Nom/Surnom du Personnage :
Ah bah… salut. J’m’appelle Fern Ekton, j’suis un furry, un chien, pour ceux qui voient flou… Sinon j’ai pas d’surnom, j’aime pas ça. Ça vous suffit ?
Et j’suis un mec aussi. Bah faut l’préciser…
Groupe :
Je suis une pure invention de la tête de cette meuf bizarre qui se prend pour une geek. Un custom quoi.
Camp :
Je suis neutre (Indécis).
Double Compte (si oui) :
Une sorte d’hérissonne blanche… (Snow secoue les bras derrière en souriant.)
Ecriture :
(La geek derrière l’écran : Un p’tit sujet qu’j’me permet d’ajouter pour le fun :D Pour les rp avec Fern, j’écrirai à la première personne du singulier, avec beaucoup de subjectivité et … cette touche personnelle que Fern possède dans ses paroles… uwu’ Oh, et il cause au présent aussi…)
Couleur des répliques : Bouh...
Description du Physique (6 lignes minimum) :
Bah… je suis comme je suis… z’avez qu’à regarder ma photo…
Bon, puisqu’c’est l’protocole… (Soupire) J’suis un chien anthropomorphique vert, originaire d’une planète hors NW où vivent plein de Furries et plein d’humains… je suis de taille moyenne, la taille d’un mec de vingt-quatre ans standard. J’me permets d’ajouter que je suis en fauteuil roulant, que mes jambes sont paralysées pour toujours et que je me fous pas mal de vos : « Ooooh ! ♫ Le pauv’ gars… » Bref, allez plutôt chialer sur la tombe de votre grand-mère, merci.
Bon, passons à ma tronche. Déjà, je vais me permettre d’aggraver mon cas : je suis aveugle. (Donne une pêche à un mec qui vient de le prendre en pitié.) J’cache mes vilains yeux absents sous de grosses et longues mèches vertes. Mes cheveux sont plutôt épais, hirsutes, assez longs mais ils dépassent pas ma nuque. J’ai de grandes oreilles, un peu les mêmes que celles du chien dans Télé Z, qui devrait en être honoré : longues et tombantes, elles se dressent quand je suis surpris ou interloqué (mais rassurez-vous, ça n’arrive pas souvent). Mon museau est beige pâle, surmonté d’un p’tit nez triangulaire et brillant. J’ai un cerveau plutôt exceptionnel aussi, mais personne le voit, donc...
Bon, mon corps maintenant. Il est fin, leste, pas musclé, et sexy à sa manière (c’est ce que certains disent… des shootés sans doute, car avec mes jambes raplapla, j’ai rien d’attirant.). J’ai une grande poigne : mes mains sont agiles, ce qui est plutôt nécessaire quand on est chirurgien (et gynécologue) en plus de médecin. J’ai une longue queue douce et soyeuse, mais le dernier à y avoir touché est traumatisé de l’avoir fait, car je n’aime PAS qu’on me touche sans raison auto-acceptable. J’ai parlé y’a quelques secondes de jambes raplapla, mais rassurez-vous, elles ne sont pas toutes dégonflées comme vous auriez pu le penser : elles sont tout à fait normales en apparence.
Mon look : un pantalon en jean simple, baskets simples, chemise bleue à carreaux simple, le tout caché – ou à moitié – par mon inséparable habit de médecin. J’ai toujours avec moi mon fauteuil roulant – sans quoi je ne serai pas là pour vous raconter ma vie – et ma valise de docteur ambulant. Bon, j’espère que vous vous plaindrez pas d’ça…
Description du Caractère (6 lignes minimum) :
Mon caractère ? Mon Dieu, vous allez m’demander mon histoire tout à l’heure !
Eh bien… ce s’rait très difficile à bien cadrer… mais j’vais tenter d’être explicite au maximum.
Premièrement, et presque instantanément, on peut dire que j’suis plutôt grincheux. J’aime pas vraiment avoir l’air amical dès le début, sans quoi on me prendrait très vite pour son prochain repas. Que voulez-vous, c’est ça la première loi mortelle : la loi du plus fort – et par conséquent du plus intelligent, à notre époque. Et puis… pour qu’j’sois gentil avec les gens, même s’ils sont dotés d’une sacrée belle gueule, ils doivent le mériter.
Si j’ai pas l’habitude de m’attacher ouvertement à quelqu’un, j’suis pas tellement doué pour pas m’attirer des ennuis : j’aime rabaisser les gens. Leur dire des saletés bien placées. De manière méliorative, on va dire que je suis honnête. Je trouve que mentir pour faire plaisir n’amène à rien du tout. Et les plus susceptibles prennent tout au pied de la lettre. J’ai jamais tenté de dire : « J’dis ça pour ton bien, man ! » Parce que ça sert à rien non plus. Les gens peuvent s’énerver juste parce que je leur ai sorti – et pas des plus gentiment, selon les témoins – un défaut flagrant qu’ils sont pas foutus d’admettre parce qu’ils trouvent ça con. Bon, on peut dire que je ne suscite pas vraiment de la sympathie, avec ma grognerie habituelle. Mais qu’est-c’que j’y peux ? La bêtise mortelle me consterne affreusement. Croire que je raconte des conneries juste parce que j’ai l’air méchant… Mine de rien, cette description me donne à réfléchir sur moi-même, c’plutôt intéressant… (Frappe la geek qui allait parler. La geek tombe par terre, noseblood.)
Malgré tout ce joli tableau, malgré ces mercis et ces insultes que j’aime pas recevoir (ou que j’m’en fous), malgré ce joli vocabulaire et ces apostrophes partout, et malgré ces malgré incohérents ( :troll:), je suis curieux sur le monde inerte qui m’entoure. Je m’en fous de la vie des gens et je me fous de leur pudeur (j’suis gynécologue alors j’ai vu pire qu’un gars à poils quoi, croyez-moi.) Le monde est un grand terrain de chasse, et les livres le sont tout autant. Je suis capable de m’intéresser à un moustique avec autant d’intérêt qu’une fusée qui décolle dans un grand nuage de fumée. (Oh, et j’suis rimeur en plus ! [Sourire gogole.])
Enfin, « je m’en fous de la vie des gens »… pas vraiment en fait. Je m’en fous de leur histoire, mais pas de leur vie. Je suis médecin : je sauve des vies. C’est une vocation assez contradictoire par rapport à mon caractère, mais bien réelle : quand quelqu’un agonise par terre, je passe pas à côté de lui sans bouger mon cul pour l’aider. D’abord, c’est tout à fait humain – ou animal, dans mon cas – mais aussi parce qu’on peut pas oublier de l’aide. Y’a ça d’autre d’animal aussi : se forcer à rendre service en retour, en guise de dédommagement. Sinon, on croit se retrouver en état de faiblesse, la balance de dettes trop penchée sur le côté et hop, on offre de quoi rééquilibrer le tout.
Bien sûr, il existe des connards qui s’en foutent comme de leur première diarrhée, des dettes et des gentillesses, mais ceux-là, malgré moi, je préfère les laisser agoniser. Priseur, peu de choses m’échappent. J’ai tendance à voir du premier coup d’œil si quelqu’un a un minimum d’humanité ou pas. Après, j’agis en conséquence. Si des gens m’obligent à soigner un sale gars juste parce que même les connards ont le droit à un peu d’attention, je suis pas du genre à répondre : « C’est gentil de ta part de t’occuper de ça, mais ça en vaut même pas la peine. ». Après, si ces personnes sont assez charismatiques, peut-être serais-je assez con pour les écouter…
Bien, comme vous pouvez aussi le voir, quand on m’oblige, j’aime bien parler, dire des gros mots, être chiant et mesquin, insupportable, visiblement intouchable (les vannes me glissent dessus sans rien griffer) et notamment un brin chatouilleux en ce qui concerne mon passé – qui ne regarde absolument personne. Mais bon, puisque tout le monde semble vouloir le connaître, nous y passons tout de suite… je pense avoir largement dépassé le minimum en explications, et avoir fait l’arrondi de ma mentalité de personne géniale et attrayante. (Oui, j’ai une opinion très positive sur moi-même, mais d’une façon tellement exagérée que ça ne reste que de l’ironie, au final…)
Histoire (10 lignes minimum) :
Toute ma vie à raconter… pourquoi je suis venu moi ? Allez vous faire foutre ! (Air boudeur.)
Je suis né sur une planète très lointaine. Une planète semblable à Nintendo World, mais en beaucoup, beaucoup plus grand. Les habitants l’appellent First, car il s’agit de la planète la plus grande connue dans notre Univers. Bien sûr, l’Univers est immense, et ça reste à prouver. Mais First sera toujours First pour moi. Enfin bref.
Je suis né dans une famille normale en apparence. Un père, une mère, et une sœur jumelle. J’avais ouvert les yeux sur un papa à la mine toujours inquiète, une mère souriante et une sœurette aussi étonnée que moi.
Bah… on a grandi quoi. Jusqu’à nos six ans, ça a été le bonheur. Je me souviens encore de ces parties de cache-cache avec ma frangine, de nos bagarres dans l’eau, de nos batailles de tartines à la confiture de fraise (on avait des fraises dans notre jardin). De maman, dont j’avais hérité les yeux (j’adore mentir en fait, je suis pas aveugle du tout, mais je cache mes « globes oculaires » pour une raison bien déterminée que je vous citerais plus tard.), et de mon papa, qui était morne, gris, inquiet, comme s’il portait un poids lourd sur la conscience. Comme de la culpabilité. Malgré mon âge, ça m’avait marqué. Qu’est-ce qu’il cachait ? Je n’en savais rien. Et je ne le sais toujours pas entièrement.
C’est lors de la nuit qui a précédé notre sixième anniversaire que le bonheur familial se chamboula : ma sœur et mon père avaient disparu. Envolés, comme ça. Je m’étais réveillé plus tôt, excité comme le gamin que j’étais parce que les anniv’, c’est cool, on a des cadeaux, des gâteaux et tout le bordel qui va avec.
J’m’en souviens encore… ma sœurette n’était plus dans son lit. Sur le coup, j’ai pensé : « Elle est partie hurler dans la cuisine sans moi ? » J’ai foncé retrouver la joyeuse famille, mais la seule chose que j’ai vu, c’était ma mère, immobile et droite comme un i devant la porte d’entrée. Ni papa, ni frangine.
A partir de là, les heures et les jours qui ont suivi… j’ai rien compris en fait. Ma mère avait perdu son sourire, moi j’ai chialé parce que ma sœur n’était plus là. Un anniversaire de merde quoi. A peine une semaine plus tard, maman a reçu une lettre… j’en ai jamais appris le contenu, mais c’est sûrement ce qui m’a valu la chose la plus douloureuse qui me soit jamais arrivée.
J’avais rempli une petite valise, comme elle maman me l’avait demandé. Puis on a quitté la maison. Direction l’aéroport. Je tenais fort sa main. J’savais pas où on allait. Elle avait la mine grave, la même que celle de papa maintenant. Plus j’avançais, et plus j’avais peur. Je demandais où on allait comme ça. Pourquoi papa et Lilybeth n’étaient plus là. Je commençais à avoir les larmes aux yeux alors qu’elle payait un billet. Un billet.
J’allais partir tout seul. Sans elle. Je la regardai, la mine affreusement pitoyable. Je gémissais, criai, pleurai. Je voyais bien qu’elle retenait ses larmes elle aussi. Elle me câlinait, me disant que c’était la seule chose à faire. Mais pourquoi ? Je refusai de partir. J’voulais pas comprendre. A six ans, un gosse devait rester avec sa mère, putain !
Pourtant, le destin ne nous avait pas foutu une panne d’aviation ou autre connerie. J’suis parti. J’avais les larmes qui me brûlaient les yeux. Mes mèches étaient cloîtrées sur le hublot. Maman rapetissait. Jusqu’à disparaitre. Je m’envolais dans un autre pays, vers une nouvelle famille. A six ans. Sans savoir pourquoi, ni comment, ni pour quelle raison. Mon ancien foyer était désormais derrière mois pour toujours.
Je suis descendu de l’avion quelques heures plus tard, ma valise traînant derrière moi. Un couple de chats avec leur petite fille m’attendait. Ils m’ont reconnu, j’avais une étiquette. Le père s’est approché, souriant. J’avais une mine de shooté. Il voyait bien ça. Il m’a dit :
« Tu es Fern, n’est-ce pas ? »
Fern ? Non, Fern, c’était pas mon vrai prénom. Maman m’a dit que c’était comme ça désormais. J’lui ai obéi. J’ai répondu oui, et le nouveau paternel a souri. (Pour info, mon vrai prénom ne vous regarde pas pour l’instant.)
« Nous sommes ta nouvelle famille. Viens avec nous. »
Je les ai suivis. Maman m’a dit de pas leur en vouloir. Ils y peuvent rien, eux. Ils ont même été gentils de m’adopter. En chemin, la gamine – un an de moins qu’moi – m’a fait la conversation. Je suis son nouveau grand frère. Elle s’appelle Natasha. Elle aime bien la couleur de mon pelage. Je m’en fous royalement.
Cette famille, les Ekton, sont des chats pour la plupart. Des chats bruns. Ils sont gentils, intentionnés, et j’ai fini par arrêter de tirer la gueule. Même si le bouleversement de ma vie me hantait encore.
C’est à dix ans que j’ai choisi d’être médecin. Et on savait, autour de moi, que je serais capable de l’être. J’étais excellent à l’école et plutôt populaire, malgré mon caractère de cochon.
Vous allez rire, mais plus ça passait, et plus ma sœur adoptive s’entichait de moi. Elle était pas très différente de Lilybeth – enjouée, débrouillarde, drôle – mais vu que moi, j’avais perdu tout goût de m’amuser, ça m’énervais. A quatorze ans, elle me faisait des avances discrètes, mais je l’éconduisais toujours. Elle ne lâchait pas l’affaire pourtant. Ce côté têtu me plaisais, mais quelle chiantise ! Surtout quand on doit réviser pour le contrôle du lendemain…
Elle me demandait souvent pourquoi je cachais mes yeux sous ma couche de mèches. Je lui répondais, en gueulant, que c’était mon style et que cela ne la regardait pas. Elle rigolait. Mais j’étais loin d’avoir la force de lui avouer la vérité. Elle m’aurait pris pour un monstre. Et je crois que vous ne la contrediriez pas.
Ma mère aussi cachait ses yeux. Pour deux raisons : d’une parce qu’ils étaient différents de yeux normaux, et de deux parce qu’elle ne voyait pas du tout la même chose qu’un humain ou furry normal. J’ai hérité de ce regard étrange. Un cadeau de maman. Comme ma sœur qui avait le même tatouage que mon père, sur le visage – était-ce à cause de ce signe particulier qu’ils avaient disparu ?
Bref, j’ai ce qu’on appelle un Regard démoniaque. Quelque chose de chaotique et de franchement difficile à vivre. L’iris était rouge sang, parcourus de filaments qui changeaient constamment de couleur, et au centre, une pupille blanche et brillante, qui perce jusqu’au fin fond de l’âme. Ce n’était pas vraiment du figuré, ces mots que je viens d’employer, puisque, quand je regarde une personne dans son intégralité, je vois bien plus que son enveloppe matérielle : je vois ses sentiments, ses secrets, l’intérieur de sa chair à l’état brut, le moindre problème qui y réside (on va dire que je suis un scanner omniscient), et tout ça. Résultat, je me rends compte que personne n’est pur ou impur. Que personne n’est parfait. En fait, c’est plutôt l’inverse : ils sont imparfaits. On l’est tous. Mais voir l’Etre dans son intégralité me dégoûtait, car il y avait toujours quelque chose, un sentiment, une fourberie, qui me déplaisais, et je me disais que il valait mieux mourir que de voir tout ça. Donc je cachais mes yeux. Comme maman me l’avait ordonné. Grâce à mes cheveux, je peux voir, au travers, à peu près normalement, sans risquer de percer à jour les pensées des autres. Et c’était bien mieux comme ça.
L’été qui a suivi mon brevet des collèges, moi et Natasha nous étions rendu à l’établissement voir les résultats. Le panneau d’affichage était au sommet de l’immeuble qui surplombait la cour. J’ai eu une mention très bien – sans la moindre parcelle d’étonnement – et Natasha me félicitait avec un honneur exagéré lorsqu’une bande de mufles, ce genres de dealers qui se pétaient comme j’sais pas quoi, ont surgit derrière nous. L’un d’entre eux était l’ancien « petit ami » de Natasha – j’vous dirai pas les conneries qu’elle fait, c’te fille – et lui et sa bande n’étaient pas venus parler des maths. Ce qui a suivi était comme qui dirait une « agression ».
J’ai essayé d’me battre. J’étais plutôt nul. Ils étaient six, et Natasha ne faisait pas le poids non plus. Un mec m’avait attrapé par derrière, et l’autre devant ne s’était pas gêné de me narguer comme les salauds avaient la belle habitude de le faire. J’avais tellement peur que je me pissais d’ssus (vous marrez pas, vous qui êtes de si grands héros, vous n‘avez sûrement jamais peur de cette manière.), devant ces mecs et devant Natasha, ma sœurette, que j’étais même pas foutu de protéger. C’est alors que – la faute au hasard et à pas de chance - que mes yeux se sont retrouvés à la vue de tous. Au moment où l’ex de Natasha les vit, il hurla comme un dégénéré en reculant brusquement. Ensuite, c’est au gros balourd qui me tenait de me lâcher. J’ai reculé, me retrouvant soudain au bord du vide, tandis que ma sœur et moi, on se regardait, œil véritable dans œil véritable, pour la première fois.
J’étais resté muet tandis que ses souvenirs, ses sentiments à mon égard, à l’égard des autres, ses conneries, ses secrets, son corps entier même, dérivaient dans ma conscience. Autant de choses, autant de choses rassurantes, déplaisantes, répugnantes, c’était trop pour moi. Je suis resté stoïque, tandis que la peur se lisait dans le regard de l’adolescente.
Puis, je suis tombé en arrière. Sans m’en rendre compte. La stupéfaction m’avais tiré de toute réaction. Quatorze étages. Alors que je sentais l’air me balloter dans tous les sens, Natasha a hurlé mon nom, se rendant compte de la situation dans laquelle je me retrouvais.
Etre élevé dans une famille de chats avait ses avantages : les chats retombaient toujours sur leurs pattes. Mais quatorze étages… la mort était au sol, à coup sûr. Mais pourtant... Je suis retombé sur mes pieds. Le bitume s’était craquelé autour de moi. Une onde de choc m’avait parcouru tout entier.
Je crois que je n’ai jamais été autant béni. J’ai survécu à une chute, vous imaginez ?
Natasha me fixais du haut du bâtiment. J’ai tourné la tête pour la regarder. Elle n’était qu’un point tout là-haut. Mais depuis ce jour, je ne l’ai plus jamais regardé de la même manière.
Une minute à peine, et je ne bougeais toujours pas. J’étais pétrifié sur place, à la limite de penser que je mourrais si je faisais un pas. Puis une douleur horrible, inimaginable, trop terrible que je puisse en hurler, me tirailla les jambes. (D’ailleurs, ça me reprends rien que d’y penser.)
Après mon évanouissement, je suis resté inconscient quelques jours. Quand je me suis réveillé à l’hosto, je ne sentais que la moitié de mon corps. J’étais vivant, bien heureusement, mais mes jambes en restèrent tuées pour toujours. Les médecins disaient qu’elles étaient irréparables. Les muscles sont éteints, raides et traumatisés par la chute. J’étais désormais un paralysé dans un fauteuil.
Je n’ai plus adressé la parole à Natasha. Elle s’était tu sur ce qu’elle avait vu. Mes parents adoptifs étaient éplorés. Et moi, je m’enfermai de nouveau dans une dépression silencieuse.
Je me suis battu pour avoir mon entrée à l’université. On ne voulait pas de moi à cause de mon handicap, et j’ai dû prouver ma valeur à de nombreuses reprises. A dix-huit ans, je suis parti faire mes études. J’ai appris à me démerder tout seul, et j’ai enfin réalisé mon rêve.
A vingt ans, j’ai tenté de retrouver ma vraie famille. Sans succès. La vie continuait, tandis que je gagnais en renommée. J’ai décidé de laisser tomber mon enfance. Natasha a essayé de me recontacter, mais j’ai refusé. Je ne voulais plus la voir. Je ne voulais plus voir personne avec ce regard anormal. Ni rien d’autre.
Puis, quelques mois avant mon vingt-quatrième anniversaire, j’ai décidé de changer de monde. First m’ennuyait. Tout le monde allait bien là-bas. Je tenais à faire de nouvelles rencontres, découvrir de nouveaux paysages. Alors j’ai décidé de me rendre à Nintendo World, là où pas mal de choses intéressantes arrivent. Je gardais l’espoir de retrouver un jour ma famille, même s’il y avait peu chances qu’ils se soient sur cette planète.
Mais mon instinct me disait d’y aller alors… Pourquoi pas ?
Aime :
Flemme de faire de longues phrases… j’aime mon métier en général, faire chier les gens, lire, voyager, les gens intéressants… bref. Parler aussi, c’est cool.
Aime pas :
Je déteste quand on cause de moi ou de soi-même, quand on m’ennuie pour quelque raison que ce soit et les enfants. Vous saurez mes goûts au fur et à mesure de toute façon…
Comment ai-je connu le forum ? :
Nightmare l’a montré à la geek derrière l’écran.
Citation des Règles (Facultatif) :
…
Description Personnelle :
J’suis une fille normale ! =D //SBAFF//
J’aime écrire, dessiner, lire et me marrer =w=
[Palatyno Linotype marche ! <3]
Ah bah… salut. J’m’appelle Fern Ekton, j’suis un furry, un chien, pour ceux qui voient flou… Sinon j’ai pas d’surnom, j’aime pas ça. Ça vous suffit ?
Et j’suis un mec aussi. Bah faut l’préciser…
Groupe :
Je suis une pure invention de la tête de cette meuf bizarre qui se prend pour une geek. Un custom quoi.
Camp :
Je suis neutre (Indécis).
Double Compte (si oui) :
Une sorte d’hérissonne blanche… (Snow secoue les bras derrière en souriant.)
Ecriture :
(La geek derrière l’écran : Un p’tit sujet qu’j’me permet d’ajouter pour le fun :D Pour les rp avec Fern, j’écrirai à la première personne du singulier, avec beaucoup de subjectivité et … cette touche personnelle que Fern possède dans ses paroles… uwu’ Oh, et il cause au présent aussi…)
Couleur des répliques : Bouh...
Description du Physique (6 lignes minimum) :
Bah… je suis comme je suis… z’avez qu’à regarder ma photo…
Bon, puisqu’c’est l’protocole… (Soupire) J’suis un chien anthropomorphique vert, originaire d’une planète hors NW où vivent plein de Furries et plein d’humains… je suis de taille moyenne, la taille d’un mec de vingt-quatre ans standard. J’me permets d’ajouter que je suis en fauteuil roulant, que mes jambes sont paralysées pour toujours et que je me fous pas mal de vos : « Ooooh ! ♫ Le pauv’ gars… » Bref, allez plutôt chialer sur la tombe de votre grand-mère, merci.
Bon, passons à ma tronche. Déjà, je vais me permettre d’aggraver mon cas : je suis aveugle. (Donne une pêche à un mec qui vient de le prendre en pitié.) J’cache mes vilains yeux absents sous de grosses et longues mèches vertes. Mes cheveux sont plutôt épais, hirsutes, assez longs mais ils dépassent pas ma nuque. J’ai de grandes oreilles, un peu les mêmes que celles du chien dans Télé Z, qui devrait en être honoré : longues et tombantes, elles se dressent quand je suis surpris ou interloqué (mais rassurez-vous, ça n’arrive pas souvent). Mon museau est beige pâle, surmonté d’un p’tit nez triangulaire et brillant. J’ai un cerveau plutôt exceptionnel aussi, mais personne le voit, donc...
Bon, mon corps maintenant. Il est fin, leste, pas musclé, et sexy à sa manière (c’est ce que certains disent… des shootés sans doute, car avec mes jambes raplapla, j’ai rien d’attirant.). J’ai une grande poigne : mes mains sont agiles, ce qui est plutôt nécessaire quand on est chirurgien (et gynécologue) en plus de médecin. J’ai une longue queue douce et soyeuse, mais le dernier à y avoir touché est traumatisé de l’avoir fait, car je n’aime PAS qu’on me touche sans raison auto-acceptable. J’ai parlé y’a quelques secondes de jambes raplapla, mais rassurez-vous, elles ne sont pas toutes dégonflées comme vous auriez pu le penser : elles sont tout à fait normales en apparence.
Mon look : un pantalon en jean simple, baskets simples, chemise bleue à carreaux simple, le tout caché – ou à moitié – par mon inséparable habit de médecin. J’ai toujours avec moi mon fauteuil roulant – sans quoi je ne serai pas là pour vous raconter ma vie – et ma valise de docteur ambulant. Bon, j’espère que vous vous plaindrez pas d’ça…
Description du Caractère (6 lignes minimum) :
Mon caractère ? Mon Dieu, vous allez m’demander mon histoire tout à l’heure !
Eh bien… ce s’rait très difficile à bien cadrer… mais j’vais tenter d’être explicite au maximum.
Premièrement, et presque instantanément, on peut dire que j’suis plutôt grincheux. J’aime pas vraiment avoir l’air amical dès le début, sans quoi on me prendrait très vite pour son prochain repas. Que voulez-vous, c’est ça la première loi mortelle : la loi du plus fort – et par conséquent du plus intelligent, à notre époque. Et puis… pour qu’j’sois gentil avec les gens, même s’ils sont dotés d’une sacrée belle gueule, ils doivent le mériter.
Si j’ai pas l’habitude de m’attacher ouvertement à quelqu’un, j’suis pas tellement doué pour pas m’attirer des ennuis : j’aime rabaisser les gens. Leur dire des saletés bien placées. De manière méliorative, on va dire que je suis honnête. Je trouve que mentir pour faire plaisir n’amène à rien du tout. Et les plus susceptibles prennent tout au pied de la lettre. J’ai jamais tenté de dire : « J’dis ça pour ton bien, man ! » Parce que ça sert à rien non plus. Les gens peuvent s’énerver juste parce que je leur ai sorti – et pas des plus gentiment, selon les témoins – un défaut flagrant qu’ils sont pas foutus d’admettre parce qu’ils trouvent ça con. Bon, on peut dire que je ne suscite pas vraiment de la sympathie, avec ma grognerie habituelle. Mais qu’est-c’que j’y peux ? La bêtise mortelle me consterne affreusement. Croire que je raconte des conneries juste parce que j’ai l’air méchant… Mine de rien, cette description me donne à réfléchir sur moi-même, c’plutôt intéressant… (Frappe la geek qui allait parler. La geek tombe par terre, noseblood.)
Malgré tout ce joli tableau, malgré ces mercis et ces insultes que j’aime pas recevoir (ou que j’m’en fous), malgré ce joli vocabulaire et ces apostrophes partout, et malgré ces malgré incohérents ( :troll:), je suis curieux sur le monde inerte qui m’entoure. Je m’en fous de la vie des gens et je me fous de leur pudeur (j’suis gynécologue alors j’ai vu pire qu’un gars à poils quoi, croyez-moi.) Le monde est un grand terrain de chasse, et les livres le sont tout autant. Je suis capable de m’intéresser à un moustique avec autant d’intérêt qu’une fusée qui décolle dans un grand nuage de fumée. (Oh, et j’suis rimeur en plus ! [Sourire gogole.])
Enfin, « je m’en fous de la vie des gens »… pas vraiment en fait. Je m’en fous de leur histoire, mais pas de leur vie. Je suis médecin : je sauve des vies. C’est une vocation assez contradictoire par rapport à mon caractère, mais bien réelle : quand quelqu’un agonise par terre, je passe pas à côté de lui sans bouger mon cul pour l’aider. D’abord, c’est tout à fait humain – ou animal, dans mon cas – mais aussi parce qu’on peut pas oublier de l’aide. Y’a ça d’autre d’animal aussi : se forcer à rendre service en retour, en guise de dédommagement. Sinon, on croit se retrouver en état de faiblesse, la balance de dettes trop penchée sur le côté et hop, on offre de quoi rééquilibrer le tout.
Bien sûr, il existe des connards qui s’en foutent comme de leur première diarrhée, des dettes et des gentillesses, mais ceux-là, malgré moi, je préfère les laisser agoniser. Priseur, peu de choses m’échappent. J’ai tendance à voir du premier coup d’œil si quelqu’un a un minimum d’humanité ou pas. Après, j’agis en conséquence. Si des gens m’obligent à soigner un sale gars juste parce que même les connards ont le droit à un peu d’attention, je suis pas du genre à répondre : « C’est gentil de ta part de t’occuper de ça, mais ça en vaut même pas la peine. ». Après, si ces personnes sont assez charismatiques, peut-être serais-je assez con pour les écouter…
Bien, comme vous pouvez aussi le voir, quand on m’oblige, j’aime bien parler, dire des gros mots, être chiant et mesquin, insupportable, visiblement intouchable (les vannes me glissent dessus sans rien griffer) et notamment un brin chatouilleux en ce qui concerne mon passé – qui ne regarde absolument personne. Mais bon, puisque tout le monde semble vouloir le connaître, nous y passons tout de suite… je pense avoir largement dépassé le minimum en explications, et avoir fait l’arrondi de ma mentalité de personne géniale et attrayante. (Oui, j’ai une opinion très positive sur moi-même, mais d’une façon tellement exagérée que ça ne reste que de l’ironie, au final…)
Histoire (10 lignes minimum) :
Toute ma vie à raconter… pourquoi je suis venu moi ? Allez vous faire foutre ! (Air boudeur.)
Je suis né sur une planète très lointaine. Une planète semblable à Nintendo World, mais en beaucoup, beaucoup plus grand. Les habitants l’appellent First, car il s’agit de la planète la plus grande connue dans notre Univers. Bien sûr, l’Univers est immense, et ça reste à prouver. Mais First sera toujours First pour moi. Enfin bref.
Je suis né dans une famille normale en apparence. Un père, une mère, et une sœur jumelle. J’avais ouvert les yeux sur un papa à la mine toujours inquiète, une mère souriante et une sœurette aussi étonnée que moi.
Bah… on a grandi quoi. Jusqu’à nos six ans, ça a été le bonheur. Je me souviens encore de ces parties de cache-cache avec ma frangine, de nos bagarres dans l’eau, de nos batailles de tartines à la confiture de fraise (on avait des fraises dans notre jardin). De maman, dont j’avais hérité les yeux (j’adore mentir en fait, je suis pas aveugle du tout, mais je cache mes « globes oculaires » pour une raison bien déterminée que je vous citerais plus tard.), et de mon papa, qui était morne, gris, inquiet, comme s’il portait un poids lourd sur la conscience. Comme de la culpabilité. Malgré mon âge, ça m’avait marqué. Qu’est-ce qu’il cachait ? Je n’en savais rien. Et je ne le sais toujours pas entièrement.
C’est lors de la nuit qui a précédé notre sixième anniversaire que le bonheur familial se chamboula : ma sœur et mon père avaient disparu. Envolés, comme ça. Je m’étais réveillé plus tôt, excité comme le gamin que j’étais parce que les anniv’, c’est cool, on a des cadeaux, des gâteaux et tout le bordel qui va avec.
J’m’en souviens encore… ma sœurette n’était plus dans son lit. Sur le coup, j’ai pensé : « Elle est partie hurler dans la cuisine sans moi ? » J’ai foncé retrouver la joyeuse famille, mais la seule chose que j’ai vu, c’était ma mère, immobile et droite comme un i devant la porte d’entrée. Ni papa, ni frangine.
A partir de là, les heures et les jours qui ont suivi… j’ai rien compris en fait. Ma mère avait perdu son sourire, moi j’ai chialé parce que ma sœur n’était plus là. Un anniversaire de merde quoi. A peine une semaine plus tard, maman a reçu une lettre… j’en ai jamais appris le contenu, mais c’est sûrement ce qui m’a valu la chose la plus douloureuse qui me soit jamais arrivée.
J’avais rempli une petite valise, comme elle maman me l’avait demandé. Puis on a quitté la maison. Direction l’aéroport. Je tenais fort sa main. J’savais pas où on allait. Elle avait la mine grave, la même que celle de papa maintenant. Plus j’avançais, et plus j’avais peur. Je demandais où on allait comme ça. Pourquoi papa et Lilybeth n’étaient plus là. Je commençais à avoir les larmes aux yeux alors qu’elle payait un billet. Un billet.
J’allais partir tout seul. Sans elle. Je la regardai, la mine affreusement pitoyable. Je gémissais, criai, pleurai. Je voyais bien qu’elle retenait ses larmes elle aussi. Elle me câlinait, me disant que c’était la seule chose à faire. Mais pourquoi ? Je refusai de partir. J’voulais pas comprendre. A six ans, un gosse devait rester avec sa mère, putain !
Pourtant, le destin ne nous avait pas foutu une panne d’aviation ou autre connerie. J’suis parti. J’avais les larmes qui me brûlaient les yeux. Mes mèches étaient cloîtrées sur le hublot. Maman rapetissait. Jusqu’à disparaitre. Je m’envolais dans un autre pays, vers une nouvelle famille. A six ans. Sans savoir pourquoi, ni comment, ni pour quelle raison. Mon ancien foyer était désormais derrière mois pour toujours.
Je suis descendu de l’avion quelques heures plus tard, ma valise traînant derrière moi. Un couple de chats avec leur petite fille m’attendait. Ils m’ont reconnu, j’avais une étiquette. Le père s’est approché, souriant. J’avais une mine de shooté. Il voyait bien ça. Il m’a dit :
« Tu es Fern, n’est-ce pas ? »
Fern ? Non, Fern, c’était pas mon vrai prénom. Maman m’a dit que c’était comme ça désormais. J’lui ai obéi. J’ai répondu oui, et le nouveau paternel a souri. (Pour info, mon vrai prénom ne vous regarde pas pour l’instant.)
« Nous sommes ta nouvelle famille. Viens avec nous. »
Je les ai suivis. Maman m’a dit de pas leur en vouloir. Ils y peuvent rien, eux. Ils ont même été gentils de m’adopter. En chemin, la gamine – un an de moins qu’moi – m’a fait la conversation. Je suis son nouveau grand frère. Elle s’appelle Natasha. Elle aime bien la couleur de mon pelage. Je m’en fous royalement.
Cette famille, les Ekton, sont des chats pour la plupart. Des chats bruns. Ils sont gentils, intentionnés, et j’ai fini par arrêter de tirer la gueule. Même si le bouleversement de ma vie me hantait encore.
C’est à dix ans que j’ai choisi d’être médecin. Et on savait, autour de moi, que je serais capable de l’être. J’étais excellent à l’école et plutôt populaire, malgré mon caractère de cochon.
Vous allez rire, mais plus ça passait, et plus ma sœur adoptive s’entichait de moi. Elle était pas très différente de Lilybeth – enjouée, débrouillarde, drôle – mais vu que moi, j’avais perdu tout goût de m’amuser, ça m’énervais. A quatorze ans, elle me faisait des avances discrètes, mais je l’éconduisais toujours. Elle ne lâchait pas l’affaire pourtant. Ce côté têtu me plaisais, mais quelle chiantise ! Surtout quand on doit réviser pour le contrôle du lendemain…
Elle me demandait souvent pourquoi je cachais mes yeux sous ma couche de mèches. Je lui répondais, en gueulant, que c’était mon style et que cela ne la regardait pas. Elle rigolait. Mais j’étais loin d’avoir la force de lui avouer la vérité. Elle m’aurait pris pour un monstre. Et je crois que vous ne la contrediriez pas.
Ma mère aussi cachait ses yeux. Pour deux raisons : d’une parce qu’ils étaient différents de yeux normaux, et de deux parce qu’elle ne voyait pas du tout la même chose qu’un humain ou furry normal. J’ai hérité de ce regard étrange. Un cadeau de maman. Comme ma sœur qui avait le même tatouage que mon père, sur le visage – était-ce à cause de ce signe particulier qu’ils avaient disparu ?
Bref, j’ai ce qu’on appelle un Regard démoniaque. Quelque chose de chaotique et de franchement difficile à vivre. L’iris était rouge sang, parcourus de filaments qui changeaient constamment de couleur, et au centre, une pupille blanche et brillante, qui perce jusqu’au fin fond de l’âme. Ce n’était pas vraiment du figuré, ces mots que je viens d’employer, puisque, quand je regarde une personne dans son intégralité, je vois bien plus que son enveloppe matérielle : je vois ses sentiments, ses secrets, l’intérieur de sa chair à l’état brut, le moindre problème qui y réside (on va dire que je suis un scanner omniscient), et tout ça. Résultat, je me rends compte que personne n’est pur ou impur. Que personne n’est parfait. En fait, c’est plutôt l’inverse : ils sont imparfaits. On l’est tous. Mais voir l’Etre dans son intégralité me dégoûtait, car il y avait toujours quelque chose, un sentiment, une fourberie, qui me déplaisais, et je me disais que il valait mieux mourir que de voir tout ça. Donc je cachais mes yeux. Comme maman me l’avait ordonné. Grâce à mes cheveux, je peux voir, au travers, à peu près normalement, sans risquer de percer à jour les pensées des autres. Et c’était bien mieux comme ça.
L’été qui a suivi mon brevet des collèges, moi et Natasha nous étions rendu à l’établissement voir les résultats. Le panneau d’affichage était au sommet de l’immeuble qui surplombait la cour. J’ai eu une mention très bien – sans la moindre parcelle d’étonnement – et Natasha me félicitait avec un honneur exagéré lorsqu’une bande de mufles, ce genres de dealers qui se pétaient comme j’sais pas quoi, ont surgit derrière nous. L’un d’entre eux était l’ancien « petit ami » de Natasha – j’vous dirai pas les conneries qu’elle fait, c’te fille – et lui et sa bande n’étaient pas venus parler des maths. Ce qui a suivi était comme qui dirait une « agression ».
J’ai essayé d’me battre. J’étais plutôt nul. Ils étaient six, et Natasha ne faisait pas le poids non plus. Un mec m’avait attrapé par derrière, et l’autre devant ne s’était pas gêné de me narguer comme les salauds avaient la belle habitude de le faire. J’avais tellement peur que je me pissais d’ssus (vous marrez pas, vous qui êtes de si grands héros, vous n‘avez sûrement jamais peur de cette manière.), devant ces mecs et devant Natasha, ma sœurette, que j’étais même pas foutu de protéger. C’est alors que – la faute au hasard et à pas de chance - que mes yeux se sont retrouvés à la vue de tous. Au moment où l’ex de Natasha les vit, il hurla comme un dégénéré en reculant brusquement. Ensuite, c’est au gros balourd qui me tenait de me lâcher. J’ai reculé, me retrouvant soudain au bord du vide, tandis que ma sœur et moi, on se regardait, œil véritable dans œil véritable, pour la première fois.
J’étais resté muet tandis que ses souvenirs, ses sentiments à mon égard, à l’égard des autres, ses conneries, ses secrets, son corps entier même, dérivaient dans ma conscience. Autant de choses, autant de choses rassurantes, déplaisantes, répugnantes, c’était trop pour moi. Je suis resté stoïque, tandis que la peur se lisait dans le regard de l’adolescente.
Puis, je suis tombé en arrière. Sans m’en rendre compte. La stupéfaction m’avais tiré de toute réaction. Quatorze étages. Alors que je sentais l’air me balloter dans tous les sens, Natasha a hurlé mon nom, se rendant compte de la situation dans laquelle je me retrouvais.
Etre élevé dans une famille de chats avait ses avantages : les chats retombaient toujours sur leurs pattes. Mais quatorze étages… la mort était au sol, à coup sûr. Mais pourtant... Je suis retombé sur mes pieds. Le bitume s’était craquelé autour de moi. Une onde de choc m’avait parcouru tout entier.
Je crois que je n’ai jamais été autant béni. J’ai survécu à une chute, vous imaginez ?
Natasha me fixais du haut du bâtiment. J’ai tourné la tête pour la regarder. Elle n’était qu’un point tout là-haut. Mais depuis ce jour, je ne l’ai plus jamais regardé de la même manière.
Une minute à peine, et je ne bougeais toujours pas. J’étais pétrifié sur place, à la limite de penser que je mourrais si je faisais un pas. Puis une douleur horrible, inimaginable, trop terrible que je puisse en hurler, me tirailla les jambes. (D’ailleurs, ça me reprends rien que d’y penser.)
Après mon évanouissement, je suis resté inconscient quelques jours. Quand je me suis réveillé à l’hosto, je ne sentais que la moitié de mon corps. J’étais vivant, bien heureusement, mais mes jambes en restèrent tuées pour toujours. Les médecins disaient qu’elles étaient irréparables. Les muscles sont éteints, raides et traumatisés par la chute. J’étais désormais un paralysé dans un fauteuil.
Je n’ai plus adressé la parole à Natasha. Elle s’était tu sur ce qu’elle avait vu. Mes parents adoptifs étaient éplorés. Et moi, je m’enfermai de nouveau dans une dépression silencieuse.
Je me suis battu pour avoir mon entrée à l’université. On ne voulait pas de moi à cause de mon handicap, et j’ai dû prouver ma valeur à de nombreuses reprises. A dix-huit ans, je suis parti faire mes études. J’ai appris à me démerder tout seul, et j’ai enfin réalisé mon rêve.
A vingt ans, j’ai tenté de retrouver ma vraie famille. Sans succès. La vie continuait, tandis que je gagnais en renommée. J’ai décidé de laisser tomber mon enfance. Natasha a essayé de me recontacter, mais j’ai refusé. Je ne voulais plus la voir. Je ne voulais plus voir personne avec ce regard anormal. Ni rien d’autre.
Puis, quelques mois avant mon vingt-quatrième anniversaire, j’ai décidé de changer de monde. First m’ennuyait. Tout le monde allait bien là-bas. Je tenais à faire de nouvelles rencontres, découvrir de nouveaux paysages. Alors j’ai décidé de me rendre à Nintendo World, là où pas mal de choses intéressantes arrivent. Je gardais l’espoir de retrouver un jour ma famille, même s’il y avait peu chances qu’ils se soient sur cette planète.
Mais mon instinct me disait d’y aller alors… Pourquoi pas ?
Aime :
Flemme de faire de longues phrases… j’aime mon métier en général, faire chier les gens, lire, voyager, les gens intéressants… bref. Parler aussi, c’est cool.
Aime pas :
Je déteste quand on cause de moi ou de soi-même, quand on m’ennuie pour quelque raison que ce soit et les enfants. Vous saurez mes goûts au fur et à mesure de toute façon…
Comment ai-je connu le forum ? :
Nightmare l’a montré à la geek derrière l’écran.
Citation des Règles (Facultatif) :
…
Description Personnelle :
J’suis une fille normale ! =D //SBAFF//
J’aime écrire, dessiner, lire et me marrer =w=
[Palatyno Linotype marche ! <3]