Ceci est un pavé. Vous pouvez encore faire demi-tour pauvre fou...
Nom du personnage : Ryam (en réalité un surnom, et non, le "Passeur" ça n'a rien à voir avec une maison close.)
Groupe : Custom
Camp : Neutre
Histoire :
- Toutes mes félicitations monsieur l’intendant !
La voix est juvénile et l’intonation joyeuse. Son propriétaire semble sur le point d’éclater de rire, mais pourtant son expression est terrifiante. Le jeune homme a un rictus glacial, figé presque jusqu’aux oreilles. Un étrange sourire qui retrousse ses lèvres fines sur des dents effilées. Est-ce la douleur qui le fait grimacer ainsi ?
Quelques gouttes écarlates luisent sur le parquet, à ses pieds. D’autres perlent encore le long de ses doigts. Lentement, il pose son autre main sur la poignée du sabre qui lui traverse le bras et l’en retire sans rien laisser paraitre sur son visage. L’étoffe mauve de sa manche se pare alors de taches vermeilles plus larges encore. L’homme baisse les yeux sur sa blessure et son sourire s’efface aussitôt. Pour la première fois depuis l’échange, il parait agacé.
- Du rouge sur du violet… Que c’est inesthétique.
Sa langue claque contre son palais et il siffle entre ses dents. Visiblement, il tenait à cette chemise.
Il redresse enfin le nez et embrasse du regard le bureau aux lourdes boiseries. Un endroit bien trop sombre, bien trop laid… Puis, brandissant la lame ensanglantée, il désigne les épaisses tentures brodées devant les fenêtres avant de les éventrer d’un geste du poignet. Désormais, sa voix est chargée de dédain.
-Rien que l’en voyant ceci, j’aurais dû me douter que vous étiez un homme de peu de gout.
L’homme en question est prostré à ses pieds, ramassé dans le coin le plus au nord de la pièce, le dos plaqué contre une commode aux ornements chargés. Désarmé, il tremble et bégaye en glissant sur le sol. Les yeux grands écarquillés de terreur, il pousse de faibles gémissements en contemplant le garçon. Lorsque ce dernier s’approche, ses cris grimpent dans les aigus, semblables à ceux d’un porc que l’on égorge. Le sang du garçon bouillonne à l’idée de voir couler le sien.
« Non. »
Aussitôt il se calme quelque peu. Sans se départir de son étrange sourire, le jeune homme observe la larve blottie tout près de ses bottes : Morveuse, gémissante, puant la sueur et l’urine… L’humain s’est fait dessus. Décidément, ces êtres le dégoutent.
- Je ne vous prendrais pas la vie monsieur l’intendant.
A travers deux sanglots, l’homme parvient à hoqueter une phrase. Un pardon d’après les quelques mots qu’il parvient à comprendre, ou peut-être un merci. Mais le Passeur n’en a que faire. Tout ce qu’il veut lui, c’est en finir au plus vite.
- Mais vous me devez un bras… Pour celui que vous venez d’endommager, vous comprenez ?
Une indicible horreur se lit dans les yeux du vieillard lorsqu’il prend conscience du sort qui lui est réservé. Il ouvre la bouche pour hurler mais aucun son ne franchit plus ses lèvres, ses mots se perdent dans le nœud de sa gorge. Il sait que ni ses lamentations ni ses suppliques n’arrêteront plus le garçon.
Un craquement sourd, comme du bois sec qui se brise sous un pas, un hurlement surhumain et plus rien. La nuit est de nouveau paisible tout autour du manoir. Après quelques minutes, seul le grincement de la porte de service vient troubler le calme qui s’est installé.
Le garçon s’avance sous le porche et observe à la lueur de la lune sa nouvelle acquisition. Le bras de l’intendant est plus épais que l’était le sien, un peu plus long aussi et ses doigts chargés de bagues grossières… En jurant, il arrache les bijoux un à un et les jettent au loin.
-Complètement inesthétique…
Siffle-t-il entre ses dents avant de reprendre sa route.
*****
Il se trouvait tout au sommet d’un immense rocher, quelque part dans le désert d’Hatari. Ses cheveux blonds agités par le vent fouettaient son visage tandis que sous ses yeux gris s’étendaient le désert à perte de vue. Seules les quelques taches de couleurs qui charriaient l’horizon témoignait de la civilisation lointaine, mais aux alentours, tout n’était que sable et poussières. Il s’avança jusqu’au bord de l’arrête rocheuse et contempla le vide.
Il n’y avait plus qu’un pas... Un seul pas à faire et il quitterait enfin ce monde sale et bruyant. Un seul pas et cette mésaventure ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Un seul pas, et il retrouverait les siens…
Enfin, ce serait le cas si « il » n’était pas là. Dans l’état actuel des choses, ce seul pas le conduirait à errer éternellement dans cet univers répugnant. A cette idée, un long frisson lui parcourut l’échine. Alors il laissa son regard s’abimer dans l’horizon et murmura doucement :
- Et maintenant, que veux-tu ?
Sur la toile noire de son esprit, se formèrent laborieusement quelques lettres brillantes. D’abord un F aux branches tremblotantes, puis un A tout aussi mal en point. Bientôt, c’est le mot « famille » qui luit faiblement tout au fond de son crâne.
- Revoir ta famille… Et comment suis-je censé faire ça ?
Il ne s’attendait pas à une réponse. Communiquer « lui » demandait bien trop d’énergie, Bergam serait certainement silencieux des heures durant maintenant. Qu’était-il censé faire désormais ? Errer dans ce monde jusqu’à tomber par hasard sur quelqu’un qui le reconnaitrait enfin ? Cela lui semblait futile. Futile et ridicule. Les préoccupations de cet humain le dépassaient tellement… Et surtout, il trouvait ça injuste.
Oui, terriblement injuste. Après tout, il n’avait jamais rien demandé pour se trouver dans pareille situation. Il ne connaissait pas même cet homme et pourtant, le voilà désormais soumis à sa volonté. Il était pris en otage par une âme parasite.
Pas une heure, pas une minute ne passait sans qu’il ne regrette sa vie passée. Lorsque dans son monde il était l’un des Passeurs. Il était alors une créature libre et puissante de son vivant et dont l’âme voguait au gré de ses envies à chacune de ses morts. Entre deux cycles de réincarnation sur son univers d’origine, il errait paisiblement dans les limbes. C’était une routine agréable, parfaitement huilée. Chaque pause dans l’entremonde lui permettait de se ressourcer et d’assimiler ses nouvelles connaissances afin de les dispenser toutes entières dans sa vie prochaine. Tout n’était alors que silence et harmonie, ordre et confort. Puis, « il » est arrivé.
Il l’a percuté de plein fouet. Une âme jeune, de ce qu’il considérait comme provenant d’une sous-espèce, qui s’accrochait à son corps mortel comme la misère à un mendiant. Il en croisait souvent, des âmes si terrifiée à l’idée de passer de l’autre côté qu’elles parvenaient à rebrousser chemin, au prix d’une souffrance abominable et de la condamnation à errer entre deux plans. Incapables bien souvent de regagner leur corps, elles finissaient par errer indéfiniment près du lieu de leur mort sans savoir que faire.
Mais cette fois ci, il n’avait pas seulement été spectateur de cet événement. Le choc fut tel que son corps éthéré fusionna au sien, et l’âme inopportune l’entraina dans sa chute. Toutes les protestations dont il était capable n’y changèrent rien, « il » n’écoutait pas, trop occupé qu’il était à rattraper le fil ténu qui le liait encore à sa misérable carcasse. Tellement ténu d’ailleurs qu’il pensait qu’ « il » n’y parviendrait jamais.
Et pourtant… « Il » avait réussi. Et lui s’était réveillé, dans ce corps minable, laid… abimé… Que seuls les quelques pouvoirs dont il disposait encore avaient pu ramener à la vie, du moins à un semblant de vie. La douleur de l’éveil fut telle qu’il crut devenir fou.
Mais il s’accrocha. Il mit toutes ses forces et sa volonté dans sa survie, dans la reconstruction de ce corps d’emprunt, mû seulement par le désir de ne pas se trouver piégé dans cet univers. Bien que faible et aux chairs putréfiables, il se rendit compte qu’il pouvait aisément reconstituer celui-ci à l’aide de morceaux savamment choisis chez ses congénères… Ainsi il pourrait venir à bout de sa mission : Celle de satisfaire son hôte pour enfin retrouver la paix.
Le vent se met à souffler plus fort, portant dans l’air les senteurs des dunes en contrebas. Il est temps de se remettre en route, le chemin promet d’être long. Mais par où commencer ?
Description physique :
Ryam de par ses origines est donc un homme à l’allure bien étrange. Si auparavant son hôte avait un physique ordinaire, l’occupation de son corps par une âme étrangère à ce monde a entrainé quelques changements, rapprochant son corps d’emprunt de sa forme originelle. Ses oreilles tout d’abord se sont allongées, elles sont désormais pointues et leur helix est denté, irrégulier ( un peu à la manière d’un Manaket). Il est donc doté d’une ouïe particulièrement performante, à l’instar de son odorat (à son grand malheur). A l’inverse, sa vue n’est pas très bonne, ses yeux gris sont très myopes... Ses dents aussi sont plus effilées qu’elles ne devraient l’être et ses pupilles anthracites plutôt que noires. A la manière d’un saurien, celles-ci reflètent les rayons du soleil.
Il possède également une longue queue d’écailles scindée en deux à son extrémité qu’il dissimule avec soin sous ses vêtements (plus par souci de n’offrir aucune prise à ses adversaires que par désir de passer inaperçu).
Il semble avoir entre 20 et 30 ans. Il a les cheveux courts, blonds, hirsutes sur le sommet du crâne et la peau halée par le soleil. Concernant son corps, puisque son propriétaire avait été quasiment démembré à la suite d’une désertion, il l’a recomposé à l’aide de membres récupérés sur des cadavres, donnant à l’ensemble un effet quelque peu… Patchwork. En effet, il a hérité de sa vie passée le pouvoir de fusionner un membre compatible avec son organisme si celui-ci vient à être endommager.
Attention, cela ne signifie pas pour autant que Ryam est immortel. Il ne peut faire de même avec ses organes vitaux et s’il possède une grande tolérance à la douleur, il n’en est pas de même pour Bergam.
Il évite donc autant que possible de recourir à ce procédé et ne l’utilise qu’en cas de nécessité. Aussi, s’il venait à être blessé trop gravement, il en serait incapable.
Il a ceint à sa ceinture l’épée qu’il a gardée après sa visite chez l’intendant de Begnon qui avait ordonné l’exécution de son hôte. Bergam étant de son vivant un très bon épéiste, Ryam se sert des connaissances et de l’expérience de ce dernier pour manier la lame, chose qu’il fait lui aussi avec beaucoup d’habilité.
S’il porte des tenues qu’il dérobe le plus souvent sur un fil à linge ou sur un cadavre, il choisit en revanche ces dernières avec soin. Il porte des vêtements de nobles, aux couleurs chaudes (les seules qu’il est capable de distinguer) et aux broderies ouvragées. D’apparence raffinée, il ne supporte pas la moindre tache ou la moindre éraflure sur ses vêtements, manie tout droit héritée de sa vie précédente.
Description mentale :
Ryam ne partage pas grand-chose avec son hôte, en dehors son corps d’emprunt. Contrairement à ce dernier de son vivant, c’est un être profondément égoïste et au pragmatisme implacable. Ne faisant pas la distinction entre le bien et le mal et ne jurant que par le but poursuivi, il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut. Il semble incapable de pitié ou d’empathie, obsédé qu’il est par l’idée d’être enfin libéré par Bergam pour regagner son monde.
Il n’est pas pour autant un être malfaisant et n’agira jamais par sadisme pur ou par cruauté. Toutes ses actions sont seulement guidées par la satisfaction de son propre intérêt.
S’il a parfaitement acquis les rudiments de leur langage et la gestuelle des humains, il n’en a toutefois pas assimilés les mimiques. Aussi il arrive fréquemment que ses expressions ne soient pas en accord avec ses paroles, ou bien avec l’action en cours. Il se contentera le plus souvent de singer les émotions de son interlocuteur ou bien d’adopter un rictus qui ne sera pas forcément de circonstance…
Ryam est véritablement obsédé par la perfection et recherche constamment cette dernière. Quand il ne jure pas par l’utilité de quelque chose, il le fait par son esthétisme. Il tend à retrouver dans ce monde la perfection du sien, aussi il est fasciné par l’harmonie des couleurs et –inexplicablement- le chiffre 3. S’il supporte avec difficulté la compagnie des humains, certains de leurs arts comme la peinture, la sculpture ou la musique ne le laisse pas indifférent. Cette recherche constante d’excellence l’empêche de devenir fou dans ce monde qu’il juge trop asymétrique, trop bruyant et désordonné.
Comment ai-je connu le forum ? : On m'a dit que c'était un truc entre le forum roleplay et le deepweb, donc me voici.
Citation des Règles (Facultatif) : Je crois que la citation est de Syr le Menestrel...
Description Personnelle : Grmbl...
Pauline, blabla, 23 ans, Dijon, étudiante en droit, blablabla aime les jeux vidéos, le chocolat et dessiner. Collectionne les figurines, fabrique des conneries ou démonte des consoles, peint parfois... Mais la plupart du temps végète bêtement devant son pc parce que c'est une branleuse.
Je débute dans ce genre de forum, c'est même le premier forum rp auquel je participe (du moins sous cette forme), alors si je commets des maladresses... N'hésitez pas à me le faire savoir.
Sinon l'avatar est en cours d'élaboration. Il devrait arriver d'ici peu. =D
Nom du personnage : Ryam (en réalité un surnom, et non, le "Passeur" ça n'a rien à voir avec une maison close.)
Groupe : Custom
Camp : Neutre
Histoire :
- Toutes mes félicitations monsieur l’intendant !
La voix est juvénile et l’intonation joyeuse. Son propriétaire semble sur le point d’éclater de rire, mais pourtant son expression est terrifiante. Le jeune homme a un rictus glacial, figé presque jusqu’aux oreilles. Un étrange sourire qui retrousse ses lèvres fines sur des dents effilées. Est-ce la douleur qui le fait grimacer ainsi ?
Quelques gouttes écarlates luisent sur le parquet, à ses pieds. D’autres perlent encore le long de ses doigts. Lentement, il pose son autre main sur la poignée du sabre qui lui traverse le bras et l’en retire sans rien laisser paraitre sur son visage. L’étoffe mauve de sa manche se pare alors de taches vermeilles plus larges encore. L’homme baisse les yeux sur sa blessure et son sourire s’efface aussitôt. Pour la première fois depuis l’échange, il parait agacé.
- Du rouge sur du violet… Que c’est inesthétique.
Sa langue claque contre son palais et il siffle entre ses dents. Visiblement, il tenait à cette chemise.
Il redresse enfin le nez et embrasse du regard le bureau aux lourdes boiseries. Un endroit bien trop sombre, bien trop laid… Puis, brandissant la lame ensanglantée, il désigne les épaisses tentures brodées devant les fenêtres avant de les éventrer d’un geste du poignet. Désormais, sa voix est chargée de dédain.
-Rien que l’en voyant ceci, j’aurais dû me douter que vous étiez un homme de peu de gout.
L’homme en question est prostré à ses pieds, ramassé dans le coin le plus au nord de la pièce, le dos plaqué contre une commode aux ornements chargés. Désarmé, il tremble et bégaye en glissant sur le sol. Les yeux grands écarquillés de terreur, il pousse de faibles gémissements en contemplant le garçon. Lorsque ce dernier s’approche, ses cris grimpent dans les aigus, semblables à ceux d’un porc que l’on égorge. Le sang du garçon bouillonne à l’idée de voir couler le sien.
« Non. »
Aussitôt il se calme quelque peu. Sans se départir de son étrange sourire, le jeune homme observe la larve blottie tout près de ses bottes : Morveuse, gémissante, puant la sueur et l’urine… L’humain s’est fait dessus. Décidément, ces êtres le dégoutent.
- Je ne vous prendrais pas la vie monsieur l’intendant.
A travers deux sanglots, l’homme parvient à hoqueter une phrase. Un pardon d’après les quelques mots qu’il parvient à comprendre, ou peut-être un merci. Mais le Passeur n’en a que faire. Tout ce qu’il veut lui, c’est en finir au plus vite.
- Mais vous me devez un bras… Pour celui que vous venez d’endommager, vous comprenez ?
Une indicible horreur se lit dans les yeux du vieillard lorsqu’il prend conscience du sort qui lui est réservé. Il ouvre la bouche pour hurler mais aucun son ne franchit plus ses lèvres, ses mots se perdent dans le nœud de sa gorge. Il sait que ni ses lamentations ni ses suppliques n’arrêteront plus le garçon.
Un craquement sourd, comme du bois sec qui se brise sous un pas, un hurlement surhumain et plus rien. La nuit est de nouveau paisible tout autour du manoir. Après quelques minutes, seul le grincement de la porte de service vient troubler le calme qui s’est installé.
Le garçon s’avance sous le porche et observe à la lueur de la lune sa nouvelle acquisition. Le bras de l’intendant est plus épais que l’était le sien, un peu plus long aussi et ses doigts chargés de bagues grossières… En jurant, il arrache les bijoux un à un et les jettent au loin.
-Complètement inesthétique…
Siffle-t-il entre ses dents avant de reprendre sa route.
*****
Il se trouvait tout au sommet d’un immense rocher, quelque part dans le désert d’Hatari. Ses cheveux blonds agités par le vent fouettaient son visage tandis que sous ses yeux gris s’étendaient le désert à perte de vue. Seules les quelques taches de couleurs qui charriaient l’horizon témoignait de la civilisation lointaine, mais aux alentours, tout n’était que sable et poussières. Il s’avança jusqu’au bord de l’arrête rocheuse et contempla le vide.
Il n’y avait plus qu’un pas... Un seul pas à faire et il quitterait enfin ce monde sale et bruyant. Un seul pas et cette mésaventure ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Un seul pas, et il retrouverait les siens…
Enfin, ce serait le cas si « il » n’était pas là. Dans l’état actuel des choses, ce seul pas le conduirait à errer éternellement dans cet univers répugnant. A cette idée, un long frisson lui parcourut l’échine. Alors il laissa son regard s’abimer dans l’horizon et murmura doucement :
- Et maintenant, que veux-tu ?
Sur la toile noire de son esprit, se formèrent laborieusement quelques lettres brillantes. D’abord un F aux branches tremblotantes, puis un A tout aussi mal en point. Bientôt, c’est le mot « famille » qui luit faiblement tout au fond de son crâne.
- Revoir ta famille… Et comment suis-je censé faire ça ?
Il ne s’attendait pas à une réponse. Communiquer « lui » demandait bien trop d’énergie, Bergam serait certainement silencieux des heures durant maintenant. Qu’était-il censé faire désormais ? Errer dans ce monde jusqu’à tomber par hasard sur quelqu’un qui le reconnaitrait enfin ? Cela lui semblait futile. Futile et ridicule. Les préoccupations de cet humain le dépassaient tellement… Et surtout, il trouvait ça injuste.
Oui, terriblement injuste. Après tout, il n’avait jamais rien demandé pour se trouver dans pareille situation. Il ne connaissait pas même cet homme et pourtant, le voilà désormais soumis à sa volonté. Il était pris en otage par une âme parasite.
Pas une heure, pas une minute ne passait sans qu’il ne regrette sa vie passée. Lorsque dans son monde il était l’un des Passeurs. Il était alors une créature libre et puissante de son vivant et dont l’âme voguait au gré de ses envies à chacune de ses morts. Entre deux cycles de réincarnation sur son univers d’origine, il errait paisiblement dans les limbes. C’était une routine agréable, parfaitement huilée. Chaque pause dans l’entremonde lui permettait de se ressourcer et d’assimiler ses nouvelles connaissances afin de les dispenser toutes entières dans sa vie prochaine. Tout n’était alors que silence et harmonie, ordre et confort. Puis, « il » est arrivé.
Il l’a percuté de plein fouet. Une âme jeune, de ce qu’il considérait comme provenant d’une sous-espèce, qui s’accrochait à son corps mortel comme la misère à un mendiant. Il en croisait souvent, des âmes si terrifiée à l’idée de passer de l’autre côté qu’elles parvenaient à rebrousser chemin, au prix d’une souffrance abominable et de la condamnation à errer entre deux plans. Incapables bien souvent de regagner leur corps, elles finissaient par errer indéfiniment près du lieu de leur mort sans savoir que faire.
Mais cette fois ci, il n’avait pas seulement été spectateur de cet événement. Le choc fut tel que son corps éthéré fusionna au sien, et l’âme inopportune l’entraina dans sa chute. Toutes les protestations dont il était capable n’y changèrent rien, « il » n’écoutait pas, trop occupé qu’il était à rattraper le fil ténu qui le liait encore à sa misérable carcasse. Tellement ténu d’ailleurs qu’il pensait qu’ « il » n’y parviendrait jamais.
Et pourtant… « Il » avait réussi. Et lui s’était réveillé, dans ce corps minable, laid… abimé… Que seuls les quelques pouvoirs dont il disposait encore avaient pu ramener à la vie, du moins à un semblant de vie. La douleur de l’éveil fut telle qu’il crut devenir fou.
Mais il s’accrocha. Il mit toutes ses forces et sa volonté dans sa survie, dans la reconstruction de ce corps d’emprunt, mû seulement par le désir de ne pas se trouver piégé dans cet univers. Bien que faible et aux chairs putréfiables, il se rendit compte qu’il pouvait aisément reconstituer celui-ci à l’aide de morceaux savamment choisis chez ses congénères… Ainsi il pourrait venir à bout de sa mission : Celle de satisfaire son hôte pour enfin retrouver la paix.
Le vent se met à souffler plus fort, portant dans l’air les senteurs des dunes en contrebas. Il est temps de se remettre en route, le chemin promet d’être long. Mais par où commencer ?
- Spoiler:
- Comme c'était plutôt long, voici une patate pour vous récompenser :
Description physique :
Ryam de par ses origines est donc un homme à l’allure bien étrange. Si auparavant son hôte avait un physique ordinaire, l’occupation de son corps par une âme étrangère à ce monde a entrainé quelques changements, rapprochant son corps d’emprunt de sa forme originelle. Ses oreilles tout d’abord se sont allongées, elles sont désormais pointues et leur helix est denté, irrégulier ( un peu à la manière d’un Manaket). Il est donc doté d’une ouïe particulièrement performante, à l’instar de son odorat (à son grand malheur). A l’inverse, sa vue n’est pas très bonne, ses yeux gris sont très myopes... Ses dents aussi sont plus effilées qu’elles ne devraient l’être et ses pupilles anthracites plutôt que noires. A la manière d’un saurien, celles-ci reflètent les rayons du soleil.
Il possède également une longue queue d’écailles scindée en deux à son extrémité qu’il dissimule avec soin sous ses vêtements (plus par souci de n’offrir aucune prise à ses adversaires que par désir de passer inaperçu).
Il semble avoir entre 20 et 30 ans. Il a les cheveux courts, blonds, hirsutes sur le sommet du crâne et la peau halée par le soleil. Concernant son corps, puisque son propriétaire avait été quasiment démembré à la suite d’une désertion, il l’a recomposé à l’aide de membres récupérés sur des cadavres, donnant à l’ensemble un effet quelque peu… Patchwork. En effet, il a hérité de sa vie passée le pouvoir de fusionner un membre compatible avec son organisme si celui-ci vient à être endommager.
Attention, cela ne signifie pas pour autant que Ryam est immortel. Il ne peut faire de même avec ses organes vitaux et s’il possède une grande tolérance à la douleur, il n’en est pas de même pour Bergam.
Il évite donc autant que possible de recourir à ce procédé et ne l’utilise qu’en cas de nécessité. Aussi, s’il venait à être blessé trop gravement, il en serait incapable.
Il a ceint à sa ceinture l’épée qu’il a gardée après sa visite chez l’intendant de Begnon qui avait ordonné l’exécution de son hôte. Bergam étant de son vivant un très bon épéiste, Ryam se sert des connaissances et de l’expérience de ce dernier pour manier la lame, chose qu’il fait lui aussi avec beaucoup d’habilité.
S’il porte des tenues qu’il dérobe le plus souvent sur un fil à linge ou sur un cadavre, il choisit en revanche ces dernières avec soin. Il porte des vêtements de nobles, aux couleurs chaudes (les seules qu’il est capable de distinguer) et aux broderies ouvragées. D’apparence raffinée, il ne supporte pas la moindre tache ou la moindre éraflure sur ses vêtements, manie tout droit héritée de sa vie précédente.
Description mentale :
Ryam ne partage pas grand-chose avec son hôte, en dehors son corps d’emprunt. Contrairement à ce dernier de son vivant, c’est un être profondément égoïste et au pragmatisme implacable. Ne faisant pas la distinction entre le bien et le mal et ne jurant que par le but poursuivi, il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut. Il semble incapable de pitié ou d’empathie, obsédé qu’il est par l’idée d’être enfin libéré par Bergam pour regagner son monde.
Il n’est pas pour autant un être malfaisant et n’agira jamais par sadisme pur ou par cruauté. Toutes ses actions sont seulement guidées par la satisfaction de son propre intérêt.
S’il a parfaitement acquis les rudiments de leur langage et la gestuelle des humains, il n’en a toutefois pas assimilés les mimiques. Aussi il arrive fréquemment que ses expressions ne soient pas en accord avec ses paroles, ou bien avec l’action en cours. Il se contentera le plus souvent de singer les émotions de son interlocuteur ou bien d’adopter un rictus qui ne sera pas forcément de circonstance…
Ryam est véritablement obsédé par la perfection et recherche constamment cette dernière. Quand il ne jure pas par l’utilité de quelque chose, il le fait par son esthétisme. Il tend à retrouver dans ce monde la perfection du sien, aussi il est fasciné par l’harmonie des couleurs et –inexplicablement- le chiffre 3. S’il supporte avec difficulté la compagnie des humains, certains de leurs arts comme la peinture, la sculpture ou la musique ne le laisse pas indifférent. Cette recherche constante d’excellence l’empêche de devenir fou dans ce monde qu’il juge trop asymétrique, trop bruyant et désordonné.
Comment ai-je connu le forum ? : On m'a dit que c'était un truc entre le forum roleplay et le deepweb, donc me voici.
Citation des Règles (Facultatif) : Je crois que la citation est de Syr le Menestrel...
Description Personnelle : Grmbl...
Pauline, blabla, 23 ans, Dijon, étudiante en droit, blablabla aime les jeux vidéos, le chocolat et dessiner. Collectionne les figurines, fabrique des conneries ou démonte des consoles, peint parfois... Mais la plupart du temps végète bêtement devant son pc parce que c'est une branleuse.
Je débute dans ce genre de forum, c'est même le premier forum rp auquel je participe (du moins sous cette forme), alors si je commets des maladresses... N'hésitez pas à me le faire savoir.
Sinon l'avatar est en cours d'élaboration. Il devrait arriver d'ici peu. =D