Une ombre fit soudainement son apparition dans entre deux arbres en haut d'une colline avant d'atterrir avec une certaine force au sol. Une demoiselle aux cheveux couleur lavande ainsi qu'un sourire léger dessiné sur ses lèvres venait de se poser là, quelque part en plein milieu de la plaine d'Hyrule. Son petit nuage, toujours sur sa tête, vacilla légèrement avant de redevenir stable. Parfaitement immobile, les bras croisés, Yûko observa minutieusement l'espace d'un instant le paysage ainsi que tout ce qui l'entourait; les arbres, l'herbe, les fleurs... La végétation. Le ciel sombre.
« Voyons voir... » Murmura t-elle.
... ...
« ... Ou suis-je ? »
Son sourire devint crispé. Elle se mit a rire nerveusement. Une fois de plus il semblerait qu'elle ne soit pas arrivée à destination. Oui. Un détail important; cette jeune fille n'a aucun sens de l'orientation. A force de se laisser tranquillement porter par le vent, aussi... Même avec un itinéraire, un lieu dans lequel se rendre, rien a faire. Yûko finit toujours par se perdre quelque part. C'est bien bête.
Cependant... Tandis qu'elle restait là a se poser diverses questions quand aux raisons de son arrivée ici dans ce "lieu inconnu"... Une présence. Quelqu'un n'était pas loin. Qui ? Aucune idée ! Après tout, Yûko ne connaissait personne ici, s'il on oublie Link, Merwen, Dark-angel et ces deux autres individus qu'elle avait aperçue à la Grande Fontaine... Elle préféra ne pas se retourner, et attendit que cette dite personne se présente à elle.
Alors que j'étais poursuivi par ces "choses", j'avais atterri dans un monde que je ne connaissais pas. J'identifiai le lieu comme étant une sorte de plaine. Haletant, je me laissai tomber dans l'herbe fraiche. Je fermai les yeux quelques instants, me remémorant mes dernières actions avant d'arriver en ce nouveau lieu totalement par hasard. Mes dernières actions ... J'avais tué de mes propres mains mes meilleurs amis dans le seul but de survivre. Survivre ... et encore survivre. Tel était mon quotidien. Quel idiot je faisais ...
Rouvrant les yeux, je vis que le ciel de ce monde était très étrange. De sombres nuages rouges obscurcissaient le ciel. Ici aussi, c'était le chaos ? Décidément, je n'étais vraiment pas fait pour vivre une vie tranquille ... Cependant, ce n'était vraiment pas mes oignons. Je débarquais à peine dans ce monde, je n'allais pas m'intéresser aux problèmes qu'il pouvait bien avoir. Mon but premier était de me mettre en sécurité.
C'est alors que j'entendis une voix que je supposai féminine. Je me relevai, observant cette personne. Je ne distinguai qu'une fine silhouette, du au manque de lumière de ce monde. Je pris ma batte de baseball au cas où, et me dirigeai vers cette personne. J'avais vu juste, c'était bel et bien une femme, quoiqu'elle avait l'air assez ... étrange. Pas dans le sens où on l'entend habituellement, mais ses habits, son visage, son corps en général ne ressemblait pas à quelque chose d'humain, du moins pas à un humain que j'avais déjà vu. Mais dans quelle monde j'avais atterri ? M'adressant d'une manière très peu soignée, je déclarai :
Yûko se retourna et aperçut le garçon qui se tenait face a elle, une batte à la main. Une batte. Qu'est ce qu'il fichait avec une batte de baseball, celui là. Il oserait tabasser une inconnue ? Il ne lui semblait pas spécialement... Sociable, à première vue. Mais peut être qu'en engageant la conversation il saura se montrer un peu plus sympathique, sait t-on jamais... C'est avec un sourire en coin qu'elle se contenta de lui répondre en haussant les épaules :
« Range moi ta batte avant de m'adresser la parole, je ne te ferais aucun mal. Et pour te répondre, je ne sais même pas ou on est. Je suis arrivée ici par hasard... » Elle se mit à rire.
... « Et me regarde pas comme ça, je ne suis pas un monstre. ...Même si j'en ai l'air.~ »
Elle regarda autour d'elle, puis posa son regard sur lui de nouveau sans ajouter un mot de plus. Peut être qu'il faudrait se présenter, plutôt que de rester planter là à se demander ou nous sommes, et pourquoi.
« ... Je m'appelle Yûko, sinon. Mieux vaut me présenter dès maintenant, ça t'évitera de m’appeler "toi" chaque fois que tu voudra m'adresser la parole. Euh. Ravie de faire ta connaissance ! » La demoiselle se contenta de lui sourire en lui tendant la main.
« Range moi ta batte avant de m'adresser la parole, je ne te ferais aucun mal. Et pour te répondre, je ne sais même pas ou on est. Je suis arrivée ici par hasard... »
C'est la première chose que me dit cette fille, en riant. Elle n'avait pas l'air méchante, ni agressive. Loin de là, elle me paraissait même ... sympathique. Ma batte ne serait donc d'aucune utilité. Je décidai de ranger mon arme. Cette fille recommença à me parler.
« Et me regarde pas comme ça, je ne suis pas un monstre. ...Même si j'en ai l'air.~ »
« Dé ... Désolé ! C'est juste que ... tu es bien différente des personnes que j'ai pu croisé jusqu'à ce jour ... »
Lui répondis-je, rougissant. J'étais un peu gêné. C'est vrai, ce n'est pas parce qu'elle est différente des autres qu'elle n'en est pas moins un être humain tout à fait normal. Après quelques instants de silence, elle se présenta.
« ... Je m'appelle Yûko, sinon. Mieux vaut me présenter dès maintenant,ça t'évitera de m’appeler "toi" chaque fois que tu voudra m'adresser la parole. Euh. Ravie de faire ta connaissance ! »
Puis, Yûko me tendit sa main. La serrant, souriant, je me présentai à mon tour, par politesse.
« Enchanté Yûko. Je suis Takashi Komuro, mais tu peux m'appeler Takashi. Donc tu es aussi perdu que moi à ce que je vois, hein ? »
« Dé ... Désolé ! C'est juste que ... tu es bien différente des personnes que j'ai pu croisé jusqu'à ce jour ... » Elle répondit par un sourire avant de reprendre parole. « Je vois... Mais tout en étant différente je ne reste une simple humaine. Enfin presque.~ Mais ne soit pas gêné, surtout ! Je peux te comprendre, tu sais.» Finalement il se décida a ranger sa batte qui, par déduction selon Yûko, devait sûrement lui servir d'arme. Elle passa sa main droite dans sa chevelure couleur lavande, montrant un air un peu pensif; tout compte fait, peut-être n'est t-il pas aussi peu sociable qu'elle ne l'aurait crue au départ ?
« Enchanté Yûko. Je suis Takashi Komuro, mais tu peux m'appeler Takashi. Donc tu es aussi perdu que moi à ce que je vois, hein ? »
« Takashi... Komuro... ? » Répondit elle en le regardant, penchant doucement sa tête vers la droite. ... « D'accord. Dans ce cas... Enchantée, Takashi ! » Yûko montra de nouveau un grand sourire avant de continuer dans sa discussion. Elle semblait contente, comme souvent. Toujours aussi positive.
« En effet. Je suis toute aussi perdue que toi car, je n'ai aucun sens de l'orientation, vois tu !~ Même avec une carte en main je trouve difficilement le lieu dans lequel me rendre... Je sais, ça peut paraître un peu stupide... Hahaha... ! »
Elle émit un petit rire nerveux en prononçant ces paroles. Il est vrai, elle aurait volontiers souhaitée lui venir en aide, si seulement elle savait ou elle était exactement. Difficile à savoir, il semblerait que ce soit une grande première pour Yûko, de voir les plaines d'Hyrule. La demoiselle était un peu gênée dans le fond... Ne pas avoir le sens de l'orientation et se perdre un peu n'importe ou sans réellement avoir connaissance de tous les dangers qui peuvent l'entourer... Heureusement qu'elle sait se défendre, ceci dit. Mais cela reste tout de même très peu flatteur. Mais elle garda le sourire malgré tout, ne voulant en aucun cas montrer un quelconque malaise.
« Je vois... Mais tout en étant différente je ne reste une simple humaine. Enfin presque.~ Mais ne soit pas gêné, surtout ! Je peux te comprendre, tu sais.»
Je n'étais vraiment pas sur de tout avoir compris. Elle était humaine ou elle ne l'était pas ? Me grattant, j'attendais une quelconque réaction après m'être présenté. Penchant légèrement sa tête vers la droite, elle déclara :
« Takashi... Komuro... ? »
Pourquoi elle réagissait comme ça ? Mon nom était-il si ... étrange ? A nouveau gêné et rougissant, je regardai le sol. Pourquoi me sentais-je tellement ... intimidé ? Yûko poursuivi :
« D'accord. Dans ce cas... Enchantée, Takashi ! En effet. Je suis toute aussi perdue que toi car, je n'ai aucun sens de l'orientation, vois tu !~ Même avec une carte en main je trouve difficilement le lieu dans lequel me rendre... Je sais, ça peut paraître un peu stupide... Hahaha... ! »
Je me mis à rire en écho avec elle. La situation était quelque peu comique. Qui aurait cru que je serais tombé sur ce genre de personnes ici ?
« Tu sais quoi Yûko, je t'aime bien ! »
Souriant, je me dis pour la première fois depuis un bon moment que j'étais bien là où j'étais.
Ceci dit, j'étais toujours fatigué après ma course. J'avais couru toute la soirée, ou la journée, à vrai dire je n'avais plus trop la notion du temps, m'avais complètement épuisé. A bout de force, je me laissai tomber dans l'herbe.
« Ouaip, tuer ses meilleurs amis car ils sont devenus zombis et fuir les autres morts-vivants disposés dans toute la ville, ça fatigue ... »
Je me mis à rire nerveusement. Enfin, seulement pendant quelques secondes. Les larmes commencèrent à rapidement couler. Je m'en voulais ... Pourquoi les choses avaient-elles tournées comme ça ? Pourquoi ...
Yûko sembla septique durant un court laps de temps; elle n'aurait pas du préciser ce terme de... "Presque humaine". Elle se sait, elle ne l'est pas vraiment, bien que son apparence soit clairement celle d'une simple humaine, comme les autres. A vrai dire sa famille n'a pas la même apparence qu'elle, la jeune fille est dotée d'une génétique assez particulière, c'est un fait. Et cet étrange nuage au sommet de sa tête en est la preuve. Elle regarda à nouveau Takashi. Pourquoi lui paraissait-elle aussi gêné ? Il se mit à rougir en regardant le sol face à lui.
... « Tu sais quoi Yûko, je t'aime bien ! »
Sa réponse eut l'effet d'une surprise. « ... Vraiment ? » Pensa t-elle.
Elle ne lui répondit pas, mais son sourire s’effaça rapidement pour laisser place à un certain sentiment d’inquiétude. Takashi s'écroula à terre sous le poids de la fatigue: Yûko se rapprocha, et s’essaya à côté de lui en baissant la tête, écoutant ses paroles.
« Ouaip, tuer ses meilleurs amis car ils sont devenus zombies et fuir les autres morts-vivants disposés dans toute la ville, ça fatigue ... »
Il ria nerveusement. Yûko devint subitement silencieuse: ce qu'il disait ne la rassura pas, mais au contraire ne fit qu’augmenter l’inquiétude qui avait pris place en elle. Sa vie n'avait pas l'air aussi paisible que la sienne, bien au contraire. Son regard se posa sur lui. Il ne riait plus, mais pleurait à la place. La jeune fille resta à ses côtés en arrachant l'herbe de sa main droite. Yûko ne supportait pas de voir les gens tristes, non... Elle n'aimait pas ça. Pas du tout. Peinée et par dessus tout mal à l'aise en vue de la situation actuelle, elle ne préféra pas, ou du moins, elle n'osa pas avoir un quelconque contact ou geste physique pour essayer de le consoler. Bien qu'elle ne soit pas timide quelque chose l'en empêcha.
C'est avec une certaine hésitation qu'elle se contenta de prendre de sa main gauche celle de Takashi en regardant ailleurs, sans montrer aucune expression.
« Je suis désolée... » ... « Tu sais, si je peux faire quoi que ce soit... N'hésite pas à me faire part de ta demande.~ En tout cas sèche moi tes larmes avant que je ne me mettes à pleurer aussi ! » Rétorqua t-elle en fronçant les sourcils.
Plus le temps passait, plus je me sentais mal. Les larmes ne cessaient de couleur tandis que j'avais plaqué mon visage entre mes genoux, adoptant une position dites de fœtale. Tremblant de tout mon être, il ne se passait pas une seconde sans que mon esprit fut tourmenté par cette scène qui repassait en boucle.
J'étais au centre de la pièce, les milliers de cadavres de "choses" à terre. Parmi ces cadavres figuraient bien sûr ceux de mes compagnons. Le sang avait repeint les murs de rouge. Puis, la lumière s'éteignait subitement. J'étais perdu dans un océan de noirceur, ne sachant que faire. J'étais seul ...
Subitement, une sensation étrange me ramena à la réalité. Tournant ma tête vers la droite, je vis que Yûko avait pris ma main droite dans la sienne, tandis qu'elle regardait ailleurs. Elle déclara :
« Je suis désolée... Tu sais, si je peux faire quoi que ce soit... N'hésite pas à me faire part de ta demande.~ En tout cas sèche moi tes larmes avant que je ne me mettes à pleurer aussi ! »
Je me demandais bien de quoi elle pouvait s'excuser. Ceci dit, elle avait raison. Rien ne servait de pleurer, je ne pouvais pas remonter le temps et annuler ce que j'avais fais. Oui, la moindre des choses était de continuer à vivre, ne serait-ce que pour la pensée de mes amis défunts.
« Désolé Yûko-chan ... »
Ma main toujours dans la sienne, je caressai doucement le dos de sa main, sans réellement le vouloir, avec mon pouce. La chaleur humaine ... Cela faisait longtemps que je n'avais pas goûté à ça. Les yeux rivés sur sa main, je déclarai :
Yûko resta des plus silencieuses. Elle ne savait plus quoi dire ni faire, a part fixer loin devant elle a regarder les arbres et la plaine, les sourcils légèrement froncés, faisant mine d'être en quelque sorte... "agaçée". Mais en réalité elle était surtout très gênée, et compatissante a l'égard de Takashi. Tuer ses propres amis pour survivre... Ça semble tellement horrible comme conditions... Elle,qui jusqu'a présent avait vécu une vie plutôt paisible... La jeune fille, tel qu'elle lui disait était vraiment désolée pour tout ce qui aurait pu lui arriver.
Il s'excusa, mais elle ne répondit pas de vive voix. « Ce n'est pas la peine de s'excuser... » Pensa t-elle.
Toujours aussi calme, elle commenca à sentir près d'elle la main de Takashi, toujours dans la sienne, une certaine carresse sur le dos de sa main. Il est vrai qu'au premier coup ce geste la gêna, était-ce au moins souhaité ou... Simplement maladroit... ? Yûko commenca à rougir. Elle n'était pas sûre de comprendre. La demoiselle détourna son regard vers lui.
« Ta main ... elle est chaude ... »
« Tu n'est donc pas habitué aux contacts... Humains ? »
Elle fit mine de bouder une fois de plus afin de cacher son mal être. Yûko ne voulait en aucun cas se montrer timide, même si le fait de la voir rougir commençait déjà à la trahir...
Je remarquai un rougissement sur les joues de Yûko. Je ne fis pas tout de suite le lien, ne me rendant pas réellement compte de ce que je faisais. C'est alors que je sentis les caresses que je lui faisais sur la main depuis quelques instants maintenant. Rougissant, mais ne lâchant pas sa main pour autant, aller savoir pourquoi, je détournai les yeux en tentant de me justifier en balbutiant quelques paroles. Elle se contenta de me dire :
« Tu n'est donc pas habitué aux contacts... Humains ? »
« Le contact humain ? Loin de là ... A vrai dire, je côtoie plus des gens du type mort-vivant que vivant tout court. »
Je me mis à rire nerveusement à nouveau, le regard nostalgique, plongé dans le vide. C'est vrai, à part mes derniers compagnons, les humains n'étaient pas vraiment une espèce que je voyais souvent. Mis à part les quelques survivants de cette épidémie, la majeure partie de ce qui peuplait le monde était des zombis.
« Mais j'y pense, je te parle de zombis depuis tout à l'heure mais tu ne sais pas ce qui est arriver. »
Toujours main dans la main, je lui narrai mon histoire, lui expliquant le début de l'épidémie, ma fuite à travers le pays, les rencontres que j'avais pu faire et bien sûr, les évènements récents qui m'avaient amené ici.
« ... et c'est comme ça que j'ai atterri ici. Comme tu le constates, c'est pas une vie évidente. Enfin je parle, je parle, mais je dois t'ennuyer avec mes histoires. Et toi ... tu viens d'où au juste ? »
Je me tournai vers Yûko en lui adressant un large sourire. Après toute, elle n'était en rien responsable de ce qui avait bien pu m'arriver, je ne devais pas l'accabler de ma mauvaise humeur.
« Le contact humain ? Loin de là ... A vrai dire, je côtoie plus des gens du type mort-vivant que vivant tout court. » Il se mit à rire. Un rire assez nerveux d'après ce qu'elle entendait. Elle le regarda en silence. Des morts vivants... Elle n'avait jamais vraiment croisée de morts vivants jusqu’à présent à vrai dire.
« Des... Morts-vivants, tu dis ? » ... « Je vois, ou, plutôt devrais-je dire... "J'imagine". Je n'ai croisée de morts vivants depuis le temps que je suis arrivée ici.~ »
Takashi ne semblait pas vouloir lâcher sa main. Yûko resta à sa place sans s'en plaindre, ça ne semblait pas grandement la déranger, apparemment. Elle écouta attentivement son histoire. Une épidémie... ? Tout devenait un peu plus clair pour la jeune fille, car, à vrai dire elle ne comprenait pas comment il avait pu croiser des morts-vivants par le passé. Le garçon se tourna vers elle, souriant. D’où venait-elle ? C'était sa question... Yûko regarda sans le vide un moment sans réellement savoir comment lui répondre, puis après un instant de réfléxion, ajouta :
« Disons que... Je ne sais pas vraiment d’où je viens exactement. Je ne connais que très peu ma famille et ma mère s'est enfuie de mon village natal avec moi... pour arriver ici 16 années plus tard après avoir longtemps voyagé dans le but de trouver un lieu sécurisé. »
Elle cessa d'arracher l'herbe de sa main droite, qu'elle ré-ouvra en faisant tomber les petites feuilles vertes qu'elle venait d'extirper brutalement de la terre.
« Je ne suis même pas sûre de savoir pourquoi ma mère chercher à me protéger à ce point... C'est... Compliqué. Ma mère à disparue depuis, et je suis à sa recherche. Mais vu mon "don" pour ce qui est de trouver mon chemin correctement, la tâche risque de se montrer difficile !~ » Elle soupira. Ce n'était pas très simple pour elle, même si sa vie est plutôt tranquille d'apparence, elle est sans cesse en train de se tourmenter en se posant les mêmes questions. "Qu'a t-on fait à ma mère... ?" Yûko avait semblablement du mal, beaucoup de mal à comprendre et gérer sa propre situation.
La demoiselle voulut continuer dans ses paroles, mais un bruit sourd venant de derrière la stoppa dans sa lancée. Encore quelque chose pour casser la bonne ambiance, chouette.~ Yûko sentait venir la mauvaise surprise; qu'est ce que ça allait être, cette fois ci ? ... Des zombies ? Une créature au teint grisâtre s'approcha en direction de la jeune fille en poussant des gémissements pour le moins déplaisants. Elle poussa un soupir.
« C'est quoi cette blaaague... ? Je rêve... »
Non, non, elle ne rêvait pas. C'était bien un mort vivant qui se traînait dans sa direction, sûrement dans la sympathique intention de lui vouloir de drôles de choses !
D'un geste soudain et rapide, c'est sa main droite qu'elle claqua subitement des doigts en faisant apparaître un long bâton jaune. ...Vu comme ça, ce bâton n'avait pas l'air bien utile, mais attendez au moins de voir à quoi il sert. Sa main gauche était toujours dans celle de Takashi. Elle leva rapidement la bâton d'une seule main et fit un geste brutal vers le ciel, en direction de la créature qui s'apprêtait la lui sauter dessus : ce long bâton de couleur jaune or qui au départ semblait si peu utile prit la forme d'une lance géante. Le bâton - qui prendra désormais le nom d'arme- transperça le corps le zombie de plein fouet avant de le faire tomber violemment à terre.
« Tu vois pas que tu nous déranges, toi ?! Dégage !~ » Lâcha t-elle en riant.
Tuer ne semblait pas l'effrayer, bien au contraire. Tant que c'était pour se défendre et se protéger... Tout allait bien pour elle. La jeune fille décrocha un léger sourire à la vue des deux autres créatures qui arrivèrent vers elle. Visiblement satisfaite, elle effleura la main de Takashi puis la lâcha avant de se remettre debout en prenant son arme de ses deux mains. Elle lança un regard au garçon, l'invitant à ne pas être simple spectateur devant cette scène et de lui venir prêter main forte.
« C'est le moment de l'utiliser, ton espèce de batte, non ? Allez, allez, lève toi ! »
« Des... Morts-vivants, tu dis ? Je vois, ou, plutôt devrais-je dire... "J'imagine". Je n'ai croisée de morts vivants depuis le temps que je suis arrivée ici.~ »
Oui, elle devrait plutôt utiliser le terme "imaginer". Des films de zombies, ça ne manquait pas, néanmoins jamais je n'aurais imaginé une telle horreur, même dans mes pensées les plus folles. Ouais, vous m'excuserez de mes propos, mais c'est réellement la grosse merde.
Une fois mon récit terminé, je lui avait posé une petite question qui semblait anodine, à savoir d'où elle venait. Anodine ... c'est ce que je pensais. En réalité, c'était loin d'être le mot le plus approprié. Pensive, comme à son habitude, elle me répondit :
« Disons que... Je ne sais pas vraiment d’où je viens exactement. Je ne connais que très peu ma famille et ma mère s'est enfuie de mon village natal avec moi... pour arriver ici 16 années plus tard après avoir longtemps voyagé dans le but de trouver un lieu sécurisé. Je ne suis même pas sûre de savoir pourquoi ma mère chercher à me protéger à ce point... C'est... Compliqué. Ma mère à disparue depuis, et je suis à sa recherche. Mais vu mon "don" pour ce qui est de trouver mon chemin correctement, la tâche risque de se montrer difficile !~ »
Yûko soupira. Ce n'était pas facile pour elle de parler de son passé, semblerait-il. Je m'en voulais quelque peu de lui avoir fait évoquer de douloureux souvenirs. Je plaçai à nouveau une légère caresse sur sa main, tout en lui souriant, une sorte d'excuse dira-t-on.
Alors qu'étais toujours en train de lui caresser doucement la main, un bruit sourd se fit entendre. Je me retournai et vis cette "chose". Merde, elle m'avait suivi ! Leurs yeux légèrement révulsés, leur teint terne ... c'était écœurant. Yûko, n'ayant visiblement aucune expérience en la matière déclara :
« C'est quoi cette blaaague... ? Je rêve... »
Oh non, c'était loin d'être une blague ! Je devais l'avertir des dangers qu'elle encourrait mais je n'eus pas le temps. Yûko claqua des doigt, faisant apparaitre un bâton de couleur or. Ledit bâton se changea en une magnifique lance. La jeune fille transperça le zombie. Mais ... ce n'était pas suffisant. Mais elle ne le savait pas encore. Elle se tourna vers moi et me dit :
« C'est le moment de l'utiliser, ton espèce de batte, non ? Allez, allez, lève toi ! »
Oui, c'est vrai que je n'avais pas encore réagi. Me levant, je repris ma batte dans mes mains. J'appuyai sur un petit bouton se trouvant sur le manche de la batte et un petit "clic" mécanique se fit entendre. Au bout de mon arme sortir une perceuse qui se mit à tournoyer. Avant de me lancer dans la bataille, je devais lui dire deux, trois choses à propos de ces zombis.
« Hey, Yûko-chan, écoute. Tout d'abord, il faut que tu saches que pour les éliminer, il faut leur exploser le crâne. Regarde, ce zombie que tu as empalé s'est relevé. Ensuite, ils sont totalement aveugles. Seul le son est leur repère. Bien sur, je suppose que tu t'en doutais mais, une simple morsure et tu deviens l'un d'eux. Enfin, ce n'est pas parce qu'il sont des zombis qu'ils sont faibles. Bien au contraire, leur force physique dépasse la notre. Fais donc bien attention ... »
Je m'élançai à mon tour, batte à la main. Le zombie que Yûko avait empalé avec sa lance, après s'être relevé, se vit achever par un bon coup de perceuse dans le crâne, le sang giclant partout. Certes, c'était sanguinaire mais je n'avais pas le temps de faire dans la dentelle car la cavalerie arrivait. Une bonne cinquantaine de zombies venaient prêter main-forte à ce zombie précédemment tué. J'appuyai à nouveau sur le bouton sur le manche, ce qui eu pour effet de ranger la perceuse. Puis, je tournai le manche de la batte ce qui enclencha un autre "clic" mécanique. Au bout de la batte et jusqu'à la moitié du manche sortit des clous, le côté pointu bien entendu. Je jugeai que les clous étaient plus pratique que la perceuse pour autant d'ennemis. Je m'élançai ensuite sur un groupe composé de cinq zombies, les achevant tous d'un coup bien placé dans la tête. Il fallait à tout prix les empêcher de pénétrer en ces lieux.
Takashi se leva à son tour et fit part à Yûko de quelques informations plutôt importante quand au "fonctionnement" de ces zombies. Non non, c'est pas en faisant des trous plein le corps qu'elle gagnerait la partie, la pauvre demoiselle. En effet celui qu'elle avait empalé quelques minutes plus tôt venait de se relever avant de se faire achever une fois pour toute par Takashi grâce à un bon coup dans la tête. Apparemment d'après qu'il en disait, c'est leur crâne qu'il fallait leur exploser pour les tuer. C'était bien joyeux tout ça. La jeune fille tira la langue pour exprimer son dégout; elle qui croyait que la tâche serait simple, elle s'est bien fait avoir ! Ceci dit elle s'était quand même doutée qu'une simple morsure ferait d'elle l'un des leurs. Takashi lui était parti devant, sa batte lui servant d'arme il se lança sur un groupe de cinq zombies à qui il régla rapidement le compte avec des coups bien placés dans la tête. Yûko, à l'arrière, se chargea d'une autre rangée de morts-vivants venue prêter main forte. Son arme à la main, ce bâton qui avait auparavant pris la forme d'une lance se changea en une sorte de marteau géant avec lequel elle frappa violemment le crâne de chacun des zombies, en formant ainsi autour d'elle une gigantesque marre de sang.
« Fuh. »
Elle souffla en relevant son dit "marteau" qu'elle posa sur son épaule droite, et se dirigea vers Takashi afin de lui apporter son aide. La jeune fille débarqua d'un bond sur l'un des zombies qu'elle frappa de toutes ses forces plein la figure.
Cependant l'un d'entre eux arriva par derrière et fit brutalement tomber Yûko au sol en l’éjectant violemment à l'arrière, elle ainsi que son arme qui reprit sa forme d'origine : celle ci n'étant plus dans les mains de la demoiselle, la lance/marteau ne devint plus qu'un simple bâton doré inoffensif qui était hors de portée pour elle. Yûko en était trop éloignée, et elle aura beau tendre son bras elle ne l'aura pas en main, malheureusement. Désormais seul Takashi était encore debout. La demoiselle n'arrivait pas à se relever. La créature se tenait là, juste au dessus d'elle. Un liquide visqueux tomba sur son visage. C'est seulement maintenant à cet instant précis que Yûko commença à prendre réellement peur pour son cas; plus question de prendre cette affaire à la rigolade, à trop sourire, celle qui s'est fait prendre au piège, c'était elle. Il ne fallait en aucun cas qu'il la morde, surtout pas ! Le monstre ce rapprocha d'elle, de plus en plus, serrant de sa main ses deux poignets pour l'empêcher de partir, elle se débattait du mieux qu'elle le pouvait; tout ce qu'elle était capable de faire pour l'instant, c'était se remuer dans tous les sens comme un asticot. C'est sans grand résultat.
« Ta.. Takashi, s'il te plait ! Sors moi de là... ! »
Yûko avait visiblement bien saisi les informations que je lui avais transmises. Surtout celle qui consistait à viser la tête pour éliminer ces choses. Elle se débrouillait drôlement bien. Cette simple pensée me fit sourire. Je me revoyais avec mes compagnons, à travers cette fille.
Mais pas le temps de fantasmer, je devais moi aussi me débrouiller afin de survivre. Un zombie se jeta sur moi, je lui assénai un coup de pied au niveau du menton avant de lui fracasser le crâne d'un coup de batte bien placé. Un autre avançait vers moi, je lui passai entre les jambes et lui infligeai un lourd coup sur l'arrière du crâne, qui explosa au contact de mon arme. C'était violent, mais radical. Tournant lentement la tête vers Yûko, je déclarai :
« Alors Yûko-chan tu t'en s ... »
« Ta.. Takashi, s'il te plait ! Sors moi de là... ! »
« YÛKO-CHAN ! »
Non ... pas encore ... Je ne voulais pas revoir cette scène à nouveau ! Je ne voulais pas voir les personnes que je côtoyais se faire pourrir par ces saloperies ! Je courrai, batte à la main, le plus vite possible. Chaque seconde était importante, chaque seconde, Yûko risquait d'être zombifiée. Vite, vite, vite ! J'arrivai enfin au niveau de la jeune fille et assénai un gigantesque coup de batte sur le crâne du zombie qui effondrai au sol. Ouf, j'étais arrivé à temps. Je pris délicatement Yûko par le dessous des genoux et le bas du dos et la soulevai avant de la transporter plus loin et de l'adosser à un arbre. On était tranquille pour quelques instants. Je plaçai mes mains sur ses épaules et déclarai, quelque peu apeuré :
« Yûko-chan, tu vas bien ? Désolé de ne pas être intervenu plus tôt ... »
Non en effet, le moment n'était pas venu de faire une fixation sur Yûko ainsi que ses techniques de défense, le mieux serait de d'abord lui venir rapidement en aide avant de la compliementer. Même si, oui en effet la demoiselle était plutôt douée pour se battre contre une horde de morts-vivants... Takashi se retourna et l'aperçut, bloquée au sol entre les mains de l'un des zombies. La jeune fille se débattait autant qu'elle le put dans le seul but de pouvoir survivre.
« YÛKO-CHAN ! »
Takashi se mit a courir en sa direction afin de sauver Yûko, et assena au zombie un grand coup de batte en plein crâne. Il s'effondra au sol, et tomba a terre en laissant Yûko saine et sauve. Takashi la prit doucement dans ses bras avant de l'emmener un peu plus loin et de la poser contre un arbre. Là ils pourraient être enfin tranquilles... En espérant qu'il n'y ai plus de zombies dans les parages.. Le garçon s'approcha d'elle tout en posant ses mains sur les épaules de la demoiselle qui ne semblait pas encore tout à fait remise de ses émotions. Son visage était quelque peu tâcheté du sang des créatures qu'elle avait achevé précédemment. Son regard se posa sur ses mains un moment... Elle tremblait. Sans réellement comprendre pourquoi ses deux mains tremblaient encore... Takashi lui l'observa avant de lui demander :
« Yûko, tu vas bien ? Désolé de ne pas être intervenu plus tôt... »
« ... Je crois, oui. Je ne suis pas...-- »
Elle se laissa tomber dans les bras de Takashi sans finir sa phrase, visiblement fatiguée et sûrement encore un peu effrayée par ce qu'il venait de lui arriver. Ce mort-vivant lui avait serré les poignets avec une telle force que deux marques rouges étaient encore légèrement visibles. S'il n'était pas venu a temps elle y serait passée, c'est certain...
Déclara-t-elle, d'une voix faible, avant de s'effondrer dans mes bras, visiblement épuisée. Elle n'avait même pas pris la peine de finir sa phrase. Après tout, c'était un sacré choc psychologique que Yûko venait de subir. Son regard était rivé sur ses deux mains qui tremblaient comme des feuilles. Je comprenais tout à fait ce qu'elle pouvait éprouver. Après tout, j'étais dans le même cas qu'elle il n'y a pas si longtemps que ça. Oui, j'avais échappé plus d'une fois à une quelconque morsure. Cherchant à la rassurer par tout les moyens, je passai mon bras gauche autour de sa taille tandis que je lui caressai très délicatement les cheveux, de haut en bas, de la main droite. D'une voix rassurante, je lui dis :
« Allons tu n'as plus à t'inquiéter ... C'est terminé ... »
Puis, je pris son visage entre mes mains, lui souriant. Fouillant dans mes poches, je sortis un petit mouchoir blanc en papier et me mis à essuyer les quelques tâches de sang qui recouvraient le visage de Yûko. Ledit visage toujours entre mes mains, je déclarai :
« Essuyons tout ce sang, ce serait bête de gâcher un si joli visage. »
« Allons tu n'as plus à t'inquiéter ... C'est terminé ... »
Yûko ne lui fit part d'aucune réponse. Elle regardait dans le vide, en respirant assez faiblement, serrant de sa main droite une petite partie de la veste de Takashi. Sûre d'elle au départ, elle ne l'était plus vraiment maintenant... Le garçon se rapprocha d'elle, passant doucement son bras gauche autour de sa taille et sa main droite posée sur sa chevelure, répétant a plusieurs reprises les mêmes caresses dans le but de la rassurer. En effet sa présence pour elle était très rassurante, elle se sentait en sécurité, et même si elle n'était absolument pas habituée par les contacts physiques elle préféra rester dans ses bras, juste encore un peu... Yûko se sentait bien là ou elle était pour l'instant. Il releva la tête de la jeune fille après quelques minutes de silence, en lui souriant, ses deux mains posées sur son visage, il déclara :
« Essuyons tout ce sang, ce serait bête de gâcher un si joli visage. »
Yûko commença a rougir, un peu gênée par ses paroles. "Un joli visage", qu'il disait... Personne n'avait encore fait ce genre de commentaires sur elle. Elle qui, justement prétend si souvent ne pas aimer les compliments.
Il passa un mouchoir sur son visage afin de lui retirer le sang qui avait giclé sur elle auparavant. Elle n'osa pas prendre parole de suite, mais se contenta de baisser quelque peu les yeux avant de lui répondre d'une voix encore un peu faible :
« Takashi... Je... Je te crois, maintenant ! Je les ai vus, et... !.. »
Elle baissa la tête, légèrement honteuse. Elle qui ne pensait pas de telles choses possibles, maintenant qu'elle avait eue la preuve sous les yeux, et que l'un d'entre eux avait tenter de la mordre en lui faisant du mal Yûko avait toutes les raisons de le croire à 100% et de taire en elle cette légère ironie qu'elle prenait quelques temps avant, croyant avoir "rêvée" en apercevant les créatures s'approcher d'elle... Non... Elle y pensait. La demoiselle avait juste toutes les raisons une fois encore de se taire et de présenter des excuses. Sa petite vie a beau être paisible, il se trouve que, en vérité, cette jeune fille ne connaisse pas grand choses des ennemis et des dangers potentiels qui peuvent être tout autour d'elle, et ce en permanence.
« La prochaine fois, je ferais plus attention... »
Alors que je consolais Yûko, je sentis ma veste comme se rétrécir. Ou plutôt, comme si quelqu'un tirait dessus. C'était d'ailleurs le cas. La personne qui tirait dessus fut vite désigné comme étant cette jeune fille actuellement dans mes bras. Se sentait-elle en sécurité contre moi ?
Alors que je lui essuyais le visage avec mon mouchoir, je remarquai que Yûko rougissait à ma remarque sur la beauté de son visage. Je me mis à rire doucement, finissant de lui essuyer les quelques tâches de sang qu'il restait. C'est vrai qu'elle était mignonne. Très mignonne ...
« Takashi... Je... Je te crois, maintenant ! Je les ai vus, et... !.. »
« Je sais. Moi non plus je n'y croyais pas au début. »
C'est vrai, qui serait assez fou pour croire à l'existence de zombies ? Ce genre de choses n'existent que dans les films, les jeux vidéos ou les mangas. Pourtant, si j'avais su que cette histoire allait me tomber dessus ... Oui, les zombies étaient bel et bien réels, aussi improbable cela puisse-t-il paraître étrange. D'un air plutôt triste, elle me dit :
« La prochaine fois, je ferais plus attention... »
« Ne t'en fais pas, la prochaine fois je te protègerais ! Et souris un peu, t'es beaucoup plus mignonne souriante que quand tu fais la tête. »
Dis-je en lui faisant un clin d’œil et en passant ma main sur sa joue. Je voulais la rassurer et la consoler, quittes à lui faire un peu de "rentre-dedans".
Une fois après avoir fini de nettoyer les petites tâches de sang restantes sur la visage de Yûko, Takashi lui fit part d'une réponse. Lui même n'y croyais pas au départ d'après ce qu'il disait. Jusqu'au jour ou il dut faire face à ces... Créatures. Il ria en voyant sa réaction. Était-ce amusant ? A vrai dire elle n'était pas sûre de comprendre.
« Ne t'en fais pas, la prochaine fois je te protègerais ! Et souris un peu, t'es beaucoup plus mignonne souriante que quand tu fais la tête. »
Elle n'osa pas lui répondre, une fois de plus. Yûko se sentait tellement mal... Elle ne comprenait pas, ne savait pas pourquoi elle se sentait dans un pareil était. Enfin, c'est ce qu'elle prétendait, de nouveau. Ainsi il y eut un silence. Un silence qui dura quelques longues minutes. Des minutes à observer celui qui se tenait en face d'elle, sans savoir comment répondre ni réagir. La jeune fille relâcha la petite partie de la veste de Takashi qu'elle serrait dans sa main depuis tout à l'heure, et posa ses deux mains sur sa robe en serrant les poings. La pleine devint si calme... Il n'y avait plus aucun monstre à l'horizon, plus de zombies... Du moins, c'est ce qu'elle espérait.
« ... »
« Takashi... ... Merci. »
La demoiselle passa soudainement sa main gauche sur celle de Takashi, qu'elle poussa légèrement en lui faisant comprendre de la retirer de son visage. Elle baissa les yeux, regarda le sol, puis la dentelle rouge de sa robe, et finit par poser délicatement ses deux mains sur le visage du garçon qui était toujours aussi proche d'elle. Doucement, Yûko s'approcha un peu plus, probablement peu consciente de ses gestes, c'est - sans doute - sans grandement réfléchir qu'elle avança vers lui, vers son visage, plus précisément. Elle eut quelques brèves secondes d'hésitation, mais finit par agir; ses lèvres frolèrent celles de Takashi, elle l'embrassa avec douceur. Ce fut court, mais très sûrement suffisant pour lui faire comprendre qu'elle l'appréciait.
Yûko s'écarta un peu l'espace d'une minute après. ... Que venait-elle de lui faire, au juste... ? Elle reprit rapidement conscience et comprit à vitesse grand V son geste qui précédait, ce trop d'affection qu'elle venait de procurer à Takashi à l'instant. Mais pourquoi l'a t-elle embrassée, comme ça ! Elle ne se comprenait pas elle même... C'est extrêmement gênée qu'elle détourna les yeux en essayant du mieux qu'elle pouvait pour justifier son attitude à son égard, en balbutiant des petites paroles d'une voix toute tremblante, de ça de là; cela servirait vraiment à quelque chose maintenant ?
« Je... E-euh.... ! Ce n'est pas ce que je... P-Pardon ! ... »
La jeune fille devint toute rouge et de plus en plus honteuse. Elle voulut pleurer mais ses larmes n'auraient servit à rien. Elle n'avait plus qu'a assumer, maintenant, simplement assumer. C'est tout...
Je sentais que Yûko venait de lâcher le morceau de veste qu'elle serrait depuis tout à l'heure. Puis un long silence. Nous nous regardâmes mutuellement, ne sachant pas vraiment quoi faire ou quoi dire. Je me contentai de quelques sourires de temps à autre. Puis, la jeune fille serra les poings sur sa robe. Je l'observai, encore plus déboussolé. C'est finalement Yûko qui brisa le silence installer depuis maintenant quelques minutes.
« ... »
« Takashi... ... Merci. »
Puis, Yûko pris ma main gauche et la poussa légèrement, me faisant comprendre que je pouvais la retirer de son visage. Je rougis légèrement, me rendant compte de mon "erreur". Puis, ma nouvelle amie se mit à baisser la tête, semblant observer sa robe, son regard remontant petit à petit. Elle posa ses deux mains sur chacune de mes joues, qui commençaient à rougir sévèrement. Je la voyais approcher son visage du mien. Mon cœur battait la chamade et étrangement, je ne pouvais pas bouger. Non, ce n'était pas ça ... Je ne voulais pas bouger, plutôt. Finalement, elle finit par frôler mes lèvres et m'embrasser avec beaucoup de douceur. Ce baiser, ne durant en réalité qu'une petite minute, m'avait semblé durer une éternité.
La minute passée, Yûko se recula quelque peu de moi. Je me perdais dans son regard, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait. Après quelques instants je compris, un peu après la jeune fille au nuage sur la tête. Je me mis à rougir très très fortement. On aurait pu me comparer à une tomate bien mûre. Yûko, d'une voix tremblotante tenta de se justifier :
« Je... E-euh.... ! Ce n'est pas ce que je... P-Pardon ! ... »
« Ce n'est pas ... ce ... ce n'est rien. C'est pas bien grave ... et à vrai dire ... ça m'a pas déplu ... enfin je veux dire ... »
Je me mis à regarder le sol, tout honteux. De longues minutes de silences s'écoulèrent. Mes yeux étaient rivés sur les mains de Yûko, ces mains si douces ... Je ne savais pas vraiment quoi faire. Hésitant, je finis par prendre ses mains dans les miennes. Je relevais doucement la tête, l'observant, sans rien dire. Mon regard se portait sur son visage, plus particulièrement sur ses lèvres d'une douceur incomparable. Sans m'en rendre compte, je m'approchai petit à petit du visage de Yûko. Je posai mon front contre le sien, m'approchant encore petit à petit de ses lèvres. Je m'arrêtai à seulement deux ou trois centimètres, haletant. Je ne devais pas être égoïste, la décision finale ne m'appartenait pas. C'était à elle de choisir.
Yûko était complètement déboussolée, rougissante et surtout extrêmement mal à l'aise vis à vis de son geste envers Takashi, se demandant encore pourquoi et comment elle en était venue jusqu’à l'embrasser. Que ressentait-elle exactement ? Il se mit à rougir très fortement, devenant quasiment tout rouge, il répondit :
« Ce n'est pas ... ce ... ce n'est rien. C'est pas bien grave ... et à vrai dire ... ça m'a pas déplu ... enfin je veux dire ... »
Il y eut un nouveau moment de silence. La demoiselle devint quasiment muette. Elle voulut lui répondre, mais quelque chose l'en empêchait. Il ne lui en voulait pas... ? De longues minutes s'écoulèrent, Yûko avait gardée sa tête baissée pour ne pas plonger son regard dans celui de son interlocuteur.
Takashi prit ses deux mains puis s'approcha a son tour, encore un peu, et posa son front contre le sien. Son cœur commença à battre de plus en plus vite dans sa poitrine. Petit a petit, le rythme s’accélérait, elle le sentait. Il s'approchait encore un peu, jusqu’à atteindre une très courte distance entre elle et lui. Il était à, a peine quelques centimètres de ses lèvres, mais ne l'embrassa pas, en lui laissant visiblement le choix... C'était à elle de décider maintenant; soit elle continuait comme il semblait le souhaiter, soit elle s'écartait pour tout arrêter.
Son coeur battait à la chamade. Elle ne voulait pas le faire partir. Pas maintenant... Maintenant consciente, elle ne fit que continuer ce qu'il avait commencé: passant ses bras autour de son cou, lâchant les mains du garçon un court instant elle déposa de nouveau un petit baiser sur les lèvres de Takashi. Elle n'osa pas faire de quelconque gestes, il lui reprit ses mains peu après et de ce fait elle ne bougea pas. Étrangement elle se sentait en sécurité, sans trop comprendre pour quelles raison la présence de Takashi était devenue extrémement rassurante.
Mon cœur ne s'arrêtait plus d’accélérer tandis que je regardais Yûko dans les yeux, toujours à quelques centimètres de ses lèvres, attendant une quelconque réaction, qu'elle soit positive ou bien négative. Sentant ses bras passer le long de ma nuque, j'en conclu vite que la réponse était positive. Elle finit par déposer un baiser sur mes lèvres, plus court que le précédent mais tout aussi doux et délicieux.
Je la pris par la suite dans mes bras, lui faisant quelques caresses au niveau des cheveux à nouveau. Des milliers de pensées passèrent dans ma tête à ce moment. Certaines très pures, d'autres beaucoup moins. J'attrapai Yûko par les épaules et la plaçai devant moi. Etais-je ... amoureux ? En si peu de temps ? Était-ce seulement possible ? Une multitude de questions se bousculaient dans mon cerveau et je n'avais aucune réponse. Tout ce que je savais c'est que j'étais bien là où j'étais, en ce moment, et avec la personne avec laquelle je me trouvais.
Je me perdais dans le joli regard de Yûko. Je ne savais pas vraiment quoi dire et encore moins quoi faire. Je me contentai d'être là, à l'admirer. Je ne nie pas avoir pensé à beaucoup choses pas très catholique, dira-t-on. Mais plutôt que de céder à ces tentations, je décidai de passer très lentement ma main sur sa joue et de l'embrasser bien plus longtemps et langoureusement qu'auparavant. Quelques minutes après, je me reculai et me remit à la contempler.
« Yûko-chan ... serait-il possible que ... que ... je t'aime ? »
Je baissais la tête, rougissant pas mal, me contentant de reprendre ses mains dans les miennes à nouveau et de les caresser doucement avec mon pouce. Sa peau, elle était si douce ...
Ses battements de cœur ne cessèrent d’augmenter. Le rythme devint encore un peu plus rapide. A chaque mouvement, chacun des gestes qu'elle pouvait faire. Takashi la prit dans ses bras, l'une de ses mains reprenant une nouvelle fois les mêmes caresses dans ses cheveux. Elle ferma ses yeux en le laissant faire, jusqu'au moment ou il posa ses deux mains sur ses épaules pour la tenir face à lui. Yûko rouvrit subitement ses yeux, se contentant de le regarder fixement, lui montrant un petit air mêlant à la fois incompréhension et innocence. Elle ne parvenait pas à faire le point sur la situation, ni sur ce qu'elle ressentait. Il faut avouer que c'était assez paradoxal. Aurait-elle eu un coup de foudre pour celui qui lui tenait compagnie ? Elle ? Tomber sous le charme de quelqu'un ? "Non... Non, bien sûr que non", pensait-elle. La jeune fille tenta de se persuader du contraire, refusant clairement d'accepter la vérité; elle ne voulait pas croire en ses sentiments, non, c'était tout simplement hors de question... Elle qui avait tiré un grand trait sur une sois disant "vie amoureuse", jamais elle n'accepterai... Jamais ...
...Jusqu’à maintenant... Ou plus précisément, dès l'instant ou elle sentit la main de Takashi sur son visage ainsi que ce baiser qu'il lui laissa par la suite, une autre marque d'affection bien plus forte que les précédentes, avant de le voir prendre un peu de recul pour mieux l'observer. Son regard se plongea dans le sien, sans qu'elle ne sache comment lui répondre, ni de quelle manière agir devant lui. Comment pouvait-elle lui faire face désormais... Elle n'osait plus, elle ne voulait plus vraiment. Elle ne comprit que maintenant qu'elle l'appréciait vraiment, énormément. Et tout cela en un laps de temps si court ? La voix de Takashi l'interrompit dans sa réflexion. Il ne semblait pas non plus à l'aise, mais reprit parole avec un peu d'hésitation :
« Yûko ... serait-il possible que ... que ... je t'aime ? » Puis il baissa la tête en reprenant ses mains. La jeune fille pouvait sentir à nouveau ce même geste qu’auparavant, ces caresses sur le dos de ses mains. Toujours ce même geste qui la rendait mal à l'aise, qui la faisait rougir. Lui... Takashi l'aimerait ? Elle se mordilla la lèvre inférieure en gardant le silence pendant plusieurs minutes avant de répondre d'une petite voix légèrement tremblante.
« Peut-être... ? » Détournant son regard vers le sol, Yûko redevint silencieuse. Elle comprenait, maintenant. Seulement maintenant. La demoiselle décida de s'approcher un peu, juste un peu. Elle n'avait aucune envie de le voir partir.
Me répondit Yûko, d'une voix faible et tremblotante, se mordillant la lèvre inférieure. L'aimais-je vraiment ? Je n'en doutais pas une seule seconde à vrai dire. Mes sentiments étaient clair, j'étais fou amoureux de cette fille que j'ai croisé il y a à peine dix minutes, peut-être vingt au grand maximum. Un véritable coup de foudre. Seulement, la question qui me troublait l'esprit n'était pas si je l'aimais, mais si les sentiments étaient réciproques. Oui, à vrai dire, je n'étais vraiment pas sûr de ses sentiments à elle. Yûko ne m'avait jamais dis clairement "Je t'aime", elle l'avait peut-être énormément sous-entendu, voir presque clairement dit en m'embrassant, mais peut-être était-ce une sorte de ... maladresse ? Alors que j'étais en pleine réflexion, Yûko se rapprocha un petit peu de moi et me dit :
« Takashi ... Reste avec moi ... S'il te plait. »
« Bien entendu que je vais rester avec toi. Je ne vais pas t'abandonner ... je t'aime beaucoup trop pour ça. »
Dis-je, la reprenant dans mes bras. Je posais ma tête doucement contre son cou, humant son parfum. Une délicieuse odeur de lavande. Elle sentait si bon. Je passai très délicatement ma main sur sa joue, la caressant avant de l'embrasser à nouveau. Ca non, je ne risquais pas de la quitter.
« Bien entendu que je vais rester avec toi. Je ne vais pas t'abandonner ... je t'aime beaucoup trop pour ça. »
Yûko releva la tête en le regardant. Il semblait si sérieux que ses paroles commencèrent à la troubler. Elle se remit à serrer la veste de son compagnon, un peu plus fort qu’auparavant. Plus besoin de ses paroles pour lui faire comprendre désormais, un simple "Je t'aime" n'aurait plus aucune utilité. Son geste avait peut être été quelque peu maladroit, mais il était direct. De toute façon elle n'aimait pas ça, les gestes lui semblait bien plus efficaces que de petites paroles qui prouveraient sois disant ce que l'on ressent pour celui qui se trouve juste en face de nous... Non. Non, non. Elle ne supportait pas, vraiment pas. Les actes valent tellement mieux qu'une phrase; elle le pensera très fort, c'est vrai, mais ne le dira pas, c'est tout. Mais plutôt que de réfléchir tout en montrant son stress en chiffonnant de ses deux mains les deux côtés de la veste de Takashi, peut être devrait-elle essayer de lui répondre.
« Takashi... Tu me le promets ? »
Il ne répondit pas de suite en se contentant de poser doucement sa tête près de son cou. Gênée, Yûko commença à rougir en sentant le rythme de sa respiration si près d'elle. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'il ne reprenne place devant elle pour l'embrasser de nouveau; elle le laissa faire, puis fit de même avant de se détacher lentement de ses bras pour se relever en observant le ciel, et de poser une nouvelle fois son regard sur Takashi.
« ...Dis... » « Tu.. Tu ne crois pas que l'on ferait mieux de partir d'ici ? Même si je... »
Elle baissa la tête en plein milieu de phrase sans oser continuer dans sa lancée.
... « E-Enfin... J'ai un mauvais pressentiment. ...C'est tout. »