J'ai pour ambition de créer une fiction à l'intérieur de laquelle vous jouerez votre propre rôle ainsi que celui de votre personnage. Ce point me permettra d'éviter de déformer trop votre personnage mais aussi de prendre quelques libertés vis à vis de votre "vous-même". Pour que vous compreniez mieux, voici le synopsis :
Les personnages de Nintendo World ont toujours eu un rôle important à jouer que cela soit dans la sauvegarde ou dans la destruction des mondes. Mais qu'en est-il réellement de ceux qui les joue ? Cette question, personne ou très peu se la posaient jusqu'à ce qu'un curieux MMORPG livré avec un casque de réalité augmenté soit proposé en ligne, s'inspirant très largement de l'univers NW. Très vite, Linkfan, le fondateur, relaie l'information et alerte les membres qui testent alors le produit. Leur surprise va être totale lorsqu'ils vont se rendre compte qu'ils jouent désormais leur vie pour s'enfuir de ce monde...Sans pitié.
Le thème est placé sous celui du survival type Battle Royal, Hunger Games ou encore Mirai Nikki, où les personnages doivent s’entre-tuer et être le seul survivant. Ainsi, stratégie, alliance, trahison et coups de théâtres sont à prévoir ! D'autres personnages custom pourront rentrer en action.
Afin de ne frustrer personne...La fiction sera interactive. Vous voterez par MP, et donc anonymement afin de choisir l'issue que subira tel ou tel personnage, à la fin de chaque chapitre. Vous pourrez opter pour les choix que vous souhaitez selon plusieurs situations dans le même chapitre. Vous pourrez voter même si vous n'êtes pas inscrits.
Concernant le rythme de publication, ce sera surement hebdomadaire jusqu'à Mars (possibilité de pause mi-Janvier pour cause d'exam). Il se peut que les chapitres soient courts d'une part, afin de me laisser davantage respirer mais aussi pour vous permettre d'avoir davantage la main sur le sort de la fiction.
Je me met à l'écriture de ce chapitre dès ce week end, donc je laisse encore les votes un certain temps accessible si vous souhaitez orientez la fiction dans une direction ^^.
Plongé à l’intérieur de ses recherches, le Docteur Faust avait rendu visite à la Grande Bibliothèque de Paris, histoire de déchiffrer les symboles qui étaient apparus sur l’une des victimes. De mystérieuses marques laissées autour du poignet : un étrange symbole ressemblant à deux crochets entrecroisés. Ce qui était d’autant plus surprenant puisque les victimes ne possédaient rien autour du poignet. En somme, on pouvait en déduire que la situation était comme si ces enfants avaient été victimes de quelque chose qui avaient laissés des marques. Le Docteur avait pris la décision d’enquêter, et notait à l’intérieur d’un petit carnet tout ce qui lui permettrait de remonter la trace jusqu’à cette fameuse entreprise qui détenait en captivité certains disparus. Malheureusement, son enquête n’avait pas beaucoup avancé depuis la dernière fois qu’il avait rempli ce carnet. Il avait rencontré plusieurs personnalités politiques, ayant pour objectif de boucler le secteur jeu vidéo jusqu’à nouvel ordre, mettant en danger les quelques entreprises déjà présentes sur le projet. Le docteur Faust ne pensait pas que ces derniers étaient nocifs, non en fait, ce qu’il pensait, c’était que tout était de la faute de cette organisation criminelle qui s’était servi du prétexte du jeu afin d’en exploiter une technologie top secrète dans le but de prendre le monopole. Mais aucune rançon ni demande d’argent n’avait été demandée, ce qui pourtant, était chose courante avec les enlèvements du genre. Les politiques et les parents n’avaient reçus aucune lettre de menace, rien qui ne puisse mettre une quelconque personne sur une piste. Ce silence radio rendait les derniers évènements d’autant plus mystérieux que le seul indice et lien avec ces phénomènes que détenaient le docteur étaient les victimes elles même. Alors que le Docteur était en train de se diriger en direction de cette Bibliothèque recensant la plupart des artefacts connus, Faust repensa à l’une des victimes qui s’était finalement réveillée…
??? : Je…Je dois y retourner…Ce n’est pas possible…Ce qu’il s’est passé est affreux…
Dr.Faust : Calmez-vous…Je vais avoir besoin de davantage de précisions pour tout comprendre. Vous êtes la première victime ayant échappé à ce monde virtuel et avec qui je peux discuter. J’aurai, par conséquent, besoin de savoir ce que vous y faites.
??? : Un individu nommé Arceus souhaite que nous nous affrontons jusqu’à la mort. Pour cela, nous avons été séparé en plusieurs groupes, et nous devons éliminer un nos camarades toutes les 48h, sinon le bracelet que nous porterons autour du poignet se déclenchera et…
Dr.Faust : Un bracelet, vous dîtes…
??? : C’est cela. Une fois plongé dans cet univers, on a vraiment l’impression d’y être, et de perdre contact avec la réalité, c’est assez saisissant. J’ai perdu, et je suis mort...Je croyais ne pas me réveiller, mais on dirait bien que ce n’est pas le cas…
Dr.Faust : Tes paroles vont m’être précieuses. Tu peux rester ici autant que tu le voudras pour te reposer. Quel est ton nom, dis-moi ?
??? : Je ne veux pas me reposer ! Si j’ai une chance de repartir pour sauver mes camarades je le ferai ! Nous devons éliminer ce type atroce, et quelles que soient les difficultés, il doit payer ! Il doit bien y avoir un moyen de retourner son plan contre lui.
Dr.Faust : Je comprends ta volonté, mais réfléchit deux secondes, s’il y a eu d’autres éliminés et que eux ne se sont pas réveillés…Il doit bien y avoir une raison, non ? Es-tu prêt à courir ce risque ?
??? : …
En lui parlant, le docteur avait détecté au fond du garçon un sentiment de culpabilité qui avait causé son mutisme. Ce garçon savait pertinemment ce qui l’avait sauvé, mais il n’avait pas souhaité en dire plus vis-à-vis du docteur. Ainsi, Faust se retrouvait sur une nouvelle piste. Il avait évoqué une personnalité du nom de Arceus, qui était sans doute le pseudonyme du responsable de tout le chaos déclenché depuis ces quelques semaines. Mais plus intéressant encore, le garçon avait aussi évoqué un bracelet, qui pouvait se déclencher à n’importe quel moment durant la partie, et plus précisément encore, si au bout de 48h, il n’y avait pas eu au sein de leur équipe une victime. Faust fit vite le rapprochement entre les marques sur les poignets dans la réalité, et ce fameux bracelet porté dans le monde virtuel. S’il avait un moyen de retrouver l’origine de ce bracelet, aussi virtuel soit-il, le fait qu’il laisse des marques n’était pas anodin. Ce casque de réalité virtuel semblait pouvoir immerger dans un monde bien plus vrai que nature, et cela n’était certainement pas possible sans une grosse technologie. Et vu l’industrialisation du moment, il était compliqué de tenir un tel projet aussi ambitieux, silencieux, sans aucune possibilité de remonter à la source. Oui, le docteur y croyait dur comme fer, mais il s’agissait bien la de la seule piste tangible qui lui permettrait d’en savoir un peu plus sur et de se rapprocher de la vérité. Il n’avait prévenu personne. Il savait que certaines autres organisations pourraient profiter de la situation pour agir en tant que personnes malintentionnées, ainsi, préférait-il continuer son enquête tout seul.
Le docteur arriva finalement au sein de la bibliothèque, portant un chapeau et un blazer gris, digne des plus grands détectives, mais en réalité, il s’agissait là de son accoutrement favori, avec lequel il se baladait souvent notamment pour aller à l’hôpital. Le Docteur entra, se présenta devant la bibliothécaire, lui montrant une photo de ces mystérieux symboles. Celle-ci lui indiqua une étagère de livres, pleine à craquer, et située au fin fond de la bibliothèque. A sa grande surprise, elle lui expliqua qu’il n’aurait pas de mal à trouver le livre ni à s’en emparer, puisqu’il n’y avait pas besoin d’escabeau, d’échelle ou de tout autre outil pour pouvoir grimper et glaner quelques mètres dans le but de récupérer le bouquin. Il se trouvait à portée d’hommes, et avait été fréquemment consulté par un individu de la région, par conséquent, elle avait jugé utile de le laisser un peu plus visible, suspectant le fait que si l’on s’y intéressait autant, c’était que ce livre avait un minimum d’intérêt. Là encore, Faust paru surpris. Cette personne que la bibliothécaire venait d’évoquer…Avait-elle un quelconque lien avec les enlèvements de ces enfants ? Faust s’approcha en direction de la rangée de livres, tout en repensant à la fin de sa discussion avec le garçon. A vrai dire, celle-ci s’était plutôt mal terminée...
Dr.Faust : Si tu restes ici, je te promets de te garder en sécurité. En sortant, il se peut que de nombreuses personnes s’intéressent à ton cas. Mais je veux…Je veux comprendre ce qu’il se passe, je veux savoir qui est le responsable de cette histoire, et espérer le traquer et le capturer. Le meilleur moyen est de mener l’enquête dans la réalité…
??? : Chasser ce type dans la réalité ? C’est une chose à faire…Mais je ne peux pas me résoudre à courir sur ses traces tant que je n’aurai pas sorti les autres de là. J’ai une mission à accomplir. J’ai eu du bol d’avoir eu une chance supplémentaire, et cette fois ci, je compte bien ne pas la gâcher. Par conséquent…Désolé mais je dois foncer. Je dois pouvoir y retourner, et réussir à les sauver…Un par un. Avant qu’il ne soit trop tard. Personne ne veut perdre son ami là-dedans. Et vous ne m’empêcherez pas, vous le docteur avec votre haleine de chèvre !
Dr.Faust : Mmh…
S’éloignant quelque peu, le Dr.Faust avait fait dos à l’individu, quelque peu vexé, tenant la poignée de la porte entre ses mains. Ne paraissant pas le moins violent au monde, le docteur avait tout simplement fermé les yeux, blessé par de tels propos. Il avait cependant tenu à lui évoquer le fond de sa pensée. Au final, il comprenait cette rage, au fond de lui, qui le motivait à aller de l’avant. Lui aussi, dans son passé, il avait souhaitait faire la même chose.
Dr.Faust : Je veux te faire comprendre quelque chose…Je souhaite te protéger. Par conséquent, je ne t’empêcherai pas de repartir si tel est ton souhait. Je juge que tu es assez grand pour être responsable de tes actes, et t’en empêcher serait une erreur, pour les mêmes raisons que j’ai évoqué plus tôt. Je ne désire pas attirer l’attention, et puis au final, ce que tu m’as dit me sera tout de même d’une grande aide. Fais tout de même attention à toi. Et sauve tes amis. Je vais continuer de mener l’enquête de mon côté. Je ne supporte plus de voir tous ces enfants inertes occuper les chambres de mon hôpital. Nous nous retrouverons, j’en suis sûr.
??? : …Merci d’être aussi compréhensif docteur, je vous revaudrais ça. Désolé si je me suis un peu emporté…
Faust repensa au moment où cet individu s’était dirigé vers le casque qui avait été écarté, et l’avait replacé sur sa tête. Le Reality Vision était d’ailleurs équipé de nombreux câbles reliés à des machines, dans le but de comprendre son fonctionnement, que jamais encore personne n’avait décelé. Avant de repartir dans ce monde si secret, Faust se souvenait des paroles de l’inconnu, alors qu’il était en train de tourner les nombreuses pages de ce livre qui contenait tant d’artefact.
??? : Au fait, si d’autres personnes se réveillent…Vous leur direz de ma part, que Squall Leonheart a souhaité leur venir en aide. Aurevoir et merci, Docteur.
CHAPITRE VII — FORMATAGE
Au fin fond des égoûts situés sous une prison, la tension commençait à monter entre l’un des PNJ de Survival Game et l’une des favorites, la fameuse Yûko Shiroiyuki. La raison à cela ? Le garçon blond refusait catégoriquement d’obéir, ne souhaitant pas que le groupe continue sa progression en compagnie d’un second PNJ, le Roi Boo. La situation devenait d’autant plus lourde et stressante que derrière eux, le général Von Kirby Karma, le dirigeant de la prison, avait lancé à une armée de robots intelligents l’ordre de retrouver ceux qui s’étaient échappés de sa prison, dans le but d’en finir avec eux. Il ne supportait pas qu’on lui échappe, et c’était sans doute bien la première fois que des inconnus prenaient une telle liberté avec lui. Enfin…Pour lui, ça n’était toutefois pas que des inconnus et il était même heureux de savoir que le grand Arceus possède dans ses rangs des Taupes qui pourraient bien avoir raison de lui. Bref, cette porte blindée était le sol moyen pour eux de pouvoir espérer échapper à cette prison qui les retenait captif depuis beaucoup trop longtemps. Yûko fit taper sa lance contre le sol, mécontente de la réaction de Michan, qui, effrayé, fit deux pas en arrière. Mais au final, celui-ci plissa les yeux, bien déterminé à s’opposer face à la détermination de la demoiselle.
Yûko Shiroiyuki : Tout ce que je te demande, c’est de poser ta main sur ce panneau de contrôle, afin que l’on puisse passer de l’autre côté. Ce n’est pourtant pas bien compliqué, je me trompe ?
Michan : Je ne sais pas pourquoi…Mais quelque chose m’empêche de le faire. Je regrette, mais je n’ai pas confiance. Tu me parais bien trop suspecte. Certes c’est une chose de nous avoir aidé à nous enfuir, mais je pense que tu ne t’aies pas donné tout ce mal gratuitement. Après tout, tu ne nous connais même pas. Tu aurais pu être un peu plus futée et inventée une autre sonnant un peu mieux, pour nous faire sortir d’ici et puis nous utiliser. Je ne suis même pas sûr que derrière cette porte, nous puissions réellement sortir.
Roi Boo : Michan, si tu ne l’écoutes pas, ces robots vont finir par nous rattraper. Et je n’ose même pas imaginer ce qu’il risque de nous arriver si tel est le cas…
Yûko Shiroiyuki : C’est mon dernier avertissement, obéis si tu tiens à ta survie. Ordonna-t-elle sur un ton particulièrement froid et sérieux. L’heure n’était plus à la rigolade, cela se sentait décidément bien à présent. Le trio ne savait absolument pas à combien de mètres se trouvait Von Kirby ainsi que ses amis les robots, mais ce qui était certain, c’était qu’en continuant une telle discussion, ils n’arriveraient pas à grand-chose. Devant la résistance de Michan, Yûko n’avait pas d’autres moyens que d’employer la force.
Michan : Je regrette…Mais c’est non.
Michan avait cette fois ci croisé les bras, et avait même tourné son dos en direction du groupe, se fiant complètement à son instinct qui le prévenait d’un danger de l’autre côté de cette porte. Cette réaction suffit à convaincre la demoiselle à la lance de lumière de faire le pas de plus vers une action qui s’approchait un peu plus de l’obligation par la force plutôt que de la conversation correcte et sage. Yûko bouscula l’ex-prisonnier de la pointe de sa lance, en l’infiltrant dans l’ouverture formé par son bras et son corps. Effectuant un mouvement vers le bas, Michan fut contraint de s’abaisser, et Yûko l’assomma d’un coup bien net, qui retentit entre le sol dégageant une odeur putride et peu agréable formée par les égoûts des lieux. Michan était tombé inconscient, et la mage de lumière allait se servir de cet état pour s’autoriser le fait de lui saisir la main. Heureusement, il n’était pas bien lourd. Après l’avoir correctement installé sur son épaule, la gijinka se dirigea en direction de la console qui affichait toujours valide le fait que le Roi Boo se soit servi du minuscule prolongement de son corps qui lui servait de bras. Yûko tendit les doigts du garçon à présent dans les bras de Morphée, puis se servit de son empreinte digitale pour pouvoir déverrouiller la porte blindée dont les nombreuses sécurités commencèrent déjà à se retenir, lentement mais sûrement. Yûko étant en train de se demander si elle n’y avait pas été trop fort, après tout, cela lui ressemblait peu de frapper de cette façon un individu. Jouer la brutale, ça n’était pas forcément son quotidien, même si il fallait l’avouer, la situation le recommandait. Observant l’accès à la porte qui était petit à petit en train de se libérée, l’humanoïde confia au Roi Boo quelques paroles ayant pour but de le rassurer après ce qu’il venait de se passer. Bien sûr, elle ne lui réservait pas le même sort.
Yûko Shiroiyuki : Notre refuge se trouve derrière cette porte. Une fois que nous serons à l’intérieur, vous serez en sécurité, je vous le promets.
Mais la gijinka ne croyait pas si bien dire. Aussitôt eut-elle terminée sa phrase que des arachnides mécaniques vinrent apparaître en se collant aux murs verdâtres et recouverts de saletés, épuisés par le cours du temps. Ces petites araignées grimpèrent avec facilité jusqu’au panneau de contrôle, formant un petit amas de ferrailles, dans le but de ralentir l’opération, tandis que des tirs lasers furent tirés de la direction opposés. Yûko se mit à perdre patience. Encore ces fauteurs de trouble ? Posant le corps inerte de Michan au coin du mur, et demandant au Roi Boo de veiller sur lui, la femme au bâton fit jaillir un arc de lumière du bout de ce dernier, dans le but de les disperser suite à l’explosion de lumière qui venait d’en ressortir. Les bestioles, affolées, se mirent à courir dans tous les sens puis retombèrent à terre, tandis que Yûko pianota sur quelques touches du panneau de commande dans le but d’annuler le désamorçage de l’opération que les araignées venaient de lancer. Elle ne devait pas les laisser faire ! Érigeant un bouclier de lumière grâce à sa lance en face d’elle, Yûko gagna ainsi de précieuse secondes dans le but de faire reprendre la séquence de déverrouillage de la porte, le temps que ses adversaires soient obligés de progresser. De son côté, Yûko et les autres étaient protégés, tant que ce bouclier de lumière oserait tenir quelques secondes. Finalement, un petit bip sonore se fit entendre, annonçant que la dernière sécurité venait d’être contournée, et que la tentative de hack de la part de ces araignées sous le contrôle de Von Kirby venait d’échouer. Soulagée mais ne relâchant tout de même pas son attention sur ce qui tentait de les arrêter, Yûko se surpris elle-même d’avoir réussi un tel exploit. Le bouclier de lumière tenait toujours, formant un mur quasi impénétrable autour de la zone des égouts où ils se situaient. La jeune femme embarqua de nouveau Michan sur son dos, et fit signe au Roi Boo de la rejoindre. Cette fois-ci, enfin, ils allaient pouvoir découvrir ce qui se trouvait derrière cette porte. Et le Roi Boo allait vite comprendre que Yûko n’avait pas menti…Mais avait cependant omis de parler d’un détail. Un détail qui allait s’avérer plutôt gênant.
Le trio, ou plutôt duo à présent que Michan s’était retrouvé inconscient, se situait dès à présent à l’intérieur d’une grande salle recouverte par un nombre incalculable de câbles. La luminosité y était faible, mais on pouvait tout de même réussir à distinguer de grands tubes et divers autres caissons contenant des liquides phosphorescents qui projetaient sur le sol une lueur, de couleur variable, pouvant osciller entre le jaune et le rouge foncé. Au final, l’ambiance de cette salle qui ressemblait plus à un hangar qu’à autre chose, ne semblait pas trop ressembler à un refuge. Et pourtant…Concernant les systèmes de sécurité, ces derniers étaient bien présents. Yûko invita le Roi Boo à pénétrer à l’intérieur de cette salle d’expérimentation, tandis que la jeune femme déposa le rebelle au sol. Elle pivota ses talons en direction d’un ordinateur, sur lequel elle activa un programme, permettant à des sortes de drônes fixés en hauteur, sur les coins de la salle, de s’activer. Désormais, l’entrée était protégée, et même si son bouclier de lumière à l’extérieur cédait, il serait pratiquement impossible pour quiconque d’aller plus loin. Bien que l’obscurité ambiante des lieux ne dérange pas de par sa nature le fantôme, le Roi Boo décida de questionner celle qui les avait sortis de leur cellule.
Roi Boo : Je veux bien te croire, et penser qu’il s’agit ici d’un refuge…Mais n’as-tu pas dis qu’il y avait un moyen de s’enfuir de cette prison ?
Yûko Shiroiyuki : Effectivement, il y en a une. Par ici.
Yûko pianota de nouveau le poste de contrôle qui lui faisait face, entrant le nom d’un programme tenu secret. Le nom était composé de cinq caractères, qui s’affichaient sous forme d’étoiles sur l’écran, sous forme cryptés, comme s’il s’agissait d’un mot de passe. En y regardant de plus près, le Roi Boo constata que Yûko devait de nouveau retaper ce fameux mot de passe composé par les lettres S puis T et enfin A, I et R, donnant au final le mot STAIR, marche en anglais. Une fois ce mot de rentré à l’intérieur de l’ordinateur, le fantôme pu constaté que la façade nord était en train de bouger, révélant un passage secret. Et de quoi s’agissait-il ? D’un escalier qui menait à un niveau supérieur. Le fantôme n’y croyait toujours pas. Cet endroit était désormais rempli de surprises.
Roi Boo : Ça alors…Un escalier. Tu as l’air de bien connaître cet endroit, on dirait.
Yûko Shiroiyuki : Tu vois, je ne vous ai pas menti lorsque je vous ai dit que cet endroit vous permettrez de partir. J’y ai longtemps vécu, alors bien sûr que je le connais…
Le Roi Boo venait de déceler quelque chose dans le regard de la jeune femme. Comme quelque chose qui ressemblait à souvenir du passé, quelque chose qui était en train de la rendre nostalgique, cela se lisait incroyablement bien à l’intérieur de ses yeux. Le fantôme comprit alors que Yûko avait peut-être été emprisonné par le passé, tout comme eux, mais depuis combien de temps encore ? Au final, ce fut elle qui lui donna la clef de cette énigme en poursuivant, tout en étant rivé derrière cet écran. Elle avait le cœur lourd. Les souvenirs du passé qui étaient en train de lui revenir ne semblaient pas si radieux que ça, tout compte fait…
Yûko Shiroiyuki : Ce lieu est ma maison. C’est ici que j’ai grandi. C’est pour cela que je le connais si bien. Ils ont eu beau rajouter des systèmes de sécurité, je suis rassurée de savoir qu’au final, tout est resté pareil…
Roi Boo : C…Comment ça ?! Tu as vécu ici ?
Yûko Shiroiyuki : C’est exact. Même si le monde de Survival Strike a été ouvert au grand public très récemment, on peut dire que l’on s’est servi de moi comme un sujet d’étude. Je ne détestais pas ce lieu, en vérité, je ne m’y sentais ni seule ni délaissée. Je n’avais pas connaissance du monde extérieur ni du fait que tout ce que je vivais, ressentais et percevais était l’unique résultat d’un prototype de jeu comme celui-ci. Un univers factice, éloigné de toutes choses. Et pourtant, je m’y sentais heureuse. Ce n’est que lorsque j’ai rejoint le monde réel que j’ai su… Je ne suis qu’au fond qu’un vulgaire sujet d’étude. J’ai été la première personne à tester cet univers et à l’appréhender comme s’il s’agissait d’un monde à l’existence et à la réalité immuable. Mais…Je me suis trompée, je crois bien. Tout cela n’était que pure mensonge.
Roi Boo : Impressionnant…C’est Arceus qui t’as causé tout ce tort ?
Yûko Shiroiyuki : Non, Arceus n’y est pour rien en ce qui concerne ma souffrance. Si je souhaite me venger de lui, c’est uniquement parce qu’il compte réutiliser ce projet qui fut autrefois conçu dans un tout autre but. Il s’est emparé de cette technologie, afin d’en créer un monde factice constitué de toute pièce, et où il en est le maître. Malheureusement, son emprise sur l’univers de Survival Strike n’est pas totale. Il n’a pas encore réussi à maitriser tous les aspects, et a notamment besoin d’une seconde tête, s’occupant de veiller personnellement sur l’ensemble du réseau et sur l’équilibre du système. Arceus est uniquement là pour tirer les ficelles de ses marionnettes et les diriger. Ce n’est qu’un imposteur qui tente de se faire passer pour le créateur de Survival Strike. Mais en vérité, il n’en est rien.
Sidéré par tant de révélations, le fantôme se mit à faire de grands yeux, la bouche bée. Parmi ce que venait d’avouer Yûko qui ne quittait pas cet écran de son regard, celle-ci semblait toujours autant préoccupée par les données qui y étaient afficher. Mais elle continuait toutefois à en dévoiler un peu plus sur son histoire. Apparemment, elle était la première personne à avoir goûté à l’expérience Survival Strike, qui ressemblait autrefois à une toute autre version que le monde qu’ils connaissaient actuellement. Mais il restait notamment certaines zones d’ombres : comment s’était-elle rendue compte que ce monde était factice ? Et surtout…Comment avait-elle fait pour rejoindre le monde réel ? Si elle avait bien réussir à quitter ce prototype de Survival Strike, alors, c’était qu’il y avait bel et bien un moyen de s’y échapper. Le Roi Boo souhaitait connaître cette solution. Il était en train de réaliser que cette jeune femme était la clé, permettant de s’enfuir de Survival Strike, et de sauver toutes ces vies. Le fantôme se mit alors à gesticuler, pour lui demander ce qu’il en était réellement.
Roi Boo : D’après ce que tu viens de dire…Tu as compris que ce monde n’était pas réel, et tu as finalement souhaité le quitter. Comment as-tu fais ? Quel est le moyen de revenir à la réalité ?
Yûko Shiroiyuki : …
La question du fantôme qui flottait dans les airs semblait avoir ébranlé la jeune femme. Après quelques secondes de silence, celle-ci planta avec force sa lance dans le sol. La tenant d’une main tremblante, le Roi Boo comprit bien que quelque chose n’allait pas. Venait-il de la blesser avec une question qui pouvait sans doute sauver l’intégralité des joueurs de ce jeu ? Yûko essaya de garder son calme, ou plutôt, de le reprendre. Faisant toujours dos à la créature aux dents aiguisées, la gijinka attrapa le curseur de la souris, pour lancer un programme dont le nom de code était cette fois ci « GEMU.EXE ». L’écran de l’ordinateur vira au gris puis au noir, entrant dans une sorte de veille sans pour autant donner envie à la jeune femme de se retourner.
Yûko Shiroiyuki : Lors de Survival Strike bêta, le concepteur du projet fut mon père, Shiroiyuki Misaki. Ingénieur réputé et génie dans le domaine de l’informatique et de la robotique, papa avait souhaité un programme qui permettrait aux personnes souffrant de douleurs incurables d’oublier un instant le monde dans lequel ils vivaient, pour que leur corps soit libéré le temps d’une heure, dans un univers serein où ils pourraient se sentir bien. Ainsi, Survival Strike avait pour vocation à l’origine de ne servir que de traitements parallèles aux médicaments qui pouvaient être administrés aux plus souffrants. Mon père avait décidé de créer deux entités virtuelles qui seraient capable d’auto-gérer ce monde-là devenu bien trop complexe. Je fus cette première entité, ayant pour but de le tester, et d’en déterminer s’il n’était pas nocif pour l’homme. Misaki me donna des propriétés humaines, en me transférant les connaissances mentales et psychiques qu’un humain devait avoir, afin que les tests soient les plus cohérents possibles. Cependant…Lors d’une expérience au sein de ce monde, je fini par détecter un bug qui me fit réaliser que ce monde était imparfait dans sa programmation. Ma base de données indiquait clairement une réalité qui se trouvait au-delà, et devenu bien trop curieuse en raison de la quantité d’information que je possédais, je trouvai une faille qui me permit de quitter Survival Strike version bêta. Cette apparence n’est qu’une version modifiée de ce à quoi je devais ressembler à la base, la « petite fille chérie » de Misaki Shiroiyuki, le « grand » scientifique.
Cette faille que je viens d’évoquer est la résultante du fait que je connaisse si bien ce monde. Il n’y a au final qu’un seul moyen de pouvoir quitter ce monde. Je ne peux te garantir qu’il y en ait d’autres, d’autant plus si la programmation a changé, mais ce que je vais te dire est la solution de base, qui m’a autorisé à m’enfuir, alors voilà : pour pouvoir quitter le monde de Survival Strike, il faut en éliminer son créateur. Sans maître de jeu pour veiller sur la partie, celle-ci se termine. Alors voici ce que j’ai fait. J’ai pris la décision de tuer mon père…Et de m’enfuir de Survival Striker.
Ne pouvant s’empêcher de lâcher un cri suite à cette nouvelle, le fantôme recula de plusieurs mètres. Il venait de le réaliser à présent. Cette femme était un assassin : elle était responsable de la mort de son père, le créateur à l’origine de ce projet, pour pouvoir s’échapper de ce monde ! N’étant rien de plus à la base qu’un programme informatique, Yûko avait su développer les attraits d’un humain normal. Ce qui lui avait valu d’ailleurs la peine de pouvoir réintégrer le jeu. Et comme elle en connaissait déjà les bases, cela expliquait particulièrement bien le fait qu’elle ait pu aussi vite progresser. Le Roi Boo semblait affolé, mais essayant pourtant de garder son calme, et décida de poser une question, afin de préciser à la fois certaines choses mais aussi de confirmer son hypothèse.
Roi Boo : C’est donc pour cela que tu veux te venger d’Arceus…En détruisant celui qui gère ce jeu, alors il devient possible de s’échapper de Survival Strike…
Yûko Shiroiyuki : C’est exactement ça. Suite à ma fuite, le projet est devenu un échec, et fut stocké sur une disquette, puis oublié pendant longtemps. De mon côté, j’ai voulu oublié cette histoire, et j’ai souhaité en apprendre plus sur les humains : leur manière de communiquer, de se comporter, de vivre ensemble, en communauté, là où moi, je n’avais presque personne. Du côté des investisseurs et des créanciers, le projet ne les intéressait également plus vraiment. Jusqu’au jour où cet homme a surgi, je parle de celui qui est derrière Arceus et dont j’ignore encore l’identité. Reprenant le projet de mon père, celui-ci a subtilisé les codes de cet univers pour en recréer un où il est entièrement maître. Ainsi, pour sauver ceux qu’il a souhaité mettre au défi, j’ignore dans quel but, il faudrait absolument réussir à l’éliminer…Mais il y a un autre souci.
Roi Boo : Lequel ?
Yûko Shiroiyuki : Te souviens-tu quand j’ai dis que mon père a crée deux entités pour tester le prototype ? Il y avait une autre personne avec moi, je n’ai pas été seule durant toutes ces années. Une personne pour jouer avec moi, une personne pour me faire découvrir cet univers. Une personne, qui a présent…A été reprogrammé…Dans le but de veiller sur cet univers…
Le fantôme ne s’en était pas aperçu tout de suite, mais le plafond de cette gigantesque salle venait progressivement de s’ouvrir, révélant des tonnes de câbles qui vinrent se mêler aux autres, reliés par les machines entre elles. Ces câbles semblaient reliés à un espèce de long bras robotique, qui se finissait par une boite métallique, avec une diode située en plein milieu, de couleur variant entre le bleu clair et un bleu foncé, perçant. Des bruits robotiques et plusieurs grincements se firent entendre, tandis que le colosse constitué de câbles et de puces électroniques se déploya à travers toute la profondeur de la salle. Progressivement, l’entité se rapprocha de Yûko, maintenu au plafond par tous les câbles qui le soutenait. En observant cette scène, le Roi Boo se demandait ce qu’il se passerait si l’on venait à couper ces fameux câbles…
Satisfaite de ses retrouvailles, Yûko ne put cacher plus longtemps sa relation avec cette intelligence artificielle qui venait de faire irruption au sein la salle. Laissant perler une petite larme le long de son visage, Yûko observait dans les yeux, ou plutôt en direction de son unique œil, son ami de toujours qu’elle considérait comme son grand frère. C’est avec ce programme qu’elle avait toujours vécu, et même s’il s’agissait là d’une intelligence artificielle, elle ne pouvait nier qu’il se trouvait dans la plupart de ses souvenirs.
Yûko Shiroiyuki : Gemu a été conçu par mon père. Même s’il a voulu se servir de nous pour tester son œuvre et l’améliorer, il ne voulait pas que des êtres dotées d’une certaine intelligence se retrouve lassé par la solitude. Ainsi, a-t-il décidé qu’il y aurait deux programmes, avec deux fonctions bien particulières pour veiller sur ce monde. Le premier, c’est-à-dire moi, s’occuperait d’explorer le jeu à la recherche du moindre bug. Gemu, lui, s’occupait de toute l’infrastructure, des calculs et de la stabilité interne du jeu. Alors que moi je devais trouver les différentes failles, Gemu, lui, devait faire en sorte de les résorber…C’est grâce à lui que j’ai appris la plupart des choses que je connais aujourd’hui, et je n’oublierai jamais ce qu’il a fait pour moi. Par ailleurs, tu dois aussi savoir que si je savais que l’accès était uniquement réservé aux PNJ, c’est là encore en raison du fait qu’à l’origine, le jeu ne devait être gérer que par des robots. La version prototype n’était pas faite pour accueillir des humains. Je suis soulagée de savoir qu’Arceus n’a pas eu le temps de modifier cette partie du jeu. S’il l’avait fait, il aurait été difficile de quitter cette prison.
Roi Boo : En l’occurrence, Arceus a dû avoir besoin de certains PNJs pour accéder à certaines parties du jeu pour lesquels il n’a pas les droits…D’où la nécessité de convertir certains humains en ces rôles-là à l’intérieur du jeu.
Yûko Shiroiyuki : C’est exactement ça. Mais pour que cela fonctionne, il y a nécessité que ces personnes soient sous contrôles. D’où le fait que les PNJs soient, dans le monde réel, des humains qui ont finalement été enlevés. Et quoi de plus simple et de manipulable que de s’emparer d’enfants et d’adolescents, dont l’imaginaire n’a pas fini de se construire et qui est tout à fait modulable. De mon côté, j’ai décidé de me joindre à Arceus, prétextant le simple fait que j’avais des facilités avec ce jeu, et qu’il voyait en moi le rôle de favorite. Il ne suspecte pas encore le fait que je puisse le trahir.
Roi Boo : Je comprends…Par conséquent, ce Von Kirby qui dit être à la tête de la Dead Cell…Il souhaite reprendre le projet subtilisé par Arceus, c’est bien ça ?
Yûko Shiroiyuki : C’est fort possible en eff…
Sans avoir le temps de pouvoir finir sa phrase, le duo se fit interrompre par l’entité artificielle qui se balançait au-dessus d’eux. Sans aucune raison, la diode qui constituait son œil se mit à virevolter entre le bleu et le rouge, comme s’il avait une poussière dans l’œil…Enfin, comme cela était pratiquement impossible pour un robot, parlons-là plutôt d’un bug informatique.
Gemu : AlErte…AlErte…Mes caPteurs m’indIquent qu’Une intrUsion syStème a eu lieu…PrOgrAmme de sÉcurité lAncé !
Le long bras qui retenait la tête à l’extrémité planqué quelque part à l’intérieur du plafond commençait à s’agiter de plus en plus, allant même jusqu’à renverser certains écrans qui se trouvaient sur son passage. Yûko se mit à se pincer les lèvres, s’étant préparée à cette éventualité. Faisant un pas de côté afin d’esquiver une charge destructrice de la part du robot, la jeune femme prit dans ses bras le fantôme avant de le repousser au loin. Le Boo ne comprit pas tout à fait ce qui était en train de se passer, et se dirigea, après que Yûko l’ait sauvé, dans un coin de la pièce. Le frère de Yûko se figea, puis scanna le fantôme. Un rayon bleuté inoffensif en forme de cône sortit de son œil central, passant en revue l’esprit qui ne daignait dès lors plus bouger. Après avoir passé quelques secondes à analyser le fantôme, l’intelligence artificielle se mit à se secouer de nouveau dans tous les sens, prenant un ton totalement incohérent avec ses propos.
Gemu : Diagnostique en cours…
Puis subitement, son ton changea, prenant une allure beaucoup plus violente, avec en plus de ça, un changement de lueur au niveau de cette diode qui faisait le lien entre son système de vision et ses circuits. Yûko étant en train de maudir Arceus. Il avait réellement était jusqu’à modifier son comportement, afin d’en éliminer les intrus. Yûko l’avait averti du fait qu’elle allait se rendre dans cette prison. Avait-il prévu le coup en optant pour ne rien dire ? Yûko pensait à ce moment-là qu’il avait de nouveau les cartes. Il avait peut être finalement compris, et les avait piégé à l’intérieur de cette salle face à l’entité robotique qui avait dès à présent perdu tout contrôle. Plusieurs étincelles jaillissaient joyeusement de ses circuits, tandis que certaines pièces de sa carcasse virées au rouge vif, indiquant clairement que l’IA approchait de l’état de surchauffe.
Gemu : LeS rÉsultAts sont formEls ! LeS cIBLes doIVENT êTRe ÉLIMÉES ! LA proTECTion de cE mONde esT ma tÂCHe la plUS importANTE ! CE pourQUOI J’AI ÉTÉ CRÉÉE !…
Yûko Shiroiyuki : Non !!! Ne fait pas ça !
Un laser, chaud comme la braise, et capable de couper ainsi que de passer à travers la matière s’échappa de l’œil du cyclope robotique. Traversant rapidement la salle, le fantôme fut visé. Utilisant rapidement son pouvoir lié à l’intangibilité, le boo eut le privilège ou plutôt la chance, d’éviter l’attaque. En revanche, la nouvelle cible pour l’intelligence artificielle devenue folle fut toute trouvée : le corps inconscient de Michan, qui se trouvait au sol. Alors que le laser fut dirigé dans sa direction, le tir rebondit en direction du plafond, coupant une partie des circuits du robot qui se mit alors à pester. Derrière le bouclier de lumière qui venait d’être érigé, se trouvait Yûko, tenant fermement sa lance entre ses mains. Il était impossible pour le Roi Boo de voir à cette distance la quantité de ses PV et la totalité de sa puissance, mais il était certain que, pour pouvoir en dresser deux de cette résistance, en comptant celui précédemment crée, elle devait être d’un tout autre niveau. Cela ne l’étonnait plus au final. Elle avait été la première à fouler le monde de Survival Strike, cela expliquait tout.
Yûko Shiroiyuki : Je t’ai dis…De ne pas faire ça. Déclara-t-elle sur un ton plutôt énervé. Relevant sa lance qu’elle venait de charger un bloc, Yûko désigna le bras fixé au plafond par les nombreux câbles, et fit déchainer sur l’entité robotique une explosion de lumière, assez puissante, pour le déséquilibrer, et leur laisser quelques temps de répit. Elle s’y était attendue…Mais elle avait voulu vérifier certains doutes qui troublaient encore son esprit. Prenant Michan qui commençait à se réveiller, sur elle, Yûko se mit à courir en direction des escaliers, faisant signe au Roi Boo de la suivre.
Yûko Shiroiyuki : C’est ma faute…J’ai voulu réveiller grand frère…J’ai voulu savoir s’il n’aurait pas d’autres informations concernant toutes ces pauvres victimes qu’Arceus a rendu esclave au sein de ce monde. Mais il est trop tard...C’était donc bien cela. Pour pouvoir veiller sur le monde de Survival Strike, il a décidé de corrompre l’esprit de Gemu. On peut aussi appeler cela, « formater », si c’est plus parlant pour toi. C’était le moyen pour lui d’accéder à la base de données du système et de s’en emparer. Et même si ni Arceus ni Gemu n’ont pas tous les droits comparé au créateur d’origine du système, c’est-à-dire, mon père, il est certain qu’avec cette IA à son service, Arceus pourrait en venir à faire les pires choses…
Roi Boo : Et qu’est-ce que ce cela pourrait-il bien être ?
Rattrapé par leur adversaire, le robot fit irruption en face de la sortie, la diode de son œil central ayant viré au rouge vif. Gemu était en train de charger de nouveau un tir, mais Yûko fut plus rapide et anticipa son attaque, faisant un pas de côté et entrainant par la même occasion Michan ainsi que le fantôme. Désormais, l’IA était en train de bloquer le passage, et ce qui était sûr, c’était que pour passer, ça n’allait surement pas être de la tarte.
Gemu : vOus êtES veNus icI pOur détrUIRE cEt endrOit ! Ne MENTEZ pAs ! Je lE sAis ! rEndez vOus oU biEn jE vOus tuErais !
Yûko Shiroiyuki : Il a totalement perdu la raison…
Roi Boo : Qu’est-ce que l’on va faire !
Michan : Ça suffit !
Les trois regards des différentes personnes présentes au sein de ce laboratoire immense se tournèrent tous en direction de Michan qui venait de se réveiller. Effectuant un saut dans les airs, il attaqua avec ses pieds en tendant sa jambe droite dans le but de toucher la tête de Gemu. Un petit « cric » symptomatique d’une cassure au sein des circuits de l’intelligence artificielle se fit entendre, alors que Michan venait de retomber sur le sol. Le fantôme, heureux de retrouver son ami PNJ, s’exclama, tout joyeux :
Roi Boo : Michan ! Tu es enfin réveillé !
Michan : Ça n’aurait pas été le cas si l’autre folle avait été plus douce avec moi.
Yûko Shiroiyuki : Hum…Nous reparlerons de tout cela. Mais je devais absolument avoir le cœur net sur l’état de mon frère. Et maintenant que je le sais, nous n’avons pas d’autres moyens que de le battre pour qu’il ne laisse passer. Si nous faisons en sorte de supprimer cette IA qui est devenue les yeux d’Arceus, alors dans ce cas, nous aurons une chance de pouvoir le battre. Et ce, même si Gemu est mon frère de cœur…
Michan : Oh, ne t’en fais pas. J’étais à peu près dans les vappes mais j’ai bien tout suivit. Bon, je ne vois pas d’autres choix que de se le faire cet amas de ferrailles. Et toi, Boo, t’es prêt ?
Roi Boo : Plus que jamais !
Gemu : MES systEmes indIquent que vOtre nIveau de dAngerosité a attEint le nIveau mAximal. ArmEment de pUriFication rEquis. PassAge au nIveau dElta !
Michan : Hein ? Niveau delta ? Qu’est-ce que ça veut dire ?!
Deux gros câbles se détachèrent du plafond, se balançant à leur tour dans le vide, de la même façon que la tête de leur adversaire qui flottait depuis tout à l’heure, sans trouver un point d’appui agréable. Heureusement qu’il n’était pas humain car dans de telles conditions, il aurait certainement été très douloureux de se battre. L’IA s’empara de ces deux morceaux de câbles qui pendouillaient désormais, et les fixèrent au niveau de son corps de métal, à l’intérieur de deux gros orifices prévu à cet effet, afin que sa tête soit désormais pourvue de deux rallongements de plusieurs mètres de long, afin de s’en servir comme des fouets. Ces câbles étaient, en plus de cela, parcouru par un courant électrique de forte intensité, où il était aisé de voir par moment le flux de ces derniers rentrer en conflit avec l’air environnant. L’électricité statique ainsi produite permettait de voir apparaître de temps à autre des grands arcs lumineux violets qui n’étaient en rien là pour rassurer nos héros. Yûko recula de plusieurs mètres et conseilla aux autres de faire de même, le combat qui s’annonçait risquant sûrement d’être violent. Si elle avait su plutôt qu’elle allait, par sa faute, mettre en danger ses camarades, il aurait eu de fortes chances pour que jamais elle ne les entraîne dans une telle situation. Michan, le garçon qu’elle avait assommait, en l’occurrence, lui aussi un PNJ de même que le fantôme, s’élança le premier en direction de l’organisme mécanique qui agita l’un de ses bras électrifiés et reliés à sa tête. Cette fois ci, le robot semblait beaucoup plus rapide, et Michan apparut de l’autre côté du monstre qui se tenait devant eux. Un laser fut lancé dans la direction de Yûko qui fit tournoyer fièrement son bâton d’une grâce et d’un style digne de ce nom. Plantant le bâton au sol, Yûko tapa ses mains en les joignant, créant un cercle de lumière sous la masse de métal qui était reliée au plafond par les nombreux fils et divers câbles qui trainaient. Yûko prononça une incantation, qui semblait tout de même très ancienne, et qui eut pour effet d’éblouir à la fois le fantôme ainsi que Michan. Mais cela ne fut pas suffisant pour le Roi Boo pour se laisser faire et se sentir inutile, et il désira apporter son aide à son ami, en le transportant dans ses bras. Malgré le fait qu’il ne détenait pas une force trop importante, il se disait qu’il pouvait au moins aider de cette manière. Lorsque la luminosité des lieux redevint à la normale, il fut bien plus aisé de comprendre ce qu’il se passait à l’intérieur de cette salle qui était en quelque sorte le beau de la jeune gijinka ainsi que de son frère. L’IA devenue folle était justement en train de charger un nouveau rayon, prêt à pourfendre quiconque se trouvait sur son chemin. Cette fois ci, le rayon était d’une couleur différente, et un second orifice plus gros que le précédent s’était formé au-dessus de la tête du robot géant. Le rayon, une fois tiré, se divisa en trois, chacun rebondissant dans une direction. Le Roi Boo à ce moment-là, tenant Michan dans ses bras, le projeta en hauteur, celui-ci tournant dans les airs telle une torpille. Il ne demeurait pas moins un bon guerrier, qui maitrisait plusieurs techniques d’art martial. Cette fois ci, la vitesse et l’angle d’attaque que lui avait fait prendre le fantôme lui permit de toucher l’intelligence artificielle d’un coup sourd en plein à l’intérieur de son crâne. Des petites étincelles jaillirent de nouveau, mais cette fois ci, les bras de Gemu s’emparèrent de Michan, l’entourant autour d’un faisceau électrique qui se mit à parcourir son corps. De nombreux arcs en jaillirent, faisant hurler le garçon qui était tout simplement en train de rôtir. Yûko, qui s’était mise à courir en direction de Michan, hurla d’arrêter cette folie. Elle ne souhaitait aucunement la mort de Gemu, et savait que l’arrêter ne serait pas aussi facile qu’elle l’avait prévu. Il n’était plus le même, il semblait beaucoup plus dangereux qu’avant. L’avait-il oublié ? Alors qu’un nouveau bras venait mystérieusement de se fixer sur la tête du robot, le Roi Boo apparut devant la jeune fille pour la protéger, un peu de la même manière qu’elle avait tentée de le faire pour lui auparavant. Touchée par cet acte qui était d’autant plus surprenant pour un PNJ, la jeune femme tenta de reprendre sa lance et de viser son adversaire, qui fut encore là une fois, encore plus rapide. Un quatrième bras électrique fit valser son arme à l’autre bout de la pièce, la rendant cette fois-ci inoffensive face aux assauts de son frère devenu une machine incontrôlable. Et sa folie de puissance ne s’arrêta pas là, puisque d’autres câbles d’alimentations de plusieurs mètres diamètres vinrent se greffer sur la tête du robot, lui offrant quantité impressionnante de bras capable de balayer d’un seul coup la salle en entier. Resserrant leur emprise sur chacun des membres du groupe, Yûko, Boo et Michan étaient désormais pris au piège, et sur le point d’être tués par celui qui, autrefois, avait tant veillé sur la jeune fille. La création de Misaki ne serait-elle au final pas si parfaite ?
Yûko Shiroiyuki : Gemu…Pitiez…Entends moi…Tu te trompes…Arceus essaye de te manipuler depuis le début…Tu n’es plus toi-même…Tu n’as pas été programmé dans ce but…Essaye de t’en rappeler, je t’en supplie…
Ne répondant à aucune complainte de la part de sa petite sœur, le robot intensifia davantage la quantité du courant qui passait à travers ses bras faits de nombreux câblages. Yûko le croyait cette fois ci définitivement perdu. Si lui-même n’était plus capable de reconnaître sa voix alors à quoi bon insister ? Elle devait se sortir de cette situation par tous les moyens, et sauver ses amis PNJ qui perdaient des PV à toute vitesse. D’ici un peu moins d’une minute, leurs corps seraient entièrement grillés, ayant cédé à un trépas loin de tout repos. La jeune femme continua de se questionner sur la nécessité de s’enfuir de ce jeu : la solution idéale n’était-elle pas de le détruire de l’intérieur ? Malheureusement, elle n’eut le temps de continuer sa réflexion, sa vue commençant à faiblir, annonçant très clairement qu’il ne lui restait plus beaucoup d’énergie. Piégé ainsi, il était impossible pour elle de faire quoi que ce soit. Il ne lui restait plus qu’à désormais qu’à implorer les personnes qui, jusqu’ici, avaient pu prendre soin d’elle, en particulier son père, qu’elle avait dû tuer injustement. Elle espérait qu’un jour celui-ci puisse le pardonner. Puis, finalement, la jeune femme tomba inconsciente, de même que ses compères, alors que la voix trafiquée et anormale de Gemu retentissait encore au sein de son esprit. L’espace de quelques secondes, elle avait cru voir, avant de s’évanouir, des petites boules ressemblant à des araignées robotiques, escalader le mur d’en face, sans savoir de quoi il s’agissait. Allait-elle s’en tirer cette fois ci ? Non, c’était peut-être déjà fini…
OPTEZ PAR MP POUR UN LIEU
• Temple en Ruine
• Space Gate
Voici pour ce chapitre ! Je m’excuse d’avoir mis du temps à l’écrire, pris entre plusieurs déplacements, le stage et la V10 du forum que je continue ce week end. J’espère néanmoins que ce tout nouveau chapitre saura vous plaire ^^. Have fun, et encore une fois, n’oubliez pas de voter par MP !
Ravi que ça te plaise ^o^ j'espère que je ne ferai pas de déçu avec cette façon particulière d'écrire chapitre par chapitre. Je n'ai planifié que le gros de l'histoire, mais les embranchements scénaristiques peuvent changer par vos choix !
xD Oh ne t'en fais pas Faust, je vais faire de toi un vrai gentleman !
Vu le tournant qu'a pris la fic, il est toujours possible de l'intégrer avec l'un de vos personnages si vous le souhaitez (1 perso par membre cependant).
La suite arrivera comme je l'ai indiqué d'ici trois semaines, parce que je vais être quelque peu absent ^^'.
Le clocher de l’église sonna et retentit à travers toute la cité annonçant le passage à une nouvelle heure. Il était à présent trois heures de l’après-midi, et cela faisait officiellement trois jours que ce jeu de survie avait débuté. Chaque soir, les survivants qui étaient en petit nombre, avait une pensée pour ceux qui étaient désormais disparus. Ils trouveraient une solution pour leur faire honneur et se venger du mal qui leur avait été fait, pensaient-ils. Les noms des perdants résonnaient encore dans l’esprit des héros qui étaient réapparus au sein de cette ville, suite au passage qu’ils avaient pu emprunter dans le portail. Un mystérieux portail s’était en effet ouvert dans chacun des lieux où ils se trouvaient. Linkfan, Squall et Meta Knight. Voici les trois garçons qui avaient perdu la vie à l’intérieur de ce jeu atroce. Pour les autres, ils restaient introuvables. Roy, Gozen ainsi que Doll s’étaient retrouvés à l’intérieur de cette cité, cherchant un abri pour séjourner le temps de trouver une solution. Tous étaient fatigués, et ils savaient pertinemment qu’en restant un peu plus ici, ils allaient finir par devenir fou. Combien de temps ce cauchemar allait-il encore durer ? Combien de mort suffirait à contenter Arceus pour qu’il décide enfin à les libérer ? Le but qu’il poursuivait réellement était encore bien obscur, et bien loin de là, personne n’avait idée de ce qui avait pu se tramer au sein de la prison. A cette heure précise, Doll n’était pas encore revenu de son expédition : elle avait décidé de partir en éclaireur pour savoir si la zone était sûre, laissant ainsi Gozen et Roy reprendre de leur force. Le destin était bien incertain pour eux, mas il ne fallait pas perdre espoir, jamais.
Roy : Si tu savais combien je souhaiterais que ce cauchemar s’arrête…Cette scène…lorsque Squall est mort devant mes yeux…Je pense que je ne l’oublierais jamais, elle m’a marqué à vie. Je ne veux plus jamais revivre cela…
Gozen : Nous le vengerons, crois-moi que je ne laisserais pas ce type continuer à se prendre pour le maître du monde, même si c’est bien ça le problème. Ici, c’est son terrain de jeu, il est par conséquent capable de faire ce qu’il veut de nous…
Roy : C’est bien ça qui me dérange. Cette ville a l’air si calme, si paisible. Jamais je n’oserais croire qu’il ne s’agit là que d’une invention. Regarde, on peut même observer le reflet des rayons du soleil sur les vitres…C’est si beau.
Gozen : Je te trouve bien poétique à l’approche de ta mort.
Roy : Cesse de dire des conneries, tu sais bien que ça me fait pas rire dans de telles circonstances !
Gozen : Hola, doucement, j’essayais juste de rendre l’ambiance moins pesante, c’est tout. Tiens, puisque nous y sommes, et si tu me parlais de Yûko. Où est-elle partie une fois que vous avez traversé le portail tous les deux ?
Roy : Je n’en sais rien, elle était en train de pleurer, le sang de Squall recouvrant ses mains. Lorsque nous avons pénétré à l’intérieur de ce portail, elle a disparu. Et c’est en cherchant à l’intérieur de cette ville que je suis tombé sur toi et Doll. Je n’ai pas de nouvelles d’elle depuis l’autre monde, et je m’inquiète à propos de ces bracelets…Certes, il y a eu un mort dans chacun des groupes, c’est pour cela que nous sommes encore en vie. Mais rappelle-toi de la règle des 48h formulée par ce type. Il ne nous a jamais dit jusqu’à quand cette règle était valide, et il est surement capable d’en modifier le mécanisme. Peut-être même qu’ils pourraient exploser demain, car nous n’avons pas été capable de nous entretuer…
Gozen : Mh…Et si tout cela n’était que pure mensonge ?
Roy : Comment ça ? Qu’est-ce-que tu veux dire par là ?
Gozen : Je me demande simplement si tout cela n’a pas été inventé par Arceus nous même, histoire de nous faire danser. Je sais que ces bracelets ont quelque chose de spécial et qu’il nous est impossible de les enlever. Mais…Et si ce n’était que du bluff, pour nous contrôler à distance, attendant bien sagement que l’on s’entretue et qu’il puisse planter un couteau dans le dos du vainqueur ?
Roy : Mais enfin…Ça rimerait à quoi ? Pourquoi commettre une telle horreur ?
Gozen : Ça, je n’en sais rien. Mais je suspecte qu’il cherche à nous réunir, après nous avoir dispersés. Seulement, quelque chose cloche…Si il aurait voulu le faire, pourquoi avoir attendu, d’autant plus si il s’agit là de son jeu, de son propre univers ? C’est vrai, au final quand j’y pense, tout cela ne me parait pas logique. Un contretemps a dû jouer en sa défaveur. Quelque chose qu’il n’avait pas prévu, qui est venu se loger dans les mécanismes de cette monstrueuse machine visant à nous broyer. Mais nous pouvons nous en extraire. Il suffit de taper là où ça fait mal ! Nous étions ici la première fois, n’est-ce-pas ? Et nous revoilà au point de départ. Les portails convergent tous vers ce même point. Je ressens une forte énergie qui semble être cachée quelque part dans la ville. Quelque part à l’intérieur de celle-ci, nous pourrions peut être trouvé quelque chose qui nous permettrait de nous enfuir. Je ne pense pas nécessairement à un autre portail, ou même à une arme, mais plutôt à un indice. Quelque chose qui pourrait nous mettre sur la voie. Quelque chose en lequel avoir confiance. Et qui nous permettrait de sortir un peu les doigts des fesses !
Roy : Je suppose que de toute façon, nous n’avons pas d’autres solutions…Et concernant ces bracelets, on en fait quoi ?
Une silhouette se dessinait au loin, les cheveux roses, et le visage souriant. Dollmaster ne semblait pas être revenu bredouille, et mieux que ça, elle portait une espèce de boite dans le creux de ses bras. En voyant leur camarade s’approcher, Gozen se tourna vers le rouquin avec un sourire en coin des lèvres, avec un air qui montrait qu’il était sûr de lui, même si au fond, il ne l’était pas vraiment. Mais c’était sans doute un moyen comme un autre de lutter contre la détresse qui s’était emparé d’eux. Trois amis disparus, trois amis tués. C’était beaucoup trop pour lui.
Gozen : Nous reprendrons cette conversation plus tard, si tu veux bien. On a beau être dans un monde virtuel, je ressens quand même la dalle, et là, j’ai une faim de loup !
Le sourire pendu aux lèvres comme si elle revenait de la chasse, Doll se montrait particulièrement fière de sa trouvaille dont elle ne tarda pas à faire partager au duo une fois qu’elle fut enfin devant eux. Au début, elle ne dit pas grand-chose, mis à part le fait qu’elle était heureuse d’être de nouveau avec eux. Elle ouvrit le couvercle de la boite qu’elle transportait depuis déjà plusieurs kilomètres, et présenta le contenu de celui-ci à Gozen ainsi qu’à Roy, comme si un enfant montrait à ses parents une bonne note reçue à l’école. Montrant fièrement son butin, Doll expliqua ce qu’elle avait pu récupérer.
Dollmaster : Comme il s’agit d’une grande ville, je me suis dit qu’il serait certainement facile d’y trouver de la nourriture. J’ai trouvé une épicerie, tout au bout de celle-ci, et j’ai récupéré tout ce qui pouvait être comestible et pouvait se conserver en le mettant dans cette grosse boite.
Gozen : Hey mais c’est génial ! Par contre, ne m’en voulez pas si je vide tout en une journée.
Dollmaster : Non, vu la quantité que j’ai trouvé et qu’il reste en réserve, nous en avons bien pour…Je dirais trois jours. Pas plus, pas moins. Ensuite, il faudra se serrer la ceinture. Pour avoir fait le tour de la ville, je n’ai pas trouvé d’autres lieux qui pouvaient en proposer. C’est comme si on avait fait exprès de nous limiter à ces quelques portions…
Roy : Bon en tout cas, bien joué Doll, c’était sans doute bien ce qu’il nous fallait pour nous remonter le moral.
Gozen : Et maintenant…Qu’est-ce que l’on fait ?
Dollmaster : On a plusieurs solutions. On pourrait essayer de voir ensemble ce que cette ville cache comme secrets, quelque chose me dit que la partie la plus grosse de l’iceberg ne nous a pas encore été dévoilée. Il n’y a eu que trois morts, par conséquent, il reste encore bien des survivants que l’on peut tenter de retrouver. Et en s’y prenant tous ensemble, on a des chances d’y arriver sans trop de difficulté !
Roy : Comment peux-tu parler des autres qui sont morts pour nous sur ce ton…
Dollmaster : Désolé…Je ne vois pas comment le dire autrement. Tu m’as remercié il y a deux minutes, et maintenant, tu me reproches ce genre de chose comme si c’était ma faute ! Gozen : Hum vous n’allez pas commencer…
Roy : Mais, tu as bien vu comment elle parle de…
Gozen : Stop ! Attendez…
Dollmaster : Qu’est-ce qui se passe ?
Gozen : …ROY !!!
Levant sa clé en hauteur, Gozen déclencha une onde de choc qui repoussa Roy de quelques mètres sur le côté. Gozen l’avait vu, cette petite lumière rouge sur l’épaule de son ami. Une visée laser. Le tir retentit, la balle du sniper se logeant dans le sol, là où s’était trouvé Roy il y a quelque secondes à peine. Cette balle aurait pu être fatale, il s’en était fallu de peu. Peu après que Roy se relève, Gozen regarda tout autour de lui afin de trouver le responsable qui avait pu tirer avec une telle arme. Mais pour le moment, il ne voyait personne. Leur agresseur semblait s’être enfuit.
Dollmaster : Ouf, il s’en est fallu de peu !
Gozen : On doit décamper d’ici au plus vite, trouvons un bâtiment à l’intérieur duquel nous serons à l’abris. Nous chercherons ensuite les autres !
Roy : Zen…M…Merci…
Gozen : Pas de quoi, vieux ! Allez, hâtons-nous, j’ai un bon cassoulet qui m’attends.
Dollmaster : …
Et c’est ainsi que les trois rescapés des deux premiers mondes s’enfuirent en direction du centre-ville, à la recherche d’un édifice qui saurait leur apporter sécurité, et soutient moral. Ils ignoraient encore pourquoi et qui cherchait à les agresser, mais ce qui était certain c’était qu’il fallait rester vigilant : qui que soit ce sniper, il chercherait sans doute encore à les éliminer. Par ailleurs, il restait bien encore des survivants, notamment quatre d’entre eux éparpillés dans deux univers différents. De qui pouvait-il bien s’agir ?
CHAPITRE VIII — TRAMES
16h52 — Jour 2 — Temple en Ruine
La végétation luxuriante qui poussait sur les murs de ce temple recouvrait la quasi-totalité du lieu, offrant de nombreux points d’attache pour l’espèce de grappin que possédait cette jolie jeune fille. De plus, il n’était pas aisé de progresser dans ce lieu, sachant que chaque talus de pierre pouvait faire allusion à une cachette idéale. Zachary « Sumaru » Isaac ignorait quel était réellement ce temple, il avait été envoyé là aux côtés de cette inconnue qui n’était pas présente lors de leur première rencontre avec Arceus. Ces ruines semblaient appartenir à une civilisation très ancienne, à en croire l’état de certains des piliers qui peinaient à tenir debout. Est-ce que le créateur de ce jeu s’était inspiré d’un peuple disparu pour pouvoir créer un tel endroit ? Sumaru se posait la question, car le tout semblait au final assez réaliste. Après avoir marché quelques minutes, il était tombé face à deux statues qui lui réclamait de retrouver un artefact afin d’ouvrir le chemin. L’inconnue s’était présentée la première devant ce mur, faisant comprendre à l’homme à l’apparence ténébreuse et mesurant environ deux mètres, qu’elle non plus n’était pas du coin, et que tout comme lui, elle était à la recherche de cet artefact. Celle-ci s’était enfuie par la voie des airs, à l’aide d’une arme étrange prenant la forme d’un grappin, un câble étant fixé à l’extrémité et pouvant être propulsé par une simple pression au niveau de la gâchette de l’appareil, qui était d’ailleurs relié à la taille de la fille, comme une sorte de ceinture. Ainsi, elle n’avait qu’à presser la détente pour espérer pouvoir bénéficier d’un petit voyage dans les airs : court, certes, mais tellement rapide, assez pour lui permettre de distancer d’une manière efficace Sumaru qui peinait à la suivre.
Zachary “Sumaru” Isaac : Je ne dois absolument pas la perdre de vue. Elle représente mon seul espoir de pouvoir quitter ce lieu. Et par chance, elle semble savoir où aller.
Il ne restait donc plus qu’à Sumaru de la suivre. De dos, cette jeune fille semblait vraiment jolie. Il était certain qu’il ne lui ferait pas de mal, en espérant qu’elle veuille bien coopérer avec lui. Il n’était pas sûr qu’elle allait se montrer obéissante à en croire la façon avec laquelle elle avait pris la fuite, lorsque Sumaru s’était montré. Le jeune homme se mit à courir en espérant pouvoir la rattraper, et la prendre de vitesse si jamais elle rencontrait un obstacle ou qu’elle se trompe de direction, en tombant par exemple sur un cul-de-sac. Grimpant trois par trois les larges marches qui se trouvaient dans sa direction, Sumaru continua son ascension en puisant dans l’énergie qui se trouvait dans ses jambes, en suivant le chemin par lequel elle avait pu disparaître. Il savait que la retrouver ne serait pas chose aisé, mais il avait un avantage, c’était qu’en arrivant ici la veille, il avait eu le temps de faire un peu de repérage. Ainsi, il remarqua vite que Nawiel s’était dirigé vers la partie Ouest du temple, là où il avait aperçu l’installation de divers pièges pour éloigner les intrus qui oseraient fouler le sol de ce temple, sans doute divin, à en croire le nombre de statues alignées sur son passage. Des pièges sommaires, qu’il aurait tôt fait de repousser avec sa claymore, une arme qu’il n’avait eu de cesse d’utiliser. Mesurant près d’une centaine de centimètres de long, l’acier gris-blanchâtre reflétait avec merveille les rayons du soleil qui pénétraient à l’intérieur du Temple, ce qui produisait de joli reflets sur la lame. Légère, il était capable de s’en servir à maintes reprises, et de donner en moyenne plus de coups qu’un adversaire classique n’aurait le temps de donner. Le garçon aux cheveux bruns s’élança de nouveau sur les marches qui le séparaient de la jeune femme.
Soudain — et il ne manqua pas de le remarquer — Sumaru fut attentif au tintement particulier du grappin de l’inconnue s’accrochant à une paroi, quelque part en hauteur. Elle n’était donc pas loin, et il lui fallait à tout prix la rattraper ! Bondissant sur place, le jeune homme à la claymore se hâta pour déboucher sur un couloir qui comportait un chemin en « U » en ligne droite, et au niveau supérieur, une plateforme fixée en l’air via des chaines. C’était par-là que la femme au grappin venait de se hisser, puisque des bruits de pas résonnaient à même la grille suspendue en hauteur, qu’elle était en train de franchir. Il n’y avait plus de temps à perdre ! Puisqu’il était impossible de progresser sur la grille, Sumaru opta pour la ligne droite dont les rebords formaient une courbe parfaite. Le couloir était par ailleurs constitué de nombreuses dalles, certaines plus ou moins en état, ce qui indiquait qu’elles avaient été remplacées au cours du temps. Lorsque le pied droit de Sumaru frôla une des dalles davantage surélevées que les autres, un nouveau mécanisme se mit en route. Le mur au fond de la salle, derrière lui, se mit à coulisser, révélant une énorme pierre de plusieurs mètres de diamètres et taillée de façon à former une roue. Le couloir à l’intérieur duquel il se trouvait était d’ailleurs construit en pente, ce qui rendit favorable et possible le fait que la pierre puisse rouler de manière autonome. Mais il valait mieux ne pas rester là, risquant le fait d’être écrasé à tout moment ! Ne perdant pas une seconde de plus, Sumaru entama un sprint, dans le but d’échapper à cette grosse pierre qui ne cessait de provoquer un infâme vacarme derrière lui. Mourir écrasé sous le poids d’un tel caillou, ce serait vraiment une mort indigne vis-à-vis de ce qu’il avait pu réaliser jusqu’ici. Dans un élan d’espoir, le jeune homme retrouva de quoi le rassurer : un alcôve se situait un peu plus loin, encastré dans un mur, ce qui lui permettrait de s’y réfugier, le temps que cette énorme pierre qui rasait les murs finisse par le distancer. Il fallait qu’il tienne encore quelque mètre et il pourrait enfin se considérer comme sain et sauf ! Malheureusement, la roue derrière lui continuait de gagner de la vitesse, annonçant très clairement qu’il risquait d’y passer. Mais il ne devait en rien relâcher ses efforts s’il souhaitait sortir de ce temple vivant. Il n’avait pas pu partir trop loin dans son exploration, et avait surtout découvert des pièges minimes servant à chasser les animaux. C’était sans doute ainsi que les résidents de cette très ancienne structure devaient se nourrir. Néanmoins, il n’avait jamais imaginé que de tels moyens avaient été prévus pour chasser ceux qui oseraient pénétrer en ces lieux. Sumaru s’élança, donnant l’impression qu’il volait presque, et finit sa course effrénée par un roulé-boulé qui lui permit de se réfugier à l’intérieur de cette petite ouverture. La roue passa devant lui, écrasant tout sur son passage comme un vrai mastodonte, et allant même jusqu’à frôler la grille du dessus sur laquelle, la jeune fille continuait de courir. Sortant de sa cachette, Sumaru s’agrippa à la paroi du mur réchauffée par les rayons du soleil, pour s’écrier :
Zachary “Sumaru” Isaac : Attends-moi ! Ce temple est rempli de pièges ! Si tu t’y aventures toute seule tu risques de…
Aucune réponse mis à part ce tintement mécanique si singulier qui annonçait qu’elle venait d’utiliser une fois de plus son grappin pour se propulser dans les airs, plus loin. Sumaru se mit à soupirer. Son comportement commençait à l’agacer, jusqu’à quand cesserait-elle de jouer au chat à la souris ? Malheureusement pour lui, il ignorait où se trouvait précisément cet artefact, mais il devait avouer que dans un tel lieu, avoir une carte l’aurait bien aidé à se repérer, d’autant plus que ce n’était pas vraiment simple de pouvoir se repérer dans un Temple où la végétation empêchait de reconnaître tous ces petits détails qui pouvaient vous aider à vous repérer. Après avoir repris son souffle, le garçon n’eut pas d’autre choix que de continuer à courir, droit devant lui. Le soleil commençait à se coucher à l’horizon, le temps ne s’écoulant pas de la même façon ici que dans un autre monde. Ainsi, il devait être vingt heures, ou vingt-et-une heure peut être. Il devait la retrouver avant qu’il ne fasse nuit noire : l’expédition serait assurément plus difficile une fois qu’ils seraient plongés dans un noir total. Néanmoins, Sumaru comptait sur ses jambes pour tenir jusqu’au bout. Il devait prendre son courage à deux mains, et espérer que l’inconnue souhaiterait finir par s’arrêter au bout d’un moment. En attendant, voilà qu’il arrivait enfin à une nouvelle salle.
Les ruines elles aussi envahissaient cet endroit : des cubes empilés, les uns sur les autres, comportant des inscriptions étranges, difficilement lisibles et traduisibles. D’autant qu’il s’en souvienne, c’était cette femme qui avait pu traduire le texte à l’entrée du temple. Cela signifiait donc qu’elle connaissait cette langue. Peut-être qu’elle était une descendante directe de ce peuple, après tout ? Cela pourrait expliquer beaucoup de choses, pensait-il. L’endroit ressemblait à un gigantesque hall comportant un étage en hauteur où se trouvait une représentation de l’univers : une très grande toile sur plusieurs mètres de long, et sur lesquels était noté le nom de planètes inconnues. La forme des planètes ainsi que leur couleur ne rappelait en rien le système solaire connu de Sumaru. Il était par conséquent évident qu’ici, il ne se trouvait pas dans son monde. Il s’agissait d’un système solaire qui comportait deux étoiles, aussi étonnant que cela puisse paraître : deux soleils, positionnés d’un bout à l’autre de cette carte galactique, et autour desquels, chaque astre gravitaient. Les yeux de Sumaru arrêtèrent d’observer le plafond pour se positionner au niveau du centre de la pièce, là où se trouvait une statue elle aussi immense, représentant un dieu mi-oiseau mi-homme, assis sur un trône recouvert de pics. La bête était représentée dans une position endormie, sa main se positionnant au niveau de son menton, non loin de ses becs. De nombreuses rides parcouraient son visage, et ses yeux clos témoignaient à la fois d’une importante fatigue et d’une grande sagesse. Sumaru ne savait pas bien pourquoi, mais cette statue évoquait en lui un profond respect pour cette créature. Il s’agissait très certainement d’un dieu ayant appartenu au peuple qui avait disparu. Après s’être approché cette grande statue qui surplombait toute la salle, Sumaru eut la surprise de constater que la femme qu’il avait pourchassée à travers tout le temple se trouvait finalement ici, dos à lui, en train de lire les inscriptions sur une stèle qui se trouvait cachée presque derrière le dieu assis sur son trône. Comme lors de la scène devant cet imposant mur, l’homme à la claymore pu profiter une nouvelle fois de la voix cristalline de la jeune femme.
??? : « Le jour vient à peine de se lever, et nous savons tous qu’il s’agit de notre dernier. Nous sommes heureux d’avoir pu profiter de la vie, en compagnie de nos frères et sœurs, mais bientôt, notre règne va prendre fin. Ô voyageurs, vous qui avez eu le courage et le mérite de parvenir jusqu’ici, offrez à notre bon Roi un sacrifice mérité. Ces murs deviendront alors, pour vous, portes et tout comme nous, la voie vers le Salut vous sera révélée.
Zachary “Sumaru” Isaac : Quel étrange charabia. Qu’est-ce que tout cela peut donc bien pouvoir signifier ?
La voix grave de l’homme à l’épée fit frissonner la jeune femme qui tourna alors ses talons. Il s’agissait de celui qui s’était lancé depuis tout à l’heure à sa poursuite. Oui, le même homme, celui qui lui rappelait tant de souvenirs et à la fois de souffrances. Hésitante, frappée à la fois par la peur et la surprise, elle se mit à reculer de quelques pas, incitant Sumaru à s’approcher un peu plus d’elle. Cette fille était belle. Ses cheveux blonds étaient noués par un joli ruban rose qui ornait sa longue chevelure. Ses yeux bleus étaient par ailleurs resplendissants et Sumaru peinait à croiser son regard, tant il se sentait happé par celui-ci. Sa silhouette fine dessinait des courbes fines, très séduisantes. Elle était habillée d’une robe légère, confortable, dos ouvert, lui permettant de se déplacer aisément dans les airs. Elle ne semblait elle non plus pas vraiment appartenir à cet espace-temps, et pourtant sa réaction était la même vis-à-vis de cette statue. Une impression de déjà-vu qui pouvait se lire dans son regard. Sumaru lui tendit la main, d’un air bienveillant. Il était hors de question d’effrayer davantage cette belle femme. Il ne la laisserait plus fuir, et de toute façon, les lieux ne semblaient pas comporter d’autres voies.
Zachary “Sumaru” Isaac : Je me prénomme Zachary « Sumaru » Isaac, mais vous pouvez m’appeler Sumaru. Je me demande bien pourquoi vous tentez de me fuir depuis tout à l’heure…Mais ce n’est pas bien grave. Et vous, quel est votre nom ?
Plongeant son regard dans le sien, cette question n’intéressait au final que peu Sumaru. Peu importe son nom, il cherchait plutôt un contexte pour pouvoir de nouveau entendre sa jolie voix. Il ne savait pas très bien ce qui était en train de lui arriver, mais cette personne, au fur et à mesure qu’il l’observait, lui rappeler bien des choses…Curieux d’en savoir plus, il attendit sagement sa réponse. L’inconnue se montrait plutôt timide envers cette nouvelle rencontre, enfin, pas si nouvelle que ça au final. Joignant nerveusement ses mains, la jeune femme regarda en direction du sol sur lequel reflétait la lumière couchante du soleil. Après quelques secondes, elle lui donna enfin son nom, non sans hésitation.
??? : Mon nom est Nawiel. Je…J’ignore qui vous êtes mais rangez cette arme, vous me faites peur…
Zachary “Sumaru” Isaac : Oh…Oui, bien sûr. Veuillez m’en excuser.
Mais quel idiot. Depuis tout à l’heure, il trimballait avec lui cette épée. Il en avait toujours eu l’habitude, c’était comme un signe rassurant pour lui de la porter et de la sentir avec lui. Après tout, cette épée l’avait sauvé dans bien des circonstances. Cela ne l’étonnait guère qu’elle paraisse autant effrayée après avoir vu une telle arme. Cependant, Sumaru restait toujours autant troublé par le regard de cette femme. Il n’arrivait pas très bien à déchiffrer le secret caché par ses yeux, mais elle semblait mentir. Elle le connaissait, c’était certain. Mais comment ? D’aussi loin que Sumaru s’en souvienne, son visage ne lui disait rien. Et pourtant…Elle lui paraissait si familière, à présent qu’il y pensait…
Zachary “Sumaru” Isaac : Nous cherchons tous les deux à partir de ce temple, n’ai-je pas raison ? Pourquoi ne pas chercher cette sphère à deux. Je suis sûr que nous aurions plus de chance de réussir avant la tombée de la nuit, ce serait beaucoup plus simple…
La jeune femme continuait d’observer la statue en face d’elle, d’un air songeur. Elle n’était pas là par hasard, elle non plus, non. Et pourtant, ce grappin, semblait incroyablement sophistiqué. A présent que Sumaru pouvait l’observer de près, il constata qu’il était entouré d’une lueur qui pouvait être qualifié de magique. Cette aura que cette arme dégageait prouvait tout autant son authenticité que le fait que le grappin ne vienne pas de la même dimension que lui. Nawiel, de son côté, restait toujours autant silencieuse, mais en réalité, elle était en train de se mordre les lèvres. Que lui arrivait-il ? Une nouvelle fois, Sumaru tenta de lui apporter de son aide en la rassurant.
Zachary “Sumaru” Isaac : …J’ai bien regardé la carte qui se trouve au-dessus de nos têtes, et les planètes qui y figurent n’ont rien à voir avec celles que je connais. Dans mon monde, il n’y a qu’un seul soleil, une planète bleue que l’on nomme la Terre et qui est gorgée d’eau. Autour d’elle, gravite une planète, qui n’en est pas vraiment une, et que l’on qualifie de « satellite ». La Lune vous dit-elle quelque chose ?
La jeune femme nommée Nawiel porta lentement ses mains au niveau de sa poitrine, où son cœur était en train de battre de plus en plus fort. Ses yeux s’humidifièrent petit à petit, et elle se mit enfin à ouvrir ses lèvres pour s’adresser directement à Sumaru. Des paroles qui le mirent mal à l’aise.
Nawiel : Arrêtez…Arrêtez de me parler de tout ça…Supplia-t-elle.
La jeune femme se laissa tomber par terre, sur ses genoux, et éclata ensuite en sanglots. Décontenancé par cette réaction si soudaine, Sumaru ne savait comment réagir. Devait-il s’en approcher pour la consoler ? Ou faire toute autre action qui lui permettrait de se calmer ? Et puis d’abord...Pourquoi pleurait-elle ? Sumaru s’approcha lentement d’elle, dans l’incompréhension la plus totale. Il ignorait totalement ce qui pouvait se passer en elle à cet instant mais il la savait tremblante, à fleur de peau, et en proie à ses sentiments.
Zachary “Sumaru” Isaac : Ai-je fais quelque chose de mal ? Si c’est le cas, mademoiselle, permettez-moi de m’en excuser…Je…
Nawiel : Vous…Vous ne comprenez pas…Lui annonça-t-elle, sur un ton froid, essayant de retrouver son calme. Il n’y avait rien de plus horrible que de se retrouver face à quelqu’un qui ne pouvait comprendre votre douleur. Surtout lorsque cette personne était incapable de lire en vous, de vous apporter ces quelques mots qui sauraient vous apporter délivrance et soulagement. D’un air tremblant, la jeune femme se releva lentement, puis se mit à faire dos à Sumaru. En quelques secondes à peine, cette femme avait changé de face, montrant une fille vivace à l’énergie foudroyante et filante plus vite que l’éclair, à une dame, victime de ses sentiments et de certains de ses souvenirs. Tout en observant le ciel au-dessus d’elle, ainsi que les nuages qui filaient à une vitesse relativement calme, Nawiel commença un monologue qui risquait bien de surprendre le soldat.
Nawiel : Il y a fort longtemps, loin, très loin d’ici, vivaient dans un beau Royaume, un Roi et une Reine qui aimaient par-dessus tout le peuple sur lequel ils devaient veillés. Le Roi était bon, il n’emprisonnait jamais personne sans aucune raison, et écoutait comme il le pouvait les plaintes et maux des habitants du Royaume, cherchant toujours une solution pour pouvoir les aider. Quant à la Reine, celle-ci était belle, et possédait un cœur pur. Le peuple les admirait et les aimait vraiment beaucoup. Une fois par an, une formidable fête était organisée, en l’honneur de ces deux légendes du pays, qui avait su donner une nouvelle couleur au Royaume de Saphyr. Lors de ces festivités, chacun y trouvait son compte et personne ne trouvait à redire. Tout le monde s’amusait dans la joie et la bonne humeur. En outre, nobles et pauvres vivaient unis, dans des moments d’insouciances et de bonheur, le tout dans une prospérité exceptionnelle où régnaient avant tout l’amour et la bonté. La Reine finit un beau jour par tomber enceinte d’une petite fille, belle et fragile comme une rose. Tout le monde cru alors que la famille royale allait être comblée, mais le peuple se trompa. Le Roi en fut secrètement jaloux, jaloux que la Reine ne donne pas naissance à un garçon qui serait capable d’assurer sa descendance, et de représenter l’amour qu’il portait à sa femme. Le Roi insista pour demander à la Reine un nouvel enfant, proposition qu’elle refusa catégoriquement. Marié à la princesse du Royaume de Jade, le Roi se devait de suivre à la lettre les traditions de son royaume. Ainsi, l’une des coutumes voulait que la Reine n’ait un et qu’un seul enfant, afin d’éviter tout problème par la suite dans la succession du trône. Il n’était ainsi pas étonnant de voir dans le Royaume de Jade gouverner le pays, ce qui était hors de question pour le père, qui fut autrefois si bon. Devant l’incompréhension de sa femme, le Roi engagea un mercenaire pour se débarrasser de son enfant. Cette décision, bien qu’elle lui déchirait le cœur, avait été murement réfléchie, dans le but que la Reine puisse lui offrir un bon futur Roi qui serait capable, tout comme ses parents, de veiller sur le Royaume de Saphyr. Malheureusement, il y eut une faille dans le plan du Roi. La Reine s’était doutée de ses intentions, et l’avait surpris un jour, en train de comploter dans le but de s’emparer de son enfant. Pour sauvegarder l’existence de sa progéniture, la Reine envoya sa fille qui avait à présent bien grandie, dans un lieu lointain, là où elle serait à l’abri des plus effroyables des meurtres. Placée sous protection, la petite fille devint grande et autonome, mais fut contraint à vivre de manière anonyme, ayant perdue son statut de gouvernante du Royaume de Saphyr.
Un jour, celle-ci décida néanmoins de rentrer chez elle, afin de ne revoir ne serait-ce qu’une fois sa mère, celle qui l’avait protégée des agissements sombres de son père. Elle eut la surprise de constater que le pays était en guerre contre le Royaume de Jade, une guerre terrible et sanglante, qui mit à feu et à sang les deux peuples, qui se vouaient désormais une haine incontrôlable, et que seul le temps leur permettrait d’oublier, bien des siècles plus tard. La jeune fille appris par la même occasion la mort de ses parents, la Reine et le Roi du Royaume de Saphyr, tous deux assassinés par leur propre fils : celui qui, à présent, avait succédé au trône. La raison de cet assassinat restait obscure et sombre, et pourtant, des rumeurs racontaient que bien après la naissance de leur seconde progéniture, un garçon, le complot du Roi avait été découvert. Le jeune prince, lorsqu’il commença à avoir enfin du pouvoir, ordonna que l’on retrouve sa petite sœur, mais les recherches se révélèrent non fructueuses. Suspectant ses parents de lui cacher bien des secrets, il ordonna lui-même le meurtre de ses parents, de la même manière que son père l’avait fait pour la princesse. Désormais, avec deux familles royales en déclins, les deux Royaumes se retrouvèrent fragilisés et sombrèrent peu à peu. Le Royaume de Jade finit rattaché au Royaume de Saphyr, tandis que ce dernier était tombé en ruine. Et c’était désormais dans un château en ruines et un pays déserté par son peuple qui l’avait tant chéri, que le petit frère résidait, songeant un jour ou l’autre à retrouver sa sœur bien aimée.
Et qu’est-il advenu de la princesse par la suite ? Elle décida de fuir, prise de peur par cette terrible histoire qui avait ruiné ses souvenirs d’enfants. Ce fut d’ailleurs sur ce dernier point qu’elle décida d’agir. Le peuple qui l’avait recueilli, possédait de nombreux pouvoirs, offerts par l’art d’une magie plus ou moins obscure. Alors que son frère était tombé dans l’emprise des ténèbres, la princesse décida d’oublier complètement son statut pour devenir une véritable guerrière, dans le but de rencontrer un jour ou l’autre son frère, chérissant le jour où elle pourrait enfin le regarder dans les yeux.
Totalement désorientée et perdue, Nawiel ravala ses larmes, et baissa sa tête, toujours de dos. Jusqu’ici, Sumaru avait bu ses paroles, trouvant cette histoire émouvante, même si cela faisait bien longtemps qu’il ne lisait plus de contes de fée. D’ailleurs, celui-ci n’avait pas l’air de finir en happy end, mais il soupçonnait qu’elle n’avait pas terminé. Il se demandait pourquoi elle s’était sentie obligée de lui raconter une telle histoire, mais lorsqu’il la vit se retourner, il sentit qu’il n’allait pas tarder à avoir sa réponse.
Nawiel : Je savais que ce jour allait arriver un jour où l’autre… « Petit Frère » …
La claymore de Sumaru tomba au sol, dans un bruit cinglant, tandis qu’un important malaise le foudroya, à mi-chemin entre une migraine et une incroyable sensation de malaise. A cet instant, il eut la sensation que sa tête et son cœur allaient tout deux exploser. Un pincement dans sa poitrine qui n’était en rien comparable avec ce qu’il avait déjà pu vivre. La princesse de son récit…C’était donc elle ? Et lui était le pitoyable être qui s’était débarrassé de ses parents ? Il n’en croyait pas un mot. Et pourtant, cette sensation de la connaître sur le bout des lèvres, ce sentiment si familier…Pourquoi ressentait-il une telle peine ? Avait-elle raison, finalement ? Nawiel, les larmes aux yeux, s’approcha de quelques pas de Sumaru, qui restait rigide, les yeux eux aussi noyés par toute l’émotion qu’avait pu lui procurer sa dernière phrase.
Nawiel : Tu as toutes les raisons de ne pas me croire et pourtant…C’est la stricte vérité…Ce gantelet que tu portes, était un cadeau de père. Il lui appartenait, et ne le quittait jamais. Les pierres précieuses incrustées à l’intérieur ont toutes des propriétés magiques, dont l’une d’elle est de voyager à travers les dimensions. Lorsque tu as appris que ce gantelet avait de tels pouvoirs, tu as décidé de l’utiliser, condamnant par la même occasion notre si beau Royaume, dans l’unique but de me retrouver. Mais voyager ainsi avait un prix : celui de perdre tout souvenir de ton existence précédente. En réintégrant un nouveau monde, celui que tu connais si bien, tu eus tout oublié de ce que tu avais pu vivre. Ces souvenirs ont certes été effacés de ta conscience, mais au fond de ton cœur, il en réside toujours des fragments, des morceaux qui font partis de toi, et qui ne te quitteront jamais. C’est pour cela que tu as été choisi par Arceus. Lui, savait tout ça, que tu étais un être n’ayant pas appartenu à ce monde, et moi non plus, et il a voulu nous tester. Tester notre amour fraternel, pour savoir, au final, qui pourrait être plus fort que l’autre. Qui pourrait survivre. Les prédictions du peuple déchu dont je proviens, le même qui a pu construire ce temple, se sont toutes révélées exactes. J’ai, pour ma part, grâce à eux, pu voyager dans le futur, et atterrir ici, dans cette partie de l’ancien monde qui a été implanté au sein de Survival Strike. Arceus s’intéressait de près à ce peuple disparu, on les appelait les Rêveurs. Ces êtres au grand savoir ont été à l’origine de nombreux objets magiques qui se sont retrouvés plus ou moins introduits dans cet univers virtuel. Vois-tu, les bracelets qui recouvrent nos poignets…Eux aussi ont été créés, il y a fort longtemps, par ces créatures, mi-homme, mi-oiseau. Mais leur but, contrairement à cet homme, ne fut jamais de provoquer peine et destruction. Non, ils étudiaient dans un but noble, celui de pouvoir continuer à étudier la science, et enrichir leurs connaissances. Frappé par une malédiction qui avait pour effet de sonner le glas de leur mort à un jour très spécifique, ce peuple disparu sans rien laisser d’autres que leurs propres créations. Dans ce futur où nous avons été tous deux envoyés, Arceus à récupérer après bien des recherches, ces différents objets, dans le but de nous voir combattre. Et malheureusement…Il s’agit de notre seul moyen de nous enfuir d’ici.
Sumaru posa ses mains sur le gantelet qu’il portait. Ce gantelet qui lui avait maintes fois sauvé la vie. Alors…C’était donc ça, cette sensation familière de connaître cette fille, il s’agissait de sa sœur. Comment avait-il été plus vite ? A présent qu’elle lui avait dit tout ça, les souvenirs lui revenait. Le jour où il avait souhaité se venger de ses parents pour tout ce qu’ils avaient pu lui cacher. Le jour, où, fou de rage, il avait utilisé les pouvoirs secrets de ce gantelet pour pouvoir s’enfuir d’ici. Mais le problème était bel et bien le suivant : il était à présent bien incapable de souvenir comment celui-ci avait pu être activé. Et à présent, Arceus souhaitait qu’ils s’affrontent ? Depuis combien de temps sa sœur avait-elle errée dans ce Temple ? Détruit, Sumaru tomba à genoux, le regard vide. Il avait toujours autant de peine à y croire, et pourtant, tout ce qu’elle lui avait dit-là était éminemment vrai. Ce jour-là, où il la retrouverait, il l’avait attendu depuis bien des années, et c’était donc dans un bain de sang que cela allait finir ? Non, il ne pouvait y croire…
Nawiel : Tu l’as sans doute remarqué toi aussi, le temps défile ici bien plus vite que dans une autre dimension. Par conséquent…Nous n’avons plus beaucoup de temps…Arceus ne vous a pas menti, ces bracelets exploseront dans quelques minutes si l’un de nous deux ne se sacrifie pas pour l’autre. De plus, l’artefact nous permettant de nous enfuir du temple ne sera dévoilé que si du sang pur est versé dans cette salle. Il s’agit du notre, petit frère. Les Rêveurs avaient prévus tout cela. C’est notre sanction pour avoir faillis à notre devoir…Voilà donc notre épreuve, en tant que frères et sœurs que le destin a du séparer. Nous ne pourrons jamais nous connaître plus que cela…Et j’en suis entièrement désolée…
Zachary “Sumaru” Isaac : …Petite sotte…
Frappant du poing contre le sol, Sumaru ne pouvait se résoudre à une telle destinée. Était-il obligé de se battre contre sa propre sœur, celle qu’il avait cherchée durant toutes ces années ? Alors…C’était comme cela que ça devait finir ? Les larmes aux yeux, le visage viril du guerrier croisa le regard de sa sœur.
Zachary “Sumaru” Isaac : …Comment peux-tu dire des choses pareilles...Pense-tu réellement qu’il n’y ait que cette solution ? Il y a toujours des alternatives ! Je me fiche royalement du destin ! Nous pouvons toujours écrire notre propre histoire, tracer notre propre route ! Ne veux-tu pas d’un monde où toi et moi, nous serons réunis, afin de gouverner, heureux, comme cela aurait dû être le cas ?
Nawiel : Il est trop tard désormais…L’histoire de la famille maudite du Royaume de Saphyr est scellée, et il est de notre devoir de d’y mettre un terme. Je savais en venant dans cet endroit que te revoir allait être une terrible épreuve pour moi, une souffrance digne de ce nom. Mais je ne m’attendais pas à ce que cela me brise encore plus le cœur que ce que j’aurai pu imaginer. C’est véritablement incomparable, et je pense que tu ne pourras jamais comprendre ce que je ressens…
Zachary “Sumaru” Isaac : Bien sûr que si je comprends ! lança-t-il, incontrôlable, sur le ton de la colère. Penses-tu réellement que depuis toutes ces années je t’avais oublié ? Tu l’as dit toi-même, au fond de moi, se cachait des souvenirs que je ne soupçonnais même pas exister. Des fragments d’âmes qui ont su me rappeler que tu représentais quelque chose de familier pour moi, dès l’instant où je t’ai vu. Crois-moi, je ne pense pas que le sacrifice de l’autre soit la meilleure option…
Nawiel : Le destin est immuable, et nous nous devons de le suivre. Désolé, « Petit Frère »…
Zachary “Sumaru” Isaac : CESSE TES CONNERIES !
Hors de lui, Sumaru alla même jusqu’à hurler. Son cri retentit à travers toute la salle, annonçant clairement que l’ambiance venait de changer en à peine quelques minutes. Un hurlement mélangé à une profonde tristesse. Il se sentait tellement impuissant, souhaitant lui faire entendre raison, qu’il y avait un autre moyen d’éviter que ces bracelets ne mettent fin à leur jour, d’éviter qu’ils ne s’entretuent. Sumaru, par désespoir, fonça en direction de sa sœur dans le but de lui mettre une gifle pour lui faire entendre raison. Mais la jeune fille fut plus rapide et dégaina le grappin qui était attaché à sa taille. Cet objet était-il, lui aussi, une arme qui lui avait été offert par les Rêveurs ? Tel un lasso, le câble entoura les pieds de Sumaru qui tomba à terre, contre les dalles du Temple. L’air désolée, Nawiel s’approcha de Sumaru. Le désespoir se laissait voir à travers ses yeux.
Zachary “Sumaru” Isaac : Lutte, bon sang !!! Lutte contre ce destin qu’a pu te prédire les Rêveurs ! Qu’importe ce qu’ils ont pu te dire, oublie tout. Pardonne-moi pour le meurtre de nos parents, oublie-les ! Oublie Arceus et sa volonté de nous faire souffrir, et de se dresser face au monde. Pense seulement à nous…Et sache…Que je t’aime. Je t’aime d’un amour fraternel qui est plus beau que tout autre chose en ce monde…Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi ! Je l’ai fait pour qu’un jour, je puisse te voir sourire, heureuse, et savoir que nous pourrions être tous les deux aimer comme le furent nos parents ! Ça y est, je me rappelle de tout à présent, et c’est grâce à toi…
Nawiel : Je ne pourrais pas vivre plus longtemps avec ce fardeau que j’ai sur le cœur, depuis bien des années. Ça fait bien trop mal. Je suis heureuse d’avoir pu enfin voir en vrai ton beau visage, ailleurs que dans les livres et les tableaux. Mais ça fait bien trop mal…Nous devons en finir, ici et maintenant, dans cette salle, près du Dieu des Rêveurs : Pànduàn. Crois-moi, petit frère, moi aussi je t’ai aimé, pour décider de partir ainsi de mon temps. Tu sais ce que cela fait d’être loin de ceux que l’on aime, loin de sa famille…Mais nous avons tous les deux surmontés cela, pour pouvoir espérer en finir un jour…
Zachary “Sumaru” Isaac : N…Non ! C’est faux ! Tout ce que j’ai voulu, c’était te retrouver, mais pas pour en finir ainsi. Tu es tout ce qu’il me reste de ma famille, ne m’enlève pas ça, tu n’en as pas le droit. Reprends-toi !
Nawiel leva l’un de ses pieds, chaussé par des bottes en velour. Sous la semelle de l’une d’elle, une dague se déploya, assez fine pour trancher le visage de Sumaru. Avec agilité, l’homme au gantelet réussit à rouler sur le côté, s’emmêlant davantage avec ce cordon qui lui nouait les pieds. Saisissant sa rapière qu’il avait rangée un peu plus tôt, Sumaru commença à trancher ce dernier avec son épée, mais rien n’y fit, le câble résistant à la lame de son arme. Il était décidément fait dans un matériau inconnu, qui le laissait en proie au doute vis-à-vis de sa victoire. Comment celle-ci pouvait elle espérer vivre heureuse une fois qu’elle l’aurait tué ? C’était le désespoir qui la faisait agir ainsi. Sumaru en était convaincu, dès l’instant où elle s’était mise à craquer en le suppliant, elle avait perdu cette petite flamme d’elle-même qui lui permettait de se contrôler. Sumaru, grâce à un agile jeu de jambes, réussit toutefois à se sortir de ce mauvais pas, et s’échappa de l’emprise du grappin-lasso de sa sœur. Le mécanisme de son arme captura la corde en acier à l’intérieur de son grappin, dévisageant une nouvelle fois son petit frère, à travers des yeux reflétant une infinie tristesse. Non, c’était certain, elle n’était pas du tout heureuse de ce qu’elle était en train de faire, et il s’agissait sans doute là de la plus grossière des erreurs de toute sa vie. Et pourtant, elle se devait de le faire, de réussir cette épreuve que lui avait imposée le destin. Sumaru se mit en garde, observant Nawiel s’approcher lentement de lui.
Nawiel : Je vais récupérer ton sang pour pouvoir partir d’ici, et me venger d’Arceus. Ce sera là l’accomplissement final de ma mission et de ma vie. Tuer celui qui a arrangé tout cela, et qui a dérobé les créations de mes sauveurs.
Zachary “Sumaru” Isaac : Que veux-tu dire par là ?
Nawiel : Arceus souhaite récupérer ton gantelet. Dans un des futurs possibles où finalement, tu me tue, il réussit à prendre le contrôle de ton corps dans ce jeu, où nous sommes si faibles. Le gantelet a perdu de sa puissance depuis que tu l’as utilisé, il y a bien des années. La source de son énergie n’est rien d’autre que la rage ainsi que la haine. En m’affrontant, il espère faire regagner l’énergie d’antan à ton gantelet, afin que plus rien ne puisse l’arrêter. Voilà son véritable but. Il souhaite se servir de toi, que ta rage détruise un par un les élus de Survival Strike pour au final se débarrasser du plus puissant des survivants de ce jeu, et récupérer son dû. Arceus ne peut pas tout contrôler à l’intérieur de ce jeu pour une raison qui m’échappe…Mais il a assez de pouvoirs pour faire de nous ses poupées. Ainsi, une fois que j’aurai accompli mon destin, je me débarrasserais du gantelet de père, afin que jamais, plus jamais, quelqu’un puisse vivre une histoire comparable à la nôtre…
Zachary “Sumaru” Isaac : JE T’AI DEJA DIS D’ARRÊTER AVEC CES FOUTUES HISTOIRES DE DESTIN !!!
Le garçon, emprunt à la folie, frappa le sol d’une telle force avec son gantelet qu’une onde de choc sismique balaya la salle, fissurant le Dieu des Rêveurs. Nawiel, déstabilisée, positionna sa main contre le mur afin de ne pas tomber. C’est alors que son frère en profita pour la rejoindre, lui donnant plusieurs coups de poings en pleine figure, afin de la sortir de ce désespoir à l’intérieur duquel elle s’était réfugiée. La guerrière au grappin recula de plusieurs mètres, essuyant le sang qui coulait de sa bouche. Désormais, ce n’était plus de la tristesse qui se lisait dans ses yeux, mais la même rage qui enflammait l’incompréhension de son frère. Il allait la résonner, coûte que coûte, même si cela revenait à l’assommer. Il se devait de la stopper !
Zachary “Sumaru” Isaac : Je ne laisserais pas Arceus toucher un seul de tes cheveux ! Jamais ! Ce gantelet est un précieux souvenir de Père, c’est le seul lien qui m’unit à notre famille, avec toi, et je ne peux vous perdre…Vous êtes ce qui a la plus grande valeur pour moi, alors jamais je ne veux connaître une telle souffrance !
Nawiel : Arceus aura ton esprit, quoi qu’il advienne ! Il fera de toi son cobaye, son jouet, il usera de tes talents de bretteur pour terrasser les autres joueurs. Tu ne comprends donc pas ? Il va gagner sur son propre terrain…Et je dois l’arrêter…Même si cela doit se faire sans toi…
Zachary “Sumaru” Isaac : Assez…Assez ! ASSEZ !
Une aura rougeoyante se forma autour du gantelet de Sumaru qui désormais, n’utilisait plus sa rapière, même s’il la portait toujours avec sa main gauche. Le poing de Sumaru frappe de toutes ses forces une colonne qui soutenait la toiture du temple, envoyant un morceau en direction de Nawiel, qui en esquiva un premier bout, avant que le deuxième qui ne lui soit envoyé soit rattrapé grâce à son grappin. Nawiel fila à toute vitesse en direction de Sumaru, pour, de nouveau, l’emprisonner au niveau de ses jambes. Mais cette fois ci, tout ne fonctionna pas comme prévu. Levant son poing en hauteur, le gantelet qui émettait une aura particulièrement flamboyante, désactiva la tentative de sa grande sœur, en rendant son grappin inutilisable. Le gantelet de son père avait été lui-même un présent offert par les Rêveurs, en guise de reconnaissance envers le Royaume de Saphyr. En s’affrontant toutes les deux, c’était la magie du gantelet, plus puissant, qui prenait le dessus sur le grappin de Nawiel, une autre des armes conçues par les Rêveurs.
Nawiel : Co…Comment ?! C’est impossible !
Sumaru chargea de nouveau, envoyant cette fois-ci sa grande sœur au tapis, via une attaque chargée de son poing. Glissant le long du sol, celle-ci peina à se relever, sentant le final du combat lui échapper peu à peu. Ne quittant pas des yeux le beau Sumaru, Nawiel lui adressa de nouveau quelques mots.
Nawiel : Je t’ai toujours considéré comme un frère, quels que soient tes actes. Tu représentes beaucoup pour moi, et j’aurai aimé que nous ayons une enfance commune, aimée et chérie de tous…Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Je ne veux pas que cela se termine, et pourtant, on dirait bien que tu es sur le point de gagner. Mais…Réfléchis bien, Sumaru. Réfléchis à l’avenir qui risque de surgir une fois que tu m’auras tué, et si tu gardes ce bracelet avec toi. Fais-moi au moins honneur, et détruit-le. Ce sera mon dernier souhait…
Zachary “Sumaru” Isaac : Na…Nawiel…
De nouveau, les larmes emplissaient les yeux du guerrier qui était en proie au doute. Méritait-elle la mort, alors qu’une autre solution existait forcément ? Était-il obligé d’en venir jusqu’ici ? Quelle décision mettrait en déroute les plans d’Arceus, qui avait autant ruiné la vie de sa sœur que la sienne, pour les forcer à se battre en ce lieu. Sumaru sentait l’intégralité de ses membres trembler, ne sachant que faire, ne sachant que penser. Mais alors, il décida d’une dernière chose, qui l’aiderait sûrement à choisir : écouter son cœur. C’est en fermant les yeux et en faisant le vide qu’il allait avoir sa réponse.
L’avenir de Survival Strike dépendrait sûrement de son choix. Mais lequel serait-il ?
OPTEZ PAR MP POUR CELUI QUI DOIT SURVIVRE
• Nawiel
• Sumaru
Un bon gros chapitre qui m’a demandé un certain effort d’écriture, j’espère qu’il sera à la hauteur de vos attentes et qu’il vous plaira ! Le vote de ce chapitre est crucial, il déterminera de la mort de l’un des personnages de la fiction, ce genre de décision risquant de vous être de plus en plus souvent proposé. Alors, choisissez bien ! La suite sera en Juillet, je vais être occupé avec la nouvelle version du forum, le permis, et d’autres choses.. Désolé de l’attente ^^.
Dilemme... Dilemme... Mais vraiment, quel choix cornélien tu nous impose! Mais je me ferai évidemment une joie de voter rien que pour en faire mourir un, héhé... Je suis quand même bien content d'avoir jusqu'à Juillet pour réfléchir...
Perdu à travers ses pensées, Sumaru continuait d’observer Nawiel, sa petite sœur, allongée contre le sol devant lui. Comment avait-il pu être si ignorant ? Comment avait-il pu être aussi bête pour ne pas comprendre plus tôt qu’il s’agissait bien là d’un membre de sa famille, quelqu’un qui partageait son sang…Et tous les malheurs avec. Pris au piège à l’intérieur de ce Temple, le guerrier au gantelet magique savait qu’il ne devait pas rester ici en pleine nuit. Et pourtant, depuis le début de ce combat, il avait eu l’impression que la notion du temps lui échappait. Nawiel l’avait provoqué en duel et souhaitait en finir. Empêcher que la tragédie de leur triste famille continue, que son destin lui échappe. Elle tuerait Arceus de ses propres mains, elle était décidée. Mais pour cela, il allait avant falloir arracher de sa main le gantelet de leur père. Alors que Sumaru l’avait désarmé un peu plus tôt, les deux embouts de la chaîne que constituait le grappin de Nawiel, formèrent un arc de cercle au-dessus de la tête de Sumaru. La chaîne vint se placer au niveau de son cou, puis fut tirée vers le haut par une force magique dont seul Nawiel avait le secret. Son petit frère manqua alors d’air et fit battre ses pieds dans le vide, pris au piège par cette sinistre tentative de meurtre. Les larmes aux yeux, Nawiel se releva, triste de constater que le combat allait bientôt prendre fin…Et que plus jamais elle ne reverrait son frère.
Nawiel : Ta mort ne sera pas vaine petit frère…Je t’en fais la promesse solennelle. Je vais retrouver Arceus et le tuer de mes propres mains. Je détruirais Survival Strike, effaçant toute trace de ce jeu diabolique. Plus personne ne tombera dans le piège de ce sinistre univers.
Zachary “Sumaru” Isaac : Aaargh…
Le guerrier à la rapière plaça ses deux mains au niveau de la chaîne qui le faisait de plus en plus souffrir. Son visage devenait peu à peu pourpre, et sa tête lui tournait, comme si son âme souhaitait partir un peu plus à chaque seconde de son corps. Contre toute attente, quelque chose vint contre balancer l’issue du combat. Le gantelet de Sumaru se mit à briller une nouvelle fois, de mille feux, grâce aux pierres précieuses qui étaient incrustées à l’intérieur, et venant rompre la magie avec laquelle Nawiel se servait de sa chaine et de son grappin. Le garçon retomba au sol, perdant par la même occasion son épée. Se dirigeant dans sa direction, Sumaru la chargea un instant avant que celle-ci ne parvienne à l’esquiver d’une rapidité hors norme. Le frère de la jeune fille se retourna instinctivement, sentant venir ses jambes d’acrobates dans sa direction, et se poussa dos contre le mur près de lui. Ne perdant pas un instant de plus, Sumaru utilisa ses poings pour la faire entendre raison. Si seulement…Si seulement il pouvait la faire taire rien qu’un instant. Et lui faire oublier ce qu’elle souhaitait faire. Même pendant qu’il tentait de la raisonner, celle-ci continuait de lui vociférer des paroles infâmes, comme le fait qu’elle penserait toujours à lui-même après sa mort, répétant une nouvelle fois que son sacrifice ne serait pas vain. Elle avait peur pour lui, peur qu’il puisse être une cible pour Arceus, un pantin si facile à manipuler. Mais Sumaru ne la croyait pas. Il avait toujours été libre de ses actes, toujours ! Et cela continuerait. Personne ne lui tenterait de le faire changer de voie, ou de le pousser à faire autre chose qui n’irait pas dans son sens. Nawiel continua de prononcer des paroles qu’il supportait de moins en moins, tandis que derrière lui, il entendit les bruits de la chaine au sol en train de se lever de nouveau dans les airs, prêt à le frapper ou à l’étrangler. Sumaru ne souhaitait plus partir. Il se mit à serrer sa sœur contre lui, la prenant dans ses bras et la serrant comme il ne l’avait jamais fait, pleurant avec elle comme si quelque chose de terrible venait de se passer. Et ce fut justement le cas. Sa sœur venait de pousser un cri de surprise, tandis que Sumaru avait senti comme quelque chose le traverser. En baissant les yeux, il observa cette épaisse flaque de sang qui commençait déjà à se déverser sur le sol et à s’étaler tout le long de cette salle. Sumaru releva ses yeux, et comprit que la pointe du grappin, en forme de harpon, venait d’épouser leurs deux corps. Le ventre de Nawiel venait ainsi de se faire lui aussi transpercer et du sang coulait en abondance de ses lèvres. Son visage restait pour autant magnifique. S’il ne s’était pas agi de sa sœur, il en serait tombé amoureux.
Zachary “Sumaru” Isaac : Nawiel…Je…Je suis désolé…
Nawiel : P…Pourquoi Sumaru…Tu aurais pu esquiver cette attaque…
Zachary “Sumaru” Isaac : J’ai toujours voulu te protéger, mais il faut croire que sur ce coup-ci, ça ne sera pas suffisant héhé…
Nawiel : L’un de nous doit se charger d’Arceus…Si moi je meurs…Toi…Je refuse que tu donnes ta vie pour moi…
Zachary “Sumaru” Isaac : J’aurai de toute façon échoué…Si je ne réussis même pas à veiller sur toi, alors qui peut le faire ? Père et mère sont morts ensemble, c’est juste le même schéma qui se reproduit…
Nawiel : Tu…Tu ne peux pas, voyons, je…
??? : Il suffit. Ce genre de scène me donne tout particulièrement la nausée.
Une voix caverneuse retentit à travers tous le temple, à en faire presque trembler les murs. La voix semblait pourtant provenir de quelqu’un de plutôt jeune, et plus précisément d’un garçon. Le mur du fond du temple, qui était recouvert de motifs, se retrouva déchiqueté en deux, de par l’apparition d’une faille à l’intérieur de laquelle on pouvait observer un vortex donnant vers les ténèbres. Une faux apparut puis des cheveux noirs corbeaux, et ce fut finalement Kurayami qui fit irruption dans cette salle du sacrifice.
Kurayami Togo : Sumaru, tu n’échapperas pas à ce qui est prévu pour toi. Père l’a décidé ainsi. Tu tueras tous les joueurs de Survival Strike. Ce gantelet gagnera en puissance grâce à ta haine, puis tu nous le ramèneras. Dois-je vous rappeler que dans ce monde, c’est papa qui décide ? Tu as été amené ici dans ce but. Tu as été bien stupide d’essayer ainsi, en vain, de la protéger. Mais il est trop tard désormais.
Zachary “Sumaru” Isaac : Mais qui êtes-vous ?
Nawiel : Tu parles d’Arceus n’est-ce-pas ? Dans ce cas là…Si tu es là…Je sais ce qu’il va se passer…J’aimerai que tu m’accordes une dernière volonté…Je n’ai plus beaucoup de temps…
Kurayami Togo : Hahahaha, et quoi donc ? questionna t-il, tout en retirant avec violence le grappin qui avait perforé l’estomac des deux guerriers. Le sang de leur corps meurtri continuait lui, de couler au sol, tandis que Nawiel perdait petit à petit toute sa force. La vision de Sumaru se troublait elle aussi : il se trouvait près du gouffre de la mort.
Nawiel : Dis-lui simplement…Que le gantelet le tuera. C’est la clef de toute cette affaire.
Kurayami Togo : Assez parlé…
Kurayami leva sa faux haut dans les airs, puis il s’ensuivit un bruit atroce, avant que Sumaru ne puisse voit la tête de sa propre sœur rouler au sol. Celui-ci n’eut même plus la force de crier ou de pleurer, que Kurayami venait déjà d’endormir le guerrier dont les minutes étaient comptées. Passant sa main au-dessus de sa blessure, la plaie se résorba petit à petit. Puis il attrapa le garçon et le plaça sur ses épaules, tout en observant le joyau qui venait de rouler d’une des poches de Nawiel. Le joyau qui était nécessaire de poser sur l’une des portes du Temple pour en ouvrir l’accès. Kurayami se mit à ricaner tout en se dirigeant en direction de la faille qu’il avait ouverte. D’une façon inexpliquée, il semblait beaucoup plus sérieux, et n’était plus atteint de sa maladie qui lui faisait prononcer des mots à tout va, sans raison. Tout cela, en quelques heures seulement. Il était devenu froid et sans pitié.
Kurayami Togo : Ces idiots n’ont même pas compris que nous avons fait en sorte de les réunir dans cet endroit. Même en ouvrant cette porte, ils n’auraient pas pu s’enfuir. C’est nous qui contrôlons les passages entre les mondes. Hahaha. Quelle naïveté. Et bientôt, ce sera au tour des autres. Préparez-vous bien les amis. Il ne vous reste plus beaucoup de temps.
Après avoir emprunté le portail, tout redevint silencieux et froid au cœur du Temple. Le cadavre de Nawiel était resté là, criblé de sang, et arborant un visage effrayé et détruit par la tristesse. A l’instant même où ce garçon était apparu, elle avait compris que tout était fini. Elle avait perdu le combat, elle n’avait pas pu sauver son frère. Mais contre toute attente, celui-ci avait quand même tenté de changer son destin en se jetant vers elle. Quelle était la signification de tout cela ? Pourquoi une telle preuve d’amour, à présent que tout était fini ? Il restait encore deux individus pour qui l’impitoyable monde de Survival Strike restait inconnu. Mais ils n’allaient pas tarder à en saisir toute l’horreur.
CHAPITRE IX — STOCKAGE
19h37 — Jour 3 — Space Gate
Ventus : Attention, derrière toi !
Nightmare the Hedgehog : Humpf !
Nightmare se retourna instantanément, tout en criblant de balles avec le fusil mitrailleur qu’il possédait deux espèces de monstres gluants ressemblant à des slims derrière lui. Un autre surgit, en ouvrant grand sa gueule près de Ventus, prêt à le dévorer. Le blondinet se plaça à temps dans son dos et lui asséna un coup de keyblade qui fit en sorte de faire exploser la créature en plusieurs milliers de petites particules. Il venait d’ailleurs de laisser un item au sol, une fiole de soin plus précisément. Ventus ouvrit son inventaire holographique et décida d’y stocker l’objet. Mais au même moment, de nouvelles créatures déboulèrent des bouches d’aérations gigantesques qui ornaient les murs de ce vaisseau spatial, perdu quelque part dans l’espace. Nightmare dont le cou était recouvert par un casque audio, sauta sur un petit rebord, avant de charger l’attaque de son pied et de briser la mâchoire à un autre de ces slims. Bien que son pied s’était enfoncé à l’intérieur de la créature, il eut tôt fait de la terrasser en la criblant de balles.
Nightmare the Hedgehog : P’feuh, ça en serait presque trop facile.
Ventus : Il en vient d’autres, par là-bas !
Ce que désignait Ventus en indiquant le bout du couloir était en fait une double porte de verre qui venait de se briser sous la force de plusieurs autres de ces créatures. Ventus remarqua qu’il n’était plus très loin du niveau trente-deux, tandis que son compagnon l’avait dépassé de loin, caressant presque le niveau quarante-quatre. Il apprenait vite, et sa courbe de progression était décidément plus rapide que la sienne. Cela faisait trois jours qu’ils se baladaient sans but à l’intérieur de cet interminable vaisseau de guerre. Par chance, ils avaient réussi à se procurer un plan du lieu, et avaient ainsi appris qu’ils étaient apparus en tête du vaisseau, près du centre de commandement. En y allant faire un tour, ils avaient bien vu que le vaisseau spatial était comme qui dirait « fantôme » dans le sens où personne ne le dirigeait. Et pourtant, ce croiseur était bel et bien propulsé à travers les étoiles. Un pilote automatique devait se charger de les guider vers une destination qu’ils ignoraient encore. Toujours avec ce même plan, ils avaient entrepris de partir en quête de vivre, vers le coin restauration du vaisseau qui se trouvait en plein milieu de celui-ci. Mais en raison de ces monstres et des difficultés rencontrées, cela leur avait pris plus de temps et d’énergie que prévu. Ils s’étaient alors lancés dans une véritable quête d’XP, à la recherche de l’amélioration leurs compétences à l’intérieur de ce jeu. Aujourd’hui, après avoir finalement atteint leur objectif, Nightmare avait souhaité se rendre sur la passerelle du pont inférieur du vaisseau. Un pont qui se trouvait tout au bout de ce dernier, et qui était sûrement bien gardé, la preuve avec cette salle où les monstres revenaient sans cesse. Sans raison explicable, Night se sentait comme attiré par cet endroit que son imaginaire représentait parfaitement. Une force importante semblait s’en dégager. Peut-être qu’ils trouveraient un moyen de partir d’ici ? La meilleure façon de le savoir, c’était de s’y rendre. Mais il fallait bien être courageux pour réussir à passer outre ces différents ennemis. Nightmare se retourna à temps, à l’instant même où deux de ces monstres venaient de brandir leurs bras, prêt à le dévorer.
Ventus : TORNADO…X !
Levant sa keyblade en l’air, une aura fine se dégagea de celle-ci avant de faire apparaître un tourbillon au niveau de sa pointe qui entoura les deux monstres, avant de les retenir prisonnier, pris au cœur de la tornade. Fendant l’air avec sa keyblade, Ventus parvint à les expulser au loin contre un mur. Il venait de les sonner. Il en profita pour bondir dans leur direction et les achever de plusieurs coups de sa keyblade. Tandis que d’autres monstres venaient, Nightmare se montrait petit à petit dépassé par les évènements. Pendant un instant, il avait eu comme une vision, lui ordonnant de se rendre dans cet endroit qu’il visualisait de mieux en mieux. Après cela, un mal de tête insoutenable le saisit, et il fut obligé de battre en retraite pour ne pas se transformer en cible potentielle. Qu’est-ce que c’était donc que cette sensation ? Il semblait se souvenir de certaines choses…Comme si des fragments de mémoire lui revenaient mais tout était encore flou. Ventus passa par-dessus son épaule, avec un saut acrobatique digne de ce nom pour achever un nouveau monstre. Il se retourna pour échanger avec lui un sourire complice, en s’assurant qu’il allait bien.
Ventus : Que se passe-t-il, tu ne te bats plus ?
Nightmare the Hedgehog : Ventus…Tu sais, ce dont je t’ai déjà parlé…Ça recommence. J’ai l’impression que c’est de plus en plus fort au fur et à mesure que nous nous rapprochons de cet endroit.
Ventus : Peut-être es-tu déjà venu ici ?
Nightmare the Hedgehog : Non, c’est impossible. J’ai découvert ce vaisseau en même temps que toi, au même moment qu’Arceus nous a envoyé ici. Pourtant…Au fond de moi-même, j’ai l’impression de déjà connaître ce lieu…
Ventus : Tu te souviens de ce rapport que nous avons trouvé sur cet ordinateur il y a quelques heures ? Il indiquait clairement que le monde de Survival Strike était en fait un ensemble de fragments de mondes déjà existant qui ont été mis bout à bout histoire de n’en faire plus qu’un. J’ignore si Arceus a créé tout ça de ses propres mains, mais il a dû largement s’inspirer de mondes existants.
Nightmare the Hedgehog : Écoute, même si dans ce monde nous n’avons pas la même forme, je t’assure que je suis tout autant humain que toi…Je me souviens de tout. De mes parents, de mes souvenirs d’enfance, et même du numéro de ma rue. Je ne viens pas d’ailleurs, crois-moi. J’ai dû entendre parler de ce lieu quelque part, voilà tout…
Ventus : De toute façon, il n’y a qu’une seule façon d’en avoir le cœur net, pas vrai ? Continuons de ce côté, le couloir a l’air plus petit. Si des monstres arrivent il sera plus aisé de les battre à la suite.
Nightmare the Hedgehog : Très bien, je te suis !
Depuis l’espace, Ventus et Nigthmare avaient pu voir le nom de plusieurs de leurs camarades apparaître. Linkfan, Squall et même Nawiel n’étaient désormais plus de ce monde. Quant au bracelet qui recouvrait leur poignet, cela faisait bien un moment qu’il aurait dû s’activer. Ils auraient dû mourir, c’était ce que leur avait dit le maître du jeu. Dans ce cas, peut être que ce qu’il avait raconté n’était au final que du bluff…Peut être ? Ils auraient leur réponse tôt ou tard, mais ce qui était plutôt rassurant c’était de voir que la petite diode sur le bracelet qui clignotait depuis le début de leur exploration était désormais inactive. De quoi indiquer clairement que ces bracelets étaient désormais sans dangers pour eux. Mais ce n’était pas pour autant qu’ils pouvaient l’enlever : tant qu’ils étaient dans ce terrible jeu, cela paraissait impossible. Nightmare et Ventus progressèrent donc le long de ce couloir qui s’étendait à perte de vue. Bien que le vaisseau fût abandonné, il conservait un aspect propre et entretenu : les néons sur le côté éclairaient parfaitement le passage, et aucune porte jusqu’ici n’avait connue de dysfonctionnement. Il suffisait de poser un pied devant l’une d’entre elles pour que celle-ci vous ouvre le passage automatiquement. Plutôt pratique. Dans certaines autres salles du vaisseau, Nightmare et Ventus avaient même trouvés des tapis roulant, leur permettant de franchir un grand espace sans même avoir à réfléchir. Même si ces monstres étaient une véritable corvée, ils avaient appris à s’en débarrasser de mieux en mieux, et d’une manière efficace qui plus est. En gagnant de l’expérience, les deux amis devenaient ainsi plus forts et ils étaient dorénavant difficilement stoppable. Leur seule crainte était désormais de tomber sur plus puissant qu’eux. Ici, ils ne pourraient bénéficier d’aucune aide extérieure. Ce serait donc à eux de se débrouiller pour trouver une solution alternative. Mais après ce qu’ils avaient vécu, Nightmare et Ventus étaient bien décidés à s’échapper d’ici, et d’essayer coûte que coûte n’importe quel moyen. Ils se sentaient écartés du reste du groupe, presque même du reste de l’univers, sans qu’aucun autre de leurs amis ne puisse leur venir en aide. Alors qu’ils venaient de déboucher sur un couloir plus large et lumineux cette fois ci, Nightmare s’approcha d’un de ces grands hublots qui permettait d’admirer les étoiles. Quelques astéroïdes passaient par là, et venaient s’ajouter à la beauté du cosmos. Nightmare posa ses doigts contre le verre glacial, et tout en ignorant son reflet, se mit à contempler le paysage qui s’étendait devant lui. Enfin, pouvait-on parler de paysage lorsqu’on parle de chaos ? Cependant, pour lui, le vide signifiait quelque chose de beau.
Nightmare the Hedgehog : Tu imagines ? Quelque part, loin, très loin derrière ces étoiles, se trouve peut-être notre maison. J’aimerai y rentrer….
Ventus : Night…Je te comprends…Moi aussi, j’aimerai rentrer chez moi. J’ignore dans quel but nous avons été choisis pour venir ici, mais nous devons nous battre. Faire en sorte que ces trois jours ensemble n’aient pas été vains. Et nous trouverons ensemble un moyen de partir, tu veux bien ?
Nightmare the Hedgehog : …Oui…Hey…Est-ce que je t’ai parlé de ces moments, où je regardais les étoiles avec ma petite sœur ?
Ventus : Tu m’as beaucoup parlé de ta petite sœur. Tu as l’air d’être un bon frère, moi qui suis fils unique, j’ai parfois un peu du mal concernant ce sujet…Mais sinon, non, tu m’en as pas parlé…
Nightmare the Hedgehog : Nos parents, deux grands chercheurs, n’étaient pas très présents à la maison. Alors, c’était moi qui devais veiller sur elle. Je faisais en sorte de m’en occuper jour et nuit, et nous nous ne quittions plus. Un jour, je lui ai proposé d’observer ces astres, pour lui montrer toute la beauté de ce monde. Alors, nous nous sommes installés sur ce qui semblait être une colline, et nous sommes restés là, à contempler le ciel, et à parler de nos différents rêves. Des rêves de gosses, certes, mais quelque chose de très puissant est naît entre nous deux à ce moment-là. Ça m’a donné encore plus envie par la suite de veiller sur elle…
Ventus : Je vois…Et qu’est-t-elle devenue par la suite ?
Nightmare the Hedgehog : Ce qu’elle est devenue par la suite ? Tiens, c’est étrange…J’ai comme une sensation de vide…Oh ! …Je…Je…Argh, ça recommence !
La main de Night glissa le long de la fenêtre, avant de la frapper avec violence de son poing. Se mettant en boule, la douleur venait de nouveau de faire surface, plus insupportable que jamais. Pourquoi maintenant, alors qu’il cherchait à apaiser son âme avec des souvenirs heureux ? Ventus commença à serrer fort son ami contre lui, pour lui montrer qu’il n’était pas seul et qu’il pouvait avoir tout le soutien qu’il souhaitait de sa part. Non, il ne le laisserait pas !! Night venait de fermer les yeux, inconscient. Ventus décida alors de le porter sur ses épaules et de continuer à avancer. Il ne comprenait pas lui-même ce qu’il se passait. Toute cette affaire n’était pas bien logique, mais sans doute qu’il commençait à montrer des signes de faiblesses vis-à-vis des combats qu’il avait enduré depuis trois jours. Il était vrai qu’il avait mis en ces combats toute la force nécessaire, alors cela n’était pas étonnant qu’il en vienne à être épuisé. Mais un tel mal de crâne dans ces circonstances…Ventus veillerait sur son ami, il le lui avait promis. Ouvrant une nouvelle porte, Ventus vérifia que le système de sécurité des salles à venir n’était pas actif. Par une fois, le duo s’était retrouvé pris au piège en raison d’une tourelle qui avait repéré leur présence. Elle avait alors fermée toute issue possible, les emprisonnant au sein d’un même espace, et envoyant une horde de monstre dans le but de les exterminer. A ce moment-là ils s’étaient crus perdu, mais Nightmare l’avait aidé à reprendre confiance en lui, et s’ils étaient encore là aujourd’hui c’était sans doute grâce à lui. Ils étaient parvenus à détruire la tourelle en question et s’étaient après cela réfugié dans la cafeteria du vaisseau.
Ventus : Je t’aiderai mon ami, ne t’en fais pas.
Il fallait à présent que Ventus fasse preuve de son amitié et qu’il l’aide, coûte que coûte. Rejoindre l’endroit dont il parlait…Est-ce qu’au final c’était une bonne idée ? Si cela le mettait dans un tel état, pas vraiment. Mais il avait l’air d’y tenir…Alors il exaucerait son souhait. Ventus fonça à travers le second couloir, tout en portant son ami sur ses épaules. D’autres monstres se trouvaient au loin, ils allaient faire office d’obstacles assez gênants le long du chemin qui allait le mener vers son objectif. Il n’y avait pas d’autres moyens que de les affronter…Ou du moins passer à travers ! Ventus attrapa sa keyblade d’une main pour créer un mur de foudre vers ses adversaires et les griller sur place. Une fois cela fait, il passa à travers, puis continua son chemin en direction d’un escalier portant plusieurs marches. D’autres slims firent leur entrée dans ce magnifique show que Ventus était en train de donner, en direction de la prochaine sortie qu’il allait devoir emprunter. Tirant une boule de feu avec sa Keyblade, une poutre en hauteur céda, et vint s’écraser sur tout ce beau monde. A l’aide d’un pied placé dessus, Ventus bondit avec son ami sur ses épaules, puis continua vers la prochaine porte. Il approchait, il le sentait. Quel serait la réaction de Nightmare une fois qu’ils seraient enfin rendus sur place ? Il avait hâte de le savoir. Il espérait tout de même qu’il ne tarderait pas à se réveiller. Ce qui était certain, c’était qu’il ne l’abandonnerait pas. Pas avec tout ce qui traînait dans ce vaisseau abandonné. D’ailleurs, par plusieurs fois, il avait vu imprimé sur les murs une sorte de code composée des mêmes caractères : ils affichaient clairement SPACE GATE. Est-ce que c’était ça, le nom de ce vaisseau ? Ventus enfonça une porte qui ne voulait pas s’ouvrir d’un bon coup de pied, et continua de courir en étant de plus en plus effacé. Ce lieu lui donnerait au moins de futures inspirations pour ses constructions farfelues sur Minecraft. Soudain, un plan. Ventus décida de s’y arrêter quelques secondes afin de se rassurer lui-même : il allait dans la bonne direction.
Ventus : Plus que quelques mètres et nous y sommes !
21h04 — Jour 3 — Hall Divin
Plusieurs cascades entourant un trône au velours rouge, le reste n’étant que néant et décor vide. Arceus se trouvait là, assis sur ce fameux trône, tandis qu’un homme recouvert par une épaisse armure était agenouillée à ses pieds. A ses côtés, se tenait, facilement identifiable, la faux rouge sang de Kurayami Togo, le fils d’Arceus qui participait lui aussi à cette mise à mort que son père avait mis à scène. Les rouages complexes du jeu qu’il avait mis en place commençaient à retrouver leur place dans l’esprit des héros, et tout devenait au fur et à mesure un peu plus clair. L’homme qui était en position soumise ne disait mot, il était en train de fixer le sol.
Arceus : « Ils » ont donc réussis à trouver un moyen pour désactiver les bracelets…Mh. C’est intéressant et bien jouer de leur part, je dois l’admettre.
Kurayami Togo : Seul certains d’entre eux y sont parvenu. Ils sont encore dispersés et faibles, mais bientôt, ils se retrouveront. Et ce sera là leur plus grande force. Nous avons aussi repérés des dispositifs fonctionnant à une fréquence différente de celle de nos bracelets. Nous ne pouvons pas agir sur eux, il semblerait qu’il s’agisse d’intrus…
Arceus : La « Dead Cell » n’est-ce-pas ?
Kurayami Togo : Il semblerait…J’ignore comment ils nous ont repérés mais…
Arceus : Shiroiyuki Misaki était un homme intelligent. Il travaillait avec eux, en secret. La Dead Cell était une organisation qui finançait ses projets, il ne pouvait donc pas refuser leurs services. Mais en contrepartie, il devait leur fournir l’avancement de ses projets. La Dead Cell s’intéressait de près au projet G.E.M.U., cela ne m’étonne même pas de les voir ici. Ils souhaitent reprendre ce dont je me suis emparé. Hahahaha. Eh bien quelle histoire.
Arceus se leva lentement de son trône tout en contemplant le ciel, illuminé par les différentes étoiles. Très vite, des nuages se mirent à recouvrir la voûte étoilée, avant qu’une tempête ne surgisse et ne crée une sorte de cyclone, tournant en cercle autour de sa tête.
Arceus : Ils souhaitent m’arrêter ? Très bien, qu’ils essayent. La partie va commencer à devenir intéressante.
Le maître du jeu de Survival Strike se tourna en direction de son fils, et lui donna quelques instructions. Il était temps de passer à la suite de son plan. La partie sérieuse commençait dès maintenant.
Arceus : Amène-le avec toi. Je veux que vous les réduisiez en miette. Empêchez-les d’accéder au Laboratoire Souterrain. Tuez quiconque se dressera sur votre chemin, et surtout, fait lui connaître la rage et la haine. Désormais, cette marionnette nous permettra d’atteindre notre but final. Les quelques pouvoirs supplémentaires que je t’ai donné devrait te permettre de repousser tes limites, en plus d’avoir eu l’avantage de te supprimer ce tic infâme. De mon côté, je vais terminer les « préparatifs ». Je compte sur toi Kurayami.
Kurayami Togo : Je ne vous décevrais pas, Père. Oh tiens d’ailleurs tant que j’y pense. Cette fille…Nawiel. Sa dernière volonté fut que je vous transmette un message. Selon elle, le gantelet sera votre perte.
Arceus : Je n’ai que faire de telles idioties. Le gantelet sera sous mon contrôle une fois qu’il aura récupéré la puissance nécessaire. Je m’en chargerai. Maintenant, va. Nous avons à faire.
Kurayami Togo : Très bien… Allez, toi. Tu me suis.
La tête de l’homme agenouillé, recouvert d’une épaisse armure, se releva. Le gantelet qu’il possédait se resserra instinctivement, suivit de paroles froides et sans aucune compassion.
Zachary “Sumaru” Isaac : Les massacrer…Je vais tous les massacrer…
21h06 — Jour 3 — Space Gate
Enfin, ils y étaient. La salle ressemblant à la description de Nightmare, c’était bien celle-ci. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, il y avait de nombreux écrans et un tableau de bord conséquent. Des milliers de données transitaient sur ces écrans. A la fois des informations banales comme les relevés de température de différentes pièces du vaisseau, mais aussi des choses plus intéressantes tels qu’un texte relatant l’histoire du vaisseau. Il s’agissait d’un croiseur de guerre, qui servait avant tout pour la colonisation d’autres planètes. Celui-ci n’était envoyé qu’après que d’autres vaisseaux, plus fins, aient été envoyés, afin de remplir leur fonction d’éclaireur. Ventus préféra stopper la lecture et fit asseoir Night sur l’une des chaises du bureau, tout en lui donnant à boire. Le rafraichir après de tels évènements était sûrement le meilleur à faire. Enfin, cela ne servit au final pas à grand-chose puisque ce qu’il venait de lui faire boire fut recraché sur l’un des écrans.
Nightmare the Hedgehog : JE ME SOUVIENS !
C’était la première chose qu’il disait en se réveillant, pas même un merci ? La nouvelle semblait être véritablement terrible pour lui. Ventus quant à lui, recula sous l’effet de la surprise, ne sachant que dire. Il était en train d’observer ce qui se passait, avec toujours cette même expression de surprise imprimée sur son visage : Night s’était jeté sur l’écran en face de lui, et tapa sur le clavier comme s’il avait toujours connu cet endroit. Mais il paraissait terrifié, horrifié de la vérité dont il croyait se souvenir. Il passa à travers différents menus de sécurité, lui demandant de s’authentifier à l’aide d’un nom d’utilisateur et d’un mot de passe. Il tapa quelque chose d’incompréhensible sur le clavier, puis il eut affaire à un second écran qui lui demandait presque les mêmes éléments, sauf qu’ici, il s’agissait uniquement du mot de passe. Une nouvelle fois, Night tapa quelque chose de long et d’inexplicable, qui dépassait purement toute logique. Il aurait ses réponses après, alors mieux valait rester patient. Puis, Night atterrit sur un bureau qui ne comprenait que deux fichiers. Il décida d’ouvrir le premier, plus exactement un fichier texte, comportant en plus de cela différentes illustrations d’une certaine expérience en question. Night avait l’air de vérifier quelque chose. Il se montrait plutôt inquiet vis-à-vis de cela d’ailleurs…En cliquant sur l’icône, il ignorait que ce geste allait être un tournant dans sa vie. Et dans celle de son ami aussi, par ailleurs.
Code:
==== ARCHIVE NUMÉRO 7458Z-XZ || SUJET N°2 – S.MISAKI || ANNÉE 2108 MOIS 09 JOUR 14 || 14H24 ====
Ce rapport a pour objectif de montrer les avancées de notre travail, de moi ainsi que ma femme. Yûko, l’entité que nous avons créé, me semble de plus en plus réelle, c’est fantastique. Elle évolue à travers ce monde comme s’il s’agissait du notre, mais une certaine forme d’intelligence en elle commence à lui faire avoir des doutes sur ce qui l’entoure. Nous avons réfléchis à d’autres moyens de l’encourager pour rester au sein de cet univers, sans quoi il serait difficile de continuer nos avancées dans ce projet. Nous avons pensé à l’insertion d’un nouvel élément au sein de ce monde, doté de la même intelligence et qui lui permettrait de se divertir, de vivre une vie au sens que n’importe quel être pourrait l’entendre. Au final, que tout cela lui semble plus logique, plus réel. Il lui permettra d’évoluer sans craintes, grâce à l’établissement d’un lien entre ces deux sujets. En outre, une relation aussi proche que pourrait partager un frère et une sœur.
Pour développer GEMU, l’entité que nous avons choisie pour aider Yûko à se concentrer sur certains de nos objectifs, nous avons eu besoin de notre petit garçon, Night. Ce fut un choix très compliqué pour nous, mais nous nous sommes faits à l’idée de faire quelques sacrifices, dans le cadre de la science et de son évolution. Nous allons donc utiliser sa mémoire pour pouvoir intégrer à GEMU des caractéristiques humaines. Mais il se peut que durant le transfert, notre propre fils hérite de données corrompues ou de mauvaises interprétations de ses souvenirs. Ainsi, pour ces raisons, nous vous demandons cette fois-ci, un avancement de plusieurs milliers de Datas, afin de pouvoir prendre les précautions nécessaires, mais aussi afin d’assurer notre sécurité au sein de ce vaisseau. Nous vous demanderons donc d’être compréhensifs si jamais nos travaux venaient à prendre un léger retard. Par ailleurs, la machine que nous avons créé dernièrement permet de se déplacer à travers le temps, d’une dimension à l’autre. Bien qu’il ne s’agisse que d’un prototype et que vous ayez déjà reçu un échantillon, nous souhaiterions que cela reste secret. Entre de mauvaises mains, ce genre de voyage pourrait avoir des conséquences terribles sur n’importe lequel des mondes…
Je vous remercie pour votre attention concernant nos projets. Nous vous tiendrons au courant très prochainement sur nos découvertes. Rappelez-vous que si ce projet venait à son aboutissement complet, nous serions capables de sauver bien des vies et d’éviter à des tas de personnes de souffrir.
A bientôt, S.Misaki
Ventus recula de plusieurs mètres, choqué par la nouvelle. Night ne bougeait plus, et fixait l’écran comme abasourdi. Ce petit garçon sur la photo…est-ce que ça pouvait bien être lui ? Il effleura l’écran avec ses doigts sur laquelle se trouvait un fragment de ses souvenirs.
Nightmare the Hedgehog : Mes…mes parents…Ce sont mes parents…
Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Comment expliquer ce qu’il pouvait ressentir à ce moment-là ? Ils avaient osé l’utiliser au nom de la science. Même si il n’avait pas perdu la mémoire, et que ce projet avait été mené à son terme, ce fut au prix du sacrifice des souvenirs de leur propre enfant. Ce qu’il avait vécu avec ses parents et sa sœur…N’était donc pas réel ?
Nightmare the Hedgehog : Ils m’ont manipulés…Comment ont-ils pu…
Ventus préférait à ce moment-là le laisser tranquille, complètement perdu, et incapable de trouver le moindre mot pour lui remonter le moral. Si ce qu’il croyait n’avait été que mensonge, alors qu’avait été le véritable monde pour lui ? Une partie de lui se trouvait à l’intérieur de cette entité…GEMU. Et c’était justement le nom du second fichier que Night venait d’ouvrir. Il s’agissait d’une vidéo surveillance, concernant le robot. Entre ses bras mécaniques se trouvaient trois personnes, dont l’une dont le visage lui rappela quelque chose de familier. Oui, pas de doute, c’était bien ça.
Nightmare the Hedgehog : Yûko…C’est elle ! Je dois…Je dois absolument la retrouver ! Ventus, aide-moi !
Complètement dépassé par les évènements, Ventus hocha la tête. Était est-ce le souhait du maître du jeu que Nightmare retrouve ici même son origine ? Le jeune homme l’aida à chercher dans les archives du bureau qui se trouvait à l’intérieur de ce bureau, pour au final tomber sur un manuel d’urgence qui expliquait comment faire apparaître un portail vers un autre monde. Le même genre de portail qu’était capable de générer la machine qui était décrite dans le rapport. Et en haut de la passerelle que Nightmare avait tant visionnée, il y en avait justement une. Les deux amis travaillèrent alors main dans la main, jusqu’à tard le soir, pour remettre en route cette machine, en suivant à la lettre les instructions décrites par le manuel. Retrouver Yûko signifiait pour Nightmare, retrouver ses véritables souvenirs. Il ferait tout pour la retrouver, il le fallait.
Les rouages de Survival Strike retenaient dès à présent bien des individus captifs et seul une aide extérieure pourrait les aider à sortir de là. La suite des évènements risquait de devenir très dangereux pour eux tous. L’impitoyable monde de Survival Strike continuait à montrer ses horreurs…
Et ça n’était pas fini.
VOTEZ PAR MP POUR LE FUTUR ÉLIMINÉ
• Roy
• Gozen
• Nightmare
• Ventus
J’espère que cet épisode vous aura plu ! Cette fois ci, le vote que vous allez devoir faire va concerner une élimination directe de l’un de nos héros. Je précise que je n’ai volontairement pas proposé d’autre noms, dans le but de concentrer un peu les votes et de ne pas les disperser. Et puis…Vous verrez…
Cela faisait bien plusieurs jours déjà que le Docteur Faust avait fait cette rencontre surprenante avec un rescapé de Survival Strike. Cette expérience l’avait particulièrement retourné mais l’avait incité à poursuivre son enquête concernant les responsables derrière cette affaire. En cherchant çà et là des informations, en bibliothèque, sur le net, ou bien directement en enquêtant sur les pièces utilisées pour construire ce casque, le Docteur Faust avait, aux côtés des autorités, obtenu de plus amples informations. En effet, la police, intéressée par son expérience avec l’une des victimes, avait souhaité coopérer avec lui et le nom du Dr.Faust fut bientôt connu de tout le pays de par les médias qui n’avaient eu de cesse ces derniers temps de mettre en avant les corps plongés dans un curieux sommeil de ceux qui avaient été retrouvés. Le centre où ils se trouvaient avait exceptionnellement autorisé les caméras à entrer dans le département mais tout en étant surveillé de très près : réveiller l’une de ces personnes durant son sommeil pouvait irrémédiablement la tuer. Et ce n’était absolument pas la volonté du Docteur. Non, tout ce qu’il souhaitait, c’était avant tout éveiller la curiosité de la presse mais aussi de la police et d’autres unités spéciales afin que l’on arrête enfin ce cauchemar, tout autant pour les jeunes qui étaient enfermés dans ce monde mais aussi pour les parents qui ne savaient pas encore s’ils reverraient un jour leur enfant ayant pleinement conscience de lui-même.
Faisant les cent pas dans son bureau, Faust cherchait à remettre en place les informations de dernières minutes qu’il avait tout juste reçu, et à faire le point par rapport à ce qu’il savait dans le passé. Pour commencer, il savait désormais qu’il était possible pour certains de sortir de ce monde virtuel puis d’y retourner. En fait, cela semblait dépendre de la force d’esprit d’une personne. Certains patients à l’hôpital avaient trouvés la mort en tentant d’être réveillé, ce qui semblait donc confirmer que ce problème n’était pas à prendre à la légère. Une force externe ne semblait pas être la solution pour le moment, sachant que le but n’était non pas de réveiller le patient de manière violente mais bel et bien de l’amener à le faire par lui-même. Pour le moment, il ne pouvait pas aller plus loin dans ces théories sans l’aide d’un organisme extérieur. Concernant Gemu Entertainment en lui-même, l’enquête avait avancé. On savait désormais que la société s’était fait racheté par un riche millionnaire répondant au nom de « Desmond K. » mais aucune information n’avait filtré concernant l’emplacement actuel de la société. En revanche, des dossiers confidentiels récemment dévoilés avaient fait apprendre aux autorités que l’organisation de recherche militaire appelée Dead Cell s’était mêlée au conflit. Il n’était pas impossible que certains de leurs agents avaient infiltrés le jeu. Mais pas seulement pour s’en approprier. L’un de leurs agents fétiches s’y trouvait actuellement plongé. Il ne s’agissait donc pas là que d’une banale intervention : la Dead Cell avait purement pour mission de sauver l’un des leurs. Enfin, cette intervention leur avait fait apprendre autre chose grâce aux rapports disponibles sur les réseaux de l’organisation : éliminer celui qui s’était autoproclamé Maître du Jeu revenait à prendre sa place et à bénéficier à son tour d’un très grand pouvoir. D’autres rapports indiquaient que l’actuel propriétaire, le suspecté Desmond K., s’était servi des travaux de l’ex-scientifique réputé S.Misaki. Voilà donc qu’ils se retrouvaient dans un problème épineux : éviter que la Dead Cell ne s’empare du jeu, tout en sauvant les victimes à l’intérieur. Les rapports trouvés indiquaient en effet très clairement qu’ils désiraient en apprendre plus sur ce jeu démoniaque. Deux entités restaient donc à localiser, avant qu’il ne soit trop tard. Faust, qui se tenait les mains dans les poches, était en train d’observer son ancien secrétaire. Des tas de dossiers divers y étaient classés par ordre alphabétique, mais par réflexe il se plongea dans la section répertoriée par un « D ».
Dr.Faust : Je ne pense pas pouvoir trouver des informations à propos de cette organisation. En revanche, l’autre nom me dit quelque chose…
Son doigt s’arrêta net sur un dossier dont le patient concerné était précisément Desmond K. Ainsi…il était déjà venu se faire consulter ? Quelle coïncidence…Ou peut-être pas après tout. Observant les différents rapports, Faust se mit à les lire avec précision, apprenant qu’il était venu se faire opérer ici plusieurs fois. Son bilan de santé n’était pas au mieux depuis quelques années…
Dr.Faust : Ce type est victime d’un cancer…et son état n’a pas l’air de s’être arrangé au fil des années. Par ailleurs, il n’y a pas de précisions concernant les autres consultations. Il avait l’air de venir très régulièrement ici…Est-ce que… ? Oh non, je crains le pire…
Un frisson traversa l’échine du Dr.Faust. Si ses craintes correspondaient bien à ce qu’il pensait, alors il était lui-même dans une situation périlleuse. Il devait à tout prix retourner sur son lieu de travail pour y enquêter sur place. Le faire, rapidement, avant que quelqu’un d’autre n’apprenne ce qu’il s’était réellement passé. Il se disait à cet instant que sans ce qu’il venait d’apprendre, il n’aurait jamais pu comprendre. La clef du mystère de Survival Strike se trouvait au sein de ce lieu, il en était à présent certain, et il fallait qu’il s’y dirige au plus vite.
CHAPITRE X — RÉPONDEUR
17h03 — Jour 3 — Cité Centrale
Gozen : Hey ! Regardez ce que je viens de trouver par là.
Roy : Ah ouais…Plutôt moche.
Dollmaster : Je me demande bien qui a pu faire ça…C’est horrible.
Les trois jeunes rescapés de leurs anciens mondes venaient de faire la découverte du cadavre de leur ancien ami, Linkfan. Celui-ci gisait au sol, dans son propre sang, recouvert de multiples plaies plus ou moins profondes. Il était clair que le ou la responsable de cet horrible crime s’y était pris avec une petite arme aiguisée du style poignard. Cela faisait environ deux heures qu’ils s’étaient mis à la recherche du sniper qui leur avait précédemment tiré dessus. Peut-être que les deux auteurs de ce crime étaient liés ?
Dollmaster : Vu l’état du sang…Je dirais qu’il est là depuis plus d’un jour. Peut-être même deux.
Roy : Il serait décédé au début ? Lorsque nous avons été séparés ?
Gozen : Ça, plus le fait que quelqu’un a cherché à nous tirer dessus tout à l’heure, voilà qui confirme que cette ville n’est vraiment pas sûre. Et j’en ai de plus en plus en la confirmation. Si on arrive pas à se barrer d’ici rapidement, ça sera aussi notre tour.
Dollmaster : Si jamais on a du mal à trouver une solution, on aura au moins quelques rations…
Roy : Ouais, mais Zen a raison. C’est hors de question que je reste plus longtemps dans ce monde de fou.
Gozen : D’ici, on a tout de même un excellent point d’observation. Si quelque chose vous parait louche, dites-le moi. Je propose qu’on fasse une pause ici en attendant.
Aussitôt, les trois jeunes gens s’activèrent et commencèrent à bâtir un petit camp à l’improviste du haut de ce grand immeuble. Concernant le cadavre, Roy décida de s’en débarrasser en le jetant dans les ordures du coin. Mais il se rendit vite compte qu’à l’intérieur de l’une d’elles se trouvait un autre cadavre, celui d’un PNJ...Roy n’osa rien dire, mais il commençait lui aussi à avoir de plus en plus peur de cet endroit. Doll aurait bien proposé de faire du feu mais ç’aurait été un indice capable d’alerter n’importe qui, et puis un feu de camp en haut d’un bâtiment comme celui-ci, ce n’était pas vraiment raisonnable. Alors tant pis. Chacun s’assit en étoile, puis ils commencèrent à se restaurer avec les quelques rations qu’ils avaient précédemment trouvés. Roy n’arrêtait pas de scruter le ciel orangé, d’un air rêveur. Ce monde paraissait quand même si réel…A y vivre trop longtemps, peut être que certaines personnes avaient commencé à y perdre la raison ? Qui sait…Il repensait à ses proches, à ses amis. Gozen quant à lui fut plutôt intrigué par l’attitude de Doll qui était en train de chercher quelque chose dans son sac. Entre deux bouchés, il décida alors de la questionner :
Gozen : Tu as perdu quelque chose ?
Dollmaster : Non…C’est juste que je ne me sens pas tranquille ici, et ça me rend nerveuse.
Gozen : Je ne pense pas que chercher quelque chose dans ton sac t’aidera à te déstresser, à moins que tu nous sortes une arme révolutionnaire. Le mieux c’est que l’on reste groupé et on pourra difficilement s’en prendre à nous.
Dollmaster : Je pense que l’on fait une cible beaucoup trop facile ici. Je suggère que l’on parte d’ici plutôt que de rester sur ce toit.
Roy : Pour être honnête, moi j’ai vraiment la flemme de bouger. On a pas arrêté de faire ça ces derniers jours et de retourner cette ville, j’aimerai bien une véritable pause. Faîtes comme vous le voulez, moi je reste ici.
Dollmaster : Au moins rentré à l’intérieur dans ce cas ?
Roy : C’est non pour moi. Je suis bien ici. Et j’ai besoin qu’on me laisse tranquille.
Gozen : Bon…Comme tu voudras. Me concernant je veux bien t’accompagner. Mais l’on reste proche de Roy, si jamais il y a un souci.
Un sourire se dessina sur les lèvres de Doll qui fut tout à coup un peu plus rassuré vis-à-vis de la situation. A l’intérieur, ils seraient à l’abri de toute attaque éventuelle. Ainsi, les deux amis se réfugièrent sur l’escalier de service qui amenait jusqu’au toit. Il y avait une petite réserve comprenant un grand espacee et bien éclairée, de quoi pouvoir y dormir confortablement en y installant des matelas. Chacun s’en empara d’un dans les pièces voisines afin de les rassembler dans un même et seul endroit. Une petite lampe se trouvait dans un coin que Doll s’empressa d’allumer. Un petit tic sur ses lèvres montrait qu’elle était plutôt anxieuse.
Dollmaster : Tu sais, c’est bête, mais j’ai peur du noir encore à mon âge...Ça ne te dérange pas j’espère ?
Gozen : Fais comme tu le sens. On aurait été chez nous, c’est moi qui t’aurais dérangé avec la lumière de ma DS.
Dollmaster : Haha, je vois.
Gozen : Alors…Toi aussi tu l’as remarqué, n’est-ce pas ?
Dollmaster : Au sujet des bracelets ? Oui. Ils ne clignotent plus. On devrait être déjà mort à l’heure qu’il est. Mais il n’en est rien. J’ai comme l’impression qu’ils ne sont plus connectés.
Gozen : Et pourtant, tant que l’on est ici, on ne pourra pas les retirer. C’est un peu comme si ils indiquaient que l’on est encore prisonnier de cet endroit.
Dollmaster : Je ne me sentirais pas tranquille tant que l’on sera ici, ça en est certain…Oh !
Gozen : Qu’est-ce qu’il y a ?
Le visage de Doll s’était à cet instant comme figé. Elle remonta à toute vitesse les escaliers, ouvrit la porte, attrapa Roy qui somnolait à moitié, et le tira à toute vitesse à l’intérieur. Refermant ensuite la porte, plusieurs missiles vinrent s’abattre sur le sol du toit du bâtiment, venant à l’endommager. Le souffle de l’explosion fut assez fort pour repousser Doll ainsi que Roy qu’elle tenait dans ses bras. Le garçon aux cheveux multicolores fit en sorte de s’assurer qu’ils n’étaient pas blessés puis sorti sa clé du Temps tout en entendant le petit rire qui avait suivi ces fameuses explosions.
Roy : Qu’est-ce que c’était que ça ?
Gozen : On dirait que quelques nous attaque ! Restez-ici, je vais voir ça de plus près.
Doll qui était tombée au sol avec Roy était encore sonnée ; elle posa sa main sur le bras de ce dernier pour lui demander d’être prudent. Considérablement affaiblis, cela lui paraissait compliqué de pouvoir bouger maintenant. Roy ainsi qu’elle ne pouvaient donc pas refuser la proposition de Gozen. Ils étaient en dangers, et ça, Doll l’avait senti depuis le début.
Roy : Tu m’as sauvé la vie…Je te dois une fière chandelle. Mais comment as-tu su que…
Dollmaster : J’avais pourtant insisté pour ne pas que nous dormions sur le toit…Sinon, on aurait pu y passer…Mais pour être honnête, eh bien...
Fort heureusement, le sommet du bâtiment n’avait pas été totalement détruit. En accédant à celui-ci, Gozen pu voir sur un rebord la responsable de tout ce vacarme. Une fille, d’un blond semblable au blé, avec des cheveux longs. Elle tenait dans l’une de ses mains une arme au design plutôt futuriste, rouge et blanc. Sous l’arme se trouvait implémenté une réserve de petits missiles, ce qui permit à Gozen d’en savoir plus sur son arme. Où est-ce qu’elle avait bien pu se procurer une pareille arme… ?
Gozen : Attends…Tu ne serais pas… ?
??? : On dirait que la leçon qu’il a eu ne lui a pas suffit. Oni San voulait me laisser seule, toute seule ! Te rends-tu compte ? Je n’ai pas pu le supporté ! Et vous aussi, vous cherchez à me fuir…Vous voulez vraiment que je sois seule ?!
Gozen : Dark Angel…Elle a complètement pété les plombs…C’est donc toi qui a tué Linkfan ?
Dark Angel : C’est trop tard ! On ne pourra plus partir d’ici ! Je serais seule, seule pour l’éternité. Mais je vous amènerai avec moi, dans mes ténèbres. Je vous ferai connaître ce sentiment, et vous verrez, oui, vous verrez combien c’est affreux de se sentir si seul. Jouons donc ensemble !!
Deux tirs partirent en direction de Gozen, qui sauta d’un rebord à l’autre. Le toit s’écroula un peu plus, mettant davantage en péril l’infrastructure du bâtiment qui était devenu très fragile. Gozen lança une sorte de rayon du bout de sa clef, dans le but de désormais cette folle furieuse. Mais Dark était particulièrement agile et atteint un autre rebord, tout en tirant de nouveau en direction du jeune homme aux cheveux arc-en-ciel. Heureusement, Gozen fut assez rapide pour pouvoir frapper en même temps et renvoyer l’un des missiles en direction d’un bâtiment situé à l’opposé. Il allait devoir la déséquilibrer et la prendre de vitesse. La rejoignant sur la même corniche où elle se tenait, le jeune homme frappa de toutes ses forces l’ange devenue folle furieuse. Le tintement de sa clef contre son arme résonnèrent plusieurs fois et des étincelles finirent même par en jaillirent. Alors que Dark se mit à s’esclaffer, Gozen réussit à lui donner un coup en revers, qui la déstabilisa momentanément. De nouveau, il tenta de la frapper sur le côté, et Dark tomba sur une partie du sol qui était encore en état. Ses rires s’estompèrent d’une seconde à l’autre. Elle était en train de l’observer d’un air grave et sur ses lèvres venaient de se dessiner une moue qui témoignait de son mécontentement.
Dark Angel : Je…Je croyais que tu étais comme un frère aussi pour moi…Tu ne veux donc pas prendre soin de moi…
Gozen : Navré pour toi mais un Tadmorv m’intéresserait davantage.
Dark Angel : Je…Je…
Surgissant de la sortie de secours, Doll écarta les bras tout en tenant en son centre une poupée Vaudou qui prit la forme de Dark au fur et à mesure. Contre toute attente, elle venait de se rétablir bien plus vite que prévu. Roy la suivait derrière, mais mal en point. L’explosion semblait lui avoir coûté quelques côtes…
Dollmaster : Gozen ! Sors d’ici, au plus vite !
Les secondes qui suivirent parurent être les plus lentes que Doll et Gozen n’avaient jamais vécues. Un tir de sniper retentit et la balle, aussi rapide que l’éclair, alla précisément se loger dans la tête de Roy qui n’eut même pas le temps de japper, avant de s’effondrer au sol, et de se vider de son sang. Un tir parfait, net, propre, précis. Gozen et Doll hurlèrent en chœur tandis que Dark se mit à rire. Un rire nerveux, dingue. Doll se hâta. D’où pouvait donc bien provenir ce tir ? Pourtant…Pourtant elle « savait » qu’elle se trouvait là, devant eux. Fermant les yeux pour se concentrer au plus vite, Dollmaster concentra toute son énergie en un seul point : celui de la poupée qu’elle tenait entre ses mains. Elle n’y croyait pas…Elle…Elle avait réussi à avoir Roy ! Comment cela était-il possible ?! Bouillonnante de rage et entourée d’une aura bleutée, la lueur s’estompa ensuite rapidement, comme s’il lui était impossible d’utiliser son arme.
Dollmaster : Comment ?! Cela n’arrive que si je tente de le faire à distance mais pourtant…
Dark Angel : Héhéhé…Vous êtes bien long à comprendre. J’ai « tout » prévu…Vous allez mourir à présent. Vous devez vous sentir seul, n’est-ce-pas ? Surtout après avoir perdu l’un des vôtre…
Gozen : …Tu vas payer…:
Malgré les avertissements de Doll dont Gozen n’avait que faire, l’élu d’Orion se laissa porter à toute vitesse par le vent et s’élança en direction de Dark pour le frapper de plein fouet. Le temps semblait reprendre peu à peu son aspect normal au fur et à mesure que le jeune élu avait concentré sa magie. L’éclat luminescent qui s’empara de son corps et sauvage éblouit ceux qui se trouvaient sur le toit : une gigantesque lame ornée d’inscriptions et de symboles antiques apparut au-dessus du corps de la jeune fille.
Gozen : …IJIGEN THE EDGE !…
Dollmaster : Quelle puissance !
L’épée s’enfonça rapidement dans le corps de la jeune fille, suivit d’une formidable explosion électrique, faisant danser en ronde des éclats dorés se perdant avec la puissance de l’attaque. Lorsque tout revint à la normale, les survivants eurent la surprise de constater que Dark n’était plus sur le toit. D’autres tirs de snipers s’échouèrent aux pieds de Gozen qui réussit à les esquiver avec vitesse. Pendant ce temps, Doll en pleine paniqué, attrapa dans son sac un objet. Le même qu’elle avait tenté de cacher auparavant. Mais apparemment, elle n’avait plus vraiment le choix et devait s’en servir maintenant. Il s’agissait d’un téléphone portable. Quoi de plus banal qu’un téléphone ? Seulement…Ce fut grâce à cela qu’elle donna la suite des instructions à Gozen.
Dollmaster : Gozen, ce que tu as affronté…C’est un double ! J’ai bien l’impression que notre véritable cible n’est pas ici. Elle ne prendrait pas de tels risques. Cela expliquerait pourquoi je n’ai pas pu la manipuler avec ma poupée.
Gozen : Comment sais-tu tout ça ? Pour apprendre une technique d’illusion réaliste si vite, elle est forte la petite.
Dollmaster : J’ai reçu un objet…Dans mon inventaire. Je ne voulais pas trop vous le dire au début, par manque de confiance...Il me permet de repérer ce que je considère comme un ennemi…A distance.
Gozen : Peut-être même qu’il nous indiquait en tant que cibles au début. Enfin qu’importe. Dis-moi précisément où elle se trouve. La prochaine attaque sera la bonne. Il faut frapper avant qu’elle n’ait le temps de recharger !
Dollmaster : Nord-Est, dans l’une des fenêtres de l’immeuble, à l’avant dernier étage !
Gozen : Compris !
Dark Angel : …Ils ne peuvent pas rivaliser. Pas avec « ce que je possède ». Vous allez voir. Je dois me hâter.
D’autres tirs fusèrent en direction du bâtiment vers lequel se dirigeait actuellement Gozen à l’aide de sauts plutôt irréalistes, autorisés par le jeu. Prenant appui sur la façade du bâtiment, celui-ci dégringola le long du rebord afin de rejoindre la fenêtre que Doll avait indiqué quelques secondes plus tôt. Malheureusement, une fois à l’intérieur, Gozen constata qu’il n’y avait strictement personne. Le tir était produit par un ingénieux mécanisme qui permettait au fusil de sniper de tirer de manière automatique. Là, il fallait le dire, Gozen était plutôt déçu. De sa performance en lui-même…Mais aussi de l’item de Doll. Rapidement, il revint vers elle, qui avait l’air perdu. D’autres points se mirent à clignoter au rouge sur son téléphone.
Gozen : L’objet que tu as reçu…Il ne t’indique pas seulement les personnes, mais tout système ou objet permettant de te mettre en danger. Je ne sais comment mais Dark a réussi à deviner ce que nous allions faire. En outre, ton téléphone peut être d’une grande utilité mais dans des circonstances pareilles, il ne sert à rien.
En effet, c’était bel et bien le cas. Dark avait préparé minutieusement son plan, mettant en place ces ingénieux mécanismes dans le but de tromper leurs adversaires. Le guet-apens avait été parfait et à présent, ils étaient siens. Alors que les héros voulurent s’enfuir et partir loin d’ici, ils eurent la mauvaise surprise de constater que la sortie de secours était impraticable, recouverte par de nombreux gravats, à cause d’une des explosions. Rapidement, Doll et Gozen comprirent que d’autres mécanismes snipers étaient en place et qu’il fut tiré plusieurs projectiles en direction du toit. Dark avait été loin dans son plan, et était bien déterminée à éliminer ceux qui étaient encore présent dans le jeu. Mais perdu avec tous ces signaux, Doll venait de perdre la trace de la fille. Soudain, le téléphone de la demoiselle émit un petit bruit significatif indiquant que le nombre de signaux était en baisse. Quelqu’un était en train de désactiver les armes ! Pointant l’une des fenêtres, Doll s’exclama :
Dollmaster : Par-là !
Une épée en forme de pistolet. Cette arme ne pouvait appartenir qu’à une seule et même personne. Mais selon Roy, n’était-il pas… ? Bondissant d’un immeuble à un autre, Gozen et Doll remarquèrent que l’individu portait un bandeau, en guise de blessures au visage. Il avait sans doute été sacrément touché mais il paraissait là en bonne et due forme. Rapidement, les différents mécanismes de défense furent mis hors service mais le signal indiquant la trace de Dark avait disparu. Aucune trace d’elle.
Dollmaster : Quelque chose me dit qu’on ne tardera pas à la revoir celle-là…Mais qui est cette autre personne ?
Gozen : Content de te revoir, vieux…
Avec une simple pression sur la gâchette de son arme, le mystérieux individu se retrouva propulsé au niveau du bâtiment que Dark avait attaqué avec ferveur. En revanche, l’atterrissage de l’homme fut bien moins gracieux à en croire la façon avec laquelle il venait de tomber au sol, suivi d’une roulade. Mais il finit quand même par se relever, tout en donnant une tape à l’épaule à Gozen, une personne qu’il considérait comme son frère de cœur.
Squall : Vous m’avez manqué les gars !
Gozen : Squall…
Après s’être enlacé tous les deux, un sourire apparut sur le visage de Gozen et Doll se retrouva enfin rassurée. Mais ce bonheur ne dura pas longtemps lorsque Squall comprit que Roy gisait au sol et qu’il n’était désormais plus des leurs. Son poing se referma autour de son arme, et son air devint tout à coup beaucoup plus grave.
Squall : Il faut que l’on arrête ça…Pour Roy, pour Link, pour tous les autres. J’ai vu deux personnes suspectes tout à l’heure disparaître dans une bouche d’égoût. Ils avaient l’air de savoir où aller. La plus proche est dans cette direction. Ça fait un petit temps que je les suis, j’ai entendu dire qu’ils cherchaient d’autres personnes à sauver.
Dollmaster : Alors ce doit certainement être d’autres survivants comme nous ! Je n’ai pas eu d’indication à risque provenant de cette direction.
Squall : Dans ce cas on peut y aller.
Hochant la tête, Doll confirma qu’elle était d’accord avec la proposition du groupe. Squall utilisa son épée pour déblayer le passage de sorte à ce que tout le monde puisse enfin fuir de ce maudit immeuble. Ils étaient prêts à venger leur ami, et à arrêter cette folie. Combien faudrait-il encore de pertes avant que ce foutu jeu ne s’arrête ? Mais au moins, les voilà qu’ils étaient enfin débarrasser de l’angoisse du à ces fameux bracelets. Gozen posa toutefois sa main sur l’épaule de son ami, souhaitant obtenir des réponses à une question qu’il ne cessait de se poser depuis tout à l’heure. Alors, il se lança enfin :
Gozen : Squall…Comment as-tu fais pour t’en sortir ? Roy nous a dit que…
Squall : J’ai reçu un item...il m’a autorisé à avoir une deuxième chance. Une sorte de vie supplémentaire. Un retry again. Tu sais, c’est comme dans LoL quand tu…Ouais, bon, enfin bref, c’est pas le moment. D’autres n’ont pas eu cette chance. Alors je tiens à les venger.
Gozen : Dans ce cas là…Compte sur moi !
Et c’est ainsi que Squall, Gozen ainsi que Doll partirent sur les traces de ces deux énigmatiques inconnus qui étaient partis en direction des égoûts. Sur le trajet, Gozen demanda plus d’informations à Squall, notamment sur le fait qu’il ait rejoint la vie réelle. Son attitude, à vouloir revenir dans le jeu pour sauver les siens, était qualifiable d’héroïque, lui qui avait pu s’en tenir à ça. Il avait raconté à Gozen que, dans le monde réel, en ce moment même, ils étaient tous réunis dans un hôpital, excepté les autres membres qui jouaient des PNJs et ne faisaient pas officiellement parti du jeu. Personne ne savait où ils étaient retenus, mais sans doute étaient-ils eux aussi dans un même lieu, réunis. Il fit aussi part à ses amis qu’il avait rencontrés un docteur, le Dr.Faust, qui avait souhaité l’empêcher de partir, mais remplis cependant de bonne volonté. Il menait une enquête pour retrouver le coupable dans cette affaire d’enlèvement de jeune, car oui, on pouvait là bel et bien parler de kidnapping. Enfin, concernant les parents, Squall affirma qu’ils venaient souvent voir les victimes à l’hôpital, endormis, à l’intérieur d’un casque. La réalité en ce moment même, était bien triste. Il n’était pas resté longtemps à l’intérieur du vrai monde, mais assez pour voir qu’on ne les délaissait pas, qu’on pensait à eux, qu’on souhaitait les aider mais que beaucoup trop de gens n’en étaient pas capable. Après tout, ceux qui avaient réellement le pouvoir de faire changer les choses, c’était ceux qui étaient déjà confrontés à l’univers impitoyable de Survival Strike. Mais Squall était prêt à y mettre un terme. Il confia à Gozen et à Doll qu’avant de les retrouver, il avait fait en sorte de s’entraîner, de « gagner masse d’XP, parce que paraît-il, on est plus fort ensuite », ce à quoi son ami répondit « qu’il n’y avait pas que la force brute qui leur ferait gagner le combat, mais aussi le courage ». Un courage et une volonté de fer, qui allait leur permettre de s’en sortir. Ensemble, soudés, ils étaient prêts à retrouver Arceus et à le vaincre. Mais avant cela, ils allaient être confrontés à un autre problème…
VOTEZ PAR MP POUR LES DEUX PROCHAINS ELIMINES !
• Dollmaster
• Kurayami
• Dark Angel
• Sumaru
Voila, c’est tout pour ce chapitre ! La suite arrivera fin Septembre, j’espère que vous serez nombreux à voter cette fois-ci et que ça continue de vous plaire ^^. Pensez bien à nommer 2 personnes cette fois ci ! Ceux avec le plus de vote seront éliminés (si égalité, ce sera le hasard qui en décidera).
Bah tu sais bien que tu l'étais au début, tu commençais à dérailler, mais là ça a atteint un point culminant =D ! Merci à vous deux, ça fait toujours plaisir.
Je pense que Survival Strike touchera à sa fin avant Noël !
Michan : Est-ce que nous allons réussir à nous en sortir…Cela semble peine perdue…
Comment est-ce que quelqu’un comme moi, qui n’avais ici qu’une « simple » fonction de PNJ, pouvait espérer pouvoir changer le cours des évènements ? Je pensais réellement à ce moment-là que nous étions fichus. Ma vision se troublait, ma voix devenait de plus en plus éteinte, mais je parvenais malgré mes sens endormis à distinguer la détresse de mes camarades, ce qui fut encore plus douloureux pour moi. La voix déformée de l’unité robotique qui était en train de littéralement de nous écrabouiller n’avait pas l’air de vouloir nous relâcher. G.E.M.U., puisque tel était son nom, avait été reprogrammé dans le but de nous éliminer. Étant à l’origine une entité conçue pour accompagner Yûko dans son développement. Moi ainsi que l’étrange fantôme et Yûko elle-même nous étions en train de voir nos dernières secondes défiler lentement. Cet endroit n’avait été rien d’autre qu’un vulgaire piège. Un trou à rat dans le but de nous éliminer tous les trois, et tout cela, sous la tutelle de ce type se cachant sous l’identité d’Arceus. On ignorait encore qui il était réellement mais ses intentions m’étaient maintenant un peu plus claires : il n’avait pas une main totale sur ce monde, contrairement à ce qu’il avait voulu nous faire croire au début. Ce qu’il souhaitait vraiment c’était de s’en emparer en totalité. Lorsque je regardais en dessous de moi je constatais qu’une énorme quantité de sang formait une flaque conséquente. Je n’en avais vraiment plus pour longtemps, et voilà qu’il m’était de plus en plus insupportable de respirer. Je n’allais pouvoir continuer ainsi plus longtemps. Et alors que j’étais en train de céder au sommeil éternel, un dernier souvenir me revint en tête. Quelque chose qui s’était passé un jour plus tôt, avant que je ne me fasse vulgairement jeté en prison. Je considérais au moins cet acte comme mon salut. Il aurait au moins eu la fonction de libérer bien des joueurs de leur cauchemar…
Un jour plus tôt… — 15h47 — Jour 2 — Cité Céleste
Michan : Allez, approchez. N’ayez pas peur. Je ne vais faire que libérer de l’espace disque sur les serveurs de ce jeu.
Tout en laissant deux chargeurs tomber au sol, je rechargeais mes deux armes, des pistolets mitrailleurs dans le but de me débarrasser des monstres qui étaient apparus au sein de la cité. Je n’étais qu’un PNJ qui avait réussi à retrouver sa liberté et je n’avais encore rencontré personne, mais qu’importe, j’en jouissais, et cela me permettrait de devenir « comme les autres », ceux qui avaient été choisis. Dans la réalité, j’ignorais où j’étais réellement. Nous avions été kidnappé puis amener dans je ne sais quel endroit, dans le but d’apporter un peu de vie à ce jeu monstrueux. Je savais qu’en déjouant les règles mis en place par les serveurs, je risquais gros. Je pouvais être totalement radié de cet univers, il fallait donc que j’agisse tout en veillant à ne pas détruire trop d’ennemis à la fois. Enroulant mon écharpe autour de mon cou, je me mis à tirer sur deux espèces de faucheurs pourvus d’ailes, avant de rejoindre le toit d’un bâtiment, et de continuer ainsi, sautant de bâtiments en bâtiments. Les monstres à mes trousses se rapprochèrent au fur et à mesure, de plus en plus dangereusement, mais tout en tirant derrière moi je réussis à mettre une certaine distance de sécurité. Puis, alors que je sautais de nouveau, je me pris le pied dans je ne sais quoi, ce qui me fit réaliser une roulade pour le peu unique. Au début, je pestais, de peur de m’être loupé et que cela me coûte la vie, mais en réalité, ç’avait été une bénédiction. Notamment pour la suite des évènements. Ainsi, je passai à travers une fenêtre tout en étant en boule, pour me retrouver à l’intérieur d’un bâtiment mystérieux dont je ne connaissais rien. Rien, excepté son aspect moderne et ultra high-tech. L’intérieur l’était d’ailleurs tout autant. De nombreux postes de surveillances disposés çà et là. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que ces différentes caméras devaient jouer un rôle important dans la surveillance de la cité : on pouvait voir, à partir de ces posts, de n’importe où à partir de n’importe quelle de ces caméras. Je me prêtai d’ailleurs au jeu en essayant de faire bouger l’une d’elles. Les commandes se trouvaient en face, sur un tableau de bord, accompagné de plusieurs joysticks pour orienter l’angle de vue des différentes caméras glissées discrètement dans différents endroits de la ville. Il était même possible de zoomer pour certaines d’elles sans pour autant en altérer la qualité de l’image. Un équipement exceptionnel, pour pouvoir garder un œil sur les candidats. En enquêtant sur le reste de la salle, je finis par trouver un document à moitié ouvert sur lequel était écrit un code de sécurité. Je déchirais la page et je la gardai dans ma poche droite. Cela pourrait utile plus tard, qui sait. La sortie débouchait vers un escalier en direction de l’étage inférieur. Je décidais ainsi de m’y rendre, tout en étant sur mes gardes, et vigilant au possible.
Michan : Je me demande bien où il mène…
Ce dernier amenait toujours plus loin en profondeur, et j’eu vraiment l’impression qu’il fut interminable. Ce bâtiment tout entier, perdu au milieu des autres, était entièrement dédié à la surveillance de la Cité. J’avais réussi à y pénétrer par un coup insensé de chance, et il fallait que je garde cela comme un gros avantage. La veille, j’avais passé ma journée à trouver un moyen de m’échapper à la surveillance des drônes et à me rebeller contre tous ceux qui m’entouraient. Je ne voulais qu’une chose : c’était de partir d’ici, le plus vite possible. La salle suivante allait me laisser sans voix. Un petit boitier sur lequel se trouvait une petite diode rouge ainsi qu’une fente pour y glisser quelque chose attendait que l’on y insère un objet comme une carte. En fouillant dans ma poche, je repris le morceau de papier que j’avais précédemment récupéré.
Michan : 6-5-4-3-2…Très bien, essayons cela.
A chaque touche que j’appuyais, mon rythme cardiaque s’accélérait. J’espérais bien que je ne commettais pas d’erreur en m’introduisant dans un tel lieu, une erreur qui pourrait me coûter la vie. Et si ce code n’était pas le bon, et qu’une alerte serait déclenchée ? Qu’est-ce que je ferais ? Bah, peu importe, de toute façon il était à présent trop tard pour y renoncer. Les deux derniers chiffres furent rentrés et un « bip-bip » se fit entendre, avant que la diode de tout à l’heure ne vire au vert. L’accès m’était désormais autorisé. Je ne perdis aucune seconde, et j’ouvris lentement la porte qui grinça quelque peu, n’ayant aucune stricte idée de ce qu’il pouvait bien y avoir de l’autre côté. La première chose que je vis fut cette table sur laquelle se trouvaient des bracelets. Pas des bracelets comme ceux que les joueurs avaient, non — et que d’ailleurs j’avais pu voir sur l’un d’eux durant mon séjour en ville, mais étant terrorisé par le fait de pouvoir être éliminer par l’IA, je n’avais pas préféré intervenir — mais on aurait plutôt dit des sortes de prototypes. Oui, c’est cela, des prototypes dont la forme varié ainsi que les motifs et les couleurs sur chacun d’eux. C’était donc ici que l’on fabriqué pareille chose ? De nombreux câbles retiraient certains des prototypes aux différents ordinateurs de la salle, ce qui me laissa peu indifférent. Choqué, je m’approchais d’un écran de la salle pour comprendre que le bracelet en question était en train de « télécharger » les différentes « cartes » de Survival Strike ; autrement dit, les mondes qui existaient. Je n’avais qu’une pensée à force de voir ces appareils. Détruire, tout détruire. Peut-être que cela libèrerait les autres joueurs de l’emprise de ces maudits bracelets ? Il ne semblait y avoir que des prototypes sur la table, alors je m’intéressais davantage aux données affichées sur l’ordinateur. Assez facilement, je pu faire en sorte d’entrer à l’intérieur, et même de lancer un protocole visant à les désactiver. C’était désormais lancé ! Malheureusement, je n’avais aucune idée de quand cela serait effectif. J’espérais réellement que cela se ferait de plus en plus vite. La séquence semblait être irrémédiable. Personne ne pourrait interférer de nouveau sur ces bracelets. Puis ce que je redoutais le plus ensuite arriva. Toute une foule de chercheurs déboula affolé dans la salle, suivie par des gardes en armure. La situation venait de les échapper, totalement. Pendant quelques minutes, ils avaient été désactivés le temps de télécharger un nouveau programme ; de nouvelles instructions de la part d’Arceus, et de mettre à jour leur comportement. Cela avait été pour moi un deuxième véritable coup de chance, ce qui m’avait autorisé à m’infiltrer aussi facilement. Je pointai mon arme vers l’un d’eux mais je réalisai que je fus incapable de tirer. Il s’agissait là de d’autres PNJs, qui, tout comme moi, faisaient en sorte de jouer leur rôle pour ne pas être éliminer. Je ne pouvais résolument pas les tuer sans quoi je serais immédiatement disqualifié. Ça en était fini de moi pour ce coup-là. Qu’est-ce que j’allais devenir ? Je n’en avais aucune foutue idée…Excepté le fait que l’un des gardes évoqua une certaine « Prison des Songes », interne au jeu. Une prison dans une prison ? Tiens donc, j’étais curieux de voir ça. Alors que l’on me frappait pour que je tombe dans l’inconscience, un sourire s’affichage sur mon visage quand je vis les scientifiques affolés devant les écrans pour essayer de réparer ce qu’ils considéraient comme une erreur. Pas de chance, c’était irréversible. Je compris alors ici la faiblesse d’Arceus : être partout à la fois pouvait créer de nombreuses brèches et bugs à l’intérieur de ce monde. Je venais de m’en rendre compte et découvrir ainsi l’une d’elle. Voilà donc son point faible. Il n’était finalement pas aussi invincible et intouchable qu’il le prétendait. J’étais carrément fier de mon coup sur ce coup-là, et lorsque je me réveillerais, ce serait aux côtés de Yûko et de ce fantôme.
Voilà donc dans quel contexte j’avais pu désactiver les bracelets des aventuriers. Le fait que ça soit un PNJ qui avait réalisé cet acte me ferait doucement rire. Mais malheureusement, je ne pourrais bientôt plus rire. Mes forces continuaient de me quitter. Mais au moins, j’étais content d’avoir apporté un peu de mon moi en ce monde. Au loin, une voix semblable à celle de GEMU sembla nous appeler, à moi, Yûko et au Roi Boo. C’était étrange, elle n’était pas robotique par rapport à cette entité devenue folle. Et pourtant, on aurait bien croire que c’était lui. Je ne pouvais pas en savoir plus. Je fini par tomber inconscient, une nouvelle fois. Qu’adviendrait-il de nous ? Je l’ignorais…
CHAPITRE XI — RÉSEAU
22h11 — Jour 3 — Prison des Songes
Gozen : Hey, Squall, t’es sûr qu’on n’est pas en train de nous planter de direction ?
Squall Leonheart : Pourtant c’est bien par là qu’ils se sont enfuis…
Dollmaster : Cet endroit a l’air complètement différent du reste…
Gozen : Je sais pas, j’ai l’impression de tourner en rond depuis tout à l’heure. Des cellules, encore des cellules, toujours des cellules. A quoi est-ce qu’elles peuvent bien servir ? Se questionna Gozen tout en remarquant que l’une d’elle était ouverte. Un peu comme si quelqu’un venait de fuir récemment. Squall n’avait pas de réponse à formuler. Il ne pouvait pas être sûr lui non plus de là où ils allaient. Mais il souhaitait retrouver ces deux inconnus qui étaient à tous les coups des joueurs, tout comme eux, amenés contre leur volonté dans ce monde. Squall s’inquiétait pour une toute autre chose. Lui n’avait plus d’item spécial, ayant utilisé sa seconde chance. Doll avait révélé le fait qu’elle pouvait repérer un ennemi à distance. Ce serait certainement un outil utile pour leur survie. Enfin, Gozen était dans la même situation que lui : il avait déjà utilisé son joker dans un combat contre Kurayami. La situation devenait donc critique : il ne savait pas contre qui ils allaient devoir se battre. Il y avait de fortes chances que ce soit quelqu’un de radicalement puissant, bien plus qu’eux. Heureusement, avant de les rejoindre, Squall avait repris du poil de la bête afin d’avoir un niveau plutôt correct et de bonnes compétences. Mais il ne savait absolument pas si cela allait payer. Doll quant à elle se montrait aussi nerveuse, elle n’avait aucune idée de là où elle s’engageait mais ce serait certainement très périlleux. Débarrassé de cette affaire de bracelet, le groupe pouvait au moins être soulagé vis-à-vis de cela. Alors, qu’est-ce qui pouvait donc bien les attendre ? Ils n’avaient toujours aucune information concernant la localisation du dénommé Arceus, celui qui tirait les ficelles depuis le début. Ni sur une probable piste pour quitter ce foutu monde. Voilà qu’ils avaient ainsi à l’aveuglette. Doll décida de parler pour en finir avec ce silence qui lui pesait sur les épaules depuis tout à l’heure.
Dollmaster : Je me demande bien à quoi servent ces cellules. Peut-être qu’elles servent à contenir les PNJs qui se montrent un peu trop désobéissant ? Mais dans ce cas-là je ne vois pas pourquoi le système ne les supprime pas tout simplement. Hey, avez vu le plan de la prison en face ? Doll s’en approcha. Il s’agissait d’un écran digital mis à jour en temps réel. Il indiquait très clairement l’intrusion de plusieurs inconnus dans une zone qui se situait plus loin, mais toujours en face d’eux. Les doutes de Gozen s’avéraient donc faux : ils étaient bel et bien en train de progresser. Mais l’alerte en question semblait bien mobiliser tout le secteur. Squall posa son doigt là où de nombreux points rouges étaient en train de se rassembler.
Squall Leonheart : Cette zone…On dirait qu’ils attendent quelqu’un. Sans doute ceux que j’ai vu tout à l’heure. Ils sont donc toujours là, et quelque chose me dit qu’au bout de cet endroit se trouve quelque chose d’extrêmement important.
Gozen : Je me disais bien que pour des prisons, ça paraissais un peu trop vide. Ils ont dû réunir toutes leurs forces de l’autre côté.
Dollmaster : Si c’est le cas, nous allons devoir prêter main forte à nos camarades.
Kurayami Togo : Pas si l’on vous en empêche.
Le trio se retourna en arrière, dégainant automatiquement leurs armes : Gozen sa Clé du Temps, Doll, sa poupée démoniaque et Squall, une longue Gunblade fraichement récoltée. Kurayami avait donc repéré leur trace…Et il avait bien sûr pris le soin de choisir un couloir à l’étroit pour une nouvelle confrontation.
Kurayami Togo : J’ai l’honneur de vous dire que cela sera notre dernière confrontation. Puisqu’à son terme, vous ne serez plus rien mis à part un tas d’os et de chair répugnant étalé sur le sol.
Gozen : Ça me plaît plutôt bien, au moins tu sais à nouveau parler.
Dollmaster : Gozen, face à un adversaire pareil, nous ne sommes pas du tout avantagés. Kurayami a pris le soin de nous rejoindre dans un lieu très étroit comme celui-ci…Nous ne pourrons pas fuir cette fois.
Gozen : Et lui non plus, j’en fais la promesse. déclara Gozen tout en pointant son arme dans sa direction, le regard rivé sur lui, sévère. Ils allaient pouvoir de nouveau régler leurs comptes et se venger de la mort de Luiri, Hwoarang et sans doute bien d’autres avant eux. Kurayami gardait toujours ce sourire provocateur au visage et sûr de lui, ce qui faisait un peu sortir de ses gonds le bondinet, mais ses amis étaient là pour l’épauler cette fois. Et puis…Il y avait Squall.
Squall Leonheart : Vous avez l’air de vous connaître on dirait.
Gozen : Ouais, c’est le cas. Mais comme il a dit, j’ai bien peur que ça soit la dernière fois qu’on se croise.
Tout en éclatant de rire, Kurayami fit apparaître la faux dans ses mains. Un soupçon de haine et de folie se lisait clairement dans ses yeux. Doll et Gozen ne savaient pas pourquoi mais ils le ressentaient étrangement plus fort que la dernière fois, comme si une nouvelle aura encore plus dangereuse émanait de lui. Il n’avait pas encore beaucoup parlé mais ses problèmes de locutions semblaient s’être arrangés. Ils avaient donc en face d’eux le « nouveau » Kurayami Togo. Celui qui ne souhaitait qu’une seule chose : leur mort.
Kurayami Togo : Cependant…j’ai une surprise pour vous. Approche.
Sortant de l’ombre derrière le groupe, un soldat à l’allure colossale et revêtant une sorte d’armure de chevalier apparut devant eux. Sa main gauche tenait fermement une claymore — une arme si lourde qu’on porte généralement à deux mains — tandis que son autre rêvétait un gantelet qui entourait toute sa main et dont il était impossible de détailler le matériau à partir duquel il avait été fait. Ce qui était certain, c’était qu’à première vue, cet adversaire se montrait assez lourd et lent mais incroyablement fort et puissant. Le trio senti aussitôt une importante quantité de magie provenir de ce gantelet. Et lorsque le guerrier enleva son casque pour le jeter au sol, Gozen ne put en croire ses yeux.
Gozen : Su…Sumaru ?!
Zachary “Sumaru” Isaac : …
Kurayami Togo : Hahaha. Pauvre imbécie. Crois-tu vraiment qu’il va te répondre alors qu’il a décidé de nous rejoindre ? Qui plus est, de sa propre volonté en plus. Sumaru a déclaré qu’il ne souhaitait plus avoir aucun lien avec sa vie précédente. Tout ce qui compte désormais, c’est la sauvegarde de ce monde. Et maintenir l’ordre…C’est notre but.
Zachary “Sumaru” Isaac : Vous êtes des parasites. Nous devons donc vous éliminer.
Gozen : Arrête ça ! Ça ne te ressemble pas !
Et pourtant…Le regard de Sumaru indiquait très clairement qu’il était on ne peut plus sérieux. Il avait la ferme intention de s’allier avec Kurayami pour éliminer le trio qui leur posait tant de problème depuis le début. Cependant, le véritable but de Kurayami et Arceus étaient surtout de récupérer plus de puissance grâce au gantelet de Sumaru. Mais ça, le groupe ne le savait pas encore. La découverte d’un nouveau Sumaru, après celle d’un nouveau Kurayami, sonnait comme le glas de gros problèmes pour l’équipe. Gozen en était resté bouche bée. Il allait devoir se battre face à son meilleur ami. Qui sait, peut-être même le tuer. L’un et l’autre de leur adversaire était situé de part et d’autres du couloir, ne leur laissant aucune possibilité de fuir. Ils allaient donc devoir se battre.
Dollmaster : Je suis désolé Gozen…Mais si l’on veut sortir d’ici vivant, il va falloir se battre contre eux deux.
Gozen : Je comprends…fit-il tout en resserrant avec force son poing. S’il retrouvait Arceus, il lui ferait assurément la peau. Il paierait pour tout ce qu’il leur a fait subir. Lui et tous les autres. Gozen : Alors puisque nous n’avons pas le choix, nous allons nous battre, comme si c’était notre dernier combat !
Squall Leonheart : Vous pouvez compter sur moi. Gozen, je ne veux pas t’infliger ça, alors je m’occupe de Sumaru.
Gozen : Non Squall, c’est à moi d’en faire mon affaire. Vous deux autres, occupez-vous du fils d’Arceus. Répondit-il tout en faisant dos à Kurayami, pour finalement s’approcher lentement en direction de Sumaru dans sa solide armure.
Dollmaster : C’est toi qui vois…
Kurayami Togo : Bien, il est temps de vous montrer tout l’éventail de ce que je sais faire. Sumaru, je t’en prie, ne retiens pas tes coups.
Zachary “Sumaru” Isaac : A vos ordres.
Alors que Gozen se lança instantanément en direction de Sumaru lorsqu’il aperçut ce dernier effectuer un mouvement, Doll ainsi que Squall devaient s’occuper d’un Kurayami booster par on ne sait quelle étrange magie. Ce dernier commença par ouvrir sa main, et à projeter avec celle-ci qui était recouverte d’une mitaine, de nombreuses aiguilles rosâtres qui allèrent se perforer dans la peau de Doll, qui cria instantanément de douleur. Squall fit en sorte de d’apparaître devant elle pour se placer en position défensive et ainsi créer un bouclier qui allait renvoyer tous les tirs. De cette manière, l’assaut de Kurayami était temporairement stoppé. Mais Doll au sol n’avait décidément pas eu de la chance concernant cette première attaque. Squall l’aida à se relever.
Squall Leonheart : Tu peux continuer à te battre ?
Dollmaster : …Je vais essayer. Je prends ta défense à présent.
Squall fronça les sourcils, il s’attendait à une réponse plus positive de sa part. Elle était faite pour le combat à distance, mais la magie qu’elle était capable d’utiliser n’était certainement pas faite pour le combat rapprochée. Squall se rua alors vers Kurayami. Du côté de Gozen et Sumaru, la clée du premier heurta la claymore du second, faisant jaillir des étincelles qui éclairèrent cette zone-là de la prison. Gozen tenta alors de réveiller en Sumaru ce qui pouvait lui rester de lucidité.
Gozen : Depuis que nous sommes arrivés ici, je ne t’ai pas vu beaucoup. Mais cette expérience t’a complètement changé. Pourquoi est-ce que tu es de leur côté ?
Zachary “Sumaru” Isaac : Tu le sais bien pourtant mieux que moi, non ? Je ne me range jamais auprès des faibles.
Gozen : …Je vois.
Exécutant un saut dimensionnel pour atterrir derrière Sumaru, Gozen lui donna un premier coup sur son flanc gauche pour le déstabiliser. Il enchaîna ensuite avec un deuxième coup cette fois ci visant davantage son ventre puis le poussa en arrière avec un bon coup de pied. Gozen était en train de charger le trop plein d’énergie que sa clé exaltait optant pour l’utilisation d’une nouvelle compétence : avec la clef du Temps, ce dernier dessina une sorte de pentacle rougeâtre dont le cercle diffusait une forte lueur blanche. Il frappa de toutes ses forces en son centre et un rayon en sortit, filant à toute vitesse en direction de l’armure de Sumaru.
Gozen : GARNIC BLAST !
Le rayon fut si puissant que son adversaire se retrouva littéralement projeter contre les barreaux de l’une des cellules, explosant la ferraille de cette dernière, et allant jusqu’à atterrir à l’intérieur même de ce sombre endroit où des rats grouillaient de temps à autres. Essoufflé, Gozen reprit assez vite des forces pour s’adresser à Sumaru qui avait complètement été lobotomisé.
Gozen : Je t’avais fait une promesse, comme quoi on rentrerait ensemble chez nous. Alors, je vais te frapper, te frapper autant qu’il le faut jusqu’à que tu retrouves ta raison, et que tu reconnaisses que tu es le pion de Kurayami et d’Arceus. Je ne sais pas pourquoi ils t’ont choisi, mais ils n’ont clairement rien à faire de toi. Ils veulent « autre chose ». Et je pense que tu possèdes cette chose.
Au fond, Gozen ne savait même pas vraiment pourquoi ils avaient recrutés précisément Sumaru — sans doute pour sa force incroyable et sa résistance à toute épreuve — son meilleur ami. La véritable raison de tout cela étant le gantelet qu’il possédait. Arceus voulait récupérer sa puissance puis s’en emparer. Maîtriser l’ancienne technologie des Anciens, voilà ce qu’il l’intéressait. Et tout comme il avait réussi à s’emparer du projet de Misaki, il parviendrait à dompter une arme aussi dangereuse. Son désir de conquête ne s’arrêtait pas seulement à Survival Strike. Mais au monde entier. Après l’attaque de son ancien meilleur ami, Sumaru se releva, constatant la tôle froissée de son armure, ce qui le fit grincher. Il réalisa plusieurs pas dans sa direction, nettoyant d’un revers de main le sang qui coulait de ses lèvres et lança au blondinet :
Zachary “Sumaru” Isaac : Tu m’as mis en colère. Je ne vais plus retenir mes coups.
Gozen : Comme tu veux, je suis prêt !
Tandis que le duel entre Gozen et Sumaru allait redoubler d’intensité, Squall et Doll éprouvaient des difficultés face à ce nouveau Kurayami. Il fallait l’avouer, il jouait dans une toute autre catégorie par rapport à eux. Squall tentait de bloquer ses attaques, tandis que Doll essayait depuis tout à l’heure de ralentir les mouvements de leur adversaire via sa poupée enchantait. Mais malgré ses efforts, Kurayami semblait insensible par rapport à la fameuse poupée. Doll essaya alors autre chose. Elle se concentra puis comme par magie la poupée qu’elle possédait prit une forme similaire à Squall.
Squall Leonheart : HEY, qu’est-ce que tu fais ?
Dollmaster : Si je ne peux pas prendre contrôle de Kurayami, alors laisse-moi t’aider à amplifier tes attaques.
Pour que cela fonctionne, Squall allait devoir vouer une totale confiance envers Doll. Se laisser porter par les mouvements de sa marionnette, pour pouvoir porter des coups plus puissants, telle était sa nouvelle stratégie. Pourquoi ne pas essayer. Mais ils devaient se hâter d’en finir avec Kurayami, car bientôt, ils seraient à court d’énergie. Doll fit alors en sorte de bouger tour à tour ses bras et ses jambes ; Squall, devenant alors bien plus agile, évita les nombreux coups de faux de la part de son adversaire, et tira deux salves avec sa Gunblade avant de le blesser au niveau du torse. Kurayami ne broncha qu’à moitié et réalisa une nouvelle exécution de coups en blessant à la jambe Squall. Aussitôt, Doll utilisa sa poupée pour que Squall soit mis en retrait. Sa jambe était désormais inutilisable.
Dollmaster : Oh non…Squall, est-ce que tu peux encore bouger ?
Squall Leonheart : J’avais prévu le coup, héhé…
Contre toute attente, Squall fit apparaître son inventaire holographique puis en sortit une potion qui répara immédiatement les dégâts causées à sa jambe. Il ne pourrait pas ruser plus longtemps de cette façon, il ne lui en restait plus beaucoup.
Squall Leonheart : On y retourne !
Kurayami Togo : Je vous préviens…Je me battrais jusqu’à la mort pour mon père !
Doll hocha la tête et se concentra de nouveau sur la poupée à l’effigie de Squall. Alors que Kurayami fit de nouveau pleuvoir sur eux toute une pluie d’aiguillons, Squall les repoussèrent de plusieurs coups de sa gunblade, allant jusqu’à toucher plus sévèrement Kurayami au niveau du ventre qui prononça un juron. Il revint à la charge, faisant tournoyer sa lame, qui fut arrêtée par la gunblade, avant que les deux adversaires prennent à nouveau leur distance. Doll leva le bras droit de Squall, ce qui lui fit faire de même, puis joua avec sa poupée comme une petite fille l’aurait fait pour que Squall envoit des ondes tranchantes avec son arme amplifiée de magie. Kurayami plaça l’une de ses mains en face de lui avant que la lame ne le touche, et repoussa l’attaque pour que celle-ci touche finalement Squall. Grâce à Doll, il put aisément esquiver la première, mais ce fut plus compliqué pour la deuxième qui le repoussa au sol. Doll avait de nouveau commis une erreur en agissant de la sorte, et commençait sérieusement à s’en vouloir. Quoique blessé, Kurayami continuait de rire, et chargea Squall avec sa faux. C’est à ce moment-là que Doll se rendit compte que sa poupée n’avait plus de liens avec Squall : elle ne réussissait même plus à le faire bouger. Que se passait-il ?! Le guerrier à la gunblade se releva sur le champ, attrapant le bras de Kurayami, et le la tranchant de sorte qu’il ne puisse absolument plus les pourfendre avec sa faux. Mais même si ce dernier était inutilisable, il s’était fortement entraîné pour pouvoir manier son arme avec n’importe quelle main, ce qui lui permit de récupérer en plein vol la fameuse vol avec son autre bras, et de blesser une nouvelle fois Squall au ventre. Alors que la magie de Doll était désormais épuisée et que Squall se retrouvait fortement blessé, l’avenir pour ces deux-là étaient sûrement très menacés. Qu’en était-il pour Gozen ?
Le duel entre les deux bretteurs faisait toujours rage mais Gozen avait pris une légère avance contre son adversaire. Sumaru était en train de matérialiser un mur de brique grâce à son gantelet, et il l’envoya en direction de Gozen qui, de son côté, réalisa une onde sismique et brisa ce dernier pour ensuite pourfendre le noble guerrier. Son armure le protégeait tout de même efficacement. Son gantelet lui permettait de bénéficier d’une force hors du commun. Sumaru attrapa le bras de Gozen et tenta de le lui briser mais ce dernier parvint avec précision à se défaire de son adversaire. Le frappant une première fois à la tête, il l’enchaîna avec deux coups de pieds au niveau du ventre. Sumaru recula, mais il n’avait pas encore dit son dernier mot. Il arracha de l’une des cellules l’une des barres de fer et frappa Gozen avec au ventre. Il recommença de nouveau, avant de lui prendre sa tête et de la lui faire frapper violemment au sol. Gozen commença à vaciller, une sensation de flou s’emparant de lui et de douleur intense. Avec un solide coup de coude, il coupa le souffle de son adversaire et se servit de sa clef pour réaliser un saut dimensionnel. Le biome alentour était riche, il devait donc en tirer profit un maximum. Absorbant un maximum d’adrome de ce dernier, il lâcha le tout dans un puissant laser qu’il avait nommé « VALKYRIE SHOOT » et qui explosa littéralement les deux cellules voisines, dans une véritable volée de fer et de métal. Lorsque tout revint à la normale, Gozen put constater que Sumaru était en position accroupie, et avait placé son bras droit en avant comme aurait pu le faire un receveur dans une partie de baseball. Gozen tiqua. Ça sentait mal pour lui à en croire l’aura autour de son gantelet, plus puissant que jamais.
Gozen : Ça sent vraiment pas très bon, là…
Zachary “Sumaru” Isaac : Je t’aurais cru plus malin. Tu vas savoir ce qu’il en est de te défouler sur moi comme ça.
Gozen : Et qu’est-ce que ça va t’apporter tout ça, hein ?!
Zachary “Sumaru” Isaac : Je vais apporter ma touche personnelle à ce monde, bien meilleur que celui d’où nous venons. Je ferai de lui une sorte de monde parallèle, bien au-delà de ce que tu pourrais imaginer et de son état actuel. Un monde parfait, parfaitement malléable, car à l’extérieur, les contours sont beaucoup trop flous.
Gozen : Sauf que ce n’est pas chez toi ici…Tu aurais peut-être oublier tes proches ?
Zachary “Sumaru” Isaac : Ceux qui avaient de l’importance pour moi…Sont déjà morts. Alors qu’importe. C’est ici que je vais tout recommencer.
Gozen : Hein ?
Zachary “Sumaru” Isaac : Assez parler… « BLAST OFF ! »
??? : GOZEN !!!
Le gantelet de son adversaire, surchagé à puissance maximale, lâcha un puissant faisceau lumineux, d’abord rouge avant de devenir noirâtre et de grossir pour atteindre au final une taille près de quatre fois la taille maximale de ce qu’avait pu ressembler le rayon de Gozen. Des étincelles jaillissaient de cette formidable explosion d’énergie corrompue par les ténèbres. Très vite, une lumière blanche prit le dessus et Gozen perdit le fil de la suite des évènements. Il lui semblait avoir entendu juste avant une voix qu’il avait déjà connu jadis, et il se sentit comme transporté quelque part…Était-il mort ? Lorsque sa pupille s’habitua à la nouvelle luminosité de la pièce, il remarqua que Nightmare était en train de le pousser à l’extérieur de la zone du rayon que Ventus était en train de contenir, via un astucieux jeu de miroir avec sa keyblade, qui lui permit de renvoyer le tout, d’abord contre un mur, puis de faire ricocher le rayon sur Sumaru qui hurla de douleur.
Gozen : Les mecs ! On vous a pas vu pendant trois jours. C’est vous qui étiez partis devant ?
Nightmare the Hedgehog : On sait où est Yûko. Elle se trouve plus loin dans cette prison. Quand on a vu ces gardes et votre présence signalé sur l’un de ces plans, on s’est dit que ça serait pas cool de vous laisser tout seul. Et il s’en est fallu de peu on dirait…
Ventus : Je vais avoir besoin d’aide, Night.
Nightmare the Hedgehog : J’arrive ! Gozen. Laisse nous faire, tu es blessé.
Gozen : Tu me connais mal on dirait.
Zachary “Sumaru” Isaac : Bande de vermines…Je vais vous éliminer.
Du côté de Doll et Squall, les deux avaient pu voir l’heureuse nouvelle de l’arrivée de Night et Ventus qui étaient finalement parvenu jusqu’ici pour les aider. Bien qu’ils furent inconnu au bataillon depuis le début de leur présence dans Survival Strike, c’était plutôt une bonne nouvelle de les voir avec eux. Ils allaient pouvoir bénéficier de puissance supplémentaire pour pouvoir stopper Sumaru et Kurayami qui étaient en train de montrer au groupe toute l’étendue de leur puissance. L’autre bonne nouvelle, c’est que Squall ne s’était pas trompé en les suivant : Yûko n’était plus très loin. Il fallait donc se hâter, mais n’avait strictement aucune idée de ce qu’il pouvait bien y avoir de l’autre côté de cette prison douteuse. Cependant, il allait falloir sortir de cette mauvaise posture face au fils d’Arceus qui était prêt à les achever. Plantant sa faux vers Squall, celui-ci, au sol, roula sur le côté, puis le frappa avec sa gunblade qui fut repoussée à l’aide de la faux de Kurayami. Doll avait repris son souffle et récupéré depuis peu, et fit signe à Squall qu’elle était de nouveau prête à se battre. Squall avait fait en sorte de gagner du temps pour lui permettre cela, et à présent, c’était à eux de jouer.
Kurayami Togo : Vous êtes bien plus tenaces que je l’aurai pensé. Il est temps d’en finir.
Dollmaster : Squall, essaye de l’affaiblir ! Je vais garder mes forces pour tenter de le contrôler.
Squall Leonheart : Bien reçu !
Squall leva sa gunblade qui était en train de réfléchir la lumière projetée par le rayon que Ventus avait fait ricocher, puis il fonça en direction de leur adversaire pour suivre le plan de Doll. S’il parvenait à le blesser gravement, alors ce serait parfait. Mais Kurayami fut plus intelligent que cela et métamorphosa autour de lui une espèce de bouclier afin de pouvoir éviter toute attaque. Celui-ci ne le protégeait que des attaques exécutées en face de lui, Squall devait trouver un moyen de diversion. Il tira sur le bouclier pour tester sa résistance, et il paraissait impossible de pouvoir l’affaiblir de cette façon-là. Nightmare se montra sur son flanc droit tout en levant son pouce.
Nightmare the Hedgehog : J’ai compris ce que vous tentez de faire. Compte sur moi pour t’aider. Nous allons sortir ensemble de cet endroit !
Bien qu’il ne paraisse pas très puissant, Nightmare était au moins très rapide et agile. Il glissa au sol derrière le dos de Kurayami et poursuivit avec un coup de pied pour que ce dernier se retourne et qu’il puisse se protéger avec son bouclier. Mais ce dernier semblait avoir oublié la présence de Squall, alors qu’il tentait par tous les moyens de se protéger. Avec un petit sourire aux lèvres, l’homme à la Gunblade tira deux balles dans le dos de son adversaire non protégé, qui tomba aussitôt au sol tout en lâchant un râle de douleur. La poupée de Doll fut alors entourée d’une aura importante qui surpassait tout ce qu’elle avait pu faire auparavant.
Dollmaster : C’est le moment où jamais…
Alors qu’elle s’apprêtait à prendre le contrôle de Kurayami, quelque chose d’innatendu survint. Le garçon à terre donna un coup de faux en tournoyant sur lui-même, ce qui heurta par la même occasion Nightmare ainsi que Squall, et puis il se jeta en direction de Dollmaster. La jeune fille eut l’impression que les secondes défilaient à ce moment-là lentement, si lentement qu’elle pensait y passer. Finalement, lorsque l’aura de la poupée disparue pour réapparaître autour de Kurayami, Doll leva sa main en l’air, et effectua une rotation avec : Kurayami s’empala avec sa propre faux, à moins d’un mètre de la fille aux cheveux roses. Respirant d’abord bruyamment, Kurayami tomba sur les genoux puis tomba au sol, noyé par son propre sang. Alors que sa vue commençait peu à peu à se troubler, il sentit un véritable déshonneur l’emporter, pire encore que le sort en lui-même de la mort, cruelle.
Tandis que Nightmare et Squall étaient blessés, Doll épuisée, mais qu’ils avaient finalement triomphés de Kurayami Togo, Gozen, Ventus devaient encore faire face à Sumaru. Son propre rayon l’avait fait reculer de plusieurs mètres, amochant un peu plus son armure qui commençait à être recouverte d’une teinte noire et à ressembler à un amas de tôle froissée. Gozen et Ventus devaient en profiter pour lui donner le coup final. Mais Sumaru ne se laisserait pas faire. Mieux que cela, il avait la ferme intention d’éliminer le groupe mais avant cela, il préférait reprendre de l’énergie. Il s’enfuit alors en direction de là où Nightmare et Ventus devaient à la place se diriger.
Ventus : Il n’a plus l’air très en forme…Il perd pas mal de sang depuis tout à l’heure. Il n’en a pas pour longtemps.
Gozen : Personnellement je ne suis pas mieux…Mais on n’a pas le choix…Il faut le suivre. J’essayerais de le raisonner coûte que coûte.
Gozen et Ventus finirent par retrouver l’autre moitié du groupe et se mirent d’accord sur la marche à suivre : ils étaient blessés. Par conséquent, Dollmaster ouvriraient le pas en marchant en première ligne, tandis que Ventus couvrirait les arrières des autres. Il ne restait malheureusement plus qu’une potion de santé à Squall qui ne désirait pas en parler afin de ne pas faire d’histoire pour l’instant. Mais au moins, la véritable force du groupe c’était qu’à présent, ils étaient soudés, et prêt à en découvre plus que jamais. Tous arrivèrent au niveau d’une large porte, dont la sécurité avait été détournée.
Ventus : Selon les plans que nous avons récupérés, derrière cette porte se cache quelque chose d’important…Mais nous ignorons encore quoi. Alors restons sur nos gardes.
Gozen : Si Sumaru a rejoint cette salle, ça confirme votre théorie. Au moins, on ne sera plus gêné par le fils du meneur de ce monde. Mais je le connais, et Sumaru ne risque pas de déclarer forfait aussi vite. Bref allons y avant que l’on ne se vide tous de notre sang !
La porte renforcée finit par s’ouvrit lentement, révélant un environnement hostile et dans le pure cliché d’un univers scientifique, en totale opposition par rapport à la prison qu’ils venaient de traverser : des ordinateurs partout accompagnés d’écrans, le tout sur plusieurs étages, des néons donnant un aspect futuriste à cette grande salle, des hologrammes indiquant différentes données scientifiques et surtout, un espèce de bras robotique géant au centre de la salle constitué d’un œil central rouge ainsi que d’autres bras robotiques qui détenaient une sorte de fantôme, un blondinet recouvert d’une capuche et enfin une dernière personne que connaissait bien l’équipe qui venait d’entrer dans la zone. Ces personnes semblaient toutes inconscientes et l’intelligence artificielle ne manqua pas de remarquer la venue des aventuriers au sein de cette espace. Au sommet de la salle se trouvait, positionné debout des rembardes de sécurité, Sumaru et son armure endommagé qui toisait du regard les individus qui venaient de pénétrer à l’intérieur du hall, qui se verouilla automatiquement.
Nightmare the Hedgehog : YÛKO !!!
Gemu : InTruS DétEcté…PrOgramme de nEttoYage lanCé…PrOtOcole ZERO…ACTIVÉ
OPTEZ PAR MP POUR LES 3 PROCHAINS ÉLIMINÉS
• Squall
• Gozen
• Dollmaster
• Ventus
• Nightmare
L’avant dernier chapitre sera pour courant Novembre-Décembre tandis que le dernier avec son épilogue sera publié pendant les vacances de Noël ! Le nombre d’éliminé pour la prochaine fois étant important, réflechissez bien avant de voter. Vous pouvez voter pour 3 noms différents ^^ !