Si mon nom est pour vous synonyme d'identité, je m'appelle Aëssa.
Nom/Surnom du Personnage : Elle s'est donné le nom Aëssa, surnommée parfois le corbeau. Mais son véritable prénom est Sarah.
Groupe : Custom
Camp : Neutre
Double Compte (si oui) : Nop ♪
Description du Physique (6 lignes minimum) :
« Il faut paraître à défaut d’être. »
La pluie tombe doucement sur la ville, et elle rit, Aëssa.
Elle court dans les flaques et elle s’arrête, contemple le ciel de ses yeux lumineux. Ses prunelles saphir sont doucement cachée par les paupières rosées de la demoiselle et elle danse, danse dans les flaques, sans se préoccuper de l’eau fraiche qui ruisselle sur ses jambes, qui alourdit la jupe noire courte qu’elle porte et emplit ses ballerines sombres. Et elle rit, et elle danse, Aëssa, sans se préoccuper des passants qui la regardent, étonnés, se demandant si la frêle jeune fille a perdu la raison. Peut-être que oui, ou alors non, tout dépends de leur point de vue à eux. Mais elle n’est pas folle, Aëssa, peut-être singulière, dans son attitude en tout cas. Et elle rit, son maquillage léger coulant le long de ses yeux comme deux larmes noires, elle rit comme une enfant insouciante, comme si rien ne pouvait assombrir son beau ciel d’orage.
Le soleil caresse tendrement l’herbe verte, et elle chante, Aëssa.
Un sifflement aigu, le sifflement d’un oiseau puis une voix rauque et profonde qui sort des douces lèvres de l’intrigante. Sa voix ne va pas avec son apparence mais elle ne s’en soucie guère, n’en fait pas un complexe et en rit. Et elle chante, Aëssa, chante le ciel azur et l’été, fait déraper sa voix, imparfaite, cassée par moment. Ses joues ayant perdu les rondeurs de l’enfance sont rosées par l’astre de lumière, et elle étend ses bras fin, comme pour enlacer les nuages. Puis elle tombe en arrière en riant, roule sur elle-même, sans penser un seul instant à salir le pull usé noir et blanc qu’elle porte, aux lignes brisées de laine, qui moule son torse maigre et sa poitrine marquée. Elle n’est pas grande, mais elle se sent immense face à ce vaste univers bleuté. Et elle lève les mains vers l’infini, ses doigts aux ongles rongés tendus comme s’ils voulaient saisir un instant de bonheur.
La nuit enlace amoureusement l’horizon, et elle soupire, Aëssa.
Ses cheveux de jais, ondulés et légèrement bouclés tombent sur ses épaules, comme une cascade obscure. La mèche cachant la moitié de ses traits ondule au rythme de sa respiration, et elle soupire, Aëssa, regarde le miroir de ses yeux mélancoliques. Derrière, une petite forme, qu’elle enlace, comme une peluche étrange. Puis l’étrange animal se retire derrière les toiles peintes de la main gauche de la demoiselle, parfois déchirées, et la mélancolique retire son pull, tournant le dos au miroir, le laissant regarder les deux ailes noires tatouées dans son dos, repliées sur elles-mêmes, comme si elles attendaient le bon moment pour s’envoler.
Les amants fuient aux lueurs de l’aube, et la jeune fille se lève, ouvre l’armoire qui encombre le petit appartement. A l’intérieur, des tenues noires, ou blanches, des robes courtes et longues, des habits d’homme, toujours de ces deux couleurs. Elle passe une main dans la mèche ébène et la soulève, dévoilant la ligne rouge qui épouse le contour du sourcil gauche, s’enroule dans le lobe de l’oreille et descend derrière sa nuque, s’éparpillant dans les ailes tatouées pour colorer certaines plumes d’écarlate. Aëssa met une chemise sombre, qui cache les lignes tortueuses de ses poignets, celles que l’on confond souvent avec des veines rouges sur ses paumes.
Et elle recoiffe sa mèche, met une jupe et un manteau, pour repartir jouer son beau rôle d’innocente enfantine, un revolver clair à sa hanche, son charmant sourire fixé sur les lèvres.
Description du Caractère (6 lignes minimum) :
« Notre corps est une poupée et notre esprit le marionnettiste ; quant à nous, nous sommes un complexe mélange de ces deux entités. »
Regarde le précipice qui se trouve devant toi et saute. Comment ? Tu ne veux pas ? Alors je te conseille de passer ton chemin, car tenter de découvrir cette jeune femme aux airs de colombe, c’est un peu comme sauter dans l’abysse : on tombe sans s’arrêter, perds ses repères, et une fois atterri, on s’y perd. Comme tu risquerais de te perdre dans ses yeux lumineux, doux mensonge.
Elle est noire, comme le corbeau devenu son surnom. Mélancolique, comme si sa vie avait commencé de façon tragique, elle soupire, Aëssa, lorsqu’elle est seule elle se laisse porter par ses émotions et réfléchi, et continue à soupirer, comme si chacune de ses réflexions était un coup de poignard porté au cœur. Cependant, elle ne pleure jamais, ou alors refoule ses larmes, comme pour protéger l’image forte qu’elle a d’elle-même.
Elle ment aisément, d’un ton parfaitement contrôlé et assuré, joue sans cesse la comédie pour sembler heureuse et enjouée. Elle joue son rôle à la perfection, mais pour combien de temps encore ?
C’est une personne qui peut se montrer aussi froide que sympathique. Peut-être est-ce là sa véritable personnalité. Aëssa a un regard qui peut vous faire comprendre, en une fraction de seconde, qu’elle vous méprise et ne vous accorde absolument aucune importance. Lorsque l’innocente enfant laisse place à cette Aëssa-là, il arrive souvent à ses interlocuteurs de se sentir mal à l’aise. De se dire qu’une expression si indifférente n’a pas sa place sur ce visage constamment émerveillé.
Elle est blanche, éclat de lumière dans l’abîme. Bien qu’elle joue la comédie, il y a toujours quelque chose de vrai dans ses attitudes ; cet émerveillement, cet amour de la vie n’est pas mensonge, c’est un fil lumineux dans l’esprit de la demoiselle. Lorsqu’elle étend les bras, c’est pour saisir un éclat de la vie, l’envelopper et le garder à jamais. Elle a quelque chose de fort au fond d’elle-même, une rage, rage de vivre, comme un oiseau à une rage de voler, voler, voler. Voler sans songer à tomber.
Elle a une arme mais la violence n’est pas son passe-temps favori ; elle préfère davantage discuter que dégainer, ne pas se salir les mains et comprendre ses interlocuteurs, au risque de les comprendre, et de les aimer.
Aëssa aime. Elle n’est pas inhumaine, sans pitié, remords et valeurs. C’est une jeune femme aimante, qui s’attache à la beauté d’un paysage comme à un animal, à un humain. Elle ne hait pas, s’accroche toujours à cette philosophie qu’elle a, garde précieusement, comme une partie d’elle-même. Aëssa se dira, coûte que coûte, jusqu’à sa dernière heure, qu’il n’y a ni bien ni mal, juste des personnes avec des positions et convictions différentes.
Histoire (10 lignes minimum) :
« Une histoire, c'est comme des cicatrices : c'est personnel. »
L’histoire que je vais vous raconter n’est ni dramatique, ni sympathique ; c’est une histoire peu commune mais pas extraordinaire, une histoire triste parmi les autres, une histoire complexe aux acteurs différents les uns des autres.
Tout commença dans une famille comme les autres : un père, une mère, une petite fille et un nourrisson. Une famille simple et sans problème, un peu plus riche que la moyenne, seulement. Elle vivait dans une maison que certains qualifieront de grande, une demeure peut-être. C’était un groupe joyeux, aux belles robes de soie brodée et aux costumes parfaitement coupés. La mère était belle et avait de longs cheveux fins, des fils d’or bouclés, et de beaux yeux d’un bleu azur. Le père était beau, brun et ses yeux étaient d’un vert captivant. Leur première enfant était belle, elle aussi, ressemblant à sa mère, elle avait les yeux du père. Quant au nourrisson, on ne savait pas à quoi il allait ressembler, mais il y avait toutes les chances qu’il soit beau, lui aussi. Lui était marchand, mais ne s’absentait que quelques semaines dans l’année, laissant ses hommes de confiances se charger des transactions ; Elle ne travaillait pas, mais elle avait une confortable dot et une famille riche qui avait tout pour subvenir aux besoins financiers de son ménage s’il venait à avoir un malheur. C’était l’archétype même d’une famille parfaite. On peut même affirmer que c’était une famille parfaite : belle, riche, pieuse et heureuse, surtout.
La grande sœur, encore une petite fille blonde comme les blés et innocente à cette époque-là, était également une enfant d’une curiosité sans pareille, et débordait littéralement d’amour pour tout son entourage. Elle avait un sourire pour tous, une caresse, une cajolerie pour chacun. Et par-dessus tout, elle adorait sa petite sœur, l’adorable bébé qu’elle aimait à bercer ou à faire rire, sous le regard attendri de ses parents.
Parce que tout change et tout commence un jour comme les autres, le tournant de l’histoire n’échappa pas à la règle.
Une lumière claire baignait la pièce dans laquelle le berceau aux draps brodé était posé. A l’intérieur, l’enfant devinait qu’il s’y trouvait sa sœur. Elle regarda le beau ciel sans nuage de cette matinée et, pour être la première à souhaiter son anniversaire à sa sœur, elle courut en appelant :
« Sarah ! »
Elle arriva vers le lit et s’appuya dessus, peut-être un peu trop brusquement, ou peut-être était-ce le meuble qui était abîmé ; personne ne le su jamais. En revanche, ce qui peut être affirmé, c’est que l’enfant bascula avec son support et tomba lourdement au sol, trop jeune pour atténuer la chute. Il n’y eu pas d’autres cris que ceux de sa sœur, affolée, pleurant en appelant ses parents pour l’aider. Dans ses bras, le nourrisson sonné ne faisait aucun bruit, se contentait de la regarder calmement. A moins qu’il ne regardait dans sa direction sans lui porter une quelconque attention.
Et le temps passe, doucement, parfois trop vite, efface certaines choses, êtres, erreurs, les deux à la fois. Mais il y a des choses que le temps ne peut effacer. Comme cette seconde fatale où l’enfant ne poussa plus aucun cri, et cela pour de nombreuses années.
C’était une nourrice, une brave femme, ronde et causante, aux cheveux coupés courts et aux yeux chaleureux qui s’occupait de Sarah. La petite était toujours silencieuse, sauvage et évitait la compagnie de tout le monde, sauf celle de la femme qui restait avec elle tous les jours. Sa sœur, devenue grande et non moins belle l’épiait chaque jour, s’assurant de son bonheur, de son confort, insistait pour rester le plus souvent possible à la lumière du soleil, parce que c’était là que Sarah se trouvait. Et bien que l’enfant muette remarque toujours sa présence, elle ne disait rien et ne s’en allait pas, sans pour autant la regarder.
C’est au fil des années qu’une complicité ambigüe se mis en place entre les deux sœurs. Elles ne se parlaient pas avec les mots, ni avec le regard, mais seulement par la présence et par leur proximité. Souvent, Sarah recevait un sourire chaleureux, aimant, protecteur de la part de sa sœur. Elle avait peine à le lui rendre, mais essayait, et faisait l’effort d’en esquisser un. Peut-être parce qu’elle avait compris que cette jeune femme était liée à elle par un lien indestructible. Et, chaque jour, silencieusement, Sarah apprenait à aimer le monde qui l’entourait, aimer ces adultes dont les yeux devenaient si mélancoliques lorsqu’ils se posaient sur elle et aimer l’unique personne qui lui montrait la beauté de cette vie.
Puis sa sœur se maria et elle du partir. Sans rien dire, parce que les mots semblaient si superflus quand elle était avec sa petite sœur, elle lui montra l’anneau au doigt, et Sarah comprit, et elle hocha la tête en lui souriant, heureuse pour elle. Alors la jeune femme lui donna une de ses anciennes peluches d’enfance et partit. Alors la gamine serra la forme étrange contre elle et ne s’en sépara plus jamais.
La mariée revînt souvent la voir, l’invitant chez elle, et Sarah venait rejoindre cette personne tendre au cœur généreux. Souvent, elles étaient seules, le mari préférant une partie de chasse aux rires gras plutôt qu’une longue conversation muette.
Un jour, la belle montra un oiseau, un pinson à la petite fille, se penchant à la fenêtre pour tenter de l’attraper. Le tissu long de sa robe la fit déraper et elle tomba. Une existence s’achève souvent avec une brièveté cruelle.
Et au bord de la fenêtre, au bord des larmes, au bord du gouffre, les larmes se confondant dans ses boucles sombres, Sarah pleura, en appelant, dans ses premiers mots douloureux et hésitants, hurlant, implorant :
« AËSSA ! »
Le monde se brisait et il lui semblait sombrer dans un abîme sans fond ; Sarah hurlait à pleins poumons, comme un enfant venant de naître, pleurant. Il n’y avait aucune dignité dans cette façon qu’elle avait de se lamenter, de tomber et rester à terre, ses larmes trempant les planches, mais quelle importance ?
Elle resta de longues heures comme cela, prostrée, détruite, incapable de bouger et de penser. Lorsque le veuf la découvrit, il trouva une enfant qui semblait folle, répétant sans cesse Aëssa, se tenant la tête à deux mains, le regard fixé devant elle.
Le jour de ses seize ans, Sarah déclara qu’elle voulait partir et changer de vie. On la laissa faire, parce que rien ne pouvait forcer à rester l’adolescente aux cheveux sombres, qui disait ne pas pouvoir trouver qui elle était si elle restait entravée dans cette cage dorée.
Les premières lueurs de l’aube éclairent la petite pièce mansardée. Sur le matelas occupant la majorité de ce petit espace, un homme ouvre doucement les yeux, se redresse et regarde en silence son amante fermer un sac en toile. Un sourire triste apparaît sur ses lèvres. Il savait que ça arriverait, sans rien y pouvoir.
« Tu t’en vas ? »
La jeune femme se retourna en souriant doucement, ses yeux bleus brillant d’une lueur qu’il n’avait encore jamais aperçue.
« Oui… » Elle marqua une pause et posa le sac au sol « …Tu t’en doutais n’est-ce pas ? »
S’asseyant à ses côtés, il posa une main sur son dos, où se trouvait le tatouage qu’elle lui avait autrefois demandé de tracer, le jour où il était tombé sous le charme. Il avait dès le premier instant su que sa belle était un oiseau que l’on ne pouvait pas garder indéfiniment.
« Fais comme bon te semble… mais promet-moi de ne jamais te laisser faire… même si je sais que tu détestes les conflits. Mais promet-moi. Je sais que les mots n’ont pas de valeur pour toi, mais formule-le au moins dans ton esprit. D’accord, Aëssa ? »
Il lui glissa un objet froid et dur dans les mains. En le regardant, elle eut un soupir triste et enfouit son visage dans son cou.
« Tu me connais tellement bien… »
Il sourit. Elle passa ses doigts sur son visage.
« Et si peu à la fois. »
Elle se leva et quitta la pièce, le revolver dans son sac. Aux yeux de l’homme, elle était enveloppée d’une aura de mystère, sûrement due à ses derniers mots. La retenant par le bras, il posa une dernière question.
« M’as-tu jamais aimé ?...
- On aime le soleil et la chaleur, la lune et les étoiles, une histoire ou une chanson, un mot, un sourire, un paysage. Je t’aime comme j’aime cette vie et ces merveilles qui l’entourent. Je t’aime, mais je ne sais pas si cet amour est celui que tu voudrais recevoir ou s’il est le même que tu me portes. Amour n’est qu’un mot parmi d’autres. »
Elle atteignit la porte et se retourna doucement. Lorsqu’elle lui sourit, il se posa une question qui lui sembla bien étrange : « Qui était cette femme ? ».
Lorsqu’elle partit de son pas noble et léger, il pensa à une princesse ; jamais il n’avait été si proche de la vérité.
- Après avoir lu l'histoire ~:
- Et c'est le moment "Keuwa ? Elle avait pas dis qu'elle était comme les autres, sa famille ? C'est pas une princesse ?" Non, non, je ne suis pas accro à la vodka, mais regardez la signification de Sarah en hébreu, et ça vous donne... bingo, princesse. 8D Puis, puisque ce n'est pas facile de comprendre mon esprit étrange et bizzaroïde :
Au début de l'histoire, l'héroïne est bien Sarah, la petite, et elle a une sœur, Aëssa. Aëssa, la grande soeur meurt. Sarah quitte sa famille et se refait une vie en changeant de nom, elle prend alors le nom de sa sœur défunte. Donc la sœur n'a pas ressuscité, mais c'est bien la petite muette du début qui vit encore. Je vous autorise à me lancer des tomates, pourries si vous voulez, pour les gros Kewa ? et le mal de tête éventuel que j'ai pu vous filer.
La couleur grise de parole (celle qui cri "Sarah ! ") est celle de la sœur. La couleur bleu clair est celle de Sarah (qui va donc ensuite changer de nom pour qu'on la nomme Aëssa).
Aime : Aëssa aime le soleil et le vent, l’orage et la douceur de la pluie ; elle aime le crépuscule et la teinte sombre de la nuit, le blanc et le rouge. Elle aime les imprévus et l’étrange, les nouvelles rencontres, les surprises et réfléchir. La demoiselle préfère le silence aux longues conversations sans intérêt ni fin ; les pommes et les tomates, les livres et les animaux sont des choses et êtres qui la rendent heureuse. Elle aime peindre, et la peluche singulière qui est son étrange et unique souvenir.
Aime pas : Elle déteste le bruit incessant, ne pas trouver de réponse à ses questions, ne pas comprendre ses interlocuteurs et être triste sans en connaitre la raison.
Comment ai-je connu le forum ? : Un truc sadique aux yeux de démons allait me fouetter si je venais pas '^' Kyu, you know who I mean èé
Citation des Règles (Facultatif) :
Description Personnelle :
Mes groupes de musique préférés sont : Cats On Trees, London Grammar, Imagine Dragons, The Cranberries, et Scorpion ; j'aime bien tous les styles de musique, aussi. '^' Sinon, je lis aussi -sisi je sais lire- et j'aime bien Eric-Emmanuel Schmitt, le type qui a écrit Eragon mais je ne me souviens jamais de son nom -Christopher Paolini-, et puis beaucoup d'autres auteurs mais j'ai trop la flemme d'en écrire plus ~ J'aime bien les tomates, le vinaigre et l'odeur de la gouache, les taches d'encre sur les doigts aussi. Et les jeux vidéos, même si je n'ai pas souvent l'occasion d'y jouer ^^