[Un nom de fiche aussi élaboré mais une fiche qui raconte une histoire ? Je pourrais difficilement faire plus reconnaissable. Quoi qu'il en soit, avant qu'on commence à me dire que tout ça n'est pas très japon médiéval, que Nobunaga s'est fait éclater gentiment, toussa je me place dans un Japon alternatif où Nobunaga n'a pas été trahi et où, pour simplifier, il a instauré une dynastie. Shimizu vient donc d'un japon plus ou moins réaliste, où j'ai accordé une grande place aux légendes, aux kamis, et à la hiérarchie entre les différents "ordres" de la société.]
Nom/Surnom du Personnage : Shimizu Nobunaga
Groupe : Custom
Camp : Loyal Bon
Double Compte (si oui) : Avec autant de messages sur le compte et ce style si unique, qui ne me reconnaitrait pas ? Les membres récents, certes. Mais il doit rester Tubuo et Jack.
Description du Physique : Shimizu méditait, les yeux fermés. Pourtant, elle n'était pas en position pour cela... Au contraire, les bras tendus sur le coté, ses katanas comme prolongeant ses bras pour former de grandes ailes, sur la pointe des pieds, elle semblait plutôt se préparer à donner le coup final à un quelconque ennemi... Son pied gauche était avancé par rapport à l'autre d'une longueur d'un pied et demie, et son poids entier y reposait, si bien qu'elle semblait sur le point de s'envoler. Cette position mettait naturellement en avant son corps élancé et souple... Malgré ses vêtements amples, il était simple de deviner le galbe de ses jambes et la musculature subtile mais étrangement vive de son torse et de ses bras.
Soudain, elle se mit en mouvement. Tourbillonnant, enchaînant les coups de taille descendants en un mouvement de roue avec ses deux lames, elle n'ouvrait pas les yeux. Chaque avancée se terminait sur la pointe des pieds, et il aurait été facile de croire qu'elle dansait. Soudain, la roue sembla changer d'axe, et sans que la jeune femme ne s'arrête, elle commença à frapper de plus en plus à l'horizontale, jusqu'à ce qu'il fut impossible de l'approcher à moins d'un mètre. Enfin, après encore quelques tours sur elle même sans avancer plus, elle s'arrêta, abaissant son centre de gravité au fil de son ralentissement pour prolonger la rotation.
Arrivée dans sa position d'arrêt, accroupie, les bras croisés, et le dos arrondi, elle se releva, tendant les bras en hauteur derrière elle. Enfin, elle rouvrit les yeux, dévoilant des pupilles violacées venant compléter à merveille son visage doux mais noble. Secouant doucement la tête pour faire passer de nouveau la queue de cheval qu'elle portait dans son dos, elle partit de nouveau en avant, dans un kata cette fois autrement plus élaboré. Ses lames se croisaient et se décroisaient, semblant presque fluides tant elles étaient maniées avec légèreté et souplesse.
Petit à petit, le kata s'accéléra. Si les premiers coups étaient donnés par simple habitude, les attaques prirent en vitesse jusqu'à ce que l'air siffle aux oreilles de la jeune fille, et elle ne semblait pas décidée à s'arrêter là. Accélérant encore, elle sourit doucement, première expression sur un visage impassible, et cessa soudain de s'agiter pour partir en courant vers le muret de la petite cour où elle s’entraînait. Grimpant dessus en semblant presque un instant courir sur le mur, elle sauta de nouveau dans ce qui était pour elle une arène.
Croisant les bras en l'air, Elle mit la lame de ses katanas dans le prolongement de ses épaules, et, doucement, en un instant où le temps semblait s'arrêter, poussa une expiration infinie et éphémère. Dans l'instant, ses bras se décroisèrent, fendant l'air et ne laissant pour quelques secondes que le vide derrière elles, en une croix écrasée, qu'elle fendit à son tour de tout son corps avant d’atterrir tranquillement dans la terre de la cour, un genou au sol. Fermant de nouveau les yeux pour l'inspiration suivante, elle se releva et rangea ses katanas sans y penser.
Reprenant sa contenance, son masque de cérémonial, elle fit signe à sa servante de venir épousseter sa tenue, et recoiffa ses cheveux en un chignon strict. En cette fin d'ère Edo, Shimuzi avait un style hybride entre l'ancien et le classique... Son étrange hakama gris, moins ample que la norme, s'accordait cependant à merveille avec la veste plus moderne qu'elle portait au dessus des bandelettes qu'arboraient toutes les femmes bushi pour retenir leurs attributs. Le moins possible de sa peau dépassait de ses vêtements, ne laissant que ses mains et son visage visibles.
Elle était d'une taille relativement faible, d'environ un mètre soixante, et sa force physique était loin d'égaler celle de ses rivaux du sexe masculin, mais elle était bien plus rapide qu'eux, et c'était cela qui lui donnait l'avantage lors des entrainements... Pourtant, en cet instant, alors qu'elle s'arrangeait pour être présentable, ses mouvements étaient lents, mesurés, emprunts d'une élégance témoignant de son rang.
Description du Caractère : En silence, Shizumi rejoignit son père dans la grande salle à manger du daimyo du kyuden Nobunaga. Sa tenue époussetée, ses cheveux recoiffés, mais ses katanas toujours dans leur saya bien accrochés à sa ceinture, elle ressemblait à ce qu'elle était supposée être... La fille de l'homme le plus puissant de la région. En silence, elle l'écouta lui conter le travail qu'il lui restait à accomplir aujourd'hui... Comme si la jeune femme ne le connaissait pas déjà.
Shimizu avait toujours été plus proche de son père que son frère, Reiya. Ce dernier, plus dissipé, moins sérieux dans son entraînement et ses apprentissages, était pourtant l'héritier légitime du domaine et des privilèges de leur père... Mais cela n'avait guère d'importance pour la jeune femme. Elle savait que ce seigneur de papier ne serait jamais qu'un pion aisé à manipuler, et il s'agissait même de la mission que lui avait confié à demi-mot son père... Et ce rôle convenait parfaitement à la samurai-ko.
Et cela lui permettait surtout de se plonger dans ce qu'elle considérait comme le plus important de ses devoirs... La communication avec les kamis. Shimizu était en effet une Yamabushi, et possédait à ce titre le pouvoir de communiquer, plus ou moins sommairement, avec les esprits de chaque chose. On disait qu'elle avait été choisie pour ce rôle dans l'Ordre Céleste par les kamis pour le respect dont elle témoignait à chaque instant, sa connaissance profonde du Bushido, et son honneur indiscutable...
Pourtant, au fond d'elle, Shimizu ne se pensait pas digne de tant de considérations... Bien sur, elle ne remettait pas en cause la décision des kamis de lui accorder ce pouvoir, mais elle était loin de se considérer comme aussi parfaite qu'on le disait... Elle savait que ses talents de manipulatrice la dépassaient bien souvent et qu'il lui arrivait d'en abuser... Elle savait que Reiya s'était détourné de son entraînement uniquement parce qu'elle s'y intéressait autant... Elle savait que c'était elle qui avait pris la vie de sa mère en naissant... Et elle savait qu'au fond de lui, son père l'en tenait toujours pour responsable.
Alors en silence, elle l'écoutait lui rappeller, dix fois, cent fois, mille fois, pourquoi cela devait toujours être un homme qui dirigeait le kyuden... Et elle ne pouvait qu'approuver. Lorsqu'enfin, il eut fini de parler, elle quitta la pièce, sans un mot, et se rendit sur le temple proche, sur le versant de la montagne voisine, accompagnée de sa servante.
Histoire : Quelques pierres dressées sur le flanc de la montagne. Voilà ce que Shizumi appelait son temple. Bien sur, les sept torii menant à ce petit sanctuaire rajoutaient au coté sacré du lieu, mais ultimement, si ce n'était pour la présence des kamis, cet endroit n'avait rien de spécial... Et pourtant, les braseros disposés de chaque coté des pierres ne s'éteignaient jamais... Les tourbillons du vent ne cessaient d'en faire danser les flammes, et l'eau continuait de couler dans les deux bras de la rivière entourant les roches.
Cet endroit, ce temple... C'était le seul endroit où Shizumi n'éprouvait pas le besoin de porter ses katanas... Défaisant son chignon, elle commanda à sa servante de l'attendre plus bas sur le chemin. S'agenouillant dans un geste de profond respect devant l'amas, elle laissa les esprits entrer doucement dans son esprit. La sensation était toujours à la fois étrangement douce et désagréable... Comme si la communication entre elle et les esprits élémentaires n'était pas naturelle, mais forcée, d'un des deux cotés... Mais lequel ?
« Shizumi... Je ne saurais dire si nous venons de nous quitter ou si cela fait des siècles...
- Vénérable Chikyu, vous comprenez bien que si des siècles avaient passé, seuls mes os viendraient vous honorer... Mais vous entendre de nouveau apaise mon esprit comme le vôtre...
- Pour qui viens tu prier cette fois, prêtresse ? Un futile empire de miroir et de fumée ? La santé d'un vain despote autoproclamé ? Ou simplement, pour ce monde, de la gentillesse ?
- Tels sont mes devoirs de prêtre, noble Kaze, tout comme votre devoir est de me titiller.
- Tes rimes s'améliorent, mais ne sont pas pléthores... »
Soudain, l'évidence sauta au visage de la prêtresse... Les kamis étaient différents, ce matin... Comme s'ils parlaient de plus loin, et pourtant, elle les entendait mieux... Quelque chose était différent, mais elle n'aurait su dire quoi... Doucement, elle se redressa, et se retourna. Derrière elle, alors que le soleil n'atteindrait son zénith que d'ici quelques heures, une lueur émanait de la cité qu'elle avait quitté seulement quelques minutes plus tôt. Un brasier s'était levé, comme sorti du néant, et la prêtresse comprit rapidement que la ville était assiégée... Mais il n'y avait rien qu'elle pût faire... Se retournant vers l'amoncellement de prière pour prier, elle vit soudain cinq créatures la regardant sans rien dire... Un petit golem de glaise, une tortue bleutée, un oiseau au plumage d'un beau vert, un pantin écarlate, et un nuage gris derrière eux.
« Vous êtes... les kamis... ?
- Si nous t'apparaissons, c'est pour une bonne raison ! Tu dois rester ici, servante des kamis, ou tu mourras là bas !
- Les miens sont là bas...
- Ecoute le, Amie... Il n'y a rien que tu puisses faire, une autre destinée t'attend.
- Quelle destinée peut il y'avoir dans le déshonneur de la défaite ? Quelle destinée pour une princesse déchue ayant perdu son frère et son père dans une lâche attaque ?
- Quelle destinée pour la princesse d'un empire illusoire ? Quelle destinée pour toi, fille des flammes et du blizzard ?
- Shizumi, les dieux t'imposent une épreuve car d'autres royaumes ont besoin de toi... Voilà pourquoi Sora est parmi nous... Son devoir est de t'emmener.
- Pourquoi ainsi massacrer les miens, si ces royaumes n'ont besoin que de moi ? Pourquoi tuer, si les dieux sont justes et bons ?
-
Sitôt ces paroles prononcées, Shizumi sentit sa conscience la quitter, et un instant, elle eut l'impression de vivre le pillage du château, sa construction, la naissance du monde et sa fin, puis d'autres, dans un cycle perpétuel de vie et de mort, telle des vagues déferlant sur une plage infinie, emportant avec elle honneur, valeurs, rêves et espoirs, trahison et infamie... Autour d'elle, elle entendait les murmures, les cris et les pensées de milles vies, les entrechocs de l'acier contre l'acier, elle sentait la douce étreinte d'une mère pour son enfant, la mort, mille fois, et le temps, et l'espace, et bien d'autres choses encore qu'elle ne comprendrait jamais...
Enfin, elle rouvrit les yeux, et se releva. Autour d'elle, plus rien n'était pareil... Mais en elle même, elle le sentait... Elle était là où elle devait être. Le poids sur sa poitrine s'était soulevé. La sagesse des kamis semblait capable de l'effleurer à tout instant, et elle sentait leur présence, infime et infinie autour d'elle... Elle savait qu'ils étaient là et lui répondraient, mais elle savait aussi que jamais ils ne lui révéleraient son destin... Pour la première fois, Shizumi était seule.
Aime : La méditation, l’entraînement, communiquer avec les kamis, l'honneur et être respectée
Aime pas : Le chaos, la trahison, le blasphème et la saleté
Comment ai-je connu le forum ? : Minecraft. Très longue histoire, tout le monde l'a oublié, même moi.
Description Personnelle : Etudiant en Géologie, 20 ans, je pratique le RP depuis... un bon bail, au moins, sur un peu tous les supports qui s'offrent à moi. Joueur de FFXIV à mes heures perdues qui sont particulièrement nombreuses ces temps ci et depuis trois ans... J'éprouve une grande fascination et un amour certain pour les jeux, film et livre au scénario attendu, mais qui m'émeut de toutes façons, précisément parce que je m'y attendais, et ça explique mon amour pour beaucoup de choses... J'ai vaguement touché à Photoshop dans ma vie, les vrais se souviennent de ma galerie « en carton », mais j'ai rapidement arrêté, je joue du piano depuis un très bon bail, environ, et, comme ça n'aura pas échappé à tout le monde, ce n'est pas vraiment ma première visite du forum. Refaire cette présentation à chaque fois est cependant la chose que j'aime le moins sur ce forum, donc ça va. J'espère juste que cette fois, ce bon Gozen me plantera pas en plein milieu d'un donjon absurde pour mon RP d'intégration =(
Nom/Surnom du Personnage : Shimizu Nobunaga
Groupe : Custom
Camp : Loyal Bon
Double Compte (si oui) : Avec autant de messages sur le compte et ce style si unique, qui ne me reconnaitrait pas ? Les membres récents, certes. Mais il doit rester Tubuo et Jack.
Description du Physique : Shimizu méditait, les yeux fermés. Pourtant, elle n'était pas en position pour cela... Au contraire, les bras tendus sur le coté, ses katanas comme prolongeant ses bras pour former de grandes ailes, sur la pointe des pieds, elle semblait plutôt se préparer à donner le coup final à un quelconque ennemi... Son pied gauche était avancé par rapport à l'autre d'une longueur d'un pied et demie, et son poids entier y reposait, si bien qu'elle semblait sur le point de s'envoler. Cette position mettait naturellement en avant son corps élancé et souple... Malgré ses vêtements amples, il était simple de deviner le galbe de ses jambes et la musculature subtile mais étrangement vive de son torse et de ses bras.
Soudain, elle se mit en mouvement. Tourbillonnant, enchaînant les coups de taille descendants en un mouvement de roue avec ses deux lames, elle n'ouvrait pas les yeux. Chaque avancée se terminait sur la pointe des pieds, et il aurait été facile de croire qu'elle dansait. Soudain, la roue sembla changer d'axe, et sans que la jeune femme ne s'arrête, elle commença à frapper de plus en plus à l'horizontale, jusqu'à ce qu'il fut impossible de l'approcher à moins d'un mètre. Enfin, après encore quelques tours sur elle même sans avancer plus, elle s'arrêta, abaissant son centre de gravité au fil de son ralentissement pour prolonger la rotation.
Arrivée dans sa position d'arrêt, accroupie, les bras croisés, et le dos arrondi, elle se releva, tendant les bras en hauteur derrière elle. Enfin, elle rouvrit les yeux, dévoilant des pupilles violacées venant compléter à merveille son visage doux mais noble. Secouant doucement la tête pour faire passer de nouveau la queue de cheval qu'elle portait dans son dos, elle partit de nouveau en avant, dans un kata cette fois autrement plus élaboré. Ses lames se croisaient et se décroisaient, semblant presque fluides tant elles étaient maniées avec légèreté et souplesse.
Petit à petit, le kata s'accéléra. Si les premiers coups étaient donnés par simple habitude, les attaques prirent en vitesse jusqu'à ce que l'air siffle aux oreilles de la jeune fille, et elle ne semblait pas décidée à s'arrêter là. Accélérant encore, elle sourit doucement, première expression sur un visage impassible, et cessa soudain de s'agiter pour partir en courant vers le muret de la petite cour où elle s’entraînait. Grimpant dessus en semblant presque un instant courir sur le mur, elle sauta de nouveau dans ce qui était pour elle une arène.
Croisant les bras en l'air, Elle mit la lame de ses katanas dans le prolongement de ses épaules, et, doucement, en un instant où le temps semblait s'arrêter, poussa une expiration infinie et éphémère. Dans l'instant, ses bras se décroisèrent, fendant l'air et ne laissant pour quelques secondes que le vide derrière elles, en une croix écrasée, qu'elle fendit à son tour de tout son corps avant d’atterrir tranquillement dans la terre de la cour, un genou au sol. Fermant de nouveau les yeux pour l'inspiration suivante, elle se releva et rangea ses katanas sans y penser.
Reprenant sa contenance, son masque de cérémonial, elle fit signe à sa servante de venir épousseter sa tenue, et recoiffa ses cheveux en un chignon strict. En cette fin d'ère Edo, Shimuzi avait un style hybride entre l'ancien et le classique... Son étrange hakama gris, moins ample que la norme, s'accordait cependant à merveille avec la veste plus moderne qu'elle portait au dessus des bandelettes qu'arboraient toutes les femmes bushi pour retenir leurs attributs. Le moins possible de sa peau dépassait de ses vêtements, ne laissant que ses mains et son visage visibles.
Elle était d'une taille relativement faible, d'environ un mètre soixante, et sa force physique était loin d'égaler celle de ses rivaux du sexe masculin, mais elle était bien plus rapide qu'eux, et c'était cela qui lui donnait l'avantage lors des entrainements... Pourtant, en cet instant, alors qu'elle s'arrangeait pour être présentable, ses mouvements étaient lents, mesurés, emprunts d'une élégance témoignant de son rang.
Description du Caractère : En silence, Shizumi rejoignit son père dans la grande salle à manger du daimyo du kyuden Nobunaga. Sa tenue époussetée, ses cheveux recoiffés, mais ses katanas toujours dans leur saya bien accrochés à sa ceinture, elle ressemblait à ce qu'elle était supposée être... La fille de l'homme le plus puissant de la région. En silence, elle l'écouta lui conter le travail qu'il lui restait à accomplir aujourd'hui... Comme si la jeune femme ne le connaissait pas déjà.
Shimizu avait toujours été plus proche de son père que son frère, Reiya. Ce dernier, plus dissipé, moins sérieux dans son entraînement et ses apprentissages, était pourtant l'héritier légitime du domaine et des privilèges de leur père... Mais cela n'avait guère d'importance pour la jeune femme. Elle savait que ce seigneur de papier ne serait jamais qu'un pion aisé à manipuler, et il s'agissait même de la mission que lui avait confié à demi-mot son père... Et ce rôle convenait parfaitement à la samurai-ko.
Et cela lui permettait surtout de se plonger dans ce qu'elle considérait comme le plus important de ses devoirs... La communication avec les kamis. Shimizu était en effet une Yamabushi, et possédait à ce titre le pouvoir de communiquer, plus ou moins sommairement, avec les esprits de chaque chose. On disait qu'elle avait été choisie pour ce rôle dans l'Ordre Céleste par les kamis pour le respect dont elle témoignait à chaque instant, sa connaissance profonde du Bushido, et son honneur indiscutable...
Pourtant, au fond d'elle, Shimizu ne se pensait pas digne de tant de considérations... Bien sur, elle ne remettait pas en cause la décision des kamis de lui accorder ce pouvoir, mais elle était loin de se considérer comme aussi parfaite qu'on le disait... Elle savait que ses talents de manipulatrice la dépassaient bien souvent et qu'il lui arrivait d'en abuser... Elle savait que Reiya s'était détourné de son entraînement uniquement parce qu'elle s'y intéressait autant... Elle savait que c'était elle qui avait pris la vie de sa mère en naissant... Et elle savait qu'au fond de lui, son père l'en tenait toujours pour responsable.
Alors en silence, elle l'écoutait lui rappeller, dix fois, cent fois, mille fois, pourquoi cela devait toujours être un homme qui dirigeait le kyuden... Et elle ne pouvait qu'approuver. Lorsqu'enfin, il eut fini de parler, elle quitta la pièce, sans un mot, et se rendit sur le temple proche, sur le versant de la montagne voisine, accompagnée de sa servante.
Histoire : Quelques pierres dressées sur le flanc de la montagne. Voilà ce que Shizumi appelait son temple. Bien sur, les sept torii menant à ce petit sanctuaire rajoutaient au coté sacré du lieu, mais ultimement, si ce n'était pour la présence des kamis, cet endroit n'avait rien de spécial... Et pourtant, les braseros disposés de chaque coté des pierres ne s'éteignaient jamais... Les tourbillons du vent ne cessaient d'en faire danser les flammes, et l'eau continuait de couler dans les deux bras de la rivière entourant les roches.
Cet endroit, ce temple... C'était le seul endroit où Shizumi n'éprouvait pas le besoin de porter ses katanas... Défaisant son chignon, elle commanda à sa servante de l'attendre plus bas sur le chemin. S'agenouillant dans un geste de profond respect devant l'amas, elle laissa les esprits entrer doucement dans son esprit. La sensation était toujours à la fois étrangement douce et désagréable... Comme si la communication entre elle et les esprits élémentaires n'était pas naturelle, mais forcée, d'un des deux cotés... Mais lequel ?
« Shizumi... Je ne saurais dire si nous venons de nous quitter ou si cela fait des siècles...
- Vénérable Chikyu, vous comprenez bien que si des siècles avaient passé, seuls mes os viendraient vous honorer... Mais vous entendre de nouveau apaise mon esprit comme le vôtre...
- Pour qui viens tu prier cette fois, prêtresse ? Un futile empire de miroir et de fumée ? La santé d'un vain despote autoproclamé ? Ou simplement, pour ce monde, de la gentillesse ?
- Tels sont mes devoirs de prêtre, noble Kaze, tout comme votre devoir est de me titiller.
- Tes rimes s'améliorent, mais ne sont pas pléthores... »
Soudain, l'évidence sauta au visage de la prêtresse... Les kamis étaient différents, ce matin... Comme s'ils parlaient de plus loin, et pourtant, elle les entendait mieux... Quelque chose était différent, mais elle n'aurait su dire quoi... Doucement, elle se redressa, et se retourna. Derrière elle, alors que le soleil n'atteindrait son zénith que d'ici quelques heures, une lueur émanait de la cité qu'elle avait quitté seulement quelques minutes plus tôt. Un brasier s'était levé, comme sorti du néant, et la prêtresse comprit rapidement que la ville était assiégée... Mais il n'y avait rien qu'elle pût faire... Se retournant vers l'amoncellement de prière pour prier, elle vit soudain cinq créatures la regardant sans rien dire... Un petit golem de glaise, une tortue bleutée, un oiseau au plumage d'un beau vert, un pantin écarlate, et un nuage gris derrière eux.
« Vous êtes... les kamis... ?
- Si nous t'apparaissons, c'est pour une bonne raison ! Tu dois rester ici, servante des kamis, ou tu mourras là bas !
- Les miens sont là bas...
- Ecoute le, Amie... Il n'y a rien que tu puisses faire, une autre destinée t'attend.
- Quelle destinée peut il y'avoir dans le déshonneur de la défaite ? Quelle destinée pour une princesse déchue ayant perdu son frère et son père dans une lâche attaque ?
- Quelle destinée pour la princesse d'un empire illusoire ? Quelle destinée pour toi, fille des flammes et du blizzard ?
- Shizumi, les dieux t'imposent une épreuve car d'autres royaumes ont besoin de toi... Voilà pourquoi Sora est parmi nous... Son devoir est de t'emmener.
- Pourquoi ainsi massacrer les miens, si ces royaumes n'ont besoin que de moi ? Pourquoi tuer, si les dieux sont justes et bons ?
-
Fille des flammes et du blizzard, cela n'est pas une punition contre toi... Ta famille s'est couverte de déshonneur, et les dieux les ont punis... Ta vie a été sauvée car d'autres desseins t'attendent, mais cesse de te torturer. Suis ton honneur et deviens celle pour laquelle ta mère est morte.
»Sitôt ces paroles prononcées, Shizumi sentit sa conscience la quitter, et un instant, elle eut l'impression de vivre le pillage du château, sa construction, la naissance du monde et sa fin, puis d'autres, dans un cycle perpétuel de vie et de mort, telle des vagues déferlant sur une plage infinie, emportant avec elle honneur, valeurs, rêves et espoirs, trahison et infamie... Autour d'elle, elle entendait les murmures, les cris et les pensées de milles vies, les entrechocs de l'acier contre l'acier, elle sentait la douce étreinte d'une mère pour son enfant, la mort, mille fois, et le temps, et l'espace, et bien d'autres choses encore qu'elle ne comprendrait jamais...
Enfin, elle rouvrit les yeux, et se releva. Autour d'elle, plus rien n'était pareil... Mais en elle même, elle le sentait... Elle était là où elle devait être. Le poids sur sa poitrine s'était soulevé. La sagesse des kamis semblait capable de l'effleurer à tout instant, et elle sentait leur présence, infime et infinie autour d'elle... Elle savait qu'ils étaient là et lui répondraient, mais elle savait aussi que jamais ils ne lui révéleraient son destin... Pour la première fois, Shizumi était seule.
Aime : La méditation, l’entraînement, communiquer avec les kamis, l'honneur et être respectée
Aime pas : Le chaos, la trahison, le blasphème et la saleté
Comment ai-je connu le forum ? : Minecraft. Très longue histoire, tout le monde l'a oublié, même moi.
Description Personnelle : Etudiant en Géologie, 20 ans, je pratique le RP depuis... un bon bail, au moins, sur un peu tous les supports qui s'offrent à moi. Joueur de FFXIV à mes heures perdues qui sont particulièrement nombreuses ces temps ci et depuis trois ans... J'éprouve une grande fascination et un amour certain pour les jeux, film et livre au scénario attendu, mais qui m'émeut de toutes façons, précisément parce que je m'y attendais, et ça explique mon amour pour beaucoup de choses... J'ai vaguement touché à Photoshop dans ma vie, les vrais se souviennent de ma galerie « en carton », mais j'ai rapidement arrêté, je joue du piano depuis un très bon bail, environ, et, comme ça n'aura pas échappé à tout le monde, ce n'est pas vraiment ma première visite du forum. Refaire cette présentation à chaque fois est cependant la chose que j'aime le moins sur ce forum, donc ça va. J'espère juste que cette fois, ce bon Gozen me plantera pas en plein milieu d'un donjon absurde pour mon RP d'intégration =(