Il observait son gantelet, assit au sommet d'un rocher, et réfléchissait. Il se souvenait de son combat contre le Créateur et de toutes les pertes que cela avait engrangé. En vérité, il se souvenait des souvenirs du Jonathan de cette époque, et les avait assimilé à sa propre conscience. Les années étaient passées, et Gozen ne savait plus très bien ce qu'il était. Un extra-terrestre, un vaisseau, un dieu, ou encore un humain ... Depuis qu'il s'était incarné, l'Univers lui avait octroyé bien des attraits de puissance étonnement différentes, quelques fois contradictoires, qui l'avaient valorisé ou dévalorisé devant ses pairs. Il s'était fait des amis, des ennemis, puis il avait cédé sa nouvelle et récente vie pour faire revivre un enfant, et n'était plus capable de ressentir les émotions rattachées au souvenir. Pourtant, bien qu'impalpable, ces émotions étaient toujours présentes en lui. Indescriptibles comme un texte ancien effacé par le temps ... mais lisibles malgré tout. Elles ne pouvaient plus l'être sur son visage. Son Humanité aussi, l'extra-terrestre l'avait cédé. Il l'avait gagné et rendue facilement à son propriétaire d'origine, qui en avait bien plus besoin que lui.
Devenir Humain serait revenu à oublier ce qu'il était réellement, dans la mesure du possible, et concéder au monde une abdication peu glorieuse. Une abdication que peu lui auraient pardonné. Mais pire encore : Une abdication que beaucoup pensaient avoir vu. Oui, nombreux étaient ceux qui blâmaient Gozen d'avoir renié le côté Humain, et donc chaleureux, qu'on lui avait offert, au prix de cette perte de sentiments et d'émotions nécessaires pour continuer sur la voie dans laquelle il s'était engagé. C'était la vérité ... Il ne considérait plus désormais Sumaru, Roy ou encore Link comme des amis, mais au mieux comme des compagnons de route, dont l'amitié, si elle avait été brisée, restait gravée dans ses souvenirs comme la lueur d'un printemps joyeux.
Car ... Combien de fois avait-il entendu qu'il n'était plus devenu autre chose qu'une coquille vide ?
C'était vrai.
Gozen savait qu'il vivait dans un monde ou ses actions, si elles n'étaient pas oubliées, seraient supplantées par un nouvel arrivant, toujours plus grand et plus fort, dans cet univers où règne le constant déchirement de la chair, au prix d'un os dont il ne reste plus que la moelle indigeste du pouvoir éphémère.
En abandonnant son Humanité ... En permettant à cet enfant de vivre, en lui rendant ce qu'il lui avait pris, mais aussi en concédant à Roy et Link leur véracité sur ce qu'il était devenu - non pas par désir de manichéisme, mais bel et bien par compréhension de l'évolution constante que subissait l'Univers, avec ou sans sa présence, c'est un fait - , l'Extra-terrestre savait qu'il avait fait le bon choix. Et si, en se remémorant de la part de ses anciens compagnons, des termes comme "coquille vide", il advenait à penser qu'il avait fait une erreur, il n'avait de toute façon plus la possibilité de le regretter.
Gozen observait son gantelet, et ses yeux se portèrent sur le dôme de verre orné sur le cuir et le métal du vêtement. L'extra-terrestre ne sourit pas, mais un flot de souvenirs vint lui faire redessiner d'un mouvement illisible des pupilles la rose temporelle que Squall lui avait offert, le premier jour de son incarnation.
Il avait senti sa présence derrière lui, et ne se retourna pas. Il se contenta simplement d'abaisser sa main et d'observer l'horizon.
- Je n'ai pas oublié. Murmura t-il à l'adresse de Squall.
Devenir Humain serait revenu à oublier ce qu'il était réellement, dans la mesure du possible, et concéder au monde une abdication peu glorieuse. Une abdication que peu lui auraient pardonné. Mais pire encore : Une abdication que beaucoup pensaient avoir vu. Oui, nombreux étaient ceux qui blâmaient Gozen d'avoir renié le côté Humain, et donc chaleureux, qu'on lui avait offert, au prix de cette perte de sentiments et d'émotions nécessaires pour continuer sur la voie dans laquelle il s'était engagé. C'était la vérité ... Il ne considérait plus désormais Sumaru, Roy ou encore Link comme des amis, mais au mieux comme des compagnons de route, dont l'amitié, si elle avait été brisée, restait gravée dans ses souvenirs comme la lueur d'un printemps joyeux.
Car ... Combien de fois avait-il entendu qu'il n'était plus devenu autre chose qu'une coquille vide ?
C'était vrai.
Gozen savait qu'il vivait dans un monde ou ses actions, si elles n'étaient pas oubliées, seraient supplantées par un nouvel arrivant, toujours plus grand et plus fort, dans cet univers où règne le constant déchirement de la chair, au prix d'un os dont il ne reste plus que la moelle indigeste du pouvoir éphémère.
En abandonnant son Humanité ... En permettant à cet enfant de vivre, en lui rendant ce qu'il lui avait pris, mais aussi en concédant à Roy et Link leur véracité sur ce qu'il était devenu - non pas par désir de manichéisme, mais bel et bien par compréhension de l'évolution constante que subissait l'Univers, avec ou sans sa présence, c'est un fait - , l'Extra-terrestre savait qu'il avait fait le bon choix. Et si, en se remémorant de la part de ses anciens compagnons, des termes comme "coquille vide", il advenait à penser qu'il avait fait une erreur, il n'avait de toute façon plus la possibilité de le regretter.
Gozen observait son gantelet, et ses yeux se portèrent sur le dôme de verre orné sur le cuir et le métal du vêtement. L'extra-terrestre ne sourit pas, mais un flot de souvenirs vint lui faire redessiner d'un mouvement illisible des pupilles la rose temporelle que Squall lui avait offert, le premier jour de son incarnation.
Il avait senti sa présence derrière lui, et ne se retourna pas. Il se contenta simplement d'abaisser sa main et d'observer l'horizon.
- Je n'ai pas oublié. Murmura t-il à l'adresse de Squall.