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[RP Solo] Des conséquences plutôt désastreuses
Pièces(Note pour le lecteur : Ce rp solo prend acte après les évènements du Wanted #17, et dure quelques mois seulement, entre la date exacte du premier post du wanted et la de début de l’évènement d’été, et voilà une petite musique sympatoche qui va bien avec https://www.youtube.com/watch?v=hJqYc62NCKo )
Je me trouvais dans une taverne d’Hyrule, encapuchonné à cause des événements récents, en train de discuter avec certaines de mes connaissances. Je leur disais donc :
- « Je vous dois à tous des explications. En effet, je me suis absenté plusieurs mois sans donner de nouvelle. Vous avez donc le droit de savoir… »
[Début de l’histoire]
À la suite de la bataille qu’il y a eu à Tellius entre plusieurs Héros, Axem et moi-même, et où je perdis quelque peu la tête, je fus gravement blessé, et la ville pâtit quelques peux des divers affrontements et rixes qu’il y avait eu. Axem quant à lui était introuvable à la suite de ces tragiques incidents. La seule chose qu’on pouvait en retenir était que Tellius avait été en grande partie détruite, Axem mis en déroute à la suite de ma défaite, car le sortilège pris fin, et je fus recueilli par Faust, qui pris soin de moi et m’évita ainsi de me faire lyncher par les habitants mécontents. C’est ainsi que je me retrouvai caché dans un hôpital d'Hyrule par Faust, mais encore sous ma forme draconique, qui n’est absolument pas encombrante.
Je passais ainsi plusieurs semaines dans un profond sommeil, où les seuls flashs de mémoire que j’en gardé furent les suivants :
J’ai tout d’abord ressenti, non pas de la souffrance comme cela aurait dû être le cas à cause de mes blessures, mais plutôt un sentiment de satisfaction. Comme si une partie de mon âme avait été ravie que je détruise cette ville et me laisse emporter par mes instincts bestiaux. C’était en effet la deuxième fois que j’y succombais. La première avait été durant la précédente bataille à laquelle j’avais dû faire face, celle sur Next Wave face aux aliens. Mais là n’est pas le propos. Plus je ressentais cet état de satisfaction, plus je sentais mon corps s’enfoncer, comme si je tombais de plus en plus profondément et de plus en plus vite. Cette sensation, bien que semblable au départ d’une transe hypnotique fut néanmoins nettement plus intense et violente. Faust me raconta en effet que durant les premières heures de ce sommeil dans lequel mon corps s’était volontairement plongé, je fus pris de spasmes en tout genre. Ce n’est maintenant que j’ai compris ce qui s’était passé à ce moment précisément.
Ainsi, nous dragon possédons une anatomie bien différente de celle des êtres humanoïdes comme vous. Nous avons la chance de posséder quelques organes en plusieurs exemplaires, comme nos estomacs ou encore nos cœurs. Et ce sont ces derniers qui nous intéressent. Je vous avais précisé que nous en possédions déjà 2, chacun placé au niveau de notre tête, bien à l’abri derrière nos griefs, mais petit détail assez sympathique, nous en avons un troisième qui est un cœur dans le sens métaphorique du terme. Il s’agit tout simplement d’un organe permettant de faire une « sauvegarde » de notre âme quand nous sommes sur le point de mourir. Ce réceptacle forme lors de la mort d’un dragon des gemmes d’une puissance magique rare. Ce que j’ai donc compris maintenant avec le temps et mures réflexions, c’est que cette sensation de chute était tout simplement mon âme qui tombait dans ce réceptacle pour s’y reposer.
Ainsi, après cette sensation de chute, je me retrouvais dans un bureau que je connaissais que trop bien, symbole de ma dernière erreur et incompétence. Nos connaissances ne sont donc pas perdues et peuvent donc être exploitées par les générations futures. J’étais donc l’interrogé et non l’interrogateur. Mais qui se trouvait donc en face de moi. Eh bien, moi-même sous forme draconique qui faisait face à mon apparence humaine. Ne comprenant pas la situation, je tentais de me lever, de quitter ce siège et ce lieu qui ne me rappelais que de mauvais souvenirs, mais une violente douleur dans tout mon corps m’en empêchais. C’était peine perdue, plus je tentais de partir, plus la douleur devenait intense. Je n’avais d’autre choix que de me faire face et d’assumer. Etrange comme formulation, se faire face, vous ne trouvez pas ? Mais reprenons…
Mon moi draconique que j’appellerais Lui tout au long de ce récit me dit donc avec un grand sourire satisfait :
- « Ainsi, tu as encore succombé à tes pulsions, ou devrais-je plutôt dire NOS pulsions, qu’en-dit tu ? La formulation est plus exacte comme cela. Nos pulsions. C’est vrai que ça sonne nettement mieux comme cela. Mais qu’est-ce que tu dois être renfrogné contre toi-même, pardon contre moi. Avoue-le… tu as pris du plaaaaisir à tuer ses gens. »
Il allait juste trop loin… Il me jugeait, lui qui ne faisait jamais rien. Je lui répliquai donc sans réfléchir la phrase suivante :
- « Juste ta gueule… »
Il prit un air faussement choqué, puis poursuivis :
- « Ohlala, c’est que monsieur deviens vulgaire… Ce n’est pas bien Moonsieur Orion, pardon Professeur Orion de jurer de la sorte, Erir, Rendall et Elen, que diraient ils de ta conduite ? Hein, seraient-ils fier de toi ou seraient-ils effrayés par ta conduite envers ces innocents ? »
Puis il prit finalement un sourire qui disait tout. Il se délectait de ma souffrance et de tristesse. Il allait me le payer… Je lui hurlais donc :
- « Je t’ai dit DE TE TAIRE ! »
Cet enfoiré avait osé. Les larmes commençaient à doucement monter… Il avait osé prononcer leur nom, lui qui avait pris la vie d’Alice, de mon aimée il y a de cela des siècles et ne m’avais pas permis de sauver Erir, Rendall et Elen, mes pauvres enfants, lors de mon dernier passage dans cet époque…Il voulait donc jouer à ça. Je pris ma tête entre mes mains et me mis donc à pleurer, incapable de retenir mes larmes tant la douleur était grande.
- « Ah ? Aurais-je mis le doigt sur un point sensible ? Oups. Comme je suis désooolé… »
Il avait toujours son sourire satisfait voir carnier, comme un prédateur qui après avoir joué avec sa proie la regarde doucement agoniser et se délecte de sa souffrance et de ses implorations à lui ôter la vie afin d’abréger ses souffrances. Je lui répliquai donc entre mes dents tellement ma mâchoire était serrée et en serrant les points :
- « Tu vas me le payer… »
Il reprit son air faussement choqué avant de me répondre avec encore et toujours son sourire… Sa putain de sourire, si j’avais pu le frapper sur le moment je l’aurais fait, juste pour qu’il arrête de me regarder comme ça.
- « Oh, on dirait que je l’ai énervé ? Il n’aime pas hein, qu’on lui rappelle son incompétence. Lui qui parait si clinquant, si parfait aux yeux du monde. Hein, en fait ce n’est qu’un vulgaire animal à mettre en cage, et il ose se faire appeler professeur… Quelle indignité, et ça se dit être un dragon. Tes ancêtres doivent avoir pitié de toi. Regarde comment tu es devenu, faible et squelettique… Comme l’une de ces amuses bouches que tu t’amuses tant à étudier, pardon côtoyer. »
Il n’avait pas forcément tort sur ce coup-là. Nombre de personnes dans ce monde qui pensaient me connaitre savais finalement que très peu de chose à mon sujet. Ce n’était que la stricte vérité, et qu’est-ce qu’il y’avait-t-il de plus cruel que la réalité elle-même ? Pas grand-chose… Cependant, il avait tort sur un point : les humains… Je lui retorquais donc :
- « Les humains sont des êtres intéressants et, bien que plus faible que nous, ils peuvent se montrer redoutable… Ceux de cette époque ne sont plus ceux que nous avions en esclave chez nous... »
Il prit un air de dégout, comme si mes paroles lui avait fait avaler une immondice toute crue. Il me dit donc en me parlant avec dégout et rejet
- « Yurk, tant de gentillesse et d’altruisme, tu es à vomir. Mais regarde-toi. Ton âme n’a même plus une apparence normale, tu es devenu l’un des leur jusqu’à même ton âme, et si tu me parle c’est que nous somme enfin deux aux commandes… Mon heure est enfin venue. Je vais te laisser ici, dans une petite prison de ma création, que j’ai mis quelques millénaires à construire en attendant ce jour avec impatience… Je te laisse donc te lamenter sur ton sort en observant tout d’ici sans pouvoir influencer sur le monde… »
Il déploya ainsi ses ailes, ou plutôt mes ailes, et s’envola sur ces mots au travers de la fenêtre de mon bureau.
- « Non ! Tu ne peux pas ! Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! »
Et c’est ainsi que je me retrouvais seul dans mon bureau avec, au lieu d’une magnifique vue dégagée sur Horuna, j’avais vu sur les agissements de mes instincts. Qu’allait-il pouvoir faire avec le reste de corruption que je possédais encore d’Axem. Eh bien je n’allais pas tarder à le découvrir. Mais, avant cela je souhaitais éclaircir un point avec vous mes chers amis. Je ne suis en aucun cas schizophrène. Cette autre version de moi, Lui, est constitué de toutes les pulsions que j’ai réprimées pendant des années et qui se sont accumulées dans mon cœur et qui ont malheureusement développée une conscience et une intelligence assez avancée et maligne. Vous découvrirez plus tard ce qu’elle deviendra.
Bien reprenons…
Je me retrouvais donc seul, avec comme seule occupation, soit ressasser des souvenirs de ma propre mémoire ou soit observer ce que ce monstre faisait de mon corps. Je pris ainsi quelques grandes inspirations, pu enfin me lever de ce fauteuil, pris le miens, le positionna dos à la fenêtre, me rassis et me replongeais dans mes souvenir en quête d’un moyen de le vaincre et de reprendre le contrôle de mon corps.
C’est ainsi que je revécu plusieurs passages, plus ou moins gênant de mon existence, tel que… les rixes avec mes frères et sœur, le début de mes études et… l’apprentissage de l’art du combat. Oui je n’étais pas et je ne suis pas un bon combattant, même si je m’améliore. Il me fallait absolument trouver une solution à ce problème, et donc un moyen efficace afin de le vaincre. Car oui, je pensais encore que le vaincre était là mon unique solution. J’ai donc ressassé ma mémoire, lu les ouvrages situés dans ce bureau maudit qui se trouvait être simplement mes souvenirs qui étaient tous stockées ici depuis des années et des années. Etrange non, de se dire, que physiquement, il existe un lieu où tous nos souvenirs se trouvent et que ce lieu puisse être consulté… Etrange, mais ce n’est que la stricte vérité.
La question que je dus donc me poser était quand avais-je pu apprendre des informations au sujet des doublements de personnalités liés aux souvenirs et pulsions refoulées. J’avais reçu principalement des cours de sociologie, psychologie et d’anthropologie, où j’avais pu apprendre toutes les facettes des êtres des contrés de ma jeunesse ainsi que les méthodes et techniques afin d’en étudier de nouveaux. J’eu je pense le malheur, de négliger l’étude anthropologique de ma propre espèce. Malgré cela, j’en avais gardé quelques bribes de souvenirs, entre mes traditionnelles siestes que j’avais eu pendant ces cours.
Je me dis donc que je devais obligatoirement retrouver ces quelques souvenirs. Ils devaient donc se trouver naturellement dans l’une des piles de livres qui jonchaient de ci de là ma prison. Je me mis donc à fouiller les piles, les amas ainsi que les diverses étagères et bibliothèques de cette pièces, mais en vain. Je n’arrivais pas à remettre la main sur ces fichus souvenirs. Cependant, l’idée me vient de regarder dans les pires endroits du bureau. En effet, la méprise que j’avais pour cette matière avait dû rendre ces souvenirs méprisables pour mon inconscient, qui les avait donc rangés dans les pires endroits. Je regardais donc sous les meubles, s’ils n’avaient pas été utilisé afin d’en caller un, ou encore dans la corbeille. Mais rien n’y faisait. Je ne les retrouvais pas malgré avoir fouillé et retourné de fond en comble se fichu bureau. C’est donc à peine perdu que je me mis à chercher encore une fois, une dernière et unique fois ces livres, avant d’accepter mon triste sort et de laisser définitivement la main. Je repris donc tout depuis le début et, de désespoir, je jetais les livres des étagères, des piles, dès que j’avais vérifié leur contenu. Jusqu’au moment, où comble de chance, ou de malchance, comme vous le souhaitez, l’un des livres, lors de son atterrissage, eu la merveilleuse idée d’aller se nicher sous le tapis du bureau. Cela déplaça assez le tapis afin qu’un léger, quasiment imperceptible, courant d’air s’en échappe et se mette à me caresser les oreilles.
Surpris par ce soudain frais, j’en cherchais donc la cause, qui provenait de dessous le tapis. Je déplaçais donc les fauteuils et canapés qui le retenais, le retira de du sol en le roulant méticuleusement, et pus ainsi découvrir une trappe située en dessous de ce dernier. Celle-ci n’était pas présente dans mon bureau sur Next Wave. Elle devait donc être la clef de toute cette affaire.
C’est donc avec grande précaution que je l’ouvris, mes muscles me tiraient et commencèrent même à ployer sous le poids de cette fichu trappe. Je pus ainsi me rendre compte que je ne possédais plus la même force qu’avant, ou tout du moins ce lieu m’empêchait d’y avoir accès. Mes forces furent poussées à leur limite afin d’ouvrir cette trappe, tellement mis à rude épreuve que j’en sortis tout tremblant et recouvert de sueur à cause de cet effort. Je repris mon souffle quelques instants avant d’observer ce que je venais d’ouvrir.
Je pus ainsi observer une échelle descendant vers une masse obscure et informe. L’idée me vient alors d’allumer une légère flammèche et de la laisser tomber à l’intérieur de ce trou béant. J’essayais ainsi à plusieurs reprises d’en allumer une, mais rien n’y faisait, tout comme ma force, la magie que je possédais avait elle aussi disparue. Cet enfoiré m’avait, en plus de m’avoir fait prisonnier ici, diminué au plus haut point, et il allait le payer.
Je descendis donc à l’aveugle dans ce trou, car même ma nyctalopie m’avait été prise, avec une torche bricolée à partir d’un pied de meuble et d’un morceau de tissu ainsi qu’une boite d’allumette. Je descendis une bonne trentaine de barreau, puis alluma ma torche comme je pus. Et ce que je découvris me laissa bouche bée un bon moment, des rangées d’étagères à perte de vue et cela tout autour de moi. Le bout des allées se perdait même dans l’obscurité. Je n’allais plus pouvoir retrouver aussi facilement ces livres, et leur recherche allait aisément me prendre des années, mais… Je n’avais pas quelques années à perdre ici.
C’est donc encore abattu par le désespoir que je frappais l’un des piliers à proximité de l’échelle. Le coup me fit tout d’abord jurer, mais un bruit étrange, celui d’un objet qui tombais me mis la puce à l’oreille et mis un terme à mes profanations d’ancêtres en tout genre. Je me penchais donc, ma torche à la main et tâtant tout de même légèrement le sol à la recherche du dit objet. Et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un panneau sur lequel il était écris :
« Abaissez ce levier afin d’allumer les archives, n’oubliez pas d’en consulter le plan si vous vous perdez ! »
Il y avait donc un système d’éclairage ET un plan, mes recherches allaient être nettement plus rapides que ce que j’avais pu imaginer. Je me relevais donc, et avec ma traditionnelle maladresse et malchance, ma tête heurta le levier, me laissant avec une belle bosse sur le dessus du crâne, mais qui eut au moins le mérite d’allumer cette satanée lumière, rendant alors ma torche de fortune obsolète. Bien, je n’avais plus qu’à trouver ce fichu plan et trouver comment reprendre le contrôle de mon corps le plus vite.
Trouver le plan ne fut pas une affaire bien ardue, il se trouvait en effet sur l’un des murs alentours entourés de torches. Et malgré l’éclairage général des archives il rayonnait tel un phare en pleine nuit pour des marins perdus. Maintenant que je le trouvais devant ce dernier il ne me restait plus qu’à déterminer ma zone de recherche. Les souvenirs que je cherchais devaient sûrement se trouver dans la zone de mon adolescence et début de vie d’adulte, aux alentours de mes premiers centenaires. Je réfléchis donc au chemin à emprunter à l’aide du plan, le mémorisa et me mis donc en quête de ces fichus ouvrages.
Je me retrouvai donc à l’entrée de ladite zone, après quelques longues dizaines minutes de marches et de déambulation dans les allées de cette cave. Une grande arche marquait son entrée. Bon… maintenant que j’y était, il ne fallait plus que je me dépêche de remettre la main dessus. Car ce n’étais pas que cet endroit me déplaisait mais je ne pouvais imaginer ce que cet enfoiré pouvait faire avec mon corps. La dernière fois il avait tout de même tué Alice, mon seul et unique amour, alors avec le reste des pouvoirs d’Axem et les temps de chaos actuels il ne pouvait que se languir de bonheur et tout ravager.
Je me mis donc à chercher au plus vite les souvenirs de ces cours. Ils devaient surement se trouver dans une zone, période bien précise de ma jeunesse. J’étais encore à l’académie, et ce cours était dispensé pendant le deuxième quart de millénaire que comportait la formation. Cela réduisait déjà la quantité de livre, pardon de souvenir à étudier, mais leur nombre restait tout de moins important, voir trop important. En effet, cela représentait tout de même 250 ans de souvenirs à traiter et étudier. Je pus ainsi au cours de mes recherches retomber sur des souvenirs que j’aurais préféré oublier, tel que par exemple mes premières tentatives de dragues, qui je l’avoue n’étaient pas très concluante. Qui voulait bien d’un vulgaire lézard gris pâle, sans écailles, terre et trésor et qui passait la majorité de son temps à voyager et étudier, eh bien personne, mis à part la libraire chez qui je passais plus de temps que chez moi. Je suis aussi tombé sur des souvenirs de mes premiers combats, qui furent, comme vous pouvez le pressentir, des défaites cuisantes de ma part. Mais bon ces défaites eurent lieu avant que je me mette à étudier l’art du combat ainsi que mes adversaires, afin de miser sur ma rapidité et mon agilité par rapport à mes adversaires qui misaient le tout pour le tout sur leurs forces physiques et leur imposante masse d’écailles… Bon, je vais vous raconter ma première déculottée si cela vous intéresse tant. C’était la première fois que je m’étais les sii et saa dans une arène, ce match avait lieu lors d’une compétition entre l’académie et l’école militaire. J’eu le booonnheur d’être tombé, comble du tirage aléatoire, contre mon frère. Cela faisait maintenant presque un demi-siècle que nous avions été séparé et ce dernier ne fut pas très enclin à la discussion et à la diplomatie. Il ne m’adressa même pas la parole c’est pour dire. Le combat fut vite plié, l’armé les avaient tous formé à ce genre d’épreuve, chose que l’académie ne fait pas, c’est donc en une charge et dix ridicules secondes que je finis au tapis éventré par mon propre frère. Je ne lui en voulais pas, l’armée l’avait endurcie et manipulée afin qu’ils ne répondent aux ordres que de ses supérieurs en ignorant tous les paramètres externes, tel que sa famille… Putain de lavage de cerveaux…
Pardon, reprenons.
C’est donc après la lecture de certains souvenirs et quelques larmes versées que j’eu l’idée de chercher les ouvrages ayant le nombre de pages le plus faible, en effet, mon activité et mon taux d’éveil au cours de cet enseignement avaient été quasiment nul. C’est donc un ouvrage comportant qu’une centaine de page, contrairement aux milliers des autres alentours qui attira mon attention et heureusement il s’agissait enfin du bon ouvrage. Je tenais enfin entre mes mains l’intégralité de mes souvenirs d’anthropologie draconique appliqué aux pulsions refoulées. C’était bien maigre mais cela devait faire l’affaire sinon je ne serais jamais sorti de cette prison. Voici une bribe de l’ouvrage, dont j’ai encore des souvenirs :
[Début du manuscrit]
- « ZZZZZZZZZZZZZZ ! »
- « Monsieur Orion… DEBOUT ! »
- « Hein, quoi où suis-je ? »
- « Vous vous êtes encore assoupis, si vous n’étiez pas aussi doué je vous aurais déjà fait renvoyer de l’académie. Tachez tout de même de suivre car nous entrons enfin dans la partie intéressante de notre cours, et si l’envie vous reprenais de roupiller à nouveau, tenter de le faire en silence afin d’éviter d’importuner vos camarades… Compris et entendu ? »
- « Oui Monsieur Rasneer… »
- « Bien, maintenant que cela est réglé, reprenons le cours de de ce cours si vous le voulez bien. Je disais donc qu’il y a eu des cas, lors de notre longue et mouvementée histoire, de « dédoublement de la personnalité » chez certains de nos congénères. Les études portent à montrer que leur nombre augmente plus nous nous civilisons. En effet, le refoulement de nos pulsions par diverses méthodes et moyens tel que le skooma, les différents établissements d’apprentissage et autres, conduisent à augmenter les probabilités d’apparition de ces personnalités supplémentaires, surtout si le dragon possède déjà un esprit très puissant. La question que je sens poindre tout au bout de vos misérables museaux est comment en détecter l’apparition, eh bien la réponse est simple : Vous ne pouvez pas. Bon… vous pouvez tout de même identifier le début du processus par des pertes progressives du contrôle de votre corps lors de moment de stress, d’angoisse, de profonde colère et haine, ou encore de peur viscérale.
Cependant, le moment où vous découvrirez l’existence de votre double sera quand vous vous retrouverez face à lui dans une joute mentale, qui aura comme enjeux tout simplement le contrôle total de votre enveloppe corporelle. Mais comment gagner cette joute, et vous préparer à l’éventualité de cette dernière, eh bien tout cela est ce que nous allons voir dès à présent donc ouvrez bien vos oreilles et nous somme parti pour un petit tutoriel.
Vous devez tout d’abord assimiler que dans votre petit monde mental, votre autres vous qu’on appellera votre double, a les mêmes pouvoirs, la même force que vous, au détail près qu’il est une création de ce monde et qu’il le maitrise par conséquent nettement mieux que vous. Vous risquez donc surement de perdre. Mais ce n’est pas grave, vous n’aurez qu’à vous aussi vous entrainer dans ce monde et ainsi le battre à nouveau. Rusez, apprenez une nouvelle forme de magie, entrainez-vous, je ne sais quoi d’autres mais tentez tout afin de le battre car il se trouvera toujours dans votre monde mental, vous n’aurez qu’à le traquer. Compris ? »
[Fin du manuscrit]
- « Je vous dois à tous des explications. En effet, je me suis absenté plusieurs mois sans donner de nouvelle. Vous avez donc le droit de savoir… »
[Début de l’histoire]
À la suite de la bataille qu’il y a eu à Tellius entre plusieurs Héros, Axem et moi-même, et où je perdis quelque peu la tête, je fus gravement blessé, et la ville pâtit quelques peux des divers affrontements et rixes qu’il y avait eu. Axem quant à lui était introuvable à la suite de ces tragiques incidents. La seule chose qu’on pouvait en retenir était que Tellius avait été en grande partie détruite, Axem mis en déroute à la suite de ma défaite, car le sortilège pris fin, et je fus recueilli par Faust, qui pris soin de moi et m’évita ainsi de me faire lyncher par les habitants mécontents. C’est ainsi que je me retrouvai caché dans un hôpital d'Hyrule par Faust, mais encore sous ma forme draconique, qui n’est absolument pas encombrante.
Je passais ainsi plusieurs semaines dans un profond sommeil, où les seuls flashs de mémoire que j’en gardé furent les suivants :
J’ai tout d’abord ressenti, non pas de la souffrance comme cela aurait dû être le cas à cause de mes blessures, mais plutôt un sentiment de satisfaction. Comme si une partie de mon âme avait été ravie que je détruise cette ville et me laisse emporter par mes instincts bestiaux. C’était en effet la deuxième fois que j’y succombais. La première avait été durant la précédente bataille à laquelle j’avais dû faire face, celle sur Next Wave face aux aliens. Mais là n’est pas le propos. Plus je ressentais cet état de satisfaction, plus je sentais mon corps s’enfoncer, comme si je tombais de plus en plus profondément et de plus en plus vite. Cette sensation, bien que semblable au départ d’une transe hypnotique fut néanmoins nettement plus intense et violente. Faust me raconta en effet que durant les premières heures de ce sommeil dans lequel mon corps s’était volontairement plongé, je fus pris de spasmes en tout genre. Ce n’est maintenant que j’ai compris ce qui s’était passé à ce moment précisément.
Ainsi, nous dragon possédons une anatomie bien différente de celle des êtres humanoïdes comme vous. Nous avons la chance de posséder quelques organes en plusieurs exemplaires, comme nos estomacs ou encore nos cœurs. Et ce sont ces derniers qui nous intéressent. Je vous avais précisé que nous en possédions déjà 2, chacun placé au niveau de notre tête, bien à l’abri derrière nos griefs, mais petit détail assez sympathique, nous en avons un troisième qui est un cœur dans le sens métaphorique du terme. Il s’agit tout simplement d’un organe permettant de faire une « sauvegarde » de notre âme quand nous sommes sur le point de mourir. Ce réceptacle forme lors de la mort d’un dragon des gemmes d’une puissance magique rare. Ce que j’ai donc compris maintenant avec le temps et mures réflexions, c’est que cette sensation de chute était tout simplement mon âme qui tombait dans ce réceptacle pour s’y reposer.
Ainsi, après cette sensation de chute, je me retrouvais dans un bureau que je connaissais que trop bien, symbole de ma dernière erreur et incompétence. Nos connaissances ne sont donc pas perdues et peuvent donc être exploitées par les générations futures. J’étais donc l’interrogé et non l’interrogateur. Mais qui se trouvait donc en face de moi. Eh bien, moi-même sous forme draconique qui faisait face à mon apparence humaine. Ne comprenant pas la situation, je tentais de me lever, de quitter ce siège et ce lieu qui ne me rappelais que de mauvais souvenirs, mais une violente douleur dans tout mon corps m’en empêchais. C’était peine perdue, plus je tentais de partir, plus la douleur devenait intense. Je n’avais d’autre choix que de me faire face et d’assumer. Etrange comme formulation, se faire face, vous ne trouvez pas ? Mais reprenons…
Mon moi draconique que j’appellerais Lui tout au long de ce récit me dit donc avec un grand sourire satisfait :
- « Ainsi, tu as encore succombé à tes pulsions, ou devrais-je plutôt dire NOS pulsions, qu’en-dit tu ? La formulation est plus exacte comme cela. Nos pulsions. C’est vrai que ça sonne nettement mieux comme cela. Mais qu’est-ce que tu dois être renfrogné contre toi-même, pardon contre moi. Avoue-le… tu as pris du plaaaaisir à tuer ses gens. »
Il allait juste trop loin… Il me jugeait, lui qui ne faisait jamais rien. Je lui répliquai donc sans réfléchir la phrase suivante :
- « Juste ta gueule… »
Il prit un air faussement choqué, puis poursuivis :
- « Ohlala, c’est que monsieur deviens vulgaire… Ce n’est pas bien Moonsieur Orion, pardon Professeur Orion de jurer de la sorte, Erir, Rendall et Elen, que diraient ils de ta conduite ? Hein, seraient-ils fier de toi ou seraient-ils effrayés par ta conduite envers ces innocents ? »
Puis il prit finalement un sourire qui disait tout. Il se délectait de ma souffrance et de tristesse. Il allait me le payer… Je lui hurlais donc :
- « Je t’ai dit DE TE TAIRE ! »
Cet enfoiré avait osé. Les larmes commençaient à doucement monter… Il avait osé prononcer leur nom, lui qui avait pris la vie d’Alice, de mon aimée il y a de cela des siècles et ne m’avais pas permis de sauver Erir, Rendall et Elen, mes pauvres enfants, lors de mon dernier passage dans cet époque…Il voulait donc jouer à ça. Je pris ma tête entre mes mains et me mis donc à pleurer, incapable de retenir mes larmes tant la douleur était grande.
- « Ah ? Aurais-je mis le doigt sur un point sensible ? Oups. Comme je suis désooolé… »
Il avait toujours son sourire satisfait voir carnier, comme un prédateur qui après avoir joué avec sa proie la regarde doucement agoniser et se délecte de sa souffrance et de ses implorations à lui ôter la vie afin d’abréger ses souffrances. Je lui répliquai donc entre mes dents tellement ma mâchoire était serrée et en serrant les points :
- « Tu vas me le payer… »
Il reprit son air faussement choqué avant de me répondre avec encore et toujours son sourire… Sa putain de sourire, si j’avais pu le frapper sur le moment je l’aurais fait, juste pour qu’il arrête de me regarder comme ça.
- « Oh, on dirait que je l’ai énervé ? Il n’aime pas hein, qu’on lui rappelle son incompétence. Lui qui parait si clinquant, si parfait aux yeux du monde. Hein, en fait ce n’est qu’un vulgaire animal à mettre en cage, et il ose se faire appeler professeur… Quelle indignité, et ça se dit être un dragon. Tes ancêtres doivent avoir pitié de toi. Regarde comment tu es devenu, faible et squelettique… Comme l’une de ces amuses bouches que tu t’amuses tant à étudier, pardon côtoyer. »
Il n’avait pas forcément tort sur ce coup-là. Nombre de personnes dans ce monde qui pensaient me connaitre savais finalement que très peu de chose à mon sujet. Ce n’était que la stricte vérité, et qu’est-ce qu’il y’avait-t-il de plus cruel que la réalité elle-même ? Pas grand-chose… Cependant, il avait tort sur un point : les humains… Je lui retorquais donc :
- « Les humains sont des êtres intéressants et, bien que plus faible que nous, ils peuvent se montrer redoutable… Ceux de cette époque ne sont plus ceux que nous avions en esclave chez nous... »
Il prit un air de dégout, comme si mes paroles lui avait fait avaler une immondice toute crue. Il me dit donc en me parlant avec dégout et rejet
- « Yurk, tant de gentillesse et d’altruisme, tu es à vomir. Mais regarde-toi. Ton âme n’a même plus une apparence normale, tu es devenu l’un des leur jusqu’à même ton âme, et si tu me parle c’est que nous somme enfin deux aux commandes… Mon heure est enfin venue. Je vais te laisser ici, dans une petite prison de ma création, que j’ai mis quelques millénaires à construire en attendant ce jour avec impatience… Je te laisse donc te lamenter sur ton sort en observant tout d’ici sans pouvoir influencer sur le monde… »
Il déploya ainsi ses ailes, ou plutôt mes ailes, et s’envola sur ces mots au travers de la fenêtre de mon bureau.
- « Non ! Tu ne peux pas ! Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! »
Et c’est ainsi que je me retrouvais seul dans mon bureau avec, au lieu d’une magnifique vue dégagée sur Horuna, j’avais vu sur les agissements de mes instincts. Qu’allait-il pouvoir faire avec le reste de corruption que je possédais encore d’Axem. Eh bien je n’allais pas tarder à le découvrir. Mais, avant cela je souhaitais éclaircir un point avec vous mes chers amis. Je ne suis en aucun cas schizophrène. Cette autre version de moi, Lui, est constitué de toutes les pulsions que j’ai réprimées pendant des années et qui se sont accumulées dans mon cœur et qui ont malheureusement développée une conscience et une intelligence assez avancée et maligne. Vous découvrirez plus tard ce qu’elle deviendra.
Bien reprenons…
Je me retrouvais donc seul, avec comme seule occupation, soit ressasser des souvenirs de ma propre mémoire ou soit observer ce que ce monstre faisait de mon corps. Je pris ainsi quelques grandes inspirations, pu enfin me lever de ce fauteuil, pris le miens, le positionna dos à la fenêtre, me rassis et me replongeais dans mes souvenir en quête d’un moyen de le vaincre et de reprendre le contrôle de mon corps.
C’est ainsi que je revécu plusieurs passages, plus ou moins gênant de mon existence, tel que… les rixes avec mes frères et sœur, le début de mes études et… l’apprentissage de l’art du combat. Oui je n’étais pas et je ne suis pas un bon combattant, même si je m’améliore. Il me fallait absolument trouver une solution à ce problème, et donc un moyen efficace afin de le vaincre. Car oui, je pensais encore que le vaincre était là mon unique solution. J’ai donc ressassé ma mémoire, lu les ouvrages situés dans ce bureau maudit qui se trouvait être simplement mes souvenirs qui étaient tous stockées ici depuis des années et des années. Etrange non, de se dire, que physiquement, il existe un lieu où tous nos souvenirs se trouvent et que ce lieu puisse être consulté… Etrange, mais ce n’est que la stricte vérité.
La question que je dus donc me poser était quand avais-je pu apprendre des informations au sujet des doublements de personnalités liés aux souvenirs et pulsions refoulées. J’avais reçu principalement des cours de sociologie, psychologie et d’anthropologie, où j’avais pu apprendre toutes les facettes des êtres des contrés de ma jeunesse ainsi que les méthodes et techniques afin d’en étudier de nouveaux. J’eu je pense le malheur, de négliger l’étude anthropologique de ma propre espèce. Malgré cela, j’en avais gardé quelques bribes de souvenirs, entre mes traditionnelles siestes que j’avais eu pendant ces cours.
Je me dis donc que je devais obligatoirement retrouver ces quelques souvenirs. Ils devaient donc se trouver naturellement dans l’une des piles de livres qui jonchaient de ci de là ma prison. Je me mis donc à fouiller les piles, les amas ainsi que les diverses étagères et bibliothèques de cette pièces, mais en vain. Je n’arrivais pas à remettre la main sur ces fichus souvenirs. Cependant, l’idée me vient de regarder dans les pires endroits du bureau. En effet, la méprise que j’avais pour cette matière avait dû rendre ces souvenirs méprisables pour mon inconscient, qui les avait donc rangés dans les pires endroits. Je regardais donc sous les meubles, s’ils n’avaient pas été utilisé afin d’en caller un, ou encore dans la corbeille. Mais rien n’y faisait. Je ne les retrouvais pas malgré avoir fouillé et retourné de fond en comble se fichu bureau. C’est donc à peine perdu que je me mis à chercher encore une fois, une dernière et unique fois ces livres, avant d’accepter mon triste sort et de laisser définitivement la main. Je repris donc tout depuis le début et, de désespoir, je jetais les livres des étagères, des piles, dès que j’avais vérifié leur contenu. Jusqu’au moment, où comble de chance, ou de malchance, comme vous le souhaitez, l’un des livres, lors de son atterrissage, eu la merveilleuse idée d’aller se nicher sous le tapis du bureau. Cela déplaça assez le tapis afin qu’un léger, quasiment imperceptible, courant d’air s’en échappe et se mette à me caresser les oreilles.
Surpris par ce soudain frais, j’en cherchais donc la cause, qui provenait de dessous le tapis. Je déplaçais donc les fauteuils et canapés qui le retenais, le retira de du sol en le roulant méticuleusement, et pus ainsi découvrir une trappe située en dessous de ce dernier. Celle-ci n’était pas présente dans mon bureau sur Next Wave. Elle devait donc être la clef de toute cette affaire.
C’est donc avec grande précaution que je l’ouvris, mes muscles me tiraient et commencèrent même à ployer sous le poids de cette fichu trappe. Je pus ainsi me rendre compte que je ne possédais plus la même force qu’avant, ou tout du moins ce lieu m’empêchait d’y avoir accès. Mes forces furent poussées à leur limite afin d’ouvrir cette trappe, tellement mis à rude épreuve que j’en sortis tout tremblant et recouvert de sueur à cause de cet effort. Je repris mon souffle quelques instants avant d’observer ce que je venais d’ouvrir.
Je pus ainsi observer une échelle descendant vers une masse obscure et informe. L’idée me vient alors d’allumer une légère flammèche et de la laisser tomber à l’intérieur de ce trou béant. J’essayais ainsi à plusieurs reprises d’en allumer une, mais rien n’y faisait, tout comme ma force, la magie que je possédais avait elle aussi disparue. Cet enfoiré m’avait, en plus de m’avoir fait prisonnier ici, diminué au plus haut point, et il allait le payer.
Je descendis donc à l’aveugle dans ce trou, car même ma nyctalopie m’avait été prise, avec une torche bricolée à partir d’un pied de meuble et d’un morceau de tissu ainsi qu’une boite d’allumette. Je descendis une bonne trentaine de barreau, puis alluma ma torche comme je pus. Et ce que je découvris me laissa bouche bée un bon moment, des rangées d’étagères à perte de vue et cela tout autour de moi. Le bout des allées se perdait même dans l’obscurité. Je n’allais plus pouvoir retrouver aussi facilement ces livres, et leur recherche allait aisément me prendre des années, mais… Je n’avais pas quelques années à perdre ici.
C’est donc encore abattu par le désespoir que je frappais l’un des piliers à proximité de l’échelle. Le coup me fit tout d’abord jurer, mais un bruit étrange, celui d’un objet qui tombais me mis la puce à l’oreille et mis un terme à mes profanations d’ancêtres en tout genre. Je me penchais donc, ma torche à la main et tâtant tout de même légèrement le sol à la recherche du dit objet. Et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un panneau sur lequel il était écris :
« Abaissez ce levier afin d’allumer les archives, n’oubliez pas d’en consulter le plan si vous vous perdez ! »
Il y avait donc un système d’éclairage ET un plan, mes recherches allaient être nettement plus rapides que ce que j’avais pu imaginer. Je me relevais donc, et avec ma traditionnelle maladresse et malchance, ma tête heurta le levier, me laissant avec une belle bosse sur le dessus du crâne, mais qui eut au moins le mérite d’allumer cette satanée lumière, rendant alors ma torche de fortune obsolète. Bien, je n’avais plus qu’à trouver ce fichu plan et trouver comment reprendre le contrôle de mon corps le plus vite.
Trouver le plan ne fut pas une affaire bien ardue, il se trouvait en effet sur l’un des murs alentours entourés de torches. Et malgré l’éclairage général des archives il rayonnait tel un phare en pleine nuit pour des marins perdus. Maintenant que je le trouvais devant ce dernier il ne me restait plus qu’à déterminer ma zone de recherche. Les souvenirs que je cherchais devaient sûrement se trouver dans la zone de mon adolescence et début de vie d’adulte, aux alentours de mes premiers centenaires. Je réfléchis donc au chemin à emprunter à l’aide du plan, le mémorisa et me mis donc en quête de ces fichus ouvrages.
Je me retrouvai donc à l’entrée de ladite zone, après quelques longues dizaines minutes de marches et de déambulation dans les allées de cette cave. Une grande arche marquait son entrée. Bon… maintenant que j’y était, il ne fallait plus que je me dépêche de remettre la main dessus. Car ce n’étais pas que cet endroit me déplaisait mais je ne pouvais imaginer ce que cet enfoiré pouvait faire avec mon corps. La dernière fois il avait tout de même tué Alice, mon seul et unique amour, alors avec le reste des pouvoirs d’Axem et les temps de chaos actuels il ne pouvait que se languir de bonheur et tout ravager.
Je me mis donc à chercher au plus vite les souvenirs de ces cours. Ils devaient surement se trouver dans une zone, période bien précise de ma jeunesse. J’étais encore à l’académie, et ce cours était dispensé pendant le deuxième quart de millénaire que comportait la formation. Cela réduisait déjà la quantité de livre, pardon de souvenir à étudier, mais leur nombre restait tout de moins important, voir trop important. En effet, cela représentait tout de même 250 ans de souvenirs à traiter et étudier. Je pus ainsi au cours de mes recherches retomber sur des souvenirs que j’aurais préféré oublier, tel que par exemple mes premières tentatives de dragues, qui je l’avoue n’étaient pas très concluante. Qui voulait bien d’un vulgaire lézard gris pâle, sans écailles, terre et trésor et qui passait la majorité de son temps à voyager et étudier, eh bien personne, mis à part la libraire chez qui je passais plus de temps que chez moi. Je suis aussi tombé sur des souvenirs de mes premiers combats, qui furent, comme vous pouvez le pressentir, des défaites cuisantes de ma part. Mais bon ces défaites eurent lieu avant que je me mette à étudier l’art du combat ainsi que mes adversaires, afin de miser sur ma rapidité et mon agilité par rapport à mes adversaires qui misaient le tout pour le tout sur leurs forces physiques et leur imposante masse d’écailles… Bon, je vais vous raconter ma première déculottée si cela vous intéresse tant. C’était la première fois que je m’étais les sii et saa dans une arène, ce match avait lieu lors d’une compétition entre l’académie et l’école militaire. J’eu le booonnheur d’être tombé, comble du tirage aléatoire, contre mon frère. Cela faisait maintenant presque un demi-siècle que nous avions été séparé et ce dernier ne fut pas très enclin à la discussion et à la diplomatie. Il ne m’adressa même pas la parole c’est pour dire. Le combat fut vite plié, l’armé les avaient tous formé à ce genre d’épreuve, chose que l’académie ne fait pas, c’est donc en une charge et dix ridicules secondes que je finis au tapis éventré par mon propre frère. Je ne lui en voulais pas, l’armée l’avait endurcie et manipulée afin qu’ils ne répondent aux ordres que de ses supérieurs en ignorant tous les paramètres externes, tel que sa famille… Putain de lavage de cerveaux…
Pardon, reprenons.
C’est donc après la lecture de certains souvenirs et quelques larmes versées que j’eu l’idée de chercher les ouvrages ayant le nombre de pages le plus faible, en effet, mon activité et mon taux d’éveil au cours de cet enseignement avaient été quasiment nul. C’est donc un ouvrage comportant qu’une centaine de page, contrairement aux milliers des autres alentours qui attira mon attention et heureusement il s’agissait enfin du bon ouvrage. Je tenais enfin entre mes mains l’intégralité de mes souvenirs d’anthropologie draconique appliqué aux pulsions refoulées. C’était bien maigre mais cela devait faire l’affaire sinon je ne serais jamais sorti de cette prison. Voici une bribe de l’ouvrage, dont j’ai encore des souvenirs :
[Début du manuscrit]
- « ZZZZZZZZZZZZZZ ! »
- « Monsieur Orion… DEBOUT ! »
- « Hein, quoi où suis-je ? »
- « Vous vous êtes encore assoupis, si vous n’étiez pas aussi doué je vous aurais déjà fait renvoyer de l’académie. Tachez tout de même de suivre car nous entrons enfin dans la partie intéressante de notre cours, et si l’envie vous reprenais de roupiller à nouveau, tenter de le faire en silence afin d’éviter d’importuner vos camarades… Compris et entendu ? »
- « Oui Monsieur Rasneer… »
- « Bien, maintenant que cela est réglé, reprenons le cours de de ce cours si vous le voulez bien. Je disais donc qu’il y a eu des cas, lors de notre longue et mouvementée histoire, de « dédoublement de la personnalité » chez certains de nos congénères. Les études portent à montrer que leur nombre augmente plus nous nous civilisons. En effet, le refoulement de nos pulsions par diverses méthodes et moyens tel que le skooma, les différents établissements d’apprentissage et autres, conduisent à augmenter les probabilités d’apparition de ces personnalités supplémentaires, surtout si le dragon possède déjà un esprit très puissant. La question que je sens poindre tout au bout de vos misérables museaux est comment en détecter l’apparition, eh bien la réponse est simple : Vous ne pouvez pas. Bon… vous pouvez tout de même identifier le début du processus par des pertes progressives du contrôle de votre corps lors de moment de stress, d’angoisse, de profonde colère et haine, ou encore de peur viscérale.
Cependant, le moment où vous découvrirez l’existence de votre double sera quand vous vous retrouverez face à lui dans une joute mentale, qui aura comme enjeux tout simplement le contrôle total de votre enveloppe corporelle. Mais comment gagner cette joute, et vous préparer à l’éventualité de cette dernière, eh bien tout cela est ce que nous allons voir dès à présent donc ouvrez bien vos oreilles et nous somme parti pour un petit tutoriel.
Vous devez tout d’abord assimiler que dans votre petit monde mental, votre autres vous qu’on appellera votre double, a les mêmes pouvoirs, la même force que vous, au détail près qu’il est une création de ce monde et qu’il le maitrise par conséquent nettement mieux que vous. Vous risquez donc surement de perdre. Mais ce n’est pas grave, vous n’aurez qu’à vous aussi vous entrainer dans ce monde et ainsi le battre à nouveau. Rusez, apprenez une nouvelle forme de magie, entrainez-vous, je ne sais quoi d’autres mais tentez tout afin de le battre car il se trouvera toujours dans votre monde mental, vous n’aurez qu’à le traquer. Compris ? »
[Fin du manuscrit]
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