Nom/Surnom du Personnage : Tubuo "Soul" Faeterlyn
Groupe : Custom
Camp : Protecteur
Double Compte (si oui) : Zachary "Sumaru" Isaac, Jack Isaac, ...
Description du Physique : Au fond d'un bar sombre, seulement éclairé par des bougies vacillantes, un homme est assis. Avachi, on ne distingue rien de lui, si ce n'est qu'il semble assez imposant, et boit de l'hydromel a une vitesse alarmante. Soudainement, il relève les yeux vers vous, et vous vous prenez à frisonner. Sous ce regard d'un bleu verdâtre infiniment pur, vous avez envie de détourner le regard, mais vous ne le pouvez pas. Ce regard vous pénètre, piétine votre âme, et en ressort. Après moins d'une seconde, c'est lui qui se détourne, revenant à sa chope. Avec un grognement rauque, il se rend compte qu'elle est vide, et se lève. Il se baisse pour ne pas heurter le plafond, et avance ainsi, la tête penchée en avant, jusqu'au bar, sa chevelure argentée cascadant dans son dos et sur ses épaules. Vous ne pouvez le quitter des yeux tant il vous effraie.
Ses tatouages, recouvrant tout son torse dépourvu de chemise, semblent bouger à chacun de ses mouvements, comme autant d'animaux étranges et indépendants de lui. Un serpent, particulièrement, vous intrigue, court de son bras droit jusqu'à son coeur semblant aussi vivant que son porteur. Vous êtes si passionés par ces tatouages que vous remarquez à peine la musculature de l'Homme, pourtant incroyablement développée, et alors que vous finissez par la constater, suivre les muscles de son cou, vous vous rendez compte qu'il vous regarde. Son visage est dur, une cicatrice barre sa joue droite et le coté gauche de ses lèvres bouge moins que l'autre. Pourtant, il irradie une forte beauté, et vous finissez, comme tout le monde, par bloquer sur ses yeux.
Un réseau d'une incroyable complexité, cyan, aussi puissant que s'il n'avait pas bu une goutte d'alcool, et surtout, des lettres écrites en noir sur son iris gauche. Absolutely No Future. Sans s'attarder, sans y accorder d'importance, lui détourne le regard, récupère sa chope, de nouveau pleine, et retourne dans l'ombre. Vous constatez qu'il ne porte qu'un pantalon de toile brune, que son dos est encore plus recouvert de tatouage que son torse, et vous demandez ce que fait un homme aussi imposant ici. Lui vous jette un dernier regard en souriant. Ferme les yeux. Disparait.
Vous rentrez chez vous, troublés par cette rencontre, et vous endormez. Il est là, avec son regard si particulier. Il porte deux marteaux incroyablement lourds comme s'ils ne pesaient rien, les tient au milieu de leur manche, et vous essayez de reculer. Ses tatouages semblent avoir changé, et bougent plus que jamais. Ils semblent s'agiter sur sa peau, hurler leur soif de sang et se jeter en avant. Pourtant, c'est lui seul qui frappe.
Le lendemain, vous vous levez, le regard vide. Vous n'êtes plus rien. Vous n'avez absolument plus de futur.
Description du Caractère : Cela fait bien longtemps que Soul n'a pas pensé à lui même. Absorbé par son objectif, il ne pense à rien d'autre. Les amis, l'amour, ne sont pour lui rien de plus que des mots, tout comme la Haine ou la Colère. Il n'hésite donc jamais à se battre, tuer, violemment et sauvagement s'il le faut, si cela permet de le rapprocher de son objectif. Il possède cependant une grande droiture, et ne trahit jamais ceux a qui il fait serment d'allégeance. Soit plus personne en ce monde. Solitaire depuis bien plus longtemps qu'on pourrait le penser, il n'en a en réalité rien à faire, puisque cela simplifie sa tache. Il peut se montrer éxagérément froid avec les gens, mais ce n'est jamais parce qu'il est réellement méchant. Lorsqu'un ennemi le combattant fait une erreur, mais que Tubuo l'estime non gênant pour sa quête, il lui explique ses erreurs et le laisse en vie. En revanche, si quelqu'un se met ent ravers de sa route, il le tuera.
Sous ce caractère apparemment simple, Tubuo cache une psychologie bien plus profonde. Marqué irréverssiblement par les sévices qu'a connu son monde, il possède une grande sagesse, et prend en compte des milliers de facteurs, qui ne font qu'effleurer l'esprit des autres. C'est un expert de très haut niveau en politique et en droit, et, même si ses connaissances scientifiques sont limitées, c'est un érudit en tout ce qui concerne la Magie. Par le simple contact d'une aura, il peut identifier le porteur et les personnes qu'il a cotoyées, et ainsi obtenir des informations sur ses rencontres. Elevé ainsi, il ne peut qu'à peine imaginer une notion de Bien ou de Mal absolus, fondamentalement extrêmes. Tout est affaire de nuance et d'équilibre. Et l'équilibre, comme Tubuo, ne saurait souffrir le moindre extrémisme.
Histoire : De son enfance, Soul ne garde que peu de souvenirs de son enfance en Celestia. Il voit encore l'image fugitive de sa mère baignée de lumière, lorsqu'il ferme les yeux, et ne se souvient plus du tout de son père. Son premier souvenir réel remonte au jour de ses 13 ans, lorsqu'un Archange dont le pouvoir irradiait à un point tel que les chandelles semblaient se résorber, lui apporta au réveil deux marteaux et les posa sans délicatesse sur le sol de sa chambre. De pierre noire, ils semblaient a peine taillés, mais leur manche était incroyablement ouvragé. Composés de milliers d'écailles en pierre, un dragon s'enroulait autour de chacun d'eux, et semblait prêt à prendre son envol.
"Tubuo Faeterlyn, c'est mon honneur et mon fardeau, à moi, Azul Faeterlyn, que de vous apporter les armes qui vous serviront pour le restant de vos jours. Puissent elles être guidées par la lumière et la bienveillance de notre Dieu, comme celles de votre père ont été guidées depuis la nuit des temps.
-Azul, je ne vous connais pas, mais nous portons le même nom. Pourtant, vous me semblez si différent... Mais notre dieu ne nous envoie ni lumière ni bienveillance, vous le savez aussi bien que moi."
Azul sourit, tourna les talons, s'autorisa un sourire, et quitta les lieux, pendant que Tubuo ressassait ses pensées. S'approchant doucement des armes, il se demanda un instant pourquoi il avait obtenu des marteaux. Il essaya de les soulever, mais son corps chétif ne parvenait qu'à peine à les décoller du sol, en n'en prenant qu'un seul. Il avait quitté sa chambre, dégouté, et était parti voir Mère.
Des années plus tard, toujours incapable de soulever les marteaux, Tubuo ne sortait presque plus jamais de sa chambre. Plongé dans ses études, il refusait tout contact prolongé avec le monde extérieur. Des cernes hideuses déformaient ses traits, et il était de plus en plus maigre. D'Azul, il n'avait jamais revu le visage, mais, sans raison, il était devenu l'incarnation de tout ce que détestait Tubuo. Une foi aveugle, un manichéisme pathétique, et de la suffisance issue de sa force. Mais Tubuo ne se destinait pas à la force. Il serait un érudit, il empêcherait le monde de sombrer dans l'absurdité. Noble idéal, pour un homme à peine sorti de l'adolescence.
Tubuo fut l'un des premiers à voir venir la Guerre. Et alors commença la pire période de sa vie. Envoyé à la guerre, il fut capturé sans pouvoir opposer la moindre résistance, trainant ses marteaux derrière lui, et devint rapidement, de par sa faiblesse apparente, la cible de toutes les tortures des sadiques à qui Tubuo avait été contraint d'offrir sa liberté. Privé de tout pouvoir, Tubuo était maintenu en vie par le pouvoir de mages, et ne se réveillait de ses abimes de souffrance que pour atteindre des pics de douleur dont il se jetait, l'heure du repos venu. Il avait souvent entendu ses ennemis parler de Tours, sublimes et puissantes, et incroyablement importante, sans jamais pouvoir comprendre en quoi elles l'étaient. Et alors, on le réveillait, et on le torturait. Les lâches s'étaient aussi attaqués aux dragons sur le manche des marteaux de Tubuo, mais ce dernier n'en avait cure, puisque le même jour, son tortionnaire principal avait une nouvelle idée. Il approcha de Tubuo, un sourire malveillant sur le visage. Il lui parla un instant, rit, puis demanda à un garde de l'empêcher de fermer les paupières. Collant un objet contre son iris gauche, il appuya dessus avec son pouce, et Tubuo sentit son esprit céder sous la souffrance. Il hrula plus que jamais, et ne s'arrêta que bien plus tard, lorsque les 18 lettres furent mises dans son oeil depuis bientot 5 heures. Son oeil le brulait a chaque instant, et il sentait plus que jamais son impuissance. Epuisé par ses hurlements, il s'endormit.
Dans la nuit, Tubuo rêva, pour la première fois depuis longtemps. Ce rêve était si délicieux, si pur, si beau, que le lendemain, quand il s'éveilla, il pleura en tombant à genoux. Lui qui pensait ne plus jamais pleurer de douleur, il pleurait pour un songe qui s'évanouissait déjà. Ce n'est que bien plus tard qu'il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Aucun tortionnaire n'était venu le brutaliser, aucun garde ne lui avait ordonné de se taire. Ce n'est qu'alors qu'il se rappella qu'on l'avait crucifié la veille, pour l'empêcher de bouger, comme chaque soir. Se relevant doucement, il sortit de sa cellule, la porte étant entrouverte, et les vit. Tous assis en divers endroits, ils regardaient dans le vide, semblaient absents. Et parfois, un mot s'élevait. Trois, plus précisément. Toujours les mêmes.
"Futur... Pas... De..." Prononcaient les âmes perdues, parfois tous en même temps, parfois dans l'anarchie la plus totale, jamais un mot de plus. Effrayé, Tubuo recula, et faillit hurler de peur, avant de se reprendre. Il pouvait fuir! Il pouvait abandonner cet endroit, retourner étudier! Il décida tout de même d'explorer la zone, au cas où un objet utile pourrait se trouver là, et entra donc dans le bureau du Superviseur. Dans le miroir, il vit que tout avait changé. Ses cernes avaient disparu, et dans son iris gauche, les 18 lettres formaient une phrase. Absolutely No Future. Pas De Futur.
Bien des années plus tard, Tubuo rentre enfin à Celestia. Il est fort, puissant. Ses muscles se sont incroyablement développés, et il a pris conscience de ce qu'il était. Il presse le pas, s'enfonce dans la Tour d'Azul, écarte les Anges qui pensent l'arrêter sans aucune pitié, et entre dans la salle du Conseil. Azul se trouve au fond, sur son trône, et en sa compagnie, une femme de Lumière. Resserant sa prise sur ses marteaux, Tubuo s'avance, et Azul fait signe à sa compagne de se taire.
"Azul Faeternys, que fais tu sur le trône de mon Père? Ou est il? Demande t'il sans préambule, la haine faisant vibrer sa voix.
-Tubuo...
-SOUL! Mon nom est Soul!
-... Soul? Pourquoi, Soul?
-Réponds!
-Ton père est... Mort pendant la guerre. Et moi seul pouvait le remplacer.
-Pourquoi Toi? Tu n'étais rien, quand tu m'as apporté ces Marteaux! Je devrais avoir ta place!
-Marteaux que tu étais trop faible pour protéger, apparemment... Enfin bref... Le Bien t'a toujours échappé, n'est ce pas?
-Viens voir si je suis faible, souverain fantôche!
-Tubuo, tais toi un instant. L'interrompit la femme de lumière.
-La ferme! Je veux savoir! Et qui êtes vous pour parler ainsi au Prince de Celestia?
-Sarah est la Déesse de l'Ordre. Elle ne croit pas non plus au Bien, mais tu lui dois le Respect.
-Qu'est ce que j'en ai à foutre, du Respect? Tu vois, ces tatouages? Ils proviennent de tous les Parjures dont je me suis nourri! Tu crois qu'ils en avaient, du Respect? Tu crois que j'en avais pour eux? Tu crois que tu en as plus de ma part?
-Soul... Que t'est il arrivé?
-Les tortures, d'autres comme moi ont déjà du vous les raconter, mais la suite... Je me suis battu, je me suis renforcé, j'ai compris qui j'étais. Je me nourris dans les rêves de mes ennemis, j'en tire ma force, et je récupérerais mon trône!
-Tu avais raison, Sarah, ses pouvoirs ne sont pas ceux d'un Dieu de la Mort.
-NE M'IGNOREZ PAS!"
D'un claquement de doigt, Sarah fit taire Tubuo, et l'exila de ce monde. Mais s'il avait pu finir son histoire, quelle aurait elle été?
"Quand je suis sorti de la Prison, je trainais derrière moi mes marteaux. Je pouvais à peine en soulever un, mais ils étaient suffisament bien polis pour glisser sur le sol sans trop me ralentir. Je fouillais les cellules, mais aucun prisonnier n'était vivant. Tous étaient morts de faim ou de soif, sans que je comprenne pourquoi. Leur but était d'avoir des otages, alors pourquoi les laisser mourir de faim? Tout cela n'avait pas de sens. Je sortis de là, et je débarquais dans l'Ancien Monde. Les morts étaient innombrables, mais tout cela n'avait pas d'importance, pour moi. Mes marteaux pesaient de plus en plus lourd, dans mes bras, mais une seule chose comptait. Je devais trouver les Tours. Je ne savais rien d'elle, mais je devais les connaitre; au plus profond de mon âme, il n'y avait plus que ces Tours, et rien d'autre. Sur mon chemin, je croisais bien d'autres démons, mais ceux qui étaient isolés gardaient le plus souvent leurs distances, sans que je comprenne pourquoi.
Chaque nuit, je m'endormais, roulé en boule, tourmenté par mes souvenirs, et je me levais, couché sur le dos, chaque jour un peu plus fort. Je ne comprenais pas pourquoi mes muscles se développaient aussi rapidement, mais je savais que je devais trouver les Tours. A force d'errances et de pérégrinations d'un bout à l'autre du monde, j'ai vu la première Tour. Elle irradiait le Vice et la Méchanceté, mais je me sentais attiré par elle. Ignorant les soldats qui se rassemblaient autour de moi, j'avancais vers elle, et je me perdais dans sa beauté. J'y entrais sans subir aucune attaque, mais je n'y faisais même pas attention. Je me souviens juste d'une chose, après cela. Il m'a parlé. Pas un quelconque Dieu illusoire, mais un de leurs Seigneurs. Il ne m'a jamais dit son nom, mais il m'a appris ses Arcanes. Il m'a parlé des tours, de leur fonctionnement, et m'a soigné. Il n'a jamais cherché à me guider, mais semblait me considérer comme un fils. Souvent, il m'appellait Soul, un nom que je chérissais bien plus que Tubuo.
Un soir, il me demanda si je voulais me joindre à lui. Je refusai, et il n'insista pas. Il me parla juste plus en détail de son but. Lui se fichait de la Guerre, il avait juste une volonté. Qu'elle s'arrête. Une guerre entre nos deux peuples était absurde, n'apporterait rien, sinon la Destruction. Il me parla de tout ce que je devais savoir, m'expliqua mon pouvoir, et, chaque nuit, j'expérimentais dans mes rêves.
Au fil du temps, je compris qu'il avait raison. Les Parjures qui avaient causé cette guerre devaient mourir. Mais je n'étais pas assez puissant. Alors, je me mis à m'entrainer. Je n'oublierais pas mon esprit, mais pour l'heure, mon corps était tout aussi important. A mesure que ma volonté se développait, des tatouages commencèrent à apparaitre sur mon corps. A chaque âme que je détruisais dans mes rêves, ma seule vraie nourriture, un nouveau venait compléter les autres, dans une fresque macabre que j'arborais avec fierté. Je devins si puissant que certains Seigneurs s'inquiétèrent de mon existence, et firent exécuter mon père d'adoption, avant de tenter de s'en prendre à moi.
Je me suis réveillé, le lendemain matin, et la Tour entière m'appartenait. J'apprenais à maitriser ses plus profonds secrets, ce qui me permettait de me déplacer d'une tour à l'autre en quelques instants, et rapidement, les Seigneurs des deux cotés de la Guerre cessèrent de vouloir me détruire. Lorsqu'un militaire convaincu de son omnipotence se retrouve face à un ennemi qu'il ne peut éradiquer, il se contente généralement d'expliquer que cet ennemi n'est pas dangereux. Mais dans mon cas, ils se trompaient.
Lorsque j'eus achevé de comprendre et maitriser les Tours, je partis en Croisade. Des deux cotés, je fis exploser des têtes, et je ne me fis jamais capturer. Je maitrisais de mieux en mieux mes pouvoirs, et mes Tatouages recouvraient tout mon corps. Ils obéissaient à ma volonté, mais semblaient posséder leur existence propre. Le dernier Parjure me révéla un fait, cependant. Azul Faeternys était l'un de ceux qui avaient comploté pour la guerre. C'est alors que je décidais de revenir ici, et d'écraser ta gueule d'angelot."
Mais Tubuo ne pourrait jamais raconter cette histoire. Exilé dans un Autre Monde, il ne revint dans ce monde que bien plus tard, lorsque les Tours y revinrent aussi. Lorsque les deux premières tours tombèrent, il dut se retenir de ne pas agir, mais plus le temps passait, plus il se rendait compte que les motivations des uns comme des autres étaient absconses. Il devait protéger les Tours et détruire ces Parjures modernes, où au moins leur expliquer clairement ce qu'étaient ces Artefacts.
Il agrippa ses Marteaux, et se plaça devant la troisième Tour.
Aime : Ses marteaux, les Tours, ce Monde
Aime pas : Se Nourrir, les Parjures
Groupe : Custom
Camp : Protecteur
Double Compte (si oui) : Zachary "Sumaru" Isaac, Jack Isaac, ...
Description du Physique : Au fond d'un bar sombre, seulement éclairé par des bougies vacillantes, un homme est assis. Avachi, on ne distingue rien de lui, si ce n'est qu'il semble assez imposant, et boit de l'hydromel a une vitesse alarmante. Soudainement, il relève les yeux vers vous, et vous vous prenez à frisonner. Sous ce regard d'un bleu verdâtre infiniment pur, vous avez envie de détourner le regard, mais vous ne le pouvez pas. Ce regard vous pénètre, piétine votre âme, et en ressort. Après moins d'une seconde, c'est lui qui se détourne, revenant à sa chope. Avec un grognement rauque, il se rend compte qu'elle est vide, et se lève. Il se baisse pour ne pas heurter le plafond, et avance ainsi, la tête penchée en avant, jusqu'au bar, sa chevelure argentée cascadant dans son dos et sur ses épaules. Vous ne pouvez le quitter des yeux tant il vous effraie.
Ses tatouages, recouvrant tout son torse dépourvu de chemise, semblent bouger à chacun de ses mouvements, comme autant d'animaux étranges et indépendants de lui. Un serpent, particulièrement, vous intrigue, court de son bras droit jusqu'à son coeur semblant aussi vivant que son porteur. Vous êtes si passionés par ces tatouages que vous remarquez à peine la musculature de l'Homme, pourtant incroyablement développée, et alors que vous finissez par la constater, suivre les muscles de son cou, vous vous rendez compte qu'il vous regarde. Son visage est dur, une cicatrice barre sa joue droite et le coté gauche de ses lèvres bouge moins que l'autre. Pourtant, il irradie une forte beauté, et vous finissez, comme tout le monde, par bloquer sur ses yeux.
Un réseau d'une incroyable complexité, cyan, aussi puissant que s'il n'avait pas bu une goutte d'alcool, et surtout, des lettres écrites en noir sur son iris gauche. Absolutely No Future. Sans s'attarder, sans y accorder d'importance, lui détourne le regard, récupère sa chope, de nouveau pleine, et retourne dans l'ombre. Vous constatez qu'il ne porte qu'un pantalon de toile brune, que son dos est encore plus recouvert de tatouage que son torse, et vous demandez ce que fait un homme aussi imposant ici. Lui vous jette un dernier regard en souriant. Ferme les yeux. Disparait.
Vous rentrez chez vous, troublés par cette rencontre, et vous endormez. Il est là, avec son regard si particulier. Il porte deux marteaux incroyablement lourds comme s'ils ne pesaient rien, les tient au milieu de leur manche, et vous essayez de reculer. Ses tatouages semblent avoir changé, et bougent plus que jamais. Ils semblent s'agiter sur sa peau, hurler leur soif de sang et se jeter en avant. Pourtant, c'est lui seul qui frappe.
Le lendemain, vous vous levez, le regard vide. Vous n'êtes plus rien. Vous n'avez absolument plus de futur.
Description du Caractère : Cela fait bien longtemps que Soul n'a pas pensé à lui même. Absorbé par son objectif, il ne pense à rien d'autre. Les amis, l'amour, ne sont pour lui rien de plus que des mots, tout comme la Haine ou la Colère. Il n'hésite donc jamais à se battre, tuer, violemment et sauvagement s'il le faut, si cela permet de le rapprocher de son objectif. Il possède cependant une grande droiture, et ne trahit jamais ceux a qui il fait serment d'allégeance. Soit plus personne en ce monde. Solitaire depuis bien plus longtemps qu'on pourrait le penser, il n'en a en réalité rien à faire, puisque cela simplifie sa tache. Il peut se montrer éxagérément froid avec les gens, mais ce n'est jamais parce qu'il est réellement méchant. Lorsqu'un ennemi le combattant fait une erreur, mais que Tubuo l'estime non gênant pour sa quête, il lui explique ses erreurs et le laisse en vie. En revanche, si quelqu'un se met ent ravers de sa route, il le tuera.
Sous ce caractère apparemment simple, Tubuo cache une psychologie bien plus profonde. Marqué irréverssiblement par les sévices qu'a connu son monde, il possède une grande sagesse, et prend en compte des milliers de facteurs, qui ne font qu'effleurer l'esprit des autres. C'est un expert de très haut niveau en politique et en droit, et, même si ses connaissances scientifiques sont limitées, c'est un érudit en tout ce qui concerne la Magie. Par le simple contact d'une aura, il peut identifier le porteur et les personnes qu'il a cotoyées, et ainsi obtenir des informations sur ses rencontres. Elevé ainsi, il ne peut qu'à peine imaginer une notion de Bien ou de Mal absolus, fondamentalement extrêmes. Tout est affaire de nuance et d'équilibre. Et l'équilibre, comme Tubuo, ne saurait souffrir le moindre extrémisme.
Histoire : De son enfance, Soul ne garde que peu de souvenirs de son enfance en Celestia. Il voit encore l'image fugitive de sa mère baignée de lumière, lorsqu'il ferme les yeux, et ne se souvient plus du tout de son père. Son premier souvenir réel remonte au jour de ses 13 ans, lorsqu'un Archange dont le pouvoir irradiait à un point tel que les chandelles semblaient se résorber, lui apporta au réveil deux marteaux et les posa sans délicatesse sur le sol de sa chambre. De pierre noire, ils semblaient a peine taillés, mais leur manche était incroyablement ouvragé. Composés de milliers d'écailles en pierre, un dragon s'enroulait autour de chacun d'eux, et semblait prêt à prendre son envol.
"Tubuo Faeterlyn, c'est mon honneur et mon fardeau, à moi, Azul Faeterlyn, que de vous apporter les armes qui vous serviront pour le restant de vos jours. Puissent elles être guidées par la lumière et la bienveillance de notre Dieu, comme celles de votre père ont été guidées depuis la nuit des temps.
-Azul, je ne vous connais pas, mais nous portons le même nom. Pourtant, vous me semblez si différent... Mais notre dieu ne nous envoie ni lumière ni bienveillance, vous le savez aussi bien que moi."
Azul sourit, tourna les talons, s'autorisa un sourire, et quitta les lieux, pendant que Tubuo ressassait ses pensées. S'approchant doucement des armes, il se demanda un instant pourquoi il avait obtenu des marteaux. Il essaya de les soulever, mais son corps chétif ne parvenait qu'à peine à les décoller du sol, en n'en prenant qu'un seul. Il avait quitté sa chambre, dégouté, et était parti voir Mère.
Des années plus tard, toujours incapable de soulever les marteaux, Tubuo ne sortait presque plus jamais de sa chambre. Plongé dans ses études, il refusait tout contact prolongé avec le monde extérieur. Des cernes hideuses déformaient ses traits, et il était de plus en plus maigre. D'Azul, il n'avait jamais revu le visage, mais, sans raison, il était devenu l'incarnation de tout ce que détestait Tubuo. Une foi aveugle, un manichéisme pathétique, et de la suffisance issue de sa force. Mais Tubuo ne se destinait pas à la force. Il serait un érudit, il empêcherait le monde de sombrer dans l'absurdité. Noble idéal, pour un homme à peine sorti de l'adolescence.
Tubuo fut l'un des premiers à voir venir la Guerre. Et alors commença la pire période de sa vie. Envoyé à la guerre, il fut capturé sans pouvoir opposer la moindre résistance, trainant ses marteaux derrière lui, et devint rapidement, de par sa faiblesse apparente, la cible de toutes les tortures des sadiques à qui Tubuo avait été contraint d'offrir sa liberté. Privé de tout pouvoir, Tubuo était maintenu en vie par le pouvoir de mages, et ne se réveillait de ses abimes de souffrance que pour atteindre des pics de douleur dont il se jetait, l'heure du repos venu. Il avait souvent entendu ses ennemis parler de Tours, sublimes et puissantes, et incroyablement importante, sans jamais pouvoir comprendre en quoi elles l'étaient. Et alors, on le réveillait, et on le torturait. Les lâches s'étaient aussi attaqués aux dragons sur le manche des marteaux de Tubuo, mais ce dernier n'en avait cure, puisque le même jour, son tortionnaire principal avait une nouvelle idée. Il approcha de Tubuo, un sourire malveillant sur le visage. Il lui parla un instant, rit, puis demanda à un garde de l'empêcher de fermer les paupières. Collant un objet contre son iris gauche, il appuya dessus avec son pouce, et Tubuo sentit son esprit céder sous la souffrance. Il hrula plus que jamais, et ne s'arrêta que bien plus tard, lorsque les 18 lettres furent mises dans son oeil depuis bientot 5 heures. Son oeil le brulait a chaque instant, et il sentait plus que jamais son impuissance. Epuisé par ses hurlements, il s'endormit.
Dans la nuit, Tubuo rêva, pour la première fois depuis longtemps. Ce rêve était si délicieux, si pur, si beau, que le lendemain, quand il s'éveilla, il pleura en tombant à genoux. Lui qui pensait ne plus jamais pleurer de douleur, il pleurait pour un songe qui s'évanouissait déjà. Ce n'est que bien plus tard qu'il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Aucun tortionnaire n'était venu le brutaliser, aucun garde ne lui avait ordonné de se taire. Ce n'est qu'alors qu'il se rappella qu'on l'avait crucifié la veille, pour l'empêcher de bouger, comme chaque soir. Se relevant doucement, il sortit de sa cellule, la porte étant entrouverte, et les vit. Tous assis en divers endroits, ils regardaient dans le vide, semblaient absents. Et parfois, un mot s'élevait. Trois, plus précisément. Toujours les mêmes.
"Futur... Pas... De..." Prononcaient les âmes perdues, parfois tous en même temps, parfois dans l'anarchie la plus totale, jamais un mot de plus. Effrayé, Tubuo recula, et faillit hurler de peur, avant de se reprendre. Il pouvait fuir! Il pouvait abandonner cet endroit, retourner étudier! Il décida tout de même d'explorer la zone, au cas où un objet utile pourrait se trouver là, et entra donc dans le bureau du Superviseur. Dans le miroir, il vit que tout avait changé. Ses cernes avaient disparu, et dans son iris gauche, les 18 lettres formaient une phrase. Absolutely No Future. Pas De Futur.
Bien des années plus tard, Tubuo rentre enfin à Celestia. Il est fort, puissant. Ses muscles se sont incroyablement développés, et il a pris conscience de ce qu'il était. Il presse le pas, s'enfonce dans la Tour d'Azul, écarte les Anges qui pensent l'arrêter sans aucune pitié, et entre dans la salle du Conseil. Azul se trouve au fond, sur son trône, et en sa compagnie, une femme de Lumière. Resserant sa prise sur ses marteaux, Tubuo s'avance, et Azul fait signe à sa compagne de se taire.
"Azul Faeternys, que fais tu sur le trône de mon Père? Ou est il? Demande t'il sans préambule, la haine faisant vibrer sa voix.
-Tubuo...
-SOUL! Mon nom est Soul!
-... Soul? Pourquoi, Soul?
-Réponds!
-Ton père est... Mort pendant la guerre. Et moi seul pouvait le remplacer.
-Pourquoi Toi? Tu n'étais rien, quand tu m'as apporté ces Marteaux! Je devrais avoir ta place!
-Marteaux que tu étais trop faible pour protéger, apparemment... Enfin bref... Le Bien t'a toujours échappé, n'est ce pas?
-Viens voir si je suis faible, souverain fantôche!
-Tubuo, tais toi un instant. L'interrompit la femme de lumière.
-La ferme! Je veux savoir! Et qui êtes vous pour parler ainsi au Prince de Celestia?
-Sarah est la Déesse de l'Ordre. Elle ne croit pas non plus au Bien, mais tu lui dois le Respect.
-Qu'est ce que j'en ai à foutre, du Respect? Tu vois, ces tatouages? Ils proviennent de tous les Parjures dont je me suis nourri! Tu crois qu'ils en avaient, du Respect? Tu crois que j'en avais pour eux? Tu crois que tu en as plus de ma part?
-Soul... Que t'est il arrivé?
-Les tortures, d'autres comme moi ont déjà du vous les raconter, mais la suite... Je me suis battu, je me suis renforcé, j'ai compris qui j'étais. Je me nourris dans les rêves de mes ennemis, j'en tire ma force, et je récupérerais mon trône!
-Tu avais raison, Sarah, ses pouvoirs ne sont pas ceux d'un Dieu de la Mort.
-NE M'IGNOREZ PAS!"
D'un claquement de doigt, Sarah fit taire Tubuo, et l'exila de ce monde. Mais s'il avait pu finir son histoire, quelle aurait elle été?
"Quand je suis sorti de la Prison, je trainais derrière moi mes marteaux. Je pouvais à peine en soulever un, mais ils étaient suffisament bien polis pour glisser sur le sol sans trop me ralentir. Je fouillais les cellules, mais aucun prisonnier n'était vivant. Tous étaient morts de faim ou de soif, sans que je comprenne pourquoi. Leur but était d'avoir des otages, alors pourquoi les laisser mourir de faim? Tout cela n'avait pas de sens. Je sortis de là, et je débarquais dans l'Ancien Monde. Les morts étaient innombrables, mais tout cela n'avait pas d'importance, pour moi. Mes marteaux pesaient de plus en plus lourd, dans mes bras, mais une seule chose comptait. Je devais trouver les Tours. Je ne savais rien d'elle, mais je devais les connaitre; au plus profond de mon âme, il n'y avait plus que ces Tours, et rien d'autre. Sur mon chemin, je croisais bien d'autres démons, mais ceux qui étaient isolés gardaient le plus souvent leurs distances, sans que je comprenne pourquoi.
Chaque nuit, je m'endormais, roulé en boule, tourmenté par mes souvenirs, et je me levais, couché sur le dos, chaque jour un peu plus fort. Je ne comprenais pas pourquoi mes muscles se développaient aussi rapidement, mais je savais que je devais trouver les Tours. A force d'errances et de pérégrinations d'un bout à l'autre du monde, j'ai vu la première Tour. Elle irradiait le Vice et la Méchanceté, mais je me sentais attiré par elle. Ignorant les soldats qui se rassemblaient autour de moi, j'avancais vers elle, et je me perdais dans sa beauté. J'y entrais sans subir aucune attaque, mais je n'y faisais même pas attention. Je me souviens juste d'une chose, après cela. Il m'a parlé. Pas un quelconque Dieu illusoire, mais un de leurs Seigneurs. Il ne m'a jamais dit son nom, mais il m'a appris ses Arcanes. Il m'a parlé des tours, de leur fonctionnement, et m'a soigné. Il n'a jamais cherché à me guider, mais semblait me considérer comme un fils. Souvent, il m'appellait Soul, un nom que je chérissais bien plus que Tubuo.
Un soir, il me demanda si je voulais me joindre à lui. Je refusai, et il n'insista pas. Il me parla juste plus en détail de son but. Lui se fichait de la Guerre, il avait juste une volonté. Qu'elle s'arrête. Une guerre entre nos deux peuples était absurde, n'apporterait rien, sinon la Destruction. Il me parla de tout ce que je devais savoir, m'expliqua mon pouvoir, et, chaque nuit, j'expérimentais dans mes rêves.
Au fil du temps, je compris qu'il avait raison. Les Parjures qui avaient causé cette guerre devaient mourir. Mais je n'étais pas assez puissant. Alors, je me mis à m'entrainer. Je n'oublierais pas mon esprit, mais pour l'heure, mon corps était tout aussi important. A mesure que ma volonté se développait, des tatouages commencèrent à apparaitre sur mon corps. A chaque âme que je détruisais dans mes rêves, ma seule vraie nourriture, un nouveau venait compléter les autres, dans une fresque macabre que j'arborais avec fierté. Je devins si puissant que certains Seigneurs s'inquiétèrent de mon existence, et firent exécuter mon père d'adoption, avant de tenter de s'en prendre à moi.
Je me suis réveillé, le lendemain matin, et la Tour entière m'appartenait. J'apprenais à maitriser ses plus profonds secrets, ce qui me permettait de me déplacer d'une tour à l'autre en quelques instants, et rapidement, les Seigneurs des deux cotés de la Guerre cessèrent de vouloir me détruire. Lorsqu'un militaire convaincu de son omnipotence se retrouve face à un ennemi qu'il ne peut éradiquer, il se contente généralement d'expliquer que cet ennemi n'est pas dangereux. Mais dans mon cas, ils se trompaient.
Lorsque j'eus achevé de comprendre et maitriser les Tours, je partis en Croisade. Des deux cotés, je fis exploser des têtes, et je ne me fis jamais capturer. Je maitrisais de mieux en mieux mes pouvoirs, et mes Tatouages recouvraient tout mon corps. Ils obéissaient à ma volonté, mais semblaient posséder leur existence propre. Le dernier Parjure me révéla un fait, cependant. Azul Faeternys était l'un de ceux qui avaient comploté pour la guerre. C'est alors que je décidais de revenir ici, et d'écraser ta gueule d'angelot."
Mais Tubuo ne pourrait jamais raconter cette histoire. Exilé dans un Autre Monde, il ne revint dans ce monde que bien plus tard, lorsque les Tours y revinrent aussi. Lorsque les deux premières tours tombèrent, il dut se retenir de ne pas agir, mais plus le temps passait, plus il se rendait compte que les motivations des uns comme des autres étaient absconses. Il devait protéger les Tours et détruire ces Parjures modernes, où au moins leur expliquer clairement ce qu'étaient ces Artefacts.
Il agrippa ses Marteaux, et se plaça devant la troisième Tour.
Aime : Ses marteaux, les Tours, ce Monde
Aime pas : Se Nourrir, les Parjures