta de reprendre sa lance et de viser son adversaire, qui fut encore là une fois, encore plus rapide. Un quatrième bras électrique fit valser son arme à l’autre bout de la pièce, la rendant cette fois-ci inoffensive face aux assauts de son frère devenu une machine incontrôlable. Et sa folie de puissance ne s’arrêta pas là, puisque d’autres câbles d’alimentations de plusieurs mètres diamètres vinrent se greffer sur la tête du robot, lui offrant quantité impressionnante de bras capable de balayer d’un seul coup la salle en entier. Resserrant leur emprise sur chacun des membres du groupe, Yûko, Boo et Michan étaient désormais pris au piège, et sur le point d’être tués par celui qui, autrefois, avait tant veillé sur la jeune fille. La création de Misaki ne serait-elle au final pas si parfaite ?
Yûko Shiroiyuki : Gemu…Pitiez…Entends moi…Tu te trompes…Arceus essaye de te manipuler depuis le début…Tu n’es plus toi-même…Tu n’as pas été programmé dans ce but…Essaye de t’en rappeler, je t’en supplie…
Ne répondant à aucune complainte de la part de sa petite sœur, le robot intensifia davantage la quantité du courant qui passait à travers ses bras faits de nombreux câblages. Yûko le croyait cette fois ci définitivement perdu. Si lui-même n’était plus capable de reconnaître sa voix alors à quoi bon insister ? Elle devait se sortir de cette situation par tous les moyens, et sauver ses amis PNJ qui perdaient des PV à toute vitesse. D’ici un peu moins d’une minute, leurs corps seraient entièrement grillés, ayant cédé à un trépas loin de tout repos. La jeune femme continua de se questionner sur la nécessité de s’enfuir de ce jeu : la solution idéale n’était-elle pas de le détruire de l’intérieur ? Malheureusement, elle n’eut le temps de continuer sa réflexion, sa vue commençant à faiblir, annonçant très clairement qu’il ne lui restait plus beaucoup d’énergie. Piégé ainsi, il était impossible pour elle de faire quoi que ce soit. Il ne lui restait plus qu’à désormais qu’à implorer les personnes qui, jusqu’ici, avaient pu prendre soin d’elle, en particulier son père, qu’elle avait dû tuer injustement. Elle espérait qu’un jour celui-ci puisse le pardonner. Puis, finalement, la jeune femme tomba inconsciente, de même que ses compères, alors que la voix trafiquée et anormale de Gemu retentissait encore au sein de son esprit. L’espace de quelques secondes, elle avait cru voir, avant de s’évanouir, des petites boules ressemblant à des araignées robotiques, escalader le mur d’en face, sans savoir de quoi il s’agissait. Allait-elle s’en tirer cette fois ci ? Non, c’était peut-être déjà fini…
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• Temple en Ruine
• Space Gate
Voici pour ce chapitre ! Je m’excuse d’avoir mis du temps à l’écrire, pris entre plusieurs déplacements, le stage et la V10 du forum que je continue ce week end. J’espère néanmoins que ce tout nouveau chapitre saura vous plaire ^^. Have fun, et encore une fois, n’oubliez pas de voter par MP !