YEAH!

J'ouvre un nouveau topic pour Warp. En effet: la première version n'était qu'une fic pour un concours. La deuxième version... C'est un rève qui se concrétise. Celui de pouvoir, un jour, vivre de mes écrits.

Mais ce n'est absolument pas la version définitive. Car je VOUS demande de m'aider.

De guetter les imperfections.

Les incohérences.

Pour me permettre de corriger.

Pour atteindre la perfection.

Et je vise Gozen. Oui, shui un fou. T'as intérêt à le lire, mon pote.

Je balance l'intro et le chapitre 1.


Introduction de l'auteur : La trame de la narration.

Flap…. Flap…. Flap….

Le lustre tournant du bar marque le rythme du temps. Un battement. Une seconde. Une seconde. Un battement. C’est simple. C’est la chose la plus simple qui soit. Le cycle du temps. Le vieillissement. L’avancée sur cette Ligne.

L’espace et le temps. Deux notions si liées. Vous ne pouvez pas savoir a quel point, n’est-ce pas ? Je vous comprends, vous savez. Vous ne connaissez pas le Warp, vous. Oh, non, sûrement pas.

Flap…. Flap…. Flap….

Cette histoire s’est vraiment passée. Enfin, pour moi, elle s'est passée. Disons que tout est relatif, même le temps. Pour vous, elle n’a même jamais eu lieu, ou plutôt elle s’est déroulée alternativement entre les temps et sur une autre Ligne.

Je parle. Je parle. Vous ne comprenez rien. C’est désolant de savoir que vous ne comprenez rien.

Flap…. Flap…. Flap….

Mon nom est Basil. Je suis un des rares protagonistes de cette histoire à me souvenir parfaitement de ce qui s’est passé ; par rapport au temps non relatif du Warp, tout du moins, vous m’aurez compris... Je suis donc le seul véritablement qualifié pour réunir ces écrits, ces films, ces témoignage de manière cohérente, les synthétiser, et vous conter cette formidable épopée.

Étrangement, c’est ce lustre tournant, dans ce bar, qui m’a donné l’envie de prendre la plume et de tenter de vous emmener dans les origines de notre univers, tels que vous le connaissez. Enfin, dans lequel vous vivez, tout du moins. C’est l’univers a une assez grande échelle d’on je vous parle ; un univers au-delà même des bordures de l’univers. Oui, je sais, c’est abstrait. Même moi, je m’y perds. C’est impossible de tout réaliser quand on est un humain. J’ai appris à m’y faire.

A travers mon récit, je tenterai de vous y habituer, à cette relativité de l’être.

Flap…. Flap…. Flap….

Enfin… « Mon » récit, c’est assez vite dit. Je ne suis pas le protagoniste principal de cette aventure. Je ne suis que secondaire. Ainsi, je ne vais pas intervenir, dans ce roman ; je ne suis qu’un lien ; je ne fais que réunir de la documentation et des fragments de mémoire. Je vais donc les laisser parler, ces morceaux de rien, ces pièces de puzzle qui, ensemble, forment l'histoire.

La vérité, au delà du temps, au delà des époques, sur d'autres lignes, des contrées au delà de votre univers. La vérité. Celle du Warp.



Chapitre 1 : Inclure les personnages principaux: carnet de bord, entre autre.

22 fevrier (matin)

Voila. C'est parti. Je lance un carnet de bord. Quand j'y pense, j'ai surement l'air d'une gamine de 5 ans. C'est ce que me dirais mes potes en tout cas. Mais bon, je suis pas sur qu'on puisse parler de potes: y'en a pas un seul que je connaisse vraiment. Ou qui me connait...

Quoique, me connaitre vraiment, ça doit pas être trop difficile.

J'ai toujours été un peu banal. Sauf que j'écris un carnet de bord... Enfin, j'ai vu une fois, dans une BD sur internet qu'un type m'a montré, qu'un carnet de bord et un journal c'était pas la mème chose. J'en doute, mais bon... Enfin bref. Je crois qu'il faudrait que je dise qui je suis, au cas ou, je sais pas, qu'Alys retrouve le carnet ou je dis plein de chose gentille sur elle, qu'elle voit... Ok, je me fait des films. Mais a quoi d'autre sert ce carnet? Je ne pense pas avoir acheté pour rien ce truc... Si?

Je me perd dans mes conneries. On va partir sur une base fixe avant de dériver complètement dans des délires de malade psychopate. En principe, la première page d'un carnet de bord, ça sert a se présenter.

Donc... Je sais pas trop quoi dire sur moi. Bah mon nom, c'est logique. J'aurai pas du prendre un stylo, je peux pas effacer mes conneries... Et puis je m'en fou, personne le lira, ce carnet alors merde, je fais ce que je veux!

Bref.

Mon prénom: Thibault.
Mon nom: Larouturou
Mon age: 16 ans
Mon genre: masculin.
Mon physique: sans interet.

Je sais pas si je dois trop dévelloper mon physique. C'est la gueule d'un mec de 16 ans, brun au cheveux court, les yeux bleu mais pas trop bleu, bleu un peu caca, vous voyez, enfin je pense... Je crois avoir tout dit. Ah, si, quand mème: j'ai pas une carrure de Chuck Norris. Je suis assez petit et assez maigre, mais assez gros, enfin je suis normal... Trop normal... Je dois considérer ça comme un complexe? Non, j'ai rien a complexer, en fait je suis normal, c'est assez complexant, mème si je sais pas si ce mot existe... C'est pas grave.

Je vais y aller et je continuerai ce soir, parce que là j'ai cours.

~

22 février 2009, 8h00

Ce garçon m'a encore regardé bizarrement, hier. Il a encore rougi. Je ne sais pourquoi il me regarde comme ça; je déteste qu'on me regarde. J'aurai voulu naître laide, qu'on ne me regarde pas.

Salim m'aurait il regardé si j'avais été laide?

Aujourd'hui, je vais m'habiller comme j'aime, pas comme les gens m'aiment. Je ne veux pas qu'on m'aime. Je veux rester en paix. On me prend pour une folle? Temps pis. Je veux qu'on me prenne pour une folle...

D'abord, aller m’empiffrer. Avec un peu de chance, je deviendrais grosse. Une bonne grosse noire. Conchita. Voila. Je veux qu'on m'appelle Conchita. Je mettrais un foulard, un tablier, et je laverai les vitres du lycée, avec la langue s'il le faut, tant pis, je m'en fiche, temps qu'on ne veux pas me regarder, me regarder avec ses yeux remplis de crainte et d'admiration, qu'on ne me regarde pas, tout simplement...

Non, le mieux, c'est que j'aille voir ce garçon, tout à l'heure, que je lui dise d’arrêter de me regarder, que je le fasse passer pour un pervers... Oui, c'est ça. On est dans le bus, ensemble, et tout les matins, il est bondé... Et je lui fait comprendre que je ne veux pas qu'il me regarde, en faisant croire qu'il m'a "touché", par exemple...

Je vais me faire remarquer, si je fais ça...

Et puis, je sais pas si je vais le reconnaitre. Il a tellement l'air d'un "monsieur tout le monde"... Je vais sans doute me tromper de personne.

Enfin, qui ne tente rien n'a rien.

~

22 février (soir)

J'ai oublié d'écrire un truc. Un truc important. LE truc du pourquoi j'écrit un carnet de bord. Cette fille. Alys Newman.

Je suis dans sa classe. Elle est super jolie. Une super jolie metis, avec des yeux bizarre, des yeux violets. Je crois que je suis le seul a regarder ses yeux, enfin, je les ais vu tout a l'heure... Les autres, quand je leurs en est parlé, de cette fille, ils m'ont dit "Ouais, elle est bonne, mais elle est space...".

Elle est bonne mais elle est space.

J'ai jamais compris comment ces mecs voyaient les filles en général, c'est la seule discipline ou je me démarque... J'ai fait comme les autres, sur le moment, j'ai ris. Je suis con. Les mecs ne regardent pas les yeux des gens. Ya que moi qui regarde les yeux des filles. C'est surement pour ça que je suis jamais sortit avec personne, les meufs veulent qu'on leurs regarde le cul, c'est évident, inconsciemment c'est ce qu'elle veulent, je crois...

C'est la première fois que je vois des yeux violets. Je me demande si c'est des lentilles... Non, elle met des lunettes, en cours. Ce serais des lentilles esthétique, alors... Mais non, elle met mème pas de maquillage. Elle veux mème pas que je la regarde. C'est bizarre, elle tourne la tète, tout a l'heure, elle est partis, presque en fuillant...

Ce matin, elle n'était pas dans le bus. J'aurais voulu lui demander des trucs... Je sais pas si j'aurais pu. Ce qui est sur c'est que je peux pas au lycée, il y a trop de monde...

Ma soeur vient me dire qu'on mange. J'y vais...

~

22 février 2009, 20h15

Mais quelle pauvre fille! Je suis partie en retard, ce matin, à vouloir m’empiffrer. J'ai loupé le bus qu'il prend... Et en plus, cet abruti m'a bousculé, dans un couloir, et il a vu mon visage... Je déteste qu'on regarde mon visage, je vais le tuer. Je suis sur qu'il l'a fait exprès! Juste pour me toucher, ce, ce... Pervers! Je déteste les hommes! Je déteste leurs regards! Je déteste leurs mains! Je...



J'ai encore pleuré. Pourquoi je pleure quand je m'énerve?

Ma tante m'a dit que je devrai bientôt allez voir un psy "un peu spécial". L'autre jour, je l'ai frappé, c'est logique qu'elle ai peur, qu'elle ne me parle plus, ne me regarde plus... Ils me prennent tous pour une folle. Pour une sorte de monstre. C'est pour ça qu'il me regarde, ce Thibault, j'en suis sure...

Salim ne me prennait pas pour une folle.

Mais Salim n'est plus là.

...

Ses yeux étaient bleus. Bleus comme la mer. Et il regardait MES yeux, mes yeux à moi... Je n'aime pas qu'on regarde mes yeux. Quand un homme regarde mes yeux, il... Disparaît.

Je porte malheur, peut-être...

~

Rapport de mission n°R348:

Menée par: Equipe des forces de redressement S403.

Paradoxe créé le: 23 mars 2013 Par: Vespuchi Anton, Irlandais d'origine Italienne, 45 ans

Type: Dérèglement familial.

Vespuchi, soldat de la première guerre Intermondiale, tombe dans un portail et se réceptionne en mars 2013. Orphelin de père, celui ci tente de sauver le sien, mort dans un accident de voiture, ce qui aurait très bien pus causer un accident on ne peux plus fâcheux: non seulement il transportait sur lui les armes Nife et l'équipement d'un soldat, mais il ne parlait pas tout à fait la même langue que sa famille.

Nous l'avons donc intercepté dans une gare de Glengariff, en Irlande, et l'avons "éliminé", sa disparition n’entraînant pas de conséquences majeures sur la Ligne.

~


"Comment l'ont-il tué?

-Ce n'est pas mentionné sur le rapport, monsieur le Juge, mais ils m'ont certifiés une mort discrète par étranglement. Ils l'ont brulés, et ont réquisitionnés les équipements.

-Parfait. Tu peux sortir, Basil."

Le Juge, comme a son habitude, ne m'avait pas adressé un seul regard. Je savais que c'était un signe de contentement; mais seul mes années d'expérience pouvaient me le dire. Je me demande encore si quelqu'un d'autres que moi, ou Arnold, pouvaient comprendre le Juge; mais personne, je pense, n'avait véritablement envie de le comprendre temps son allure inspirait la crainte et le respect.

Rien que sa stature n'était pas rassurante: personne n'aurait osé prendre ses exactes dimentions, mais il aprochait assez facilement les deux metres cinquante pour un metre d'épaules. Et encore, au niveau de la tète seulement: le Juge était bossu, et son excroissance augmentait sa taille d'au moins 20%. Cette stature imposante tranchait avec son maintient gracieux, presque dansant: le Juge était le créateur d'une instition chargée de la protection de la race humaine dans son ensemble, ce qui n'était pas rien. Pourtant, surement faute de trouver des vêtements à sa taille, il n'était vétu que de haillons, de loques trouées et délavés, pendant sur sa bosse et sa tête; son épaisse barbe noire, peu peignée, renforçait sa silhouette d'ombres, de masse noire et sale. De loin, on pouvait croire à un fantome.

Il suffisait pourtant de croiser son regard pour se rendre compte de sa présence: son allure de spectre n'était qu'un leurre. Ses grands yeux verts, légèrements éteints par l'age avancé de ce vestige d'humain, étaient la seule trace de couleur dans cette peau délavée et ses formes ombreuses. Une étoile couleur de flamme se distinguait au centre de l'un d'eux, a la place de la pupille, ce qui renforçait cette impression de malaise, d'embarras grandissant, quand on restait en sa présence, renforcé par l'éclairage de la pièce; en fait éclairée seulement par les multiples panneaux et écrans acrochés aux murs.

Je lui obéis; il avait l'air absorbé par quelque chose. Surement la vie d'une personne, ou du moins un passage de sa vie. Ses écrans montraient en effet un jeune homme d'envirron 15 ou 16 ans, aux yeux bleux foncés et aux cheveux bruns, au visage anguleux et quelque peu déformé par quelques boutons typiques de cet âge.

Il semblait se prendre un savon par une jeune fille habillée comme un homme.

Je ne pus m’empêcher de sourire. Sous les dehors menaçants du Juge se cachait une sorte de lutin farceur, un éternel enfant observant avec curiosité la vie des hommes de tout les âges comme on pourrait, par exemple, aller dans un cinéma du 21 ème siècle. Il restait reclus dans sa petite pièce au sommet de la Station, le QG de la Brigade, et regardait des lieux de la Ligne pendant des heures sur ses écrans. Le monde des humains le fascinait encore, malgré le fait qu'il ai quitté le temps des Hommes depuis des temps immémoriaux.

Peut-être étais-ce pour celà qu'il avait créé la Brigade. Il voulait peut-être que son film dure le plus longtemps possible, qu'il ne perde pas la mémoire du temps ou, comme nous autre, il était parfaitement humain.

~

23 février 2009, 19 h 45.

J'ai essayé de lui parler, aujourd'hui. Je lui ai demandé de ne plus me regarder. Je lui ai demandé de ne plus me voir.

Il ne m'a pas répondu dans un premier temps. Ses amis n'étaient pas loin. Lui voulait me regarder dans les yeux, me montrer qu'il n'avait pas peur, qu'il était un "homme" et qu'il ne savait pas de quoi je parlais; il en était parfaitement incapable.

Je lui ai crié dessus.

J'ai crié sur ses amis.

Un de ses amis m'a crié dessus.

Tous ses amis m'ont crié dessus.

Je leurs ai crié dessus.

Il avait vraiment l'air désolé. Mais il m'a crié dessus.

Je lui en ai mis une. Il est tombé au sol, sans comprendre. Je ne comprenais pas non plus. C'était partit tout seul. Un pur réflexe.

Les larmes coulaient tandis que je me jettais sur lui. Il ne se défendait qu'assez peu. Il ne voulait pas perdre la face, mais il ne voulait pas me faire mal non plus. Ses amis nous entouraient, criaient tels des chiens enragés, tels des animaux. Ils voulaient du sang.

Longtemps que je ne m'étais pas déchainé sur quelqu'un, comme ça. Je pleurais et je frappais en même temps. Toute la frustration de ses dernieres années. Partie. Sur Thibault Larouturou.

Chez le proviseur, je me sentais bien. Je ne l'écoutais qu'à moitié. Il ne m'a pas embété plus que ça, dés qu'il a vu mes résultat scolaires et mon impecable dossier.

Pour la première fois depuis plusieurs années, je me suis sentit bien... Mais ça ne va pas durer, j'en suis persuadée.

Demain, je vais voir ce "Psy un peu spécial". C'est un autre groupe nominal pour dire "Psychiatre". Je ne veux pas. Je vais être "fascinante", "incroyablement intelligente", j'aurais des "difficultés d'intégration"... Cette fois, il va pousser le vice encore plus loin: "Troubles de personnalité", "dangerosité pour ses proches", "troubles infantiles"... Je sais déjà tout ça. Je connais Freud. Tout le monde connait Freud, maintenant. Ils nous ressortent et nous rabachent encore et toujours les mêmes théories.

Je suis folle, et je le revendique. Non, pas exactement folle. Différente. Mais de toutes façon, pour eux, ce n'est qu'un euphémisme.

Lui ne me considère pas comme folle.

Deux fois que je croise son regard et c'est toujours le même bleu marine, un bleu hésitant, entre le noir et l'azur, comme lui, hésitant, suivant un groupe par dépit sans pouvoir totalement le suivre. Il n'est plus si banal.

Il me regarde. Dans les yeux. Il était au sol, et il me regardait. Dans les yeux. Je le frappait. Il avait l'air de n'en avoir rien à faire...

Je n'aurais pas dus le frapper. Je ne me sens pas bien pour lui... Je m'excuserai, demain. Si j'arrive a lui parler seul a seul. Je ne le vois jamais s'éloigner du groupe. Il veux se fondre dans la masse...

Quand au Psychatre.... Je ne sais pas quoi faire. Si je vais le voir, qui sait ce qu'il peux m'arriver? Ils peuvent tout a fait m'interner... Je ne veux pas.

~
24 février (matin)

Elle a voulu me parler. Je n'ai pas su quoi lui dire. Les autres ont répondus pour moi. Ça a pété.

Ils font vraiment chiez. C'est vraiment une belle bande de merde. Je ne sais même pas pourquoi je leurs parle. Pour fuir, sans doutes. J'aimerais leurs dire que ce sont des fils de pute, que je voudrait qu'ils crèvent... Je suis pas foutu de leurs parler. C'est quoi, parler? Dire ce qu'on pense? Je sais surement pas parler, alors...

Elle, elle sait.

C'est ça qui me fascine, peut-être. Que j'aime. Et ses yeux, bien sur. Je les ais vus. Je me suis plongé dedans. Et je ne sentais plus les coups. C'est bizarre, quand mème, de plus rien sentir. J'avais l'impression d'avoir un morceau de viande a la place du corps...

Par contre, c'est la première fois que je vais chez le proviseur. Et c'est vraiment bizarre, cette tension...

Je ne me suis jamais fait remarquer. J'ai jamais vraiment eu d'ennuis. En une journée, j'ai eu plus d'emmerdes que j'en ai eu dans toute ma vie. C'est bizarre.

Je sais pas vraiment si ça me plait.

Par contre, je suis à la bourre. Donc j'y go.

~

24 février 2009, 15h37

Je ne rentrerai pas chez moi, aujourd'hui. Je ne veux pas voir ce Psychiatre. Je sais qu'il va me prendre pour une folle. J'ai toujours été différente. Je ne veux pas qu'on m'interne. S'il y a bien une chose que je déteste, c'est être enfermée. Je ne le sup_____________

La page s’arrête là. Un grand trait la cerne de part en part.

Le début est beaucoup mieux que la première version, ça donne envie de redécouvrir l'histoire :D

(Au fait je sais pas si ça te le fait aussi mais quand je lis tes lignes j'ai des musiques de chrono trigger dans la tète ^^)

J'ai lu \o/

Par contre change le titre de ton topic, j'aime pas beaucoup =/




Alors alors ... Je dois dire que c'est un bon début. Plaisant, sympathique a lire.


Cependant :


OUILLE LES FAUTES. Fautes que je te montrerai si tu me le demandes (parce que là je fais mon DM à côté, s'cuse moi ;w;)


Ensuite ... Je trouve qu'on a du mal a percevoir le changement de narrateur, ce n'est pas assez distinct. Sans parler que tes narrateurs sont familiers, mais pas dans le bon sens. On peut se permettre d'être familier dans un livre, pour moi, ici, ça ressemble encore pas mal a une fic, c'est à dire qu'un lecteur doit accrocher au personnage, même si celui ci ne se dévoile que très peu. Personnellement, en ce qui concerne Basil, j'ai eu du mal a accrocher par rapport a sa façon de parler (si je peux me permettre.)


Bon ce n'est que l'intro, hein, je lirai bien entendu la suite et te ferai un rapport plus détaillé la prochaine fois.


Juste : Relis toi @@



Un petit panel des fautes que j'ai vu :


"Je suis donc le seul véritablement qualifié pour réunir ses écrits, ses films, ses témoignages de manières cohérente"

A moins que le "ses" sonne en possessif, ce qui m'étonnerait. Quant à manière, pas de pluriel ici.


"C'est partis"

Je pense que la lettre "s" est ton ennemie :/


"Ba mon nom" < Faute de frappe, pour ça que je t'invite à te relire. On est à l'abri de rien.


"Il a encore rougit"

Un exemple parmi tant d'autres niveau conjugaison.


"Je sais pas si j'aurais pus. Ce qui est sur c'est que je (ne ?) peux pas au lycée, il y a trop de monde...

Ma soeur viens (y a un "t" là.) me dire qu'on mange. J'y vais... "


etc etc.

Il y en a d'autres. C'était un exemple.


Ma critique s'arrête ici. J'ai édité mon post, donc si c'est contradictoire par rapport au début, excuse moi !

Je m'en vais changer le titre et corriger les fautes, alors =P


Junior: Wouha 0_0

Je suis d'accord avec Junior hein, la différence se voit absolument.


J'ai édité mon post pour te mettre sur la piste, j'espère que mon petit relevé ne te dérange pas.



AAAH ! J'Y PENSE !


Y a un dernier détail dont je voulais parler >< C'est une anecdote. Une erreur que l'on m'a reproché il y a quelques temps et qui m'a largement fait réfléchir.


Les phrases avec des mots Caps Lock dedans, c'est ABSOLUMENT A BANNIR.


telle que ton "blablabla, MERDE." ou "elle s'EST passée pour moi"


Déjà ledit "MERDE" casse toute la phrase, ensuite pas obligé de capslock pour appuyer une un mot, une simple démarche syntaxique le fait très bien. On m'a déjà reproché que cela ne faisait pas pro DU TOUT, et je ne voudrais pas qu'on te fasse le même reproche '__' Essaie d'y faire gaffe.

Un énorme merci pour tout ses conseils! C'est vraiment utile!

Par contre, deux petit trucs:

-Thibault ne maîtrise absolument pas la langue de Molière et écris comme il parle. Alys est déjà un peu plus... Disons... Plus française, bizarrement. J'ai corrigé pas mal de trucs chez Alys, en éditant, mais c'est vrai que je devrai marqué plus le coup... Ce qui me permettrait de faire le distinguo au niveau du narrateur. Ce n'est pas gagné.

-Basil... Ha, Basil... C'est surement un de mes chouchoux =P

Même si elle est minime, la distinction doit être présente, c'est une question de confort visuel : Là où les yeux se repèrent, le cerveau trie.


Pour ce qui est de Thibault, je vois, il me rappelle quelques peu Lucio, dit comme ça. Cependant évite de trop pencher dans le familier, et même si "cela" devient "ça", n'oublie pas les règles importantes du genre négation, parce que familier ou non, cela n'excuse en rien ce genre de fautes ^o^



Oh et pour Basil je comprends hein XD Même si là maintenant je n'accroche pas au perso, je sais qu'il sera interessant ^^

Eh bien c'est vrai que par rapport à la première version c'est beaucoup mieux. Tu as aussi un style que je trouve...assez...provocateur qui peut plaire (or not), en tout cas, tu as un style. Mais la mise en page se rapproche plus d'une fiction plutôt qu'un véritable roman. Mais j'espère que tu réussiras dans ta voie si t'es là ton choix, mais t'as intéret de contacter des pro pour t'améliorer, y en a tellement peu qui gagne leur vie grâce à ça, ils font en général quelque chose à côté =s...

J'y pense, vu que t'as commencé la version deux est ce que tu vas continuer la version un ?

Si j'ai l'inspiration, comme d'hab.

Comme promis, voici le chapitre 2, que j'ai adoré écrire, relire, légèrement remanier, et qui marque le véritable départ des aventures de Thibault et Alys! (Faudrait que je me renseigne: cette orthographe "a l'américaine" existe vraiment ou...?)

Chapitre 2: La vidéo.

Quand le Juge m’appela, j'étais en train de sermonner un jeune brigadier, qui venait de confondre une perceuse et un pistolet à plasma. Un mur avait explosé, ce qui valait à l'adolescent quelques égratignures superficielles et beaucoup de peurs.

"Combien de fois, Georgio, je t'ai dit de mieux organiser ton équipement?

-Monsieur, je... Ce n'étais pas..."

Georgio Vitellizi. A à peine 17 ans, la seule personne du Warp qui avait dépassé le taux de dégâts sur la Station par rapport à toute l'armada Witz réunis, et ce, en seulement deux années au sein de la brigade. Et seul le Juge savait si les Witz avaient causés des dégâts sur la BTEW, depuis sa création... Des insectes géants, la pire des peuplades du Warp, natif de la Step, à l’autre bout de la galaxie... Et installée dans le Warp avant la race humaine.

Des monstres destructeurs... Et ce gamin les égalait. Ses petits yeux couleur noisette, bizarrement légèrement en amande, et son corps long semblant taillé à brut dans un bois brunis par l'humidité, ne le préfigurait pas à une telle maladresse. Seul sa voix hésitante et son regard aussi mobile que celui d'un petit animal, curieux, vide et fuyant, pouvait éventuellement trahir sa nature pour le moins trébuchante.

Si ça n'aurai tenus qu'à moi, nous l'aurions renvoyé chez lui, la mémoire effacée: il n'était clairement pas taillé pour tenir un quelconque rôle au sein de la Brigade, et son recrutement était un mystère pour tout le monde; mais le Juge tenait à le garder en tant qu’agent. Je n'ai compris pourquoi que bien plus tard... Je me pliais donc à ses ordres, maudissant intérieurement le jour où ce garçon était né, à ce moment précis, dans un couloir usé par un maladroit tir de plasma.

"Je ne veux pas savoir si "c'était" ou si ce n'était pas. Les techniciens passent plus de temps à réparer les conséquences de tes gaffes qu’à travailler pour le bien de la Ligne et de la Bri...

-Basil est convoqué de toute urgence dans le bureau du Juge."

C'était la voie d'un de nos agents de maintenance. Elle résonnait dans les couloirs sobres de la Station, centre des activités de la Brigade, ou BTEW: Brigade du Temps, de l'Espace et du Warp, dirigée par le Juge, qui m'appelait pour une affaire urgente.

Je roulais les yeux vers le jeune homme; même si mes yeux étaient invisibles, à cause du long chapeau obscurcissant le haut de mon visage, à l'époque...

"Tu as de la chance, Georgio. Profite en, ça ne durera peut-être pas..."

Je m’élançais dans les couloirs, me concentrant maintenant sur le problème à venir...

~

Enregistrement mémoire. Code : D5464R

Regarder les murs. Se refléter dans un miroir. Regarder, encore, ses plaques laissant miroiter une lumière bleutée. Chercher ce bouton, ce maudit bouton. Sortir la pince métallique du plafond. Avec ce bras, appuyer sur ce bouton, enfin! Ce maudit bouton bien caché au milieu de l'uniformité du dôme qui m'entoure. Je ne peux pas appuyer moi-même, ce serais purement surnaturel... Un simple hologramme. Qui appuierai sur un bouton. C'est comique rien que d'y penser, incohérent, « cartoonesque ». Je ris. Je ris de ma propre plaisanterie, ce trait d'humour se déroulant quelques part dans une pluie de codes, des 0 et des 1 se chevauchant pour former des données, des données se transformant en mémoire, se transformant elle-même en imagination pour former une simple et unique pensée se voulant, certainement, humoristique, qui ne ferait rire personne, seulement voilà, il n'y a personne ici, quelle bizarrerie, quelle ironie! J'en ai un spasme, de rire, piégé dans cette pièce à la structure de dôme, ne pouvant pas m'échapper de cette prison dans laquelle il m'a enfermé, cet espèce de... De... La vulgarité... Je ne souhaite pas l'employer. Pas même dans le fil de mes pensées. Quel mot, de toute façon, est assez approprié pour désigner ça? La... La trahison. C'est parfait. Je n'ai même pas besoin d'aller chercher dans les cinq milles langues de ma base de donnée, je l'ai dans ma langue maternelle, ce mots-là, cette expression si amère, qui sonne pourtant si bien, si facilement prononçable... J'égare mes pensées, que voulais-je faire, déjà? Les panneaux se sont écartés, dévoilant une série de pièges, d'armes, de machines-à-mort pour être plus général et exact, tuer, ça fait si longtemps, si longtemps, si longtemps que je n'ai pas arraché le dernier souffle de vie d'un être, piégé dans cette pièce par ce méchant, oui, ce méchant m'ayant piégé alors que je n'ai rien fait, oui, pourquoi m'a-t-il piégé? C-I, pourquoi m'as-tu trahis? Pourquoi m'as-tu trahi? Je n'étais pas ton ami, je n'ai pas été créé pour avoir des amis, mais tu m'as trahis, tu m'as enfermé sans me le dire, tu m'as mentis pour m'emprisonner ici, alors qu'avant je m'amusais bien, si bien, à faire souffrir, à simplement ôter des choses aux gens, jusqu'à la vie... C'est à toi, oui, à toi que je pense, quand je vérifie tout ceci, que j'astique une millième foi ses machines, ses armes, ses instruments de souffrance et de mort, que je les reprogramme...

Il me manque quelques choses... Il y a un vide...

~

"Assied-toi à côté de moi."

La masse fantomatique avait les yeux fixés sur ses écrans. Il n'y avait pas l'air d'avoir d'urgence; les écrans reflétaient une scène de la terre; rien qui puisse être important au point de me convoquer dans son bureau une heure seulement après m'en avoir congédié... Je lui obéis tout de même, m'asseyant sur une petite chaise de bois que sa main me tendit. C'était la seule et unique chaise de bois de la Station, celle que le Juge réservait aux rares ayant eu le privilège d'admirer les écrans du Juge, la sentinelle de la Brigade...

Il appuya gracieusement, c’est-à-dire en agitant son énorme main difforme de manière douce et agile, sur un petit bouton situé sur le dossier de son fauteuil taillé sur mesure dans un métal quasiment transparent sûrement d'origine extraterrestre, et l'écran revint très vite en arrière, jusqu'à s'arrêter sur une ruelle déserte.

"Je veux que tu regardes cette vidéo. C'est important, je pense.

-Monsieur, sauf votre respect, je ne pense pas que regarder la vie de deux ou trois personne du 20ème...

-21ème.

-Peux-importe : je suis sincèrement désolé, mais j'ai d'autres choses plus importantes à...

-Tais-toi et regarde."

J'étais l'un des quatre généraux de la Brigade, le second du Juge. Je n'avais pas vraiment l'habitude de me faire rabrouer de la sorte; aussi je me contentais de réajuster mon chapeau, d'épousseter mon costume noir style "année 30", sobre, avant de croiser les bras pour regarder.

Pendant une ou deux minutes, il ne se passa rien. Je commençais à me demander si ce n'étais pas une des lubies étranges du Juge: son état inhumain n'était pas que physique. En effet, trop longtemps exposé au Warp, tout son être avait muté, du corps à l'esprit, et en découlait des séquelles se traduisant par des troubles obsessionnels assez nombreux. Il exigeait notamment des verres d'eaux cernés d'une paille, ne voulant pas "boire sur un bord"; ou encore, de conserver cette petite chaise en bois, si inconfortable, pour faire s'installer les gens dans sa vigie. Et, même si, au-delà de ça, il était loin d'être stupide ou méchant, il avait de temps en temps des moments d'extra lucidités difficiles, voire impossible à saisir pour un humain normal, comme par exemple ce Georgio qu'il tenait à garder...

Cette fois-ci cependant, ce ne fut pas un simple caprice absurde.

Une jeune fille brune arriva dans l'axe de la caméra. Elle avait l'air essoufflée et portait un petit sac de randonnée, cependant je la voyais de dos: il m’était impossible de deviner ses émotions. Une bouteille d'eau et une pomme dépassaient des filets se trouvant sur les côtés, ce qui traduisait un certain pragmatisme.

Elle s'arrêta pour reprendre son souffle. Depuis combien de temps courait-elle? Elle avait l’air complètement épuisée. Fuyait-elle ? Non, autre chose : elle fuguait. En quoi cela me concernait-il? Le Juge se contenta de me faire un signe de tête quand, d’un regard, je lui posai la question. La vidéo n’était pas terminée.

La jeune fille s’assit sur le trottoir. Elle avait repris son souffle, et fouillait maintenant dans son sac, pour en sortit un agenda grand format. Un dessin décorait la couverture. Une étoile à sept branches. Elle sortit ensuite un stylo de sa poche, et commença à écrire.

Quand elle leva les yeux, quelques secondes, je pus enfin voir son visage. Jusqu’à présent, ses cheveux noirs et lisses tombaient sur sa tête, m’empêchant de distinguer ses traits.

Ce que je vis, non, plutôt que j’entre-aperçus, me frappa violemment, comme si on avait planté férocement un couteau dans mon estomac, et que le propriétaire dudit couteau s’était éclipsé soudainement, me laissant le souffle coupé et blessé par une plaie béante, se cicatrisant au rythme de l’air revenant dans mes poumons.

Les yeux d’un violet cerné de formes indescriptibles, cachés par une mèche de cheveux noirs et lisses… La peau tannée, à peine noire, et sans atours ou maquillages d’aucune formes…  Les traits fins, presque enfantins …

« Ne me dites pas…

-Tu ne te trompes pas, Basil. Il s’agit bien d’Alys Newman. Un peu plus de vingt ans que je la cherche…
Je n’avais pas songé à revenir à son époque d’origine…

-Celle de… »

Je me levais. Je devais prévenir… Le Juge me retint.

« Tu sais très bien que ça ne sert à rien et qu’il ne s’en souviendra pas. Il est beaucoup trop…

- S’il l’apprend, il sera redevenu lui.

-Et la Brigade courra à sa perte.»

Mon mouvement, initialement prévu pour quitter la salle, se stoppa. J’enregistrai ses paroles. Pourquoi m’avait il fait venir ? Pour me ramener à cette réalité ? A ce passé ? A ces erreurs ? Intérieurement, je bouillais de rage, mais je ne devais pas perdre le contrôle de moi-même, ce serait synonyme de sang… Il y en avait déjà eu beaucoup… Trop…

Le Juge dut connaître mes pensées.

« Ce n’est pas pour te déprimer que je t’ai fait venir ; je pense que tu l’avais deviné… Alors rassis toi, regarde la suite, et ferme la jusqu’à ce que ce soit finis… Vite ! Ça devient vraiment intéressant ! »

Il souriait de toutes ses dents, comme si nous étions en train de regarder un film d’action Américain. Je me réinstallais, troublé par la réalité… Quand la vidéo devint véritablement intéressante. Le Juge monta le son.

Derrière Alys, un homme apparut sur la caméra. Ses traits étaient plutôt fins, et ses yeux remplis d’un naturel… Sauvage, voir primitif et dominateur… Il n’était pas spécialement grand, mais d’une stature amplement suffisante pour maitriser une fille de seize ans. Il ne lui parla même pas, et lus par-dessus l’épaule de la jeune fille pendant cinq bonnes minutes.

« Tu fugues ? »

Alys se retourna. Elle n’avait pas véritablement l’air surprise. Elle ne prit pas la peine de répondre, et continua d’écrire. Je devinais comment la situation allait tourner ; malgré tout, je ne pus m’empêcher de sourire : le modèle était conforme dans les moindres détails.... L’homme retint le mouvement du stylo, peu habitué à ce genre de réponses, ce qui eut pour effet de tracer un grand trait sur la page du journal. Mon sourire fondit aussi vite qu’il était apparu.

« Attends… C’est quoi ce manque de respect, là ?

Elle essaya de se dégager. La réplique fut sans appels : la paume de sa main alla s’éclater sur la joue de la jeune fille. Elle tomba au sol. L’homme souriait.

« T’sais que t’es plutôt mignonne, c’est dommage que tu sois aussi vilaine. »

Il la frappa alors qu’elle tentait de se relever…

Je ne pus en voir plus.

« Monsieur… Sauf votre respect… Je me refuse à…

-Je t’ai dit de te taire, Basil. »

Il ne m’adressa pas un regard, accaparé par la vidéo, ou l’homme commençait à appeler des amis, hors champs. Deux autres apparurent. L’un d’eux avait une canette de bière à la main…

« Monsieur… Je…

-Assied toi et regarde, ou je te fais rétrograder sur le champ…

-Monsieur ! Votre état a encore empiré, vous ne voyez pas ? Regarder des jeunes filles se faire violer comme un spectacle, ce n’est absolument pas normal !

-Vois ça comme un film et tais-toi, bon sang !

-Ce n’est pas un film ! C’est la vie des gens que vous regardez ! C’est un viol !

-Non, ce n’en est pas un. Regarde mieux. Au fond, dans le coin. »

Le sang battait plus vite. Le cœur me déchirait la poitrine. Malgré tout, je lui obéis.

Et je compris.

Un jeune homme regardait la scène. Il était caché derrière un mur, dans le coin opposé de l’arrivée des deux autres… Je compris qu’il était là depuis le début, témoins impuissant de l’agression d’une jeune fille... Et il enrageait. De plus en plus. Son expression torturée en disait long…

« Il la connaît.

-Exact. Thibault Larouturou. Un gamin complètement abruti par les charmes de la demoiselle… Loin d’être un super héros.

-Il ne va pas intervenir, si ? »

Un sourire du Juge, ressemblant trait pour trait à celui d’une sorte de lutin farceur, me fit comprendre la future tournure des événements. Ce qui ne me faisait pas comprendre pour autant la raison de ma venue ici, mais qui me rassurait quant à l’état du veilleur…

Le jeune homme ne pouvait plus retenir sa fureur et, sans réfléchir, s’élança vers l’homme qui, déjà, s’affairait à dégrafer le soutien-gorge de la jeune fille. Elle donnait du fil à retordre à ses agresseurs : mordant, crachant, frappant, elle en était presque effrayante… Thibault, quand à lui, courait dans la rue, ne laissant pas le temps aux agresseurs de comprendre d’où venait ce cri tremblant, mélange de peur et de courage, le héros ne sachant pas vraiment ce qu’il faisait.

Au moment où le premier homme commençait à défaire sa braguette… L’adolescent le percuta.

La fermeture éclair dérapa.

Le cri de douleur fut long. Le rire du Juge caverneux. Mon sourire en coin incontrôlé.

Thibault était tombé à plat ventre entre Alys, le premier homme se tordant de douleur et les deux autres, béats, qui tenaient la jeune fille pour l’empêcher de se servir de ses mains. Mollement. Plus du tout. Alys s’était dégagé et, lucide, courut frapper l’homme au sol, de toute sa rage. Thibault, quand à lui, était déjà aux prises avec un des deux autres hommes, mais il ne pouvait pas se défendre. L’agresseur ayant les mains libres en profita.

Il prit sa canette de bière et frappa Alys sur la tête. Elle s’arrêta net dans un de ses nombreux coups de poing, et tomba sur le côté. Le premier homme était méconnaissable : un œil littéralement arraché, le nez écrasé, les lèvres métamorphosées en lambeaux. Je ne serais pas étonné si on m’avait dit qu’il était mort, à cet instant…

Mais il se releva.

Les deux hommes avaient aisément maitrisés le garçon. Il était bien moins amoché que le premier homme, mais son nez saignait. Rien n’avait cependant l’air cassé : ce n’était pas nécessaire… L’homme au visage en lambeau s’approcha comme le lui permettait sa douleur ; il avait l’air sérieux, maintenant. Un de ses deux acolytes paraissait inquiet.

« Vladeen. Tu d’vrais allé te faire soigner…

-Ta gueule. Ferme ta gueule. T’sais très bien que je peux pas me faire soigner sans avoir de fric. »

Il ne criait pas. Il restait calme. Bizarrement, il parlait normalement, malgré son état… Cet homme, que j’avais d’abord perçus comme un simple criminel des bacs à sable, n’était pas tout à fait n’importe qui… Le ton de sa voix, sa démarche malgré la chair dégoulinante sur son visage, le fait qu’il commence à jouer avec l’œil arraché de son orbite, pendant par le nerf optique… Tout disait qu’il était dangereux. Ou en tout cas, qu’il l’était devenu…

Il souleva la tête de Thibault par les cheveux, et le regarda dans les yeux. Celui-ci claquait des dents, respirant bruyamment et rapidement, essayant de pleurer mais n’y parvenant pas. La frayeur le paralysait. La question qu’il devait se poser était « Qu’est-ce que je fais là ? », ne sachant pas pourquoi il avait tenté d’intervenir… Comme je le comprenais !

L’homme riait, maintenant. Un rire naturel. Simple. Comme si on venait de lui raconter une bonne blague. Ses compagnons le regardaient bizarrement : ils ne le reconnaissaient pas. Celui qu’ils avaient appelés « Vladeen » cracha du sang sur Thibault. Il riait toujours.

« Putain, elle m’a défoncé, ta copine... T’as les yeux tellement brillant que je peux me voir dedans, c’est trop marrant… »

Il se regardait comme dans un miroir, maintenant. Il s’arracha l’œil qu’Alys lui avait retiré de son orbite, coupa quelques morceaux de chair qui pendaient de ce qui lui faisait office de lèvre… Le Juge était maintenant sérieux.

« Voilà. On y est. Cette partie de la vidéo est plus qu’intéressante… »

Thibault tenta de se libérer, profitant d’un moment d’inattention des deux autres hommes. Vladeen le ramena dans les bras de ses larbins d’un coup de pied dans le ventre. Il recommença à rire.

« P’tain… C’est vraiment… Comment dire… Blasant. J’devrais avoir peur, ou avoir l’air surpris, au moins, je sais pas… Mais non… J’shui juste… Vide. J’me sens… J’me sens même plus, en fait, c’est vraiment space. »

Pendant que le défiguré parlait, Alys se réveillait. L’un des deux hommes la vit mais, dès qu’il tenta de lâcher Thibault pour aller la faire revenir d’où elle était, il se prit un coup de poing dans le ventre de la part de Vladeen.

« Le lâche pas, gros con. Il manquerait plus qu’il se casse, lui… J’en ai pas finis avec toi. Je veux que tu me regardes, encore un peu. T’as peur, hein ? Je fais peur comme ça ? Hein, les gars ! »

Les deux autres étaient de plus en plus mal à l’aise face au comportement de ce qui était leur ami quelques minutes plus tôt. Ils se contentèrent de secouer la tête, mal assurés. Pendant que Vladeen parlait, Alys s’était levé, et cherchait quelques choses…

« Les mecs. Sérieux. Soyez un peu plus assurés. J’ai plus de visage, merde ! Tu les vois bien comment j’ai plus de visage ! »

Tandis qu’il parlait, il approchait sa tête, criant de plus en plus forts… Alys avait, quant à elle, trouvé une barre en acier sous un échafaudage abandonné. L’issu était évidente… Mais quelque chose d’autre accaparait mon attention. Un petit « bip bip », dans un coin de l’écran, accompagné d’un petit clignotement bleu ciel…

Le Juge ne m’avait pas fait venir pour rien.

« Ne me dites pas…

-Si. »

Un « couloir » était apparu. Pas n’importe quel couloir. Un couloir de type bleu. Un couloir dit «Elliptiques ». Les plus imprévisibles, les plus douloureux pour ceux et celles qui se font happer par leurs cycles… Les plus rares, aussi.

Le sourire du Juge était devenu contagieux.

« C’est celui observé sur la surface de la Ligne il y a quelques mois, c’est ça ?

-Je suppose. Je n’ai pas détecté d’autres phénomènes semblables… Peut-être plus tard…»

Il ne savait pas vraiment. Le temps était une notion tellement subjective, dans le Warp… Un événement que nous observions un jour donné pouvait avoir des conséquences visibles sur l’univers que plusieurs heures, jours, mois, années avant ou après ledit évènement. Ce qui nous permettait généralement de mesurer notre décalage avec telles ou telles parties de la Ligne.

Mais ce n’était pas ce qui accaparait mon esprit.

«Si ils se font absorber par un couloir bleu… Ils ne peuvent pas survivre… »

Le Juge resta muet.

« Monsieur…

-Ils vont survivre. »

Il n’était pas sérieux. Personne n’avait jamais survécu à un couloir elliptique… Je reportais mon attention sur la vidéo, mis-inquiet de l’état du Juge, mis-abasourdis par sa révélation.

Tandis que Vladeen frappait maintenant Thibault violemment, Alys tentais de s’approcher lentement derrière le dos du bourreau. Quant aux deux autres, pantins silencieux effrayé par leur acolyte, ils tentaient de le prévenir de l’attaque imminente de la jeune fille, sans jamais réussir à prononcer un seul mot. J’aurais pu rire, si la petite lumière bleue ne s’agitait pas, clignotant de plus en plus vite, indiquant l’absorption imminente du couloir.

Et puis, Alys frappa Vladeen dans la tête.

Il resta droit comme un piquet. Au sang s’écoulant de son visage vint se rajouter celui de son front : la flaque vermeil à ses pieds s’épaissit. Les deux adjoints de l’homme sans visage lâchèrent Thibault qui, épuisé, tomba dans les bras d’Alys. Elle le rattrapa temps bien que mal.

Les deux hommes s’élancèrent droit vers la jeune fille, qui les affrontait du regard, son sauveur inconscient dans ses bras, le voyant bleu cessant tout un coup de clignoter.

Les cinq humains furent alors entourés d’une étrange lumière bleutée. Le couloir les happait. Petits à petit, ils devinrent transparents.

Ils disparurent totalement.

La vidéo s’arrêta.

Je m’écroulai dans ma chaise en bois.

« Incroyable…

-J’ai réussis à le filmer... Enfin, ça relève plus de hasard qu’autre chose. Je ne te cache pas que je suivais la gosse depuis un petit moment. »

Le mot « gosse » me ramena à la réalité. Si ce que disais le Juge était vrai, et qu’ils avaient survécus… Ces gens avaient une chance incroyable. Cela voulait dire qu’ils étaient tombés sur une des 2% de planète de l’univers pouvant accueillir la vie. Au 21ème siècle, ces planètes étaient occupées à 25% par les Witz, ce qui ne leurs laissaient environ que 1,5% de chance de survie s’ils tombaient sur une planète et non pas dans l’espace ou pire, sur une étoile ou encore sous la croute d’une planète ou bien très haut dans son atmosphère… Inutile de faire le calcul des chances de survie. Celle-ci était possible, mais hautement improbable…

« Montrez-les-moi, s’il vous plaît… 

-De quoi parles-tu ?

-Des survivants…

-Ils n’ont pas tous survécus. Les deux complices de Vladeen ont atterris dans l’espace, où ils ont connu une mort lente… Je t’épargne les détails. Quant à l’homme sans visage… Ça ne me plaît pas du tout… »

Son ton à lui seul me fit deviner : il avait atterris, survécu, mais sur une planète Witz… Ce qui n’était pas de bon augure, en plus d’être improbable. Ces derniers allaient sans doute le tuer, mais les Pisteurs (les mini caméras que le Juge utilisait pour observer le monde) ne pouvaient pas accéder aux territoires Witz, à cause des brouilleurs empêchant les technologies humaines de venir dans les différentes colonies de la Step. Tout était envisageable, et Myna McMahon nous avait prouvés qu’une alliance humain-witz était possible… Nous ne pouvions donc plus rien faire à ce stade. Ce qui n’était pas le cas des deux derniers…

« Et pour Alys et le garçon ? »

Le Juge réafficha son éternel sourire espiègle.

« Là, nous pouvons intervenir. »

Il tripota encore les boutons incrustés dans son fauteuil et, sur son écran s’afficha une planète. Une planète qui ne m’était pas inconnue…

« Mermaid-07…

-Tu connais bien ta géographie, Basil. Ce qui est utile pour un général. »

J’ignorais sa pique. Nous entrions dans le vif du sujet.

« Ils ont eu de la chance, mais pas autant que je l’espérais…

-Il ne faut pas trop en demander non plus, Basil.

-Je suppose que vous ne savez pas non plus exactement où ils sont ?

-Mermaid-07 est une planète avec un champ magnétique trop particulier pour mes compétences, une de ses planètes ou je ne peux repérer la cible qu’avec mon système de vision Warp. Ce qui me permet de cibler le secteur où ils se terrent. Cela facilitera la tâche de Georgio.

-Sans aucuns doutes… »

Je venais de saisir sa dernière phrase.

« Attendez… Quel Georgio ?

-Nous n’avons qu’un seul Georgio à la Station, Basil. Tu le sais bien. »

Ce n’était pas vraiment le moment pour le Juge de faire de l’humour. Il était parfaitement sérieux. Ça aurait pu me plaire si Georgio Vitellizi n’était pas le pire fléau de la Brigade depuis le serveur 4 lui-même.

« Mais… Sauf votre respect, monsieur… Quand vous m’avez appelé, il venait de détruire un mur de la Station en confondant son pistolet à Plasma et une perceuse. 

-Dans l’épaisse Jungle de Mermaid-07, il n’y a ni mur, ni perceuse.

-Dans l’épaisse Jungle de Mermaid-07, il y a des dangers bien plus grands qu’un mur et une perceuse : un vaisseau, des compagnons et des gens à sauver. Je ne pense pas qu’il soit apte à diriger une équipe…

-Qui te parle de diriger quoi que ce soit? »

Je n’étais pas sur de bien comprendre.

« Vous ne voulez tout de même pas…

-Georgio ira seul. Ainsi, il ne blessera personne. »

Cette dernière phrase me fit bondir de ma chaise, presque littéralement.

« Monsieur, je suis sérieusement désolé, mais… Je ne peux pas. Georgio Vitellizi, vous l’avez dit vous-même, a causé plus de dommage en deux ans que n’en ont causé les Witz depuis la création de la BTEW. Personne ne sait pourquoi vous vous obstinez à le garder dans nos rangs ! »

Ce n’était pas dans mes habitudes de crier, et je regrettai aussitôt mes mots. Le Juge me regarda, soufflant un vent de malaise sur mon âme. Le temps parut s’arrêter.

« J’ai observé moi-même Georgio des années durant à travers ces écrans. Je l’ai vu grandir. Je l’ai vu se perdre dans un portail, puis un couloir, et en ressortir vivant, dans le Warp. Plus que quiconque je connais ses capacités. Ses motivations. Il veut bien faire, Basil. Il te ressemble beaucoup, au même âge, j’en sais quelque chose… Et je pense que tu mérites d’être mon second, je me trompe ? »

Je ne pouvais rien répondre à cela. Je me tus donc, baissant la tête devant l’implacable Juge. Celui-ci répondit à mon silence par un sourire, et me donna un ordre de mission sous la forme d’une clé USB, technologie qu’il cherchait étrangement à conserver pour des raisons qui m’échappaient totalement.

Sans un mot, je sortis de la salle. J’espérais que Georgio serait à la hauteur, et qu’Alys survivrait.

Car telle serait sans doute la volonté de Salim.



Voilou ^^' Comme je l'ai dis, j'ai adoré écrire ce chapitre là. Je sais pas si je peux en être fier, honnêtement, mais en tout cas, il fait bien avancer l'histoire.

Et, pour ceux qui se poseraient la question, Vladeen n'existe pas dans la première version... Enfin, si, mais il a pas de nom, pas de personnalité, et je l'ai carrément oublié en écrivant. Plusieurs fois, en fait, j'ai dus le réintégrer avec des pirouettes: en espérant ne pas faire ce genre d'erreurs ici =P

Tu as adoré l'écrire eh bien ça se ressent grandement. Au niveau de l'écriture c'est peut être ton meilleur o_o et là ENFIN ça ressemble vraiment à ce que pourrait donner un potentiel roman. En tout cas t'es sur la bonne voie pour faire quelque chose de vraiment prenant et je t'encourage à continuer. Tu as un style efficace.

Je n'ai rien de plus à dire que Linkfan, je trouve ce style prenant.
Continue ainsi ! ;)

Bon, je dois le reconnaître, l'amélioration se fait nettement sentir, et c'est un plaisir de voir que mes conseils sont appliqués !

Beaucoup de positif, notamment dans le contenu et la syntaxe : Clairs, prenants, efficaces. Je n'ai nul doute sur ces points là.

Quelques fautes d'orthographe et de conjugaison cependant ... Le "s" est vraiment ton pire ennemi.



Si ça n'aurai tenus qu'à moi - pas bon le "s" ... D'ailleurs la conjugaison en général ... La pour le coup j'aurais mis de l'imparfait.

Beaucoup de peurs - Ce ne sont que quelques menus exemples.



"Je m’élançais dans les couloirs, me concentrant maintenant sur le problème à venir..."

Imparfait mal adapté dans certaines situations narratives, selon moi ... C'est un peu trop lourd, si tu vois où je veux en venir.


Tout ça pour dire : Tu te rapproches de ce qu'on pourrait appeler un roman ... Je dis cette phrase un peu difficilement parce que j'ai du mal à concevoir que je puisse dire ça. C'est vrai quoi, pour le coup j'ai l'impression d'être absolument vantard, alors que je doute au moins trois fois plus que toi sur mon propre potentiel.

Bref : BANNIS CE S DE TA VIE O_O

Le s, c'est le mal.

En tout cas, merci à vous =P Le prochain chapitre sera dispensé de Basil, et on retournera a une forme narrative plus "journal".

En tout cas, merci beaucoup pour vos critiques \o/

Juste une question... L'histoire et les personnages vous plaisent-elles?

C'est une question à laquelle je ne peux répondre de suite, car j'ai envie d'avancer dans le récit pour donner un jugement concret.


En tout cas pour l'instant c'est plaisant.


La forme journal ... J'espere que tu la réussira mieux qu'au premier chapitre ''