L'air se déchira soudain sur la Colline des Etoiles. Asmodée, Sartia et Sélénée sortirent les premiers, suivis de près par Fuchs. Craignant que trop de primides les pourchassent dans ce passage, Sumaru entailla l'exsphère que lui avait donné Tarsixa avant de la jeter au milieu de la foule de primides. Il passa le portail tandis qu'une explosion gigantesque se faisait entendre.
Sumaru leva les yeux vers la lune et vit une sorte de gigantesque serpent obscurcissant la lune.
~Je t'attendais, Sumaru.~
~Azul, gardien du monde des morts, que puis je pour vous?~
~Rien... Je pensais juste qu'il était bon de te dire que j'avais un nouvel élève... Enfin, une nouvelle élève maintenant...~
~Il a accepté la transformation? Comme ça?~
~Il n'avait pas trouvé l'amour lui... Mais je vois que tu as toi aussi acquis beaucoup de pouvoir... Pour en revenir à l'amour, veux tu que je la protège? Tu vas bientôt avoir beaucoup à faire.~
Sumaru réfléchit quelques secondes avant d'accepter. D'un signe à Sartia dans leur langage corporel secret, crée par Dirjil, Sumaru indiqua à Sartia un point non loin vers lequel elle se rendit sans un mot.
Dès qu'elle y fut, Sumaru vit Azul plonger vers elle pour l'emmener à Celestia.
Sumaru se retourna vers Kokiri. Son âme était mauvaise, mais Sumaru pensait qu'il serait intéressant de voir ce qui arriverait à ce personnage.
Asmodée fit un signe à Azul, qui lui répondis. Ils se connaissaient, bien entendu, entre dieux rescapés du massacre perpétré par Sephiroth...
Il regarda Sélénée, endormis en boule au pieds de l'unique arbre de la colline... Elle n'était encore qu'une jeune fille... Dire qu'elle devrait devenir une déesse si elle voulait protéger ce monde... Son monde... Asmodée fit une légère flamme, qui enveloppa Sélénée. Cette lumière réconfortante cessa ses cauchemars, nombreux après ce qu'elle avait traversé...
Il se retourna ensuite vers Sumaru.
Alors tu es un ami du dieu des cieux, un des gardiens de la mort? Ce n'est pas une moitié d'amitié... Enfin, nous n'avons pas le temps de papoter.
Il s'assis prés de Sélénée.
Si tu était dans l'émissaire, tu dois savoir que le monde court à sa perte. Enfin... Je n'ai pas le temps de te raconter. Mais j'aimerai que tu trouve ceci...
Il lui donna un parchemin, avec une sorte de dessin de la plaque des Vices.
Elle est à Corneria. D'autres la cherche. Pas que des alliés, certainement. Je te demande de m'aider... Pour le bien de ce monde...
Il tomba, épuisé. Ce séjour dans l'émissaire ne lui avait pas fait que du bien... Et, outre la plaque, il sentait que deux Vices étaient morts en son absence... Leurs clés devaient être au mains de personnes qui ne savaient même pas de quoi il s'agit...
Sumaru récupéra le parchemin que lui tendait Kokiri. Il avait déjà vu cette plaque... A Corneria, pendant son combat contre Pignouf... Pendant que Kokiri continuait de parler, Sumaru était déjà en pleine communication avec Fuchs.
~Tu pourrais me téléporter à Corneria? La ou t'étais étant bébé, tu sais?~
~Je sais parfaitement... Je vais me téléporter au plus près de la plaque. Monte sur mon dos et on est partis.~
~On sera téléportés aussi au moins?~
~Moi, en tout cas, oui...~
Pour la première fois, Sumaru appréciait vraiment ces bavardages incessants entre Apocalypse et le Gantelet... Sartia était libre, après tout, tous les amis de Sumaru étaient vivants. Il monta sur le dos de Fuchs, et disparut dans une explosion d'énergie.
Sélénée était retenue depuis un bon moment dans cette prison, à l'intérieur de l'Univers Subspatial, et fort heureusement, Sumaru et son amie les avaient sauvés, Kokiri et elle. Ils avaient du repoussés de nombreux primides mais finalement, ils avaient pu s'en sortir sains et saufs. Néanmoins, la jeune fille était fatiguée de toutes ces batailles. Elle avait besoin de repos, de quelque chose qui lui permettrait d'être forte et en même temps de pouvoir bercer le monde de sa lumière si chaleureuse et douce. Sélénée fut à moitiée endormie tandis que l'amie de Sartia parti rejoindre les cieux grâce à Azul. Elle aurait aimé en apprendre davantage sur elle après tout...Quant à Sumaru, Kokiri lui avait confié une mission : retrouver la fameuse plaque des Vices. La jeune fille fit quelques pas vers Kokiri, après s'être réveillée...Elle le regarda un instant face à face, on aurait dit qu'ils se passaient d'étranges messages télépathiques. Sélénée ne dit rien, elle repensant à ce qu'ils avaient vécus. Elle savait que l'heure était venue maintenant... et pour une raison encore inexpliquée à ce moment là, une larme coula de sa joue.
Soudain, la partie centrale de la Colline des Étoiles s'illumina, libérant un grand faisceau de lumière qui éclaira le ciel. Des lumières scintillèrent d'un peu partout, et les 7 stèles qui se trouvaient sur la colline s'illuminèrent. On pu alors y distinguer des silhouettes reconnaissables...Mais seul Sagétoile parut être l'esprit étoile qui se voyait le plus. Il nomma de sa voix la jeune fille qui s'approcha alors d'eux...Ils n'étaient là que sous forme holographique, manifestation de leur propre esprit retenu par le Créateur.
Sélénée...Toi qui porte le destin de la Lumière de ce Monde sur tes épaules, nous, les Esprits Étoiles, nous te conjurons de nous prêter ta force pour mener à bien cette victoire.
M...Moi ? Mais je ne suis qu'...
Hmhm, mademoiselle, écoutez nous, nous n'avons que très peu de temps. En ce moment même, plusieurs aventuriers des mondes de Nintendo World sont en train de rechercher les parties d'âmes manquantes de Kokiri, ainsi que la Plaque des Vices. Mais d'autres mondes ont été quelque peu délaissés pour réaliser cette tâche et ils ont besoin de votre protection. Vous êtes la réincarnation de Sirène, l'ancienne gouvernante du Monde de Lumière. Il est impératif que vous repreniez votre place parmi les cieux...Mais vous vous en doutiez n'est-ce pas ?...Que vous devriez partir un jour...Pour accomplir votre destin.
...Mais je....Je...
Sélénée éclata en sanglots. Oui elle le savait...Depuis tout ce temps passé à être enfermée, elle avait senti qu'un jour, ce monde aurait besoin d'elle pour pouvoir être enveloppé de sa douce lumière et être protégée. Elle s'approcha de Kokiri, et le serra dans ses bras d'un air désolé. Elle ne voyait pas vraiment quelles excuses lui donner, après tout, il avait déjà plus ou moins compris ce qui allait se passer. Elle répéta tout de même plusieurs fois "Je suis désolée", en continuant de se rappeler ce qu'ils avaient fait ensemble. Puis elle le regarda face à face, comme tout à l'heure.
Kokiri...La lutte finale approche, et il faut tenir. Je vais devoir veiller de là haut sur les hommes, et je ferai de mon mieux pour repousser les attaques des primides. J'ai juré de protéger toute vie sur ces mondes, tels est mon devoir si l'esprit de Séréna sommeille en moi...Kokiri, fais moi une promesse...J'aimerai que tu rendes ce monde beau, parfait. Qu'il respire la joie de vivre et que plus jamais il ne doive souffrir de toutes ces attaques incessantes. Mais surtout Kokiri, surtout...Protège-les. Fais le pour moi...Pour nous...
Sélénée fut à court de mots. Elle savait que rester là plus longtemps était très dangereux pour les mondes tant l'influence du Créateur était grande, elle se retourna alors en direction des étoiles qui scintillaient et leur annonça qu'elle était prête. Sagétoile reprit la parole tandis que les Esprits Etoiles commencèrent à disparaître.
Asmodeus-Koriki....Roi des Ténèbres...Nous comptons sur vous pour reprendre le Royaume qui vous appartient. Prêtez mains fortes à ceux qui seront dans le besoin. Nous avons utilisé notre dernier souffle pour transmettre à Sélénée le devoir que Sirène lui a fais part. Veiller sur ce monde, pour pouvoir le sauver. A présent, vous devez nous retrouver et battre le Créateur coûte que coûte...Le Destin de tout les mondes est en jeu...
Des ailes semblèrent pousser autour de Sélénée qui se retrouva envelopée d'une douce lumière rassurante qui illumina là aussi le ciel. Les hologrammes des esprits commencèrent à tourner tout autour d'elle avant de disparaître dans la faible lueur du soir. A présent, elle allait devoir veiller sur ce monde...Et maintenant qu'elle en avait les possibilités, elle le ferait à jamais. Elle regarda Kokiri en lui adressant un dernier message.
...Kokiri...N'oublie jamais...Je reste avec toi, avec ton esprit...
Les stèles s'éteignirent instantanément et la Voûte Céleste se referma alors que Sélénée venait de totalement disparaître. Désormais, Nintendo World serait sous sa protection. Mais il restait bien encore des obstacles à surmonter avant de sauver les Mondes...
Dans ce dernier regard, elle lui avait dit plus de chose qu'elle n'aurait pus lui dire en milles ans d’existences. Ils s'étaient regardés pendant plusieurs minutes, et ILS étaient arrivés.
Il avait regardé la scène. Il était triste, lui aussi. Pourtant, quelques part, il savait que ce n'était pas un adieu... Il savait qu'il la reverrait... T n'avait pas faim... Majora lui épargnais ses sarcasmes...
Il était hors du temps... Hors du monde...
Et puis, après des minutes qui lui semblèrent interminables... Elle partis. En temps que déesse. Elle protégerait ce monde, affaiblissant grandement le Chaos...
Cette promesse... "Rendre ce monde beau..."... Était il possible qu'il la tienne? Peut être... Surement... Ce qui était sur, c'est qu'il protégerai ce monde, comme elle le faisait, elle... Quoi qu'il en coûte...
Plusieurs heures, il regarda le ciel, cherchant une réponse, cherchant un signe, une simple brise, ne cherchant plus rien. S'abandonnant au monde. A ce monde.
Monsieur?
Une voie d'enfant le surpris dans sa torpeur.
Monsieur? Vous allez bien?
Il ne se retourna pas. Un jeune Toad. Un simple gamin. Qui lui parlais. Il aurait pus lui faire peur.
Ça va, petit... Je réfléchissais, c'est tout.
Il ne partis pas.
Si je peux vous aider...
Il allait répondre par la négative. Mais il se ravisa. Il se retourna. S'approcha de lui. Le pris par les épaules. L'enfant n'avait pas peur.
Tu peux m'aider... Promet moi une chose... Ce monde va bientôt connaitre la plus grande crise qu'il n'ait jamais eu... Alors promet moi... Tu as des gens auquel tu tiens... Ses gens... Aime les, protèges les. Si tu meurs demain, fait en sorte de ne rien regretter.
L'enfant souriais. D'un sourire espiègle. Innocent. Il lui tira la langue.
Tu pue de la bouche!
Ils restèrent comme ça, pendant un moment. Et puis, Majora revint lui titiller l'esprit.
T'es un abruti, Asmodée.
Toi, la ferme.
Tu croyais déverser toute ta tristesse et ta responsabilité sur ce gosse? Te sentir moins coupable si ils se faisaient tuer par le Chaos?
La ferme...
Il lâcha l'enfant, qui s'en alla en riant, ne se doutant pas du duel intérieur de l'homme qu'il venais de rencontrer.
Tu croyais quoi? Hein? Qu'il allait prendre les armes et protéger le monde?
LA FERME!
Cette phrase, il l'avait crié réellement. Le sol autour de lui se détruisit, et il tomba a genoux.
Tu sais, Asmodée... Si ton orgueil, c'est de pas montrer ta tristesse, ce que tu viens de faire, c'est de la lâcheté... Ce que tu as promis à Sélénée, c'est de rendre le monde plus beau. C'est à toi de l'aider. Ne fait pas porter ce poids à ceux qui ne peuvent rien faire. Tu ne fais que leurs faire du mal.
Majora rit.
Mais bon, après tout, le mal, c'est notre boulot...
Asmodée ne l'écoutait plus. Il pleurait. Face contre terre, il pleurait. Sans aucunes larmes, certes, mais il pleurait. Non, il ne la serrerai plus dans ses bras. Non, il ne la porterai plus pendant de longues heures sur son dos. Non, il n’essuierait plus ses larmes. Non, il ne sentirait plus son odeur.
Plus jamais Sélénée ne serait cette jeune fille qu'il avait protégé comme une soeur. Non, comme une fille.
Il pleura ainsi, pendant de longues heures.
*
Le soleil se levai maintenant sur la colline aux étoiles. Seul, Asmodée le regardait. Il n'avait pas changé de position depuis la veille. Sauf que maintenant, il mangeait la terre, pour calmer T.
Il se releva. Jamais il ne s'était sentis aussi bien. Aussi libre.
Tu comprends ce que je suis, maintenant? La colère est un beau sentiment. Et colère et tristesse, c'est du pareil au même. Je suis libre à l'intérieur. Et j'ai les idées claires.
Il avait, lui aussi, les idées on ne peux plus claires...
Il était Asmodeus, dit Kokiri. Il était l'un des deux gardiens de se monde. Le gardien des ténèbres. Mais il n'était pas au complet et, tandis que d'autres s'évertuaient à trouver les différentes parties de lui même, il se morphondait parce que son collègue faisait son boulot. Il était ridicule. Tellement ridicule qu'il éclata de rire. Un rire franc. Qui sonnait comme celui d'un psychopathes, mais franc malgré cela.
Mais le ridicule ne tue pas, heureusement. Parce que mourir, il n'avait pas que ça à faire. Deux clés, d'ont l'une d'elle traînait dans la nature, étaient disparus dans ce monde. Et, si il voulait ètre complet, il devait avant tout les retrouver...