Sumaru se posa sur le sol torturé de cette région où des quantités de bêtes de toutes formes se sautaient dessus pour s'étriper. Ses ailes d'Ombres s'arrachèrent de son dos et vinrent lui constituer un foulard qui s'enroulait autour de son cou et cachait sa bouche, tandis que sa cape devenait noire. Il ne savait pas pourquoi il était venu jusqu'ici. Mais il savait qu'il y trouverait plus de puissance.
Amplifiant sa voix par son pouvoir, il leva le bras, poing fermé vers l'intérieur, et hurla avec toute sa rage et sa puissance. A des kilomètres à la ronde, les Pokemon s'enfuirent, oubliant même de tuer leurs semblables. En quelques instants, Sumaru revivait toute sa vie. En quelques instants, Sumaru souffrait mille morts et mille deuils. En quelques instants, l'appel de Sumaru traversa les dimensions et tomba dans les oreilles d'un allié très puissant.
Sachant que son appel était entendu, Sumaru baissa le poing et se tut.
Squall avait accepté de suivre Viridi, en lui prêtant une sorte d'allégeance qu'elle n'avait en vérité pas demandé. Mais la détermination de cet être était si puissante que la jeune déesse en fut troublée. A ce moment précis s'était-elle dit que toute l'humanité n'était pas si ... A plaindre.
Le cri qu'elle avait entendu avait été si fort que dans son coeur cela avait été clair : Son deuxième général se trouvait ici, quelque part. Traversant les multiples dimensions en un saut, la jeune fille se matérialisa dans le périmètre de Sumaru. Dans la nuit éternelle, ses deux fleurs brillaient d'une lueur protectrice, et son visage impassible fixait Sumaru, au loin. Se rapprochant doucement, elle murmurait alors :
"Tu dois être ... Sumaru. Le Panthéon m'avait prévenu que, tout comme Squall, tu semblais avoir du mal à te contrôler. Cette instabilité ... A quel prix la paieras-tu ?"
La déesse planta un sceptre fait de racine et orné d'une puissante émeraude dans le sol meuble d'Unys, et des bourgeons de fleurs s'ouvrirent, avant de se fâner automatiquement à cause de la poudre.
Les sourcils de Sumaru se froncèrent lorsqu'il vit Viridi arriver. Elle irradiait le pouvoir, et semblait controler aussi la nature. Un instant, Sumaru fut intrigué par l'étendue de ses pouvoirs, puis il se demanda quelque chose de plus... problématique. Comment diantre cette femme connaissait elle Squall, et comment diantre le connaissait elle? Sans répondre, Sumaru s'avança lentement jusqu'à Viridi, qu'il dépassait de plusieurs têtes, et effleura les bourgeons qui venaient de se faner.
S'enroulant autour du bras de Sumaru comme du lierre, ils progressèrent et finirent par remonter jusqu'à son épaule. De très belles fleurs en sortaient, et Sumaru prit la parole.
Ces fleurs sont belles. Elles sont encore jeunes et insouciantes, comme Squall ou Gozen. Mais quand leur tour viendra, elles se flétriront, deviendront laides. Mais si elles sont suffisament puissantes, elles survivront à l'hiver. Si elles ont assez de volonté, elles se relèveront et seront de nouveau prêtes à voir surgir un printemps de plus. Et alors, ce seront les plus belles fleurs que la nature ait donné.
Hélas, si cela arrive souvent avec des héros communs, moi, Squall et Gozen sommes différents. On arrive différemment à le gérer, et Gozen le cache mieux que personne. Mais nous trois attendons le printemps depuis bien trop longtemps. Et durant cet hiver si long et si rude, nous sommes fragiles, c'est vrai. Nous sommes instables et nous pouvons perdre le contrôle. Il souleva sa cape et montra son moignon de bras droit. J'ai payé pour le savoir. Aujourd'hui, les pouvoirs qui m'ont infligés ces blessures... Je ne les controle pas, mais je les domine. Je ne sais pas pour combien de temps cela durera, mais j'ai parfaitement le controle de mes pouvoirs.
Mais ce n'est pas cela, le sens de ta question, n'est ce pas? Tu veux savoir si mentalement je suis stable... A cela, il n'y a qu'une seule réponse correcte. Je le serais quand j'aurais tué tous ceux qui veulent faire du mal à ceux que j'aime. En attendant, s'il le faut, je suis prêt à abattre n'importe qui. La plante sur le bras de Sumaru tomba en poussière. Y compris ceux qui pourraient être utilisés comme pions par mes ennemis. Et je ne m'arrêterais de tuer que quand ceux que j'aime, dans ce monde et tous les autres, seront protégés éternellement."
La jeune déesse sourit et entra en lévitation. Croisant les jambes malgré sa grande robe rouge, sa grande queue de cheval, libre au gré du vent, se mariaient à merveille avec ses grands yeux pétillants. Son sourire malicieux en disait long sur ses pensées et peut-être même sur sa personne. Son sceptre se souleva lui aussi, et commença à tourner sur lui même.
"La nature est une chose merveilleuse ... Mais elle à autant de défauts que de qualités. Aujourd'hui je suis sur cette planète pour réparer cela. Mais j'aurai besoin d'aide. Sumaru ... Peut-être possède tu un désir de revanche qui, comme les autres, te rend instable. Cependant tout vient à point à qui sait attendre, et tu n'es pas sans savoir, tout comme moi, que même le plus rude des hivers laisse toujours place à un printemps radieux."
Viridi s'est posé sur le sol et a tourné le dos à Sumaru :
"La loi de la nature impose la désagrégation de tous les êtres."
Sumaru regarda le dos de Viridi. Une personne énigmatique. Mais elle semblait gentille. Et quelqu'un de lié à la nature pouvait sans doute mieux le comprendre que n'importe qui d'autre. Cependant, elle semblait loin de comprendre le désir de vengeance de Sumaru. Comme tous les autres, à vrai dire. Mais sa théorie sur la désintégration...
"La loi de la nature... Je me demande où elle s'est trouvée, durant sept siècles. La loi de la nature fait de moi un humain. Pourtant, j'ai 723 ans, et j'ai infiniment plus de pouvoir qu'un humain. Pour moi, certaines choses n'appartiennent pas à la nature. Ce sont ses fils et filles, mais ils s'en sont désolidarisés, entrainés par des idéaux ou par un plan dont ils ne comprennent rien. Il y'a 710 ans, un Dieu m'a béni et m'a rendu théoriquement immortel. En réalité, je mourrais surement d'ici quelques milliers d'années, mais j'ai obtenu un sursis. Et je maudis ce sursis.
Ce serait tellement plus simple d'appartenir à la nature... Après une vie, à peine plus longue qu'un battement de cils, s'évanouir et simplement disparaitre de ce monde... Ne plus penser à rien, et s'oublier. Mais certaines personnes n'ont pas ce droit. Pour des raisons que ni moi ni eux ne peuvent comprendre, ils sont maudits. Ils doivent souffrir, subir des épreuves terribles et voir mourir leurs proches. Ces Elus, soi disants privilégiés des dieux, sont en fait leurs fils maudits. Ils n'ont d'autre choix que d'accomplir leur destin ou mourir en essayant, après avoir vu mourir le monde. Ils possèdent une perception, latente ou non, qui leur indique que leur monde meurt. Ils sont condamnés au désespoir et à la peur. A la haine et à l'oubli. Sauf s'ils réussissent! Dans ce cas, leur existence n'a plus aucun sens. Ils n'ont plus peur, ils n'ont plus de haine... Le monde se souviendra d'eux et de leurs exploits... Mais que leur reste t'il? Que leur reste t'il a part les souvenirs des personnes qu'ils ont aimés? Les cauchemars que leurs envoient toutes les personnes qu'ils ont tués? La souffrance de mille blessures et le vide?
Ils ne leur reste rien. Ces Héros, un bien joli nom pour parler de pions, ne sont en fait que des coquilles vides. Ils se vantent de savoir ce qu'ils font, mais sont en réalité guidés par les dieux. Tu pourrais me rétorquer que je suis pareil qu'eux... Mais non. J'ai été plus rapide que prévu pour accomplir ma Tâche. Je l'ai accomplie en sept siècles. Mon monde est libéré de ses tyrans. Et j'ai connu le vide. Depuis que j'arpente ces terres, je n'ai cessé de penser à tout cela. J'essayais de me refaire des amis, mais ils étaient superficiels. Alors je me suis concentré sur le combat. Je devais lutter pour oublier. Trancher pour survivre. Pleurer pour me pardonner. J'ai pourchassé les fantomes de mon passé pendant des semaines, voyagé entre les mondes, tué des monstres immenses rien que pour les retrouver. Et finalement, je me suis rendu compte que c'était vain. Alors j'ai entrepris d'autres quêtes. Ma quête pour sauver Gozen, ce n'était qu'une quête de combat. Une quête égoïste et lâche pour échapper à la réalité.
Mais dans la douleur, dans l'apocalypse où j'étais plongé, je me suis rendu compte d'une chose. Cette douleur, celle que j'aimais tant car elle me faisait oublier... Je voulais l'épargner à mes amis. Mais qui étaient mes amis? Etaient ce Chii, Link? Etaient ce Pignouf ou Mister? C'étaient, en quelque sorte, mes amis. Mais je n'aurais pas pu me sacrifier pour eux. Je ne voulais pas qu'ils souffrent, mais je n'étais pas prêt à tout pour qu'ils ne souffrent pas.
Pour protéger ceux qui comptent vraiment pour moi, je suis prêt à tout. Pour abattre Jack et tous ses alliés, je suis prêt à tout.
Si tu ne peux pas le comprendre, si tu ne peux pas comprendre que j'empêcherais la "désagrégation" de mes amis, alors nous n'avons rien à faire ensemble."
Cette fois, ce fut au tour de Sumaru de se retourner, mais il ne fit pas le moindre pas.
Viridi, assise sur un fauteuil fait de racine et de fougères, observait Sumaru, au début le poing posé contre sa joue, mais son intérêt prit peu à peu forme au gré de l'Histoire de son futur général, qui, pour un humain, semblait doté d'une infinie tristesse. Viridi le savait bien ... Il n y avait rien de pire pour un Humain que de perdre ses repères, sa temporalité ... Et la jeune déesse pouvait y remédier, mais pas de suite. Détachant ses cheveux, en enlevant sa tiare faite en racine dorée, sa magnifique crinière s'envola au gré du vent, et des pétales se matérialisèrent, avant de disparaître dans une poussière angélique. Viridi demanda à Sumaru de le suivre. En silence, ils marchèrent longtemps. Avant d'arriver dans une ville en proie aux flammes et à la mort. La poudre subspatiale avait fait des ravages, ici aussi. La déesse, silencieuse, observait les gravats avec une pointe de tristesse mais gardait la tête haute.
Derrière la ville se trouvait une magnifique tour en or nommée "La tour Dragospire". La déesse demanda à Sumaru de gravir une a une les marches en sa compagnie. La montée prit à peu près vingt minutes de silence total. En vérité il n y avait nul besoin de paroles. Leurs coeurs résonnaient et se comprenaient, de par leurs affiliations à la nature.
Oui, Viridi appréciait Sumaru, de tout son être, et acceptait sa souffrance, en tant que Créatrice de l'Humanité.
Arrivés au dernier étage de la tour, trois immenses statues de créatures légendaires semblaient se faire face et livrer un combat intérieur, dans une autre dimension. Viridi se plaça au centre des trois statues :
"Il y a longtemps, la région où nous nous trouvons, Unys, n'était qu'un immense désert où la terre, stérile, ne produisait rien. Il existait cependant un village. Dans ce village se trouvaient deux jumeaux. Diamétralement opposés mais pourtant extrêmement proches, l'un prônait l'Ideal. L'autre prônait la Réalité. Un immense pokémon légendaire, un dragon du nom de Kyurem, habitant sur ces terres, était devenu la divinité protectrice du village et ensemble, humains et pokémon bâtirent Unys, très doucement. Cette action dura presque une vie."
Viridi se retourna vers la statue de Kyurem et y déposa sa main, caressant le marbre du piédestal.
"Les deux jumeaux, considérés comme les "Héros du village", devenu royaume, pour avoir ouvert ces terres hostiles à la civilisation, décidèrent de capturer Kyurem à deux, mais leur opposition incessante créa d'immenses guerres, qui détruisirent une vie de travail. Le dragon légendaire, ne pouvant choisir son camp, se dissocia.
Un dragon noir devint lal'Ideal, et un dragon blanc devint la Réalité que les jumeaux leurs imposaient. De cette rétrogradation naquit l'Exuvie de Kyurem ... Un corps froid, une coquille vide faite de glace, vestiges draconique d'un passé douloureux.
Kyurem, Reshiram, Zekrom ... Emprisonnés dans des galets, disséminés quelque part dans le monde, attendent patiemment la venue des Héros qui sauront les libérer de cette malediction. Sumaru ... Es-tu en quête d'un Idéal, ou de la Réalité ? Squall, Gozen, toi ... Lequel de vous trois est l'Exuvie de cette apathie divine ? Si tu réponds à ces questions et que l'un des trois dragons te reconnais comme héros, je saurai te récompenser ..."
Viridi se tut un instant et reprit :
"... Parce que je ne puis supporter tes souffrances ... Lorsque tu auras vaincu, à l'aide d'un dragon de la Légende, tes ennemis, et mis à terme le processus de désagrégation ... Je retirerai ton immortalité, et t'octroierai le repos que n'importe quel Humain mérite."
(Cette musique aurait bien mieux convenu au poste d'avant, mais godamnit, elle est juste tellement épique...)
Sumaru ferma les yeux après la promesse de Viridi. Il ne pouvait pas quitter ce monde. Il le voulait de tout son coeur, il aurait tout fait pour, mais il ne pouvait pas. Le monde ne lui apportait presque que des souffrances, mais Sumaru ne pouvait simplement pas l'abandonner. Il n'aimait pas son immortalité, il aimait l'idée de pouvoir protéger le monde des siècles entiers.
Un sanglot secoua ses épaules et il se laissa tomber à genoux face à Viridi et aux trois statues. Restant dans cette position, il pleura un long moment. Son chagrin l'emmenant et le détruisant à chaque instant un peu plus depuis tant de siècles, il lui offrait enfin un exutoire. Sans s'écrouler contre le sol, simplement à genoux, Sumaru pleura. Dans son crane, des hurlements, le bruit de sa lame fendant la chair de ses ennemis, et tant d'autres souvenirs rejaillissaient.
Sumaru rouvrit les yeux un court instant et vit qu'autour de lui, un cercle blanc lumineux parsemé de glyphes s'était tracé. De ce glyphe montait une musique qui reflétait parfaitement l'état d'esprit de Sumaru à cet instant. Sumaru s'y abandonna, et lorsque sa dernière larme toucha le sol, que la dernière note de musique s'évanouit, que l'univers entier ait recommencé à exister pour Sumaru, il releva la tête.
[Finis l'autre musique avant de passer à celle là, elle est juste épique, tu ne PEUX PAS l'arrêter]
Sans un mot, il se releva. Les yeux rougis par les larmes, mais parfaitement secs, il regarda Viridi.
"Je n'accepterais pas ton offre. Pas maintenant. J'ai dit que je ne m'arrêterais pas de tuer avant que tous soient sauvés. Et ensuite, je m'accorderais le repos. Mais je n'aurais pas besoin de toi. Ma lame me suffira. Et lorsque ce jour arrivera, alors le monde n'aura plus besoin de Dieux. Ma mort marquera l’avènement de ce monde.
Quant à tes dragons, tout cela n'est qu'une histoire de plus dans le monde. Elle a peut être pour toi une importance capitale, mais ce que je cherche, ce n'est ni l'Idéal ni la Réalité. Je cherche la Vérité. Je cherche le Pardon. Je cherche le Repos. Je cherche la Paix. Mais pour créer la Paix, il faudra du sang. Pour trouver le Repos, il faudra s'épuiser à la tache. Pour obtenir le Pardon, il faudra mettre en larmes des centaines de gens. Pour aboutir à la Vérité, il faudra tout cela, et bien plus encore."
Dans le dos de Sumaru, le Cercle de Lumière avait cédé le passage à Maestria, dans son costume, mais aussi à Fuchs, Scuro Amaterasu et Kira. Enfin, un colosse en armure noir faisant plus de 4 mètres de haut et parcouru de veines rouges sang se tenait derrière tout ce monde, les bras croisés.
"Voilà pourquoi je me bats. Voilà l'ampleur de ma détermination, de mon désespoir et de ma rage. Tes questions trouveront une réponse d'elle même. Pourquoi? Parce qu'elles correspondent exactement à ce que je cherche.
La Vérité.
Sur ce monde, tous les autres, et leurs liens.
La Vérité sur la Création, sur l'EntreMondes, sur les Dieux.
A l'entente du discours de Sumaru, Viridi se massa les tempes.
"Ta lame suffira ? Ta seule lame suffira !? Mais elle ne suffira pas ! Eeeeh. Réfléchis, cinq minutes ! Si ta lame suffisait, le monde ne serait-il pas déjà débarrassé de tous ses malheurs ?"
Le ton de Viridi se fit plus sec, et son regard plus dur.
"Mais en vérité, planche de bois, si ces malheurs cessaient d'exister, le monde ... Que dis-je, l'Univers imploserait et certes, à ce titre, nous disparaîtrions tous ... Mais à quel prix ? Nous disparaîtrions inutilement, car toi, moi, et tous les adjuvants de cet univers, qu'ils soient bons ou mauvais, sont les piliers d'un équilibre parfait. Nous combattons les uns les autres pour, en vérité, qu'aucun camp ne puisse jamais surpasser l'autre. C'est une lutte infinie que tu dois assumer, en tant qu'adjuvant. Mais pour l'heure, la seule chose qui compte est que nous reprenions le dessus, avant que l'inexorable se produise."
Viridi déploya deux grandes ailes faites d'énergie et de pétales.
"Je dois voir ce qu'il en retourne, auprès de celui que vous nommez tous Gozen, et dont je n'ai jusque là eu aucune information. Tu veux la Vérité ? Maintiens l'équilibre et elle te sera apportée sur un plateau d'argent ... En ce qui concerne mon aide ... Et ton aide ... En ce qui concerne notre entraide ... Le choix t'appartient, mais le jour où ta lame se brisera, j'espère que tu ne finiras pas ta vie dans l'Ignorance contre laquelle tu luttes depuis plus de 700 ans."
Viridi s'envola de la tour Dragospire, en direction d'Hyrule. Une voix se manifesta alors dans la tête de Sumaru :
"Zekrom se cache quelque part en Unys. Trouve le ..."
Sumaru écouta les dernières paroles de Viridi. Sa lame suffirait à le tuer, il en était sur. Pour débarasser le monde du mal, il faudrait plus de lames. Et même la presque éternité à laquelle il était promis ne suffirait sans doute pas. Il lui fallait un héritier, c'était inévitable... Quant à l'équilibre... Il pouvait bien aller au diable. S'il n'y avait plus d'équilibre, alors le monde sombrerait sans doute dans le Chaos, mais cela ne pourrait pas être pire que ce qu'il avait actuellement. Et cela finirait sans doute par s'arranger...
C'était le seul espoir de Sumaru. Il ressera son écharpe sur sa bouche, et soupira en fermant les yeux. Il redescendit les marches de la tour en réfléchissant, puis regarda le ciel. Il devait retrouver Zekrom, mais il n'avait aucune idée d'où il pouvait le trouver. Il pouvait sans doute chercher son aura, mais s'il était en sommeil, il n'avait aucune chance de le trouver. Il allait avoir besoin d'aide.
En silence, il commenca à marcher dans la neige. Il pensa à Amaterasu. Il pensa à son avenir. Il pensa à sa discussion avec Viridi, et une larme s'échappa de son oeil droit. Lorsqu'elle toucha le sol, une explosion de puissance en sortit. Sans même ralentir, Sumaru continua son chemin alors que la larme heurtait le sol. Mais alors qu'on aurait pu penser qu'il allait continuer sa quête, un portail s'ouvrit devant lui et il disparut sans un mot.