Les vestiges des ténèbres
Dans l'abîme, un château désert se dresse au milieux de la pénombre, derrière une muraille infranchissable de ronce et sous une pluie sanglante incessante. Un petit soupir est perdu dans le son de ce déluge écarlate. Ce sang qui coule et cause la perturbation est condamné à teinter éternellement chaque pierre de cette forteresse ténèbreuse d'un vermeil abominable. Chaque couleur n'est que douleur, tout comme la pigmentation noire des pierres tombales qui ornementent cette plaine osseuse et effroyable. Cette affreuse couleur n'est autre que les cendres des êtres brûlés et calcinés durant cette affreuse bataille. Des innocents, des créatures étranges, des monstres ou bien de simple animaux innofenssif, tous sont mort. Tous sauf la fille aux plumes de corbeau, dont le soupire traversse tout ce champ de bataille sans trouver personne d'autre que le vent pour porter ces paroles au loin, l'écouter et lui répondre.
-Et maintenant, est-ce la fin ?
Le silence de mort ne put qu'uniquement lui répondre d'un simple éclair qui déchira le ciel obscur suivis du son effrayant du tonnerre qui résona dans chaque salle et chaque pièce de ce lieux abandonné. Cette réponse indéchifrable, que la ténèbreuse jeune fille à la peau pâle avait apperçue depuis le balcon de l'une des tours à moitié effondrer fut semblable à un non à ses yeux. Le silence reprit ses droits alors que cette femme mystérieuse disparue dans la pénombre des coridors obscurs. Chacun de ses pas semblait résonner en écho dans un vide sans fond, qui n'était que comblé par le tonnement de ses pas assurés et le bruit de la pluie qui ne cessait de couler comme des larmes. Sa longue cape composée de plumes noires comme la nuit trainait derrière elle, soulevant un nuage de poussière qui se collait au sang qui tâchait les murs. Cette longue cape , ténèbreuse et poussièreuse était ce qu'il lui vallait le surnom de "Fille Corbeaux". On ne l'avait jamais appeler autrement, éternellement elle avait eu ce nom, mais qui pouvait l'appeler par se surnom à présent ? Maintenant que plus aucune trace de vie résidait dans ce monde en ruine...
Sa silhouette et son ombre passait une à une chaque tableau réprésentant cette coquille vide et fumante d'un rêve oublier. Chacune de ces peintures était couverte de poussière, de sang et quelque fois agrémenter par quelques toiles d'araignées innocupées. D'autres, en moins bon état étaient brûlées, déchirées totalement détruites et rongées par les termites. La couleur autrefois éclatante de ces peintures était à peine distinguable, tout n'était que noir, blanc et rouge. Et pourtant ces peintures oubliés représentaient un monde tout à fait contraire à cette vision effroyable que procurait ces ruines. Un monde plein de couleur, de verdure et d'un bleu ciel azure. Mais ce monde là n'existait plus, car il avait été remplacé. Remplacé par cet endroit ou le sol n'est rien d'autre que les cendres des défunts et où le ciel n'est que la représentation d'une nuit sans étoile depuis laquel s'écoule un déluge de sang incessant.
Le regard, qui restait toujours impassaible devant tant d'horreur de la dite "Corbeau", parcourait les recoins de ce coridor sombre. Chaque pierre avait la couleur de l'ébène ou la couleur du vermeil, chaque tableau n'est que souvenir répugnant et infecte et chaque bougie éteinte n'était que le signe distinctif d'un désespoir sombre et éternel qui venait de balayer l'espoir et la lumière. La chaleur n'existait plus, maintenant il n'y avait rien de plus que le froid de cette nuit d'hiver éternel. Comment tout cela était arrivé ? Cette simple question méritait une réponse tellement complexe que y répondre se révelait impossible. Finalement, ce long couloir étroit et lugubre laissa place à une immense salle du trône ou gisait quelques piliers en ruines et un trône marqué par la présence d'un cadavre osseux et dénué de chair auquel il lui manquait la tête. Cette dernière était aux pieds du squelette décapité et là encore rien ne semblait effrayer la fille dont le regard et le visage restait éternellement de marbre devant tant d'horreur.
-Tout cela était écris, tout cela est ce que vous méritiez.
Tout cela était que mensonge et tout cela n'était que illusion. C'était de la folie, ça n'avait pas de sens, ça n'avait aucun sens, toute cette tuerie, elle le savait parfaitement et pourtant c'était bien la fille à la cape ébène qui avait réaliser tout cela. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de folie ? Pourquoi tant d'horreurs ? Pourquoi et comment ce massacre avait-il été commit ? Personne ne le savait à par elle même et tout les morts et cadavres qui gisaient en ces lieux maudits...
Un rêve pour un massacre |
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