[ J ] aspy, c'est une question universelle, une question qui te chamboule, un grand point d'interrogation, c'est le point manquant du 'i' et tu te demandes franchement qui c'est en fin du compte, parce que le mystère qui entoure Jaspy est tellement mince et pourtant - tu te vois obligé de te poser des questions pour tout simplement rassasier ta curiosité qui te démange.
      Quand tu l'aperçois pour la première fois, ne possédant aucune connaissance sur Jaspy, il n'y a qu'une chose que tu te dis et ceci ne peut être rien d'autres que les mots suivants : ' [...] jeune homme [...] ' la suite ou le début, on s'en fiche un peu, car les descriptions varient souvent, mais pas ces deux mots, ils peuvent être prononcés de différentes manières ou maintes synonymes sont usés pour définir ce qu'ils voient, c'est-à-dire Jaspy. Notre amie est bel et bien confondue comme étant un représentant du sexe opposé, alors qu'en réalité, c'était bien une fille, physiquement parlant.
      Certes, même si Mère Nature ne lui avait pas mis âme dans le bon corps, cela ne signifiait pas qu'elle ne se sentait pas bien dans sa peau. Assurément, elle se serait sentie bien meilleur dans un corps plus viril ou encore un corps qu'on ne pouvait pas caser comme étant du sexe masculin ou du sexe féminin, mais Pépé Destin s'était dit qu'il pouvait s'amuser un peu et planifia avec Mère Nature de donner cette poupée molle à Jaspy autant que coquille pour son âme. Et elle l'acceptait sans rechigner, en toute honnêteté en pleurer ne servirait à rien du tout. Si ce n'était qu'empirer sa mentalité.
     Facilement, Jaspy peut vite sortir du lot, due à son accoutrement bien singulier tant bien que mal à une apparence qui ne suit pas à la lettre ses gènes biologiques, rajoutant sur le gâteau le fait qu'elle possède des aspects somatiques bien à elle, la rendant unique dans son genre, comme tout autres individus vivant n'importe où. Elle n'a pas peur d'être elle-même, trouvant cela plutôt amusant de voir les nombreuses réactions des gens quand ils la voient défiler dans la rue; certaines de ses réflexes étaient à en perdre la mâchoire, tant dit que d'autres restaient à désirer.
      Des filles qui rigolent, qui murmurent et qui se disent qu'un bel jeune homme était passé devant eux, des grand-pères qui se souviennent de leur jeunesse quand 'ô eux aussi furent aussi jeunes et vifs' et il y avait les autres gars, qui la dévisageaient d'un air mauvais, car admettons le, t'as jamais vu une nana qui te fait bander autant avec cette apparence se balançant entre masculinité et féminité. Elle semblait quasiment être une androgyne. Jaspy se considère comme étant 'genderqueer', elle ne sait pas vraiment si elle préférait se faire désigner avec des dénominations de dure à cuire ou de petite plume légère, cela variait beaucoup selon son humeur, mais pour une question d'aisément - et aussi, car son extérieur était plus souvent penché sur le sauvage, la sueur et la classe. La vraie virilité quoi. Jaspy aimait mieux qu'on utilise des appellations masculines quand lui parlant, histoire de ne pas trop se compliquer la vie.
      Nous pouvions donc facilement constater qu'elle subissait une crise identitaire, ne sachant pas trop où se mettre exactement, du jour au lendemain, elle changeait de côté comme de chemises, c'était à se demander ce qu'elle pensait dès le petit matin, quand les rayons illuminaient son visage - pensait-elle immédiatement sous quel masque se voulait-elle vêtir à ce nouveau jour ou était-ce la nourriture qui vaincra cette fois-ci ? Plutôt grande pour quelqu'un a l'enveloppe d'une demoiselle, c'est sur ses un mètres septante-six qu'elle regarde ce monde dans laquelle elle vit; ce qui n'est pas toujours pratique considérant que la majorité des personnes avec qui elle conversait, ont, malheureusement, une tendance a être bien plus petites que notre soit-disant 'travestie', ce qui la force assez souvent à se pencher en avant ou de baisser la tête, si elle souhaitait garder tout contact avec les yeux de l'autre individu, car ne pas voir le visage de son interlocuteur avait le don de la tracasser un peu, pas que ça la tuait intérieurement, mais disons que c'était simplement une habitude de pouvoir voir à qui on parlait - bien sûr ce n'était pas la fin du monde si elle ne voyait pas l'autre individu.
      Typique asperge à cause de sa grandeur qui pourrait intimider quelques uns, Jaspy est tout aussi svelte physiquement, ayant une poitrine presque non-existante, c'est-à-dire plate - ce qui lui facilite la vie pour passer pour un gars d'ailleurs - et une lacune de ce qui pourrait être considérée comme étant de la 'graisse en trop' ou de courbes, le corps qu'elle possède a été bien soigné, sculpté de muscles par ici et par là grâce aux entraînements rigoureux et ses longues courses à s'enfuir de certaines bêtes sauvages pour ne pas finir en pâté pour chien. Pondéralement, Jaspy est totalement normale, elle ne souffre pas d'une insuffisance, merci à son grand appétit - d'ailleurs, qui pourrait être la raison à sa grande taille en y pensant un peu plus, ce qu'elle mange, elle le dépense, donc elle ne se soucie pas trop de prendre du poids et ne compte pas le nombre de calorie. Est-il que dès fois, pendant son voyage à la découverte des mondes, il se pouvait qu'elle se devait de jeûner un peu, car il n'y a pas de quoi se nourrir dans les alentours et ses provisions viennent de finir.
      Longues jambes grâce aux quelles, elle pouvait se mouvoir facilement de droite à gauche, ne s'épuisant que très rarement. Des bras robustes qui ne craquent pas quand tu les touches, ce sont des bras qui peuvent facilement t'emprisonner et te serrer avec beaucoup de force. Des mains qui attrapent, qui sauvent et qui aiment, c'est de ses propres mains que Jaspy montre son affection pour les autres qui l'entourent, ses gestes ont tous des intentions, ils ont beaucoup de signification. Certes, ses paroles vous rapporteront semblablement de la sympathie, mais ses mouvements en disent plus sur elle.
      Personne ne la traîne de droite à gauche, personne ne lui dit ce qu'il faut vêtir et ce qu'il ne faut pas, non, c'est elle qui décide ce qu'elle fait de son corps, si d'un coup, Jaspy a eu la bonne idée de se teindre les cheveux en jaune fluorescent ou qui sait en noir jais, elle le fera sans demander l'avis des personnes l'entourant, son corps lui appartient et elle sait ce qu'elle veut en faire. Notre rousse, elle, elle n'est pas Cruella de Vil, mais elle n'est pas non plus le petit Chaperon Rouge. Pas du tout. Jaspy c'est un mélange entre le sauvage et la grâce, quelque chose qui dépasse ce que l'on a l'habitude de voir, entre Rose Red et Bigby Wolf (Fables), notre amie se balade entre les deux, avec un style propre à elle et qui lui est tout aussi confortable à vêtir quand elle s'aventure entre les mondes que classe. La créativité, c'est ce qui la pousse à essayer de nouvelles choses, dès fois, elle l'admet qu'elle peut avoir l'air un peu idiote, mais la plupart du temps, le résultat des essais ne sont pas si mauvais que cela.
      Silhouette svelte à la peau exsangue embellit par grand nombre d'éphélide. Des taches de rousseur qui lui recouvre son corps entier, de la tête aux pieds, elles ne sont pas des plus visibles au niveau du visage, mais allant plus bas, le nombre se décuple et sont notables, surtout quand on regarde ses bras, on remarque de petites taches rougeâtre - orangeade qui les ornent. Traits bien taillé sur ce visage blafard, quelque chose entre l'homme et la femme, qui laisse les gens réfléchir en la regardant. Mise à part ses attributs quelque peu déboussolant, Jaspy a ce qu'il faut pour paraître humaine. Un bouton de rose d'un rose étiolé, des lèvres presque toujours courbées en un sourire heureux, des sourcils tout aussi roux qu'elle, une émeraude pétillante de vie qui lui sert à voir ce qui l'entoure et qui exprime clairement ce qu'elle ressent, pour la plupart du temps, Jaspy peut être tel un livre ouvert - mais pas toujours. L'autre orbe d'une nuance douteuse, se trouve cachée en dessous d'un cache-œil, pourquoi ? Simple, son oeil droit est différent, mais elle ne tient pas à expliquer pourquoi et du comment. Personne ne l'a jamais vu sans son cache-œil.
      Mèches rebelles qui lui tombent souvent aux yeux, d'une carnation particulière, rouge flamboyant tel des flammes dansantes au-dessus de sa tête, ce coloris qui ne fût pas commun à son village, les gens ayant pour coloris de tignasse; brun ou blond, communauté occupant les montagnes, il était rare d'avoir des enfants aux toisons de teinture singulière, mais pas bizarre. Court et souvent en bataille, sa crinière est tout aussi semblable qu'à celui d'un garçon, Jaspy l'adore ainsi, car du coup c'est plus pratique pour elle et au moins, elle est sûre qu'elle ne se fera pas tirer par les cheveux au milieu d'un combat - ce qui serait un beau désavantage. Sans pour paraître narcissique, Jaspy aime la couleur de ses cheveux, s'en fichant pas mal de ce que les autres peuvent en penser, c'est le coloris qui la représente. Carnation fascinante, forte et contradictoire; c'est tout ce qu'elle est. C'est du Jaspy pur et dur.