† Plus noire que le jais, plus intense que l'écarlate, Faust à l'âme corrompue †
☼ Groupe : Destructeurs
ლ Camp : Méchants méchants
☩ Le côté extérieur ☩
Pour ce qui est l’aspect physique d’Adèle, on peut remarquer beaucoup de points. Pour commencer, la totalité de son corps est recouverte d’écailles, qu’elles soient petites, grandes, ou même insoupçonnées, il y en a partout. Elles sont évidemment très solides, elles la protègent entièrement du feu, au cas où on voudrait retourner son pouvoir contre elle, ces écailles adoptent alors un effet miroir qui empêchera le feu de brûler sa peau. Celles sur le haut de son corps, la partie osseuse de ses ailes et sur ses pattes sont d’une couleur entre le mauve foncé et le bleu marine, lui permettant alors de se fondre dans l’obscurité la plus totale sans se faire repérer. La partie membraneuse de ses ailes, et le bas de son corps, sans compter les pattes, sont recouvertes d’écailles de couleur fuchsia pouvant tirer vers l’écarlate quand elle se fâche. Sa taille approximative en hauteur est de trois mètres vingt jusqu’au dos et quatre mètres cinquante jusqu’en haut des cornes. Sa taille en longueur est de cinq mètres septante jusqu’au bout de la queue. En ce qui concerne le surplus osseux de son corps, elle possède un collier d’os soudé à ses écailles, lequel est gravé d’un symbole relié à son clan de naissance. On peut aussi remarquer qu’elle porte les mêmes aux pattes de devant, sans doute symboliser la restriction volontaire de sa puissance entière, même si elle ne l’a encore jamais pleinement découverte. Adèle a aussi de nombreuses cornes sur sa tête et l’arrière du crâne, ce qui rend ses coups de tête non seulement puissants mais pénétrant, mieux vaut simplement éviter qu’encaisser, les os sont connus pour être d’une solidité extrême. Petit détail différent et typique d’Adèle, ce sont les trous qu’elle a dans ses ailes, pas d’énormes trous, mais juste assez conséquents pour la forcer à développer sa force et son endurance afin de voler plus difficilement à cause d’eux. Ses ailes et sa queue sont tous trois pourvues de lames qui prolonge leur longueur et qui sont aussi tranchantes qu’un couteau de cuisine de qualité. Plus généralement, ses yeux sont d’un vert émeraude et sa musculature globale est moyennement développée, la plus grande partie de sa puissance réside surtout dans son souffle enflammé que dans sa force brute. En revanche elle est d’une grande agilité, ses bonds peuvent atteindre sa taille en hauteur pour les plus petits, et ses coups sont plus rapides qu’un dragon mâle de même âge et de même expérience. Ses cornes sont très pointues, il lui arrive souvent d’accrocher des choses par elles pour les transporter, et en général elles tiennent fermement sur ces os, même si elle se sert surtout de ses crocs pour le transport.
En ce qui concerne ses pouvoirs, elle a appris très jeune, parfois à ses dépends, à se servir de différentes sortes de flammes parfois de couleur différente. Les flammes bleues ont un effet différent, tout autant que les flammes noires, blanches ou même pourpre qui demandent de son sang pour apparaître depuis sa bouche. Pour sa queue, elle possède une lame sur l’extrémité, mais elle ne sert pas qu’à trancher au corps à corps, elle peut envoyer des lames d’air, voire même enflammées. En plus de ça, cette partie de son corps peut sécréter un poison qui coule alors le long de la lame ou peut se faire projeter par un mince filet, et dont l’effet est temporaire mais clairement intense, ce qui a tendance à déstabiliser l’adversaire. Adèle peut aussi se battre en donnant des coups d’aile tranchants, mais elle ne s’en sert que si ses pattes sont trop faibles, ça peut toujours servir de substitut.
☩ La face cachée ☩
Le mental d’Adèle est assez facile à cerner, du fait qu’elle ne cache habituellement pas ça aux yeux de tout le monde, que ce soit ses ennemis ou ses amis, inutile de se faire deux personnalités, bien trop compliqué. Pour commencer, on peut remarquer au tout premier abord, qu’elle est plutôt cynique sur les bords, du genre à aimer démolir une personne rien que parce qu’elle se croit tout permis, quitte à lui dévoiler des vérités blessantes ou à l’humilier. Ensuite elle est assez discrète, dans la plupart des cas, elle ne parle que quand elle sent que c’est le moment, elle n’est pas du genre à demander où elle se trouve toutes les deux secondes ou à raconter sa vie en marchant, seulement poser des questions et observer. Bien qu’elle ne se trouve pas fin stratège, elle a appris depuis toute petite qu’il valait mieux observer pour trouver les réponses et prendre de l’avance en connaissant plein de choses que les gens ignorent qu’elle connaît. Depuis, elle se contente bien souvent d’écouter et de regarder ce qui l’entoure, élaborer des hypothèses dans sa tête, un peu comme le ferait un détective psychique.
Ensuite, elle se montre bien souvent agressive, mais pas primitive, seulement elle aime bien utiliser la force pour la plupart des choses, notamment ce qu’elle veut obtenir. Certes ce n’est pas toujours une bonne idée, mais c’est sa façon d’être et elle ne changerait jamais ça. Parfois quand elle se met en colère, il lui arrive d’en venir aux situations extrêmes comme le meurtre pour avoir ce qu’elle veut d’autres personnes, mais elle déteste devoir en arriver là, ça l’attriste d’autant plus.
Pour son langage et sa voix, plus généralement, elle opte toujours pour une voix douce et discrète afin de donner l’impression d’être la conscience de l’ennemi ou de se donner confiance en elle. Aussi, elle n’est pas du genre à se montrer grossière, pas du tout même, elle use de phrases complètes et avec de rares raccourcis qu’elle rejette la plupart du temps dans sa tête, ce qui lui donne un certain style méchant mais respectueux. C’est une attitude qu’elle a adopté récemment et qui lui réussit plutôt bien, comparé aux autres essais, alors elle l’a gardé comme comportement par défaut.
On peut aisément dire que la manipulation est dans ses habitudes, si elle rencontre des ennemis à l’apparence trop puissante, elle donnera un violent aperçu à l’un d’entre eux pour qu’ils abandonnent. Elle a aussi le sens de l’honneur, elle ne frappera jamais un individu à terre après une attaque, mais ce n’est pas pour autant qu’elle différencie les enfants et femmes des hommes ou qu’elle prend pitié des animaux, tout le monde mériterait de finir à sa botte. Pour elle, il vaut mieux fatiguer l’ennemi pour l’écraser et l’humilier sans se fouler, voire même attaquer dans le dos ou se servir de bas moyens pour arriver à ses fins, le scrupule n’est pas dans ses atouts.
☩ Le retour en arrière ☩
Sa tendre enfance n’était pas de tout repos, elle n’a pas acquis cette puissance et ce corps agile d’un simple claquement de doigts du destin, elle a dû passer par de grandes épreuves pour en arriver à se faire craindre par ceux qui la martyrisaient autrefois. Des centaines d’années à maitriser son souffle de feu, c’est ce par quoi elle est passée, l’entrainement est la clé de la victoire dit-on. Pour elle, souffrir était la meilleure façon de progresser et s’endurcir, mentalement et physiquement, alors elle prenait tout sur elle en se disant que c’était bon de souffrir.
Tout avait commencé alors qu’elle n’était qu’une forme ovoïde parfait, parmi tant d’autres élevés dans la même portée. Adèle était née comme les autres, elle avait ses chutes et ses coupures comme tout le monde, notamment à cause des lames qui sont sur son corps et qui grandissaient avec sa queue. Elle ne captait pas encore tout de sa façon de combattre, et elle ne savait que marcher et manger, à l’époque, rien de tout ce qu’elle sait faire en temps normal, d’ailleurs c’est quand elle a découvert son premier souffle à l’âge de trente ans, ses parents surent quelle genre de personne ce serait dans le futur. Ce serait une bête froide et sans pitié, surtout en voyant son plaisir à regarder les papillons s’embraser comme un simple mouchoir imbibé d’essence. Contrairement à beaucoup d’autres, elle n’avait pas découvert son souffle en se mettant en colère contre un ennemi mais contre son père qui lui ordonnait de rester à la maison. Adèle lui avait craché un torrent de flammes à la figure par surprise, et même si ça lui avait valu un coup de griffe sur la poitrine, elle était fière d’avoir enfin pris conscience de son pouvoir. Son père, quant à lui n’était pas furieux mais plutôt fier d’elle, depuis cet instant, même si il l’avait punie sévèrement à cause de ses principes. Après tout, il devait toujours y avoir une action et une réaction, blesser un membre de sa famille, même faiblement, devait être puni à la hauteur de l’outrage. Adèle ne lui en voulait pas, au contraire, elle avait enfin ouvert les yeux et se rendait compte qu’elle ne pouvait pas blesser n’importe qui, il lui avait apprise le respect. Par contre elle était libre d’incendier les animaux sauvages et les regarder courir pour essayer d’éteindre le feu avec amusement, ça lui était évidemment permis.
Les années étaient passées très vite depuis sa trentaine d’années, elle parcourait de plus en plus de paysages en rentrant chaque fois à la maison pour manger quelques animaux sauvages en famille.
Ce n’est qu’à partir de ses cent ans qu’elle a commencé à voyager plus loin, elle avait d’ailleurs appris à voler dix ans plus tôt et elle voulait en profiter pour partir vraiment très loin, tout comme ses congénères, elle devait aussi voler de ses propres ailes. Ses parents ne la retenaient jamais de partir, ils ne faisaient que lui offrir le gîte et le couvert, comme de simples hôtes, elle était libre de partir pour toujours quand elle le voulait. Adèle était d’ailleurs plutôt contente de partir, elle ne pouvait de toute façon plus voir ses frères en couleur, eux qui s’amusaient à la malmener parce que c’était une fille et que les filles finissaient souvent tôt dans le ventre d’autres animaux plus imposants. Evidemment elle n’était pas du tout d’accord avec ça, et même si ils crachaient du feu bien plus tôt et de plus puissantes flammes, elle ne demeurait pas moins confiante en ses capacités, elle n’en démordait pas. D’ailleurs elle s’était déjà mise en tête qu’un jour elle se vengerait d’eux de la façon la plus sournoise possible, quitte à user de moyens dégoutants pour y arriver, comme creuser des pièges à ronces de dix mètres de profondeur afin de les blesser. Elle ne les aimait pas du tout, elle ne voulait qu’une seule chose : acquérir de la puissance afin de dépasser ses frères et leur prouver dans un combat singulier qui est le plus fort des dragons de la famille.
Ainsi elle partit alors dans une contrée lointaine connue pour pulluler d’animaux en tous genres, et se mit à s’entrainer afin de développer son souffle, mais elle était loin de penser à ce qui sommeillait encore en elle. À peine atteint la taille moyenne de deux mètres en longueur, elle n’avait que ça pour les terrasser, et elle comptait bien prouver que la force ne fait pas tout dans la vie. C’est ainsi qu’à l’âge de deux-cents ans, pour son anniversaire, elle revint plus fière que jamais dans son petit village natal où pas mal de frères s’étaient réunis, mais au lieu de leur dire bonjour, elle leur cracha au visage une puissante gerbe de flammes, ce qui leur ouvrit les yeux sur la vraie nature de leur sœur. Provoqués en combat, ils n’avaient pas d’autre choix que de la vaincre et la rabaisser encore plus bas que dans sa tendre enfance. Malheureusement pour eux, elle avait découvert un feu d’une autre couleur et ils en avaient fait les frais, un feu bleu et rafraichissant, à première vue. Mais ils se rendirent vite compte que ses gentilles flammes fraiches laissaient bientôt paraître une grande chaleur bien plus chaude. Après seulement quelques flammèches ils s’étaient retrouvés impuissants face à elle, au sens propre, ce qui lui permit de leur porter un coup de griffe fatal qui les mit au tapis presque sur le coup. C’était un pouvoir immense qu’elle leur avait fait découvrir, ils ne pouvaient même plus contracter le moindre muscle pour résister, ils étaient devenus faibles, tout comme elle. En donnant ce coup de patte décisif sur chaque visage, Adèle sentit enfin la puissance monter en elle, pas physiquement mais mentalement, comme si elle venait de sauter un mur infranchissable. Evidemment elle en avait profité pour instaurer la crainte à tout jamais dans leur esprit en manquant de leur crever les yeux avec sa plus belle griffe, alors qu’ils étaient à terre, geste qui eut son petit effet. Certes ils ne devinrent pas doux comme des agneaux, mais ils la prirent comme l’une des leurs, voire encore plus haut, presque leur leader, même si c’était clairement un coup de chance dont elle avait profité. Après tout, dans la vie, on domine ou on se courbe, il n’y a pas de place pour l’amour et pour la mansuétude.