Sumaru se retourna, et, avant d'avoir pu effectuer une parade, il fut jeté à terre par la force de son adversaire. En levant la tête, il pouvait voir son ennemi. Le guerrier en uniforme noir, portant une hache de combat et faisant 2 mètres 50 l'observa quelques secondes, puis sa hache s'abattit sur Sumaru. Le sang gicla. Dirjil s'était jeté entre Sumaru et le guerrier.
«Désolé, Sumaru... on dirait que je ne pourrai pas t'accompagner au paradis... condamné à partir en enfer... survis... peu importe ce qui va se passer... on ne se reverra pas, mais des tréfonds de l'enfer je prierai pour toi... Dit Dirjil avant de s'écrouler. Trief... guerrier sombre redouté de tous... vainqueur des cinq tournois... préféré de l'empereur Tuaparang... tu vas mourir! Hurla Sumaru. »
Sumaru se releva et se lança à l'assaut.
Partie I : Les Golems
Chapitre 1 :
Au sud des montagnes de Goma, quelques années après le sauvetage du monde par Matt et ses amis, s'était développé Djarta, un petit village. 50 ans après la victoire de Matt et de ses amis contre l'empire Tuaparang, Ils revinrent. Peu après la mort des guerriers de Val, Ils revinrent. Les Tuaparangs, mystiques de l'ombre tant redoutés, revinrent conquérir tout ce qui ne leur appartenait pas. Après seulement une semaine de conquête, seul Djarta restait libre. La population n'était pas anéantie mais perdait tous ses privilèges, étaient traités comme des esclaves et servaient sans fin les seigneurs Tuaparangs. Pour échapper à cela, les habitants de Djarta partirent en pèlerinage au mont Alpha à travers des ravins et des étendues sauvages. Lorsqu'enfin ils arrivèrent, ils prièrent l'Inexorable de protéger leurs enfants, qu'ils placèrent dans une grotte allant au tréfonds du mont Alpha. Surgit alors de l'horizon l'ennemi. Venant du Sud, ils avançaient rapidement. 2 jours plus tard, aucun survivant ne restait, une montagne de cadavre a coté d'une montagne sacrée, telle une offrande à un dieu impur. Beaucoup des enfants abandonnés moururent de faim, sauf certains, dont 2 enfants nés le même jour. Sumaru et Dirjil. Cette communauté d'enfants ayant survécu resta au fond de leur grotte jusqu'à l'age moyen de 7 ans. Les plus vieux, ayant environ 14 ans, décidèrent de partir avec leurs benjamins se rendre à l'Empire. Seul un résista à cette décision. Ce garçon était Sumaru. Tous partirent, laissant Sumaru seul au fond de la grotte. Ce dernier était déjà à l'époque différent des autres enfants. Il était plus grand et bien plus fort. Il voyait aussi très bien dans le noir et avait un intellectuel très développé. Un jour, après le coucher du soleil, quelques années après que Dirjil et les autres s'en fussent allés, le mur derrière Sumaru s'écroula. Ce dernier, déjà rodé au combat, après avoir affronté avec succès différentes bêtes durant ses explorations en dehors de la grotte, se prépara au combat. Un humanoïde de pierre de grande taille en sortit, les mains croisées suivi d'un autre humanoïde plus petit, faisant a peu près la taille de Sumaru à l'époque. Les humanoïdes parlèrent un peu entre eux avant de s'adresser à Sumaru. « Toi humain? Nous golems. Qu'est ce que toi faire ici? - Je suis humain. J'ai toujours vécu ici, c'est mon foyer et vous êtes des intrus.» Dit Sumaru en attaquant le petit golem. Le golem encaissa le coup en pensant ne rien subir. Une partie de son torse s'écroula avec son bras. Le golem hurla et Sumaru se remit à parler. « Partez, ou je vous tue. » Devant l'inactivité du grand golem, Sumaru l'attaqua. Les deux poings se rencontrèrent, et Sumaru vola sans avoir infligé le moindre dommage au grand golem. « Toi te surestimer. Tu avoir blessé prêtre à nous, mais moi être héros golem. Élu du Dieu Inexorable. Toi pouvoir appeler moi Narja. Veux tu venir avec nous? Toi n'avoir rien, et moi pouvoir offrir toi place dans société Golem. Sinon moi devoir tuer toi. » dit le grand golem. Sans dire un mot, Sumaru vint se placer en face du golem et attendit le départ. C'est ainsi qu'à l'age de 12 ans, Sumaru fut accepté par un Golem.
-Impressionnant ce guerrier... Quel age a t'il? Demanda une voix dans l'ombre.
-Tu es là? Tu as tout vu? Comment oses tu venir dans mon sanctuaire le plus sacré? Répondit l'inexorable, outré.
-N'oublie pas à qui tu parles... Dit l'inconnu, toujours dans l'ombre, après un ricanement.
-14 ans...
-D'ou vient il?
-Pourquoi devrais je te répondre?"
L'inconnu sourit et l'ombre à ses pieds bougea. Elle se souleva soudain et partit rapidement vers le Dieu. Elle l'entoura et le ramena à l'homme. Ce dernier frappa le coin de l'oeil du Dieu. Une partie du corps de l'Inexorable explosa, tandis qu'il était envoyé de l'autre coté de la pièce. Toute l'action avait durée moins d'une seconde.
"D'ou vient il?
-Mon Héros l'a trouvé dans une grotte.
-D'ou vient il? Hurla l'inconnu.
-D'un petit village... exterminé pendant la guerre...
L'inconnu sembla satisfait des renseignements qu'il avait obtenu et disparut.
***
Le lendemain, Sumaru se réveilla au son d'une voix qu'il connaissait bien...
"Narja! Désolé!" Cria t'il.
Narja était assis par terre à quelques mêtres de Sumaru, lui même couché sur le sol devant le temple.
"Tu n'as aucune raison de l'être... Tu as agi comme tu devais... Tu es devenu très fort...
-Peut être... Il s'est passé quoi? Comment ai je fait pour t'arracher le bras?
-Tu t'en souviens cette fois?
-Plus ou moins... J'ai vu ce qui arrivait... mais je ne l'ai pas fait..."
Narja réfléchit en se levant, et prit la main de Sumaru pour l'aider à se lever. Il ne comprenait pas plus que Sumaru ce qui lui arrivait, mais lui au moins connaissait leur prochaine destination.
"Sumaru, on va chez les nains! Tu es prêt?
-Euh... les nains?
-Une race cousine aux humains... Vois tu, peu après la création du monde, l'Inexorable créa toutes les créatures que l'on connait... une seule ne lui convenait pas. Les humains s'entretuaient sans chercher à comprendre les autres. Pire que tout, ceux qui étaient différents étaient rejetés... Parmi ceux là, beaucoup étaient nains. On les chassa dans les montagnes, qu'ils transformèrent en un chateau. Pour arrêter les humains, décidés envers et contre tout à détruire ce chateau, l'inexorable créa toute une chaine de montagnes immenses autour du territoire nain, et par dessus ces montagnes, il créa une couche de roche immense ayant la forme d'une montagne. Cependant, de l'intérieur, cette montagne n'existait pas. Elle était transparente de l'extérieure, mais bien existante pour les habitants extérieurs. Ainsi, le chateau était dissimulé et imprenable. C'est devenu la capitale naine, mais ils allèrent ensuite miner le sol, et tombèrent sur un immense réseau de galeries. Nos galeries. Dans ces galeries, les nains créèrent différentes villes. Grâce aux minéraux qu'on leur fournissait, ils créèrent des armes et des armures, pour lutter contre les grizzlis, et ensorcelèrent leurs armes... Les autres humains se contentaient encore d'une simple épée de bronze pendant que les nains avaient des haches en acier, et d'autres armes enchantées... Encore maintenant, les armes naines sont infiniment supérieures à tout ce que pourrait faire un humain... Voilà pour l'histoire du peuple nain... On y va?"
Sumaru emboita le pas à Narja et partit par la porte 78.
Ouais mais bon, faut bien des dialogues aussi... Puis fallait que je place les nains dans l'univers...
Partie 2 Les Nains
Chapitre 9
Quelques mois plus tard, Sumaru était agé de 15 ans, et arriva enfin, avec Narja, à la capitale naine. Le soleil était maintenant omniprésent, et bien que l'architecture naine soit légérement moins belle que celle des golems, la ville était très imposante, et le chateau, sorti de la montagne, était l'une des plus belles choses que Sumaru ait pu voir. Haut d'une vingtaine de mètres, il contenait trois immenses tour atteignant sans aucun doute les 40 mètres. Sur les murs du chateau étaient gravés diverses légendes naines, ici Walfhein, le "nain géant", haut d'un mètre vingt, là le Bakna, le fameux monstre qu'abrite le chateau, polyforme et mortellement dangereux... Narja demanda une audience au roi des nains peu après leur arrivée.
"Pourquoi on est là? J'veux dire, on m'envoie sauver les humains et d'un coup, POUF, on va voir le roi des nains... Demanda Sumaru, énervé
-L'inexorable sait que tu as une mission à accomplir ici, et je viens demander l'asile dans une des tours que tu as vu, et l'accès à la salle d'entrainement. Le jour de tes 18 ans, tu ouvriras une porte dans la montagne et on ira sauver les humains."
Ils entrèrent dans la salle du trone. Le sol était composé d'onyx, de nombreux piliers décorés soutenaient le plafond en pierre banale, et la lumière était assurée par des mages, de sorte qu'il n'y ait aucune ombre dans toute la pièce. Cette absence d'ombre déstabilisait assez les gens pour qu'ils ne puissent totalement se concentrer sur ce qu'il disait, et donc pour voir leurs vraies motivations. Le trône était immense. En Argent massif, il était incrusté de pierre précieuses et était plus grand que Sumaru. A sa droite se tenait un tas de petits barils de bière, à sa gauche un tas de baril encore plus imposant, vide.
"Sobre et de bon gout hein? Murmura Sumaru.
-Par pitié laisse moi parler! Murmura en retour Narja avant de s'adresser au roi. Maître incontesté des nains, empereur...
-Laisse tomber les titres, on s'en fout de ça! Pourquoi z'êtes là? Le coupa le roi.
-Euh, pour avoir l'asile durant 5 ans, et pouvoir utiliser votre salle d'entrainement... Dit Narja, troublé.
-T'es marrant mon garçon, mais si t'as pas d'or sur toi...
-Le Bakna, vous voulez vous en débarasser?
-Euh... Ouais?
-On vous en débarasse et vous nous laissez ce qu'on vous a demandés, cela vous convient il?
Le roi éclata de rire avec sa cour avant de prendre un baril de bière, de l'ouvrir, et de boire tout son contenu.
-Walfhein a pas réussi à le battre, alors vous! Dit il entre deux éclats de rire.
-Ou est ce truc? Demanda Sumaru, qui en avait déjà assez.
-Pourquoi, tu penses pouvoir le vaincre seul, mon garçon?
-Ou il est, nain ivre et despote local?
Le silence se fit alors. Quelques secondes plus tard, le roi éclata à nouveau de rire.
-J'l'aime bien le petit... Sors de cette pièce, gauche, puis la troisième à droite. Tu arriveras dans une grotte, continue toujours tout droit..."
Sumaru se retourna et partit vers la grotte. Narja lui courut après et ils entrèrent ensemble dans la tanière de la bête. Ils continuèrent tout droit, comme le leur avait demandé le roi, avant de déboucher dans une sphère taillée dans la roche. Les parois étaient couvertes d'une plante rosâtre et il y'avait quelques trous dans les murs.
"Ouais, génial, un trou rempli de trous et de plantes!
-Arrête d'être aussi énervant...
-Ca fait 3 jours que j'ai pas dormi, 5 jours que j'ai pas mangé, et un golem qui n'a besoin ni de dormir, ou presque, ni de manger, vient me dire de me calmer... Si il faut tuer cette saleté, je la tuerais puis j'irais manger et dormir..."
Comme en réponse à ces propos, un immense ver de terre sortit d'un trou et commença à manger les plantes roses.
"C'est ça? Demanda Sumaru.
-Je vois pas ce que ça pourrait être d'autre, et ça a l'air assez gros.
Le ver avait déjà parcouru 10 mètres et sa queue n'était pas encore sortie du trou. Mais Sumaru avait faim, et il sauta sur la tête du Bakna. Il commença à sauter sur son crane, jusqu'a ce que le ver s'écroule, mort.
"Bwarna! T'es ou!" Hurla une voix caverneuse venant d'un trou.
Un petit enfant en sortit alors, et vit Sumaru tranquillement assis sur le ver mort.
"Bwarna! Toi j'vais te tuer! Dit l'enfant en changeant petit à petit de forme.
-C'était pas le Bakna hein?" Demanda Sumaru.
Chapitre 10 :
Narja ne répondit pas, évaluant la situation. L'enfant était à présent une sorte de démon haut de deux mètres, des lames effilées sortant de ses poignets de son dos. Sa tête était pourvue de 4 cornes, n'avait pas de nez, sa bouche était remplie de crocs sur lesquels coulait un liquide verdâtre, et il avait des yeux rouges lumineux. Son torse était aussi épais que celui de Narja et il était déjà en face de Narja. Il planta la lame de son poignet dans ce qui servait de torse à Narja et se retourna vers Sumaru.
Narja lui donna alors un coup de poing monumental dans la tempe gauche, et le Bakna s'envola.
Sumaru se leva lentement, en regardant le Bakna affalé, le dos à un mur, une corne cassée.
"Attaquer le torse de Narja et se prétendre dangereux... Tu es sur d'être un monstre?"
Le Bakna était maintenant derrière Sumaru. Sumaru ne l'avait poutant pas quitté des yeux! Il était là et avait cessé d'y être. Sumaru se jeta au sol et effectua une roulade pour esquiver l'attaque. Le Bakna se rapprocha alors de lui et l'attaqua de ses deux poignets. Sumaru était lacéré, mais il avait une ouverture. Il aggripa une lame, s'entaillant gravement les doigts de la main droite, et la cassa avant de la plonger au centre du visage du Bakna. Ce dernier recula en hurlant et changea de forme. C'était maintenant un oiseau de proie fondant sur Sumaru. Narja éleva un mur de pierre devant le Bakna qui s'y cogna, avant de changer de forme encore une fois. Il était maintenant minuscule, mais c'était de ses lames que surgissait le liquide verdâtre. Narja regarda Sumaru, qui s'était évanoui, perdant trop de sang. Seul contre un tout petit truc polyforme extrêmement dangereux... Le Bakna sauta alors sur Narja et enfonça sa lame dans sa jambe.
"Mon poison va te tuer! Hurla le Bakna en jubilant. -Serais tu aveugle, Bakna?" Demanda Narja.
Le Bakna ne répondit pas, mais il était clair qu'il était aveugle. Personne n'aurait tenté d'empoisonner un golem. Narja l'attrappa et l'écrasa entre ses mains, avant de le jeter au fond de la grotte. Narja se retourna et soignea Sumaru, avant d'entendre un bruit derrière lui. Le Bakna était redevenu un nain, et une sorte de limace grise munie de pinces à la place des mains venait de sortir par sa bouche.
"Qu'est ce que c'est que ce..." Murmura Narja en s'approchant, avant que la limace lui saute dessus.
Sumaru se réveilla juste à temps pour voir une limace grise entrer dans la bouche de Narja, qui ne pouvait rien faire, son centre nerveux tétanisé. Il sauta pour tenter d'attrapper la limace mais elle était déjà rentrée en Narja. Le cadavre du nain respira alors. Il était plus grand que la moyenne nain, peut être 1 mètre 20...
"S'il... parvient à la dominer... Alors il sera polymorphe... lui aussi... Sinon, vous devrez le tuer et elle... rentrera en vous.
-Vous êtes... Walfhein?
-Sa carcasse... J'ai été... un grand héros... puis je suis allé... affronter cette légende... je l'aie vaincue... mais je lui appartenais... Qui est le roi?
-Un abruti buvant bières sur bières...
-Ils sont... tous comme ça..." Dit Walfhein, en riant légérement, avant de mourir, débarassé de cette malédiction.
Sumaru se retourna. Les pierres sur Narja changeaient de place, se positionnant aléatoirement et tremblant en permanence.
Sumaru s'endormit sur place. Soit il mourrait dans d'atroces souffrances parce que Narja avait perdu son combat, soit il mourrait de sommeil... Le choix était vite fait.
Il faut des dialogues mais tu vois, dans ces deux chapitres là, tu as très bien équilibré le tout. C'est une fic comme je l'aime en tout cas, =p j'adore comment tu t'y prends pour nous raconter tout ça. C'est simple et efficace.
Lorsque Sumaru se réveilla, il était dans une salle parrallélépipédique, dans un lit de pierre, éclairé par une torche de chaque coté du lit. Il se leva et remarqua de nombreuses entailles sur sa peau, preincipalement sur ses bras, mais totalement cicatrisées.
Il sortit de la pièce ou il était, et 2 nains lui sautèrent dessus.
"Ouoh, tu te calmes, le roi il a dit que tu restais dans ta chambre!" Hurlèrent ils en le saisissantpar les poignets.
Sumaru leva les bras, entrainant les nains, dont la tête percuta le mur, puis courut à travers le chateau, se cachant dans l'ombre lorsque des nains passaient. Zigzaguant de zone d'ombre en zone d'ombre, il arriva bientot dans la salle du trône, ou le roi buvait encore des bières en écoutant ses conseillers. Sumaru entra et courut vers le roi. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il tenta de l'affriper, mais un autre nain apparut et le coupa dans son élan. Il portait à chaque poignet un bracelet de métal, pourvu d'une chaine qui se terminait en un petit trident. Sa ceinture était d'un rouge bordeaux, son torse était nu et sa culotte de cuir descendait jusqu'à ses chevilles. Faisant tourbilloner ses lames, il affichait un air de défi et semblait provoquer sumaru.
"Ou est Narja? Demanda Sumaru.
-Ton ami se repose dans une salle un peu plus loin et."
Une partie du mur vola en éclat et Narja entra en hurlant.
"Se reposait, et tu peux lui parler... se corrigea le roi.
D'après ce qu'il voyait, Narja allait bien. Il semblait un peu différent, mais n'avait pas l'ar mourrant, et encore moins possédé.
"Comment ça va? Demanda Narja en souriant, comme pouvait le faire un golem.
-Impec' et toi? Répondit Sumaru, un grand sourire barrant son visage.
-On s'en fout, viens te battre, frêle humain! Hurla le nain aux chaînes.
-Deux secondes... Dit Sumaru avant de se retourner vers le nain. Toi, un mot de plus et je te brises en mille morceaux!
-Théoriquement, c'est impossible... Tu peux le casser en quinze, pas plus je pense... Bon, 20 morceaux, parce que c'est toi...
-Bon, un mot de plus et je te casses en quinze morceaux... 20 parce que c'est moi."
Le nain n'en pouvait plus que ces idiots se moquent de lui, et il attaqua. En agitant ses bras, ses chaines bougaient, et Sumaru ne comprenait pas grand chose à ce balet, mais esquivait tout de même une grande partie des coups. La chaine s'enroula alors autour du poignet de Sumaru, puis le nain le tira vers lui en dressant son poing, afin de l'abattre sur Sumaru dès qu'il serait à portée.
"Whoups, il semblerait que je sois mal foutu là..." Pensa Sumaru avant de recevoir le poing en plein visage. Il avait un peu mal mais ce n'était pas ce qui le dérangeait. Non, ce qui le dérengeait, c'était ce sourire qu'arborait le nain.
Il tenta de lui asséner un coup de pied, que le nain esquiva, puis bondit en arrière afin d'élaborer une stratégie. La chaine s'enroula alors encore une fois autour du poignet de Sumaru. Cette fois ci cependant, ce dernier attrappa le trident et ce fut lui qui tira sur la chaîne. Le nain arriva beaucoup plus vite que l'avait fait Sumaru, et le coup qu'il encaissa fut bien plus dur. La machoire du nain avait cédé sous l'impact, emportant une bonne partie de ses dents, tandis qu'il était projeté contre une colonne, la traversait, et percutait durement un mur.
Sumaru s'approcha et regarda le sol...
"J'crois que t'avais raison, Narja... 16 dents seulement sont tombées..." Dit Sumaru tandis que le roi éclatait de rire et que sa cour hurlait le mot "prince".
Deux prêtres s'approchèrent du combattant et le soignèrent, avant de regarder Sumaru d'un air désaprobateur.
"Joli combat mec! Cria le combattant, un sourire dans la voix, en tendant son poing fermé à Sumaru.
-Euh... Toi aussi mec!" Dit Sumaru en tapant dans son poing, comme il le faisait avec les autres enfants dans la grotte.
Les autres enfants... C'était la première fois que Sumaru se souvenait d'eux. Il se souvenait d'un d'eux en particulier. Il ne se souvenait plus de son nom mais ce nain le lui rappelait.
"Bref... Sumaru, voici mon fils, Stonda, 20 ans, puissant guerrier, futur roi! Dit le roi en tendant son bras vers le nain aux chaînes. Tout ça pour dire que vous avez la permission de vous entrainer, avec Stonda si vous voulez."
Lorsque Sumaru arriva dans la salle d'entrainement, il fut ébahi de n'y trouver personne. Lorsqu'il intterogea Stonda à ce sujet, celui-ci lui répondit :
"La salle est intégralement à nous pendant les 5 ans qui suivent. En tant que héros qui a débarassé le royaume du Bakna, Narja aurait pu demander son poids en diamant, mon père n'aurait pas hésité à lui donner... Bref, choisis une arme et viens te battre!"
Sumaru regarda l'armoire gigantesque servant à accueillir les armes. Lorsqu'il l'ouvrit, Sumaru fut ébahi de trouver des centaines d'armes, toutes différentes, mais toutes mortellement dangereuses. Sumaru ne savait pas quoi prendre et demanda à Narja de décider pour lui. Ce dernier lui tendit une gigantesque épée, presque aussi grande que lui.
"Adaptée à ta carrure... Mais même avec ça, tu ne pourras pas affronter un empire... Entraine toi avec Stonda!" Lui dit il avec un sourire.
Sumaru avait beaucoup de mal à tenir simplement l'épée. Elle était un peu trop lourde pour lui et bien trop instable. Sumaru n'eut même pas le temps de tenter une attaque, les chaines de Stonda étaient déjà sur l'arme. Sumaru lacha l'épée alors que Stonda tirait dessus, manquant de s'empaler avec, tandis que Sumaru était déjà sur lui et lui assenait un coup de poing dans le ventre. Stonda s'effondra, couinant légérement. Sumaru lui tendit la main pour l'aider à se relever, quand un des tridents de Stonda lui perfora le ventre. Sumaru sentit la douleur, pour la première fois depuis longtemps, avant de cracher du sang et de s'écrouler.
"Ces chaines sont trop dures à prévoir pour que tu aies eu la moindre chance... Prêtres!" Cria Stonda.
Sumaru se réveilla dans la même salle, avec le même Stonda en face de lui, mais sans douleur au ventre.
"Ton père a raison, tu es un brilant guerrier..."
Les deux combattants s'entrainèrent 3 ans. 3 ans de défis sans cesse renouvelés, 3 ans de sueur et de sang, où de magnifiques combats avaient lieu. Bientôt, les nains de tout le royaume se serraient dans la salle d'entrainement, éspérant voir un nouveau combat aussi somptueux que le précédent. La 3eme année eut lieu le grand tournoi nain. Ce tournoi célèbre, même parmi les humains, se déroulait tous les 20 ans, assez pour éveiller une nouvelle génération de guerriers, mais pas assez pour permettre aux anciens combattants de raccrocher leurs armes. Les nains étant en effet dans leur pleine forme de leurs 20 ans à leurs 70 ans, avant de vieillir, plus lentement que les humains, pour mourir en moyenne, vers 150 ans. Après une phase d'élimination face à des bêtes sauvages, tels des loups ou des harpies, les 100 meilleurs combattants s'affrontaient mutuellement. Ainsi, une semaine entière était consacrée à des combats dans une arène de la cité naine. Après 6 combats, les 2 meilleurs combattants s'affrontaient ainsi dans un duel sans règle, excepté l'interdiction de tuer son adversaire. Sumaru et Stonda participaient tous deux au tournoi, et il était temps pour eux d'entamer leur premier combat.
"Prêt, Sumaru? Prêt, Stonda? Demanda Narja. -Humpf, mon adversaire mérite à peine mes lames! Décréta Stonda avant d'éclater de rire, comme le faisait son père. -Ouais, ouais... Bonne chance, Stonda! Dit Sumaru, d'un ton égal. -Bonne chance aussi, Sum..." Répondit Stonda, en frappant le poing tendu de Sumaru.
Stonda se dirigea vers l'arène 7, terrain accidenté et rocheux, tandis que Sumaru avancait vers l'arène 9, sableuse et lisse.
Lorsque Sumaru déboucha dans l'arène 9, il fut ébahi par la foule. Beaucoup d'humains étaient venus. Narja lui avait expliqué que les tailleurs de pierre humains avaient de bonnes relations avec les nains et assistaient donc à ces spectacles. Sumaru reporta alors son attention sur son adversaire. Petit, même selon les standards nains, il était imberbe, fait extrêmement rare pour un nain, et avait juste une dague dans la main droite.
"Salut, mec!" Hurla Sumaru a son adversaire.
Il se déporta sur le coté, évitant une dague lancée adroitement par le nain. En quelques secondes, le nain était sur lui, et l'attaquait de tous cotés. La claymore de Sumaru, arme lourde parmi toutes, ne pouvait arrêter tous les coups, et fatalement, les estafilades sur le corps de Sumaru se multiplièrent. Le nain bougeait très vite. Trop vite pour un nain. Trop vite pour quoi que ce fut. Il planta finalement sa dague dans le ventre de Sumaru, avant de la retirer et de frapper une autre partie du ventre de Sumaru. Il continua ainsi, portant plus de dix coups, avant de ranger son arme et de tourner le dos à son adversaire, qui devait déjà être au sol et agoniser. Sumaru venait d'apparaître devant le nain, qui sentit une très forte douleur à la poitrine, puis au ventre. Après avoir donné un coup latéral sur la poitrine du nain, Sumaru lui avait enfoncé sa claymore dans le ventre, jusqu'à la garde. Il ne saignait déjà plus et ne semblait pas ressentir la moindre douleur. Cette fois, ce fut Sumaru qui rengaina et se tourna.
"Tu as sous-estimé ma vitesse. Tu as sous-estimé ma résistance aux dégats. Tu as sous-estimé tout mon être. Tout ça parce que tu t'es surestimé, toi. En vérité, je me demande pourquoi tu as pu passer les qualifications." Dit il avant de partir vers les tribunes, tandis que son adversaire s'écroulait au sol et que les prêtres approchaient en courant.
Sumaru n'avait en réalité jamais passé la qualification. Beaucoup de guerriers nains étaient mort durant la guerre contre les Tuaparangs, seuls 115 avaient voulu participer au tournoi. Beaucoup de guerriers étaient donc passés sans avoir à faire les qualifications. Peu importait, Sumaru voulait voir comment se débrouillait Stonda.
Il se rendit donc à l'arène 7, et vit alors Stonda en position de combat. Son ennemi avait une large hache, et ils n'avaient encore engagé aucun combat. Stonda tourna légérement la tête pour regarder son ami, et Sumaru lui répondit d'un hochement de tête.
Les trident partirent en avant, l'un ayant une trajectoire courbe destinée à frapper la cote droite de l'ennemi, l'autre partant beaucoup plus vite directement vers l'abdomen du nain à la hache. Ce dernier esquiva le trident gauche, puis avança pour esquiver le droit.
Il était tombé dans le piège.
Le trident droit s'enroula autour de lui, Stonda rappela son trident gauche vers le guerrier à la hache.
Le trident traversa son dos et ressortit en dessous du sternum. Le nain s'écroula avant d'avoir pu attaquer, Stonda était vainqueur.
Chapitre 13 :
Enfin, l'heure de la finale avait sonné. Sumaru allait affronter Stonda, et enfin la supériorité de l'un sur l'autre serait prouvée.
"Bonne chance, Sum..." Dit Stonda en tendant son poing à Sumaru.
"Pareil, Stonda..." Répondit Sumaru en frappant son poing avec celui de Stonda.
Les deux amis se dirigèrent alors ensemble vers l'arène 0. Quelques bouts de roches flottant au dessus d'un lac d'acide.
Les deux combattants se placèrent face à face sur un rocher, puis, d'un accord tacite, attaquèrent. Les chaines de Stonda se déployèrent tels des serpents en direction de la poitrine de Sumaru, qui entama une rotation sur lui même, contrant l'attaque de sa claymore avant de sauter, tournant toujours, et d'abattre sa claymore en diagonale à l'endroit ou aurait du se trouver la poitrine de Stonda. Ce dernier s'était décalé et frappa de son poing nu la tempe gauche de Sumaru, avant de bondir sur un autre rocher. Ses chaines revinrent alors, et il les relança, cette fois ayant pour but d'attaquer les cotes de Sumaru. Il bondit en avant, esquivant les chaines, avant d'attrapper le nain et de le relancer sur l'ile centrale. Stonda se reçut sur ses bras tendus, et d'une rotation dans les airs, se retrouva sur ses jambes, face à Sumaru. Il lança encore ses chaines, visant cette fois les pieds de Sumaru, qui s'empêtra dans les chaines et tomba. Adoptant un nouveau plan, il sauta dans le lac d'acide et s'accrocha à une paroi de l'ile ave sa claymore, tandis que Stonda le libérait pour se rattrapper avant de tomber. Ni l'un ni l'autre ne voulaient perdre, et le combat continua plusieurs dizaines de minutes sous les hourras du public.
"A l'aide!"
Le cri avait surgi d'une galerie non loin. Il provenait d'une naine en charge des enfants nains, habituellement parfaitement coiffée et bien habillée, mais ici totalement décoiffée et les vêtemens en lambeaux.
"Les enfants se sont fait capturer par des gnomes! Aidez les!" Dit elle avant de s'écrouler, un lac de sang sous elle.
Sumaru avait bien connu la naine. C'était elle qui s'occupait de lui lorsqu'il ne combattait pas avec Stonda. Tout le monde se précipita vers elle, mais pas Sumaru. Elle était morte, ce dernier le savait. Il quitta l'arêne d'un bond et courut vers la caverne. Des gardes l'arrétêrent, prétextant qu'on ne devait pas interrompre la finale. Sumaru les jeta au loin, et poursuivit son chemin, suivi de Stonda. Après une longue course, Sumaru arriva devant un camp gnome. Plusieurs enfants nains étaient au sol, morts, tandis que d'autres se faisaient fouetter au fond du camp. Sumaru bondit vers les enfants, tua les gnomes, et se retourna vers Stonda, qui combattait avec rage les gnomes. Il reçut plusieurs coups mais empala un grand nombre d'ennemi, et lorsqu'il eut fini, il rejoint Sumaru. Il manquait des nains. Sumaru les vit alors, dans une grotte au loin. Les deux grottes étaient séparées par un ravin ou coulait un fleuve de lave. Stonda courut vers le ravin. Il ne pourrait jamais le traverser tout seul.
"Sumaru... jette moi dans cette caverne, je lancerais ma chaine vers la falaise et ferai traverser les enfants, sur ma chaine. Tu t'occuperas d'eux le temps que je revienne, compris?"
Sumaru n'avait pas le choix, et il lança Stonda vers la grotte. Le plan s'éxécuta à la perfection, mais l'autre caverne commença à s'effondrer. Il ne restait plus qu'un enfant, qui n'aurait jamais le temps de traverser avant que la caverne s'écroule. Avec l'énergie du désespoir, Stonda le lança à Sumaru, juste avant que la caverne s'écroule sur lui, dans un énorme bruit. La chaine de Stonda lacha et il ne restait plus que son trident et un bout de chaine accroché à un bout de la falaise. Stonda était mort, en sauvant ces enfants. Sumaru ramena les enfants, puis Narja vint lui parler.
"Ca va? Ton ami est mort, tu devrais aller te reposer...
-Des gens meurent tous les jours... Il s'est sacrifié pour que d'autres vivent, c'était son choix. Rien d'autre ne m'est inspiré par sa mort.
-Sumaru, ce n'est pas possible que tu penses ça, c'était ton ami depuis 4 ans.
-Il a choisi de se sacrifier, il l'a fait, c'est tout! Cria Sumaru avant d'aller dans la salle d'entrainement.
Il ferma la porte à clé, et pleura de longues heures.
Tu devrais rajouter de la musique peut être ça aiderait à rentrer mieux dedans ^^. Les combats auraient du...durer tout le chapitre, c'est ma foi un peu trop court pour un tournois. Mais toujours très bien écrit.
Ow ça fais rager ça les pc qui bug...>_< mais à l'avenir pour un match comme ça, go le faire pendant toute un chapitre ça rajoutera de l'intêret, et de rien pour l'idée des musiques. Bon courage pour la suite, j'ai hâte de lire ^^.
(Juste parce que t'aimes pas Iron Maiden, et parce que ça colle pas trop mal je touve...)
Un an avait passé. Une longue année ou Sumaru avait vu la mémoire de son ami bafouée de nombreuses fois. Toutes ces cérémonies semblaient bien trop fastueuses pour le nain, simple, mais courageux et pur. Les nombreux courtisans du roi ne firent en outre plus le moindre commentaire sur le prince. Ils se contentaient parfois de l'évoquer, tel un lointain parent, parti en voyage lointain. Cette opinion semblait s'être propagée dans tout le royaume. Seuls ses plus proches amis et son père pensaient encore à lui. Sumaru pensait quant à lui que Stonda était un des meilleurs nains ayant vécu. Combien auraient renoncé à leur richesses pour sauver quelques enfants? Sumaru connaissait la réponse. Aucun. Les nains étaient apparemment un peuple plus intéressés par eux mêmes que par n'importe qui d'autre, et plus que tout comptaient leurs richesses... Ensuite passait le clan.
Sumaru ne pouvait plus tolérer cela. Petit à petit, des idées de révolution montèrent en lui. Il parlait souvent à Narja, qui, même s'il ne l'avait que très peu connu, montrait beaucoup plus de respect envers lui que ces nains intéressés sans coeur. Il lui parlait d'idées d'évasion de cette prison géante qu'était la montagne. Il lui demandait des choses sur la prophétie le concernant, ce qui se passerait, si Stonda était mentionné. Sumaru savait que la prophétie ne parlait pas de lui.
Un an avait passé, et Sumaru se rendait à l'anniverssaire de la mort de Stonda, organisé par le roi pour tenter de redorer l'image de son fils. Il était un peu en retard, et lorsqu'il arriva, il décida de partir. Tous les nobles buvaient de la bière, hurlaient des insanités, riaient. Le roi était seul à sa table, le regard perdu dans le vide, Sumaru se rendit auprès de lui.
"Bonsoir, Altesse...
-Pas la peine de m'appeller comme ça... Tu avais raison, je suis un méprisable despote local, qui ne peut même pas faire régner le silence pour son fils... Tous ces chiens ne méritent de vivre... Ou sont passés la culture naine, la splendeur de ses mines, la perfection de ses armes? Ce ne sont plus que des petits humains... Méprisables et impotents..."
Une rixe éclata, avant de dégénérer en bagare générale. Cela acheva Sumaru. Il ne voulait pas se battre, mais ne put résister à cette impulsion.
"Comment osez vous blasphémer à ce point la vie d'un nain aussi bon? Vous n'êtes qu'une bande de batards stupides!"
La foule se retourna et se jeta toute entière sur Sumaru.
Lorsque ce dernier se réveilla du coma dans lequel l'avait plongé la foule, il avait pris une décision.
Il retourna dans le bar ou la foule fêtait toujours la mort d'un héros, et lorsqu'il reconnut un des nains qui l'avait tabassé, il l'attrappa par le cou, avant de serrer, jusqu'a ce que tous se retournent vers lui.
"Ce nain est méprisable. Comte de pacotille, nain sans coeur, humain sans la taille, il n'est qu'une pourriture. Et pourtant, vous êtes tous ainsi. Une bande de bâtards mi-humains mi-nain. Que ceux qui ne sont pas d'accord viennent se battre une fois pour toute!"
La foule se jeta de nouveau sur lui, mais cette fois Sumaru était plus que prêt.
Le batiment, tout de pierre, s'écroula sur lui même, laissant plusieurs nains prisonniers sous les décombres, les autres trop abassourdis pour oser s'attaquer à l'humain. Sumaru s'était précipité pour récupérer le roi avant que le batiment s'effondre, et l'avait déposé devant la taverne. Il se retourna et regarda Narja, venu voir ce que faisait son ami.
"La prophétie semble se réaliser, Sumaru..." Dit celui ci avec un sourire.
Sumaru ne lui répondit pas, tendit son bras vers un mur de la montagne qui vola en éclat.
"Mon roi, voulez vous venir avec nous dans le monde des humains? Demanda Sumaru
-Cela ne peut être possible... Je dois régner, sans cela, l'héritage culturel des nains cessera d'exister... Tu fus pour moi... comme un second fils. Stonda avait beaucoup de chance de t'avoir comme frère de coeur... J'éspère te revoir un jour..."
Sumaru hocha la tête, montrant qu'il avait compris le message, et commença à marcher vers l'extérieur.
"Attends! Tu n'as aucune arme... Prends la claymore que tu as utilisé toutes ces années... Elle contient, caché dans son fourreau, une gemme appellée cristal psynergique. Tu pourras stocker dedans une réserve de cette énergie qui t'a permis d'abattre la taverne. Je serais plus qu'honoré qu'une arme que j'ai moi même forgée aille en tes mains. L'arrêta le Roi.
-Merci... Altesse" Répondit simplement Sumaru, des larmes dans les yeux, lorsque le Roi lui donna l'épée.
Sumaru regarda la ville naine une dernière fois, la foule rassemblée lui hurlant des insultes, et partit, le coeur léger.
Je trouve que ce chapitre est pas vraiment l'un des meilleurs que tu ai pu faire ^^", mais je dois avouer que la musique va assez bien. Bonne continuation, Sum' !
Bon, les enfants, sachez que j'ai prévu de réécrire pas mal de choses dans ma fic, notamment toute la partie naine après le Bakna... Je vais aussi allonger chaque partie etc. mais plus tard, pour l'instant je continue l'histoire. Or donc,
Partie III : Humains
Chapitre 14 :
Sumaru regarda, du haut de la colline, le petit village. Champ de ruine dévasté, terre brulée, rien ne subsistait. Le ciel lui-même semblait plus sombre ici, comme si cette terre n'était plus éclairée par le soleil. Pourtant, un rassemblement semblait avoir lieu ici. Un homme, au chapeau noir à bord court, entouré d'une bande de mercenaires, se tenait au milieu de la place centrale, hurlant des paroles que Sumaru mit du temps à comprendre, tout en s'approchant.
"Messieurs, ceci est le village conquis, il y'a de cela 19 ans, par ces fils de chiennes de Tuaparangs! Ceci est ma terre natale... Cette maison était sensée devenir la mienne, cette terre était sensée devenir la mienne, cette ville était sensée prospérer, s'enrichir, permettre à des familles de se développer! Mais cela n'arrivera jamais! Les Tuaparangs ont tout dévasté! Seules restent la mort et la haine! Nous allons faire revivre ce village, en faire une place forte, puis nous renverserons l'Empire! Mort au Tyran!"
L'homme hurlant se retourna alors et vit Sumaru.
"Qui es tu, un fou, pour te promener dans cette tenue? Hurla t'il, ce à quoi la foule répondit par des éclats de rire.
-Qui es tu, un fou, pour hurler ainsi contre un homme dont tu ne connais probablement pas les motivations?" Répondit Sumaru. Le roi des nains passait aussi souvent pour un despote, alors même qu'il préservait son peuple, et cet exemple suffisait à Sumaru pour penser que les hommes étaient bons. Première erreur.
En quelques secondes, le meneur avait tiré 3 flèches sur Sumaru. Elles avaient traversé son épaule et sa main droite, ainsi que son mollet gauche, avant de se planter dans le toit d'une maison.
"Batard de Tuaparang..." Soupira le meneur avant de tirer une quatrième flèche vers le coeur de Sumaru.
Sumaru ne reçut jamais la flèche. Il avait disparu, tout simplement.
"Lâche! Bats toi et cesse de te cacher!" Hurla l'homme au vent.
₪₪₪
Sumaru ne comprenait pas. Il avait répondu sur le même ton que celui sur lequel on s'était adressé à lui, et pourtant, l'homme voulait le tuer... Le souverain devait être particulièrement mal aimé... Mais il ne pouvait que vouloir le bien de son peuple, non? Pourquoi alors serait il autant détesté? De plus, ce village avait rappelé quelque chose à Sumaru. Un lointain souvenir, très lointain. C'était... Une partie de son ancienne vie... mais Sumaru ne savait pas du tout quoi. Sumaru tenta de panser ses blessures avec des feuilles. Le matériau semblait en effet assez comparable à la chose qu'apposaient sur ses plaies le peuple nain, au retour d'une mission où Sumaru était blessé. La blessure saignait cependant énormément. Aucun monstre des profondeurs n'avait encore transpercé totalement un membre de Sumaru...
Il fallait trouver un village pour être soigné... Sumaru releva les yeux, et partit en boitant.
Sumaru ne savait pas ou il aller, errant sur les crêtes de ce monde. Ce monde était d'ailleurs étrange. Ici, il n'y avait pas de mur ou la vision de Sumaru s'arrêterait. Le monde semblait être légérement incliné, et un dome bleu l'entourait. Le dome changea petit à petit de couleur. Ce fut le premier coucher de soleil de Sumaru. Il venait d'arriver au bord d'une falaise, et commença à faire demi-tour, lorsqu'il aperçut la boule jaune disparaitre dans le dome. Les couleurs changèrent, ce qui effraya Sumaru. Lorsqu'il sentit qu'il n'y avait aucun danger, il rangea sa claymore, et observa le dome passer du bleu au mauve. C'était la chose la plus belle que Sumaru avait jamais vue. Toutes ces couleurs changeaient énormèment des ternes gris de sa jeunesse. Sumaru ne sentait même plus la douleur. A vrai dire, il ne sentait plus rien... Les jambes de Sumaru cédèrent sous son poids, et il tomba.
₪₪₪
"Et ou il est, ce grand blessé?
-Là d'sous, Jeanne...
-Et qu'est ce qu'il a?
-Main, mollet et épaules transpercées par Dirjil...
-Et qu'est ce qu'il a fait pour mériter ça?
-Paraîtrait que c'est un Tuaparang.
-Non, il n'a pas la tête d'un Tuaparang.
-L'a défendu l'Emp'reur!
-Il a pas non plus la tête de quelqu'un du pays...
-Tout l'monde est conquis par l'Emp'reur!
-Et dans un coin du monde on a les cheveux et la barbe aussi longue, crétin?
-Doit être un clochard...
-Un clochard aussi bien vêtu et en aussi bonne santé? Je démissione tout de suite alors...
-Mais, Jeanne, on peut pas lui faire confiance!
-Fais ce que tu veux, mais il est pas d'ici..."
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Un visage rond et jovial, agé d'une centaine d'années naines, se trouvait devant Sumaru, trop faible pour se redresser.
"Enfin réveillé? Ca va mieux? Dit le visage.
-Euh... Je suis ou? Qui êtes vous? Pourquoi je suis nu? Mais qui êtes vous d'abord? Répondit Sumaru, désorienté.
-Du calme, beau brun, t'es dans mon auberge, je m'appelle Jeanne, tu es nu parce que sinon je ne pouvais pas te soigner... Il paraît que tu as soutenu l'Empereur?
-D'après mon expérience, un souverain est bon envers ses sujets, mais n'est pas toujours compris par ceux ci...
-Passons, es tu d'ici?
-Je viens de la montagne...
-Non, sinon tu aurais un accent...
-Je viens de l'intérieur de la montagne, à vrai dire...
-C'un menteur, Jeanne, vaut mieux l'abattre! Cria une voix depuis l'entrée de la salle.
-Beau brun, l'homme que tu vois au fond de la pièce c'est Nadag, mon mari... Un grand guerrier, un révolutionnaire, et accessoirement, quelqu'un de très discret, comme tu as pu le constater... Dit Jeanne, passablement énervée par son mari.
-Eh, faut pas lui dire que chuis révolutionnaire!
-Ca change quoi, si c'est un Tuaparang, on l'abat et il le dira à personne... Bref, Sumaru, raconte moi ton histoire..."
Sumaru se redressa soudain, voyant par la même Nadag. Fier guerrier d'1 mètre 80, aux membres très épais et vêtu d'un long manteau de cuir, ainsi que d'un pantalon noir.
-T'veux dire la grosse épée ridicule qui pèse un ane mort a coté d'ton cadavre pourri? Demanda, toujours avec tact, Nadag.
-Celle là même...
-J'la garde pour l'instant... Mais comment peux tu appeler "ton épée" une arme que tu peux sans doute même pas soulever?
-Tu me mets au défi?
-Quand tu veux, gamin!
-On se calme, vous deux! Sumaru se battra avec toi quand il aura récupéré, pour l'instant il dort..." Les coupa sèchement Jeanne.
Nadag partit de la chambre et Sumaru sentit le sommeil le submerger. Quels étranges personnages... Jeanne avait l'air gentille, mais Nadag... Sumaru devrait lui imposer le respect... C'est sur ces pensées que Sumaru s'endormit, épuisé.
Je pense que je place ta fic en seconde position, devant celle de Junior, mais je trouve que le rythme de publication est irrégulier pour qu'on entre dans l'histoire et que l'on n'en est plus envie d'en sortir é_è. Quoi qu'il en soit c'est toujours aussi bien écrit et sympa à lire.
Sumaru se réveilla, dans le même lit, toujours aussi nu, mais cette fois, Jeanne n'était pas là. Sumaru se leva et vit sur une chaise une chemise en tissu rêche, ainsi qu'un pantalon dans la même matière. Sumaru pensa que c'était pour lui, et enfila les vêtements. C'était beaucoup moins confortable que ses vêtements nains, mais étrangement, Sumaru se sentait mieux dedans que dans les tenues sur mesures commandées par le roi. Sumaru regarda alors plus attentivement la chambre. Elle était pourvue d'un lit sommaire, d'une table de nuit sur laquelle se tenait une bougie, soufflée depuis un certain temps, d'une chaise d'aspect instable, et une fenêtre laissait passer de la lumière. Par la fenêtre, Sumaru aperçut une grande plaine. L'auberge semblait se trouver en haut d'une colline, et à quelques centaines de mêtres de là se tenait une forêt, dense et incroyablement attirante pour le jeune garçon. L'aube pointait à l'horizon, et des traits de lumière partaient du ciel et atterissaient sur quelque végétation. La faune et la flore semblaient s'épanouir ici, suffisament proche de la ville pour être protégée des loups, ours, et autres charmantes bêtes, mais suffisament loin pour que la présence de l'homme n'influe pas sur cet univers enchanteur. Sumaru se reposa sur son lit, et réfléchit à tout ce qui était arrivé... Il faudrait qu'il en sache plus sur cet empereur, sans quoi il risquait encore de recevoir des flèches... Quelques heures plus tard, Sumaru sortit de sa chambre, descendit les escaliers et vit Jeanne, à une table, regardant par la fenêtre. En vérité, même si Jeanne était ronde, Sumaru comprit rapidement pourquoi Nadag l'avait épousé. Elle était belle, malgré son age avancé, et Sumaru se demanda à quoi elle ressemblait étant jeune.
"Hum... Jeanne, c'est ça? Merci... de m'avoir soigné, et tout ça... Hum, je suis pas doué pour les discours, mais... merci..." Dit timidement Sumaru
Jeanne se retourna, regarda de haut en bas Sumaru, avant de répondre.
"Je t'en prie, je soigne à peu près tout le monde ici... mais toi, que faisais tu sur les crêtes d'Isnandis à cette heure?
-Euh... les crêtes de quoi?
-Bon, soit... depuis la dernière fois que des héros ont sauvé le monde, ce que tu dois quand même savoir, Angara a encore été reformée, et la plus grosse différence par rapport à avant, ce sont les crêtes d'Isnandis. Beaucoup d'aventuriers ont tenté de les gravir, mais Isnandis trouva un chemin praticable, l'élargit, et permit à tous de se rendre vers l'ancien mont Sol... tu sais, la montagne légendaire ou vivraient des golems? Légende urbaine, tu t'en doutes, comment un être de pierre pourrait il exister? Enfin bon, toujours est il que depuis, les montagnes portent son nom... Donc j'avais raison, tu ne viens pas d'ici... Quel age as tu? Et comment t'appeles tu, déjà?
-Je m'appelle Sumaru... Et j'ai 18 ans.
-Je vois... et d'ou viens tu donc? L'autre jour tu délirais en disant que tu venais de l'intérieur de la montagne!"
Sumaru s'apprêtait à répondre, lorsque :
"Chérie, qu'est ce qu'on mange?
-Nadag, plus tard, s'il te plait, je parle avec Sumaru...
-L'grand blessé?
-Celui là même...
-L'était pas sensé me tabasser?
-Je le répète, c'est quand tu veux!" Répondit Sumaru
Nadag surgit dans la pièce, et regarda Sumaru.
"OK, dans l'champ derrière l'auberge, ça t'va?
-Rends moi mon épée alors."
Nadag sortit de la pièce, avant de revenir, l'épée dans les mains.
"Impossible que tu puisses manier ce truc... bref, suis moi."
Nadag se retourna en un éclair, avant de sortir de l'auberge. Sumaru le suivit, et ils descendirent ensemble un chemin tournant autour de l'auberge et descendant dans la vallée. Sumaru vit alors l'auberge de l'extérieur. Constitué de briques rouges, possédant un toit en chaume, l'auberge évoquait la convivialité et semblait plus qu'accueillante, sans être sophistiquée. Arrivés dans la vallée, Nadag fit encore quelque pas, avant de se retourner et de dégainer son épée. Sumaru en fit de même, souriant à l'idée du combat facile qui s'annonçait.
Nadag chercha son équilibre quelques secondes, pendant lesquelles Sumaru imaginait une stratégie. Il sentit alors une douleur fulgurante au bras gauche, et vit du sang jaillir. Nadag et Sumaru étaient dos à dos, séparés d'un mètre. Nadag regardait Sumaru en souriant, avant d'ajouter :
"J'crois que j'vais garder mon épée dans mon fourreau en fait..."
Sumaru se jeta sur lui et frappa maladroitement. Nadag se glissa sous la lame, avant de donner un coup de son épée rengainée sur l'épaule de Sumaru. Nadag bougeait beaucoup trop vite pour Sumaru, c'était évident... mais peut être que si ce dernier arrivait à lui placer un coup... Sumaru tenta un coup de taille de la gauche vers la droite, se penchant en avant, essayant au moins de frapper son ennemi. Nadag suivit le mouvement de la lame, et se retrouva au coté de Sumaru. Ce dernier fit remonter sa lame pour tenter de l'enfoncer dans le flanc de son ennemi. Cependant, ce dernier roula sur son dos pour arriver sur son flanc gauche, avant de frapper la pomme d'adam de Sumaru.
"J'avais raison, t'es lent... Je vais te montrer une attaque, Sumaru... un clothesline! Ca va te rappeller une certaine attaque..."
Nadag avait déjà sauté en arrière, prêt à tout. Il était apparemment lassé de ce combat et souhaitait y mettre fin. Il cherchait encore son équilibre, et Sumaru devinait déjà la suite. La même attaque fulgurante que la dernière fois. Sumaru ferma les yeux et respira à fond. De quel coté était passé Nadag la dernière fois? Quel angle sa frappe avait elle prise? Combien de pas avait il fait? Combien de respirations? Sumaru sentit son ennemi, éloigné de deux mètres, bouger, et se prépara.
Comme prévu, Cependant, Nadag avait été arrêté par le bras gauche de Sumaru, horizontalement placé. Les deux combattants étaient cote à cote, le souffle court, sifflant et irrégulier.
"Il faut savoir encaisser pour mieux attaquer, Nadag..."
Jeanne et une jeune fille les regardaient depuis la fenêtre. Elles savaient que les deux combattants ne se tueraient pas... Du moins elles le croyaient... Les deux ennemis reculèrent une nouvelle fois, avant de se regarder dans les yeux, lames cette fois dégainées, et de se précipiter l'un sur l'autre. Le bruit de l'acier frappant l'acier retentit, les deux lames étaient l'une contre l'autre, plus rien ne bougeait. On n'entendait même plus la respiration des deux guerriers, concentrés sur le duel de force qui se déroulait à cet instant précis.
Chacun se concentrait au maximum, observant l'angle des épées, la force avec laquelle l'autre appuyait, l'effort produit... Les deux guerriers étaient au même niveau.
"Tu vois Sumaru... Tout c'qu'il t'manque c'est la technique... Et c'est bien dommage...
-Tu vois, Nadag... Je peux manier cette épée... Et c'est bien dommage pour toi...
-Ha, ton insolence n'a d'égal qu'ton talent... Mais j'te jure que tu lacheras le premier, gamin...
-Pas avant toi, vieillard..."
Les deux épées cliquetaient toujours, mais les deux guerriers ne se regardaient plus avec haine. Chacun sentait dans l'épée de l'autre ses sentiments, et les deux guerriers savaient qu'ils étaient de même niveau... Mais aucun ne voulait l'admettre.
₪₪₪
"Maman... Tu penses qu'ils vont se tuer?
-Sartia, voyons, tu sais aussi bien que moi que ton père ne tuerait jamais quelqu'un sans preuve... Répondit Jeanne.
-Papa ne le tuera pas, soit... mais Lui? Il semble plus que brutal, il va peut être tuer Papa!
-Ne t'en fais pas pour ça... Il est brutal, mais ne le tuera pas par respect pour moi...
-Qu'en sais tu? Après tout, il est très bizarre!
-Sartia, ce n'est pas parce que tu as 18 ans que tu peux commencer à me répondre! Il est bizarre, certes, mais il est droit. Il ne tuera personne, crois moi...
-D'où vient il?
-Je ne sais pas... J'aurais dit d'une ile, mais il n'est pas assez bronzé pour cela... Peut être des montagnes? On l'a retrouvé au bas des crêtes après tout...
-Dirjil m'a dit qu'il avait défendu l'empereur et que c'était un Tuaparang...
-Ecoute, chérie, Dirjil est ton ami d'enfance, soit, mais il peut se tromper comme tout le monde! Ah, mes pommes de terre!"
Sartia courut vers la cuisine, abandonnant sa fille au spectacle des escrimeurs. Elle revint quelques minutes plus tard, se pencha par la fenêtre, et hurla :
"A table!"
₪₪₪
Les deux combattants se regardèrent encore quelques secondes, puis d'un accord tacite, ils relachèrent la pression sur leurs épées, et partirent manger, se supportant l'un l'autre.
Voila enfin un chapitre très bien écrit ^^. Cette fois j'ai aucune critique à faire, j'ai vraiment adoré, c'est bien écrit. Je me demande ce que va devenir Sumaru *-*.
Beaucoup plus calme, cette fois ci, mais au moins ausi important...
Chapitre 16
~Quelle belle fille... Pensait Sumaru, le soir venu, rentré dans sa chambre.
Lorsque le combat contre Nadag avait été fini, Sumaru l'aida à aller jusqu'à la cuisine, et Nadag aida Sumaru à faire de même. Au moment ou ils arrivèrent, Jeanne les regarda de haut en bas. Sumaru avait une longue entaille de son épaule à son coude, mais c'était tout. Sans un mot, Jeanne alla chercher du fil et une aiguille. Lorsqu'elle revint, elle commença à refermer la plaie, tout en présentant Sumaru à sa fille.
"Sartia, Sumaru... Sumaru, Sartia...
-Et après on m'reproche d'pas beaucoup parler... Répondit Nadag d'un ton laconique.
-Je recouds la blessure que t'as faite à un brave garçon, donc non, je ne suis pas loquace!
-Le brave garçon m'a provoqué! Enfin bref, j'ai pas ma réponse, qu'est ce qu'on mange?"
Sumaru n'écoutait même pas cet échange. Il se concentrait sur le visage de Sartia. Ses traits étaient fins, elle avait de longs cheveux bruns et blonds, et ses yeux étaient d'un vert foncé que Sumaru trouvait sublime.
"Je... Je suis enchanté de faire ta connaissance, Sartia! Dit timidement Sumaru, tandis que Jeanne et Nadag continuaient de se crier dessus.
-Je ne parle pas aux Tuaparangs! Répondit sèchement Sartia.
-Alors tu penses la même chose que ton père... Je ne suis pas un Tuaparang, je ne sais même pas ce que c'est, je n'ai aucune idée de qui est l'empereur, ses agissement, ou quoi que ce soit d'autre! J'ai simplement vécu un certain temps avec un roi, sous la montagne, et, même s'il n'était pas toujours compris, il agissait toujours pour le bien de son peuple!
-Tu mens, il n'existe rien d'autre que de la roche sous la montagne!
-Oh que non, il existe des golems, des nains, des gnomes, des duergars, des harpies, et quantité d'autres créatures parcourant le réseau de tunnels sous la montagne! Sumaru gardait un ton calme, tandis que Sartia s'énervait.
-Impossible! La montagne n'est pas creuse, un point c'est tout!
-Un jour je te montrerais, si tu veux...
-Bon, j'éspère ne pas vous déranger, mais Nadag et moi aimerions bien manger sans que vous vous entretuiez!"Dit Jeanne sur un ton neutre.
Sumaru et Sartia s'assirent face à face, sans se décocher un mot, mais se fixant en permanence. Cependant, cela n'empêcha pas Sumaru d'apprécier la divine cuisine de Jeanne. Tout était parfaitement cuit, et Sumaru se régala.
Peu après le repas, tandis que Sumaru aidait Jeanne à débarasser et à laver les assiettes, la porte de l'auberge s'ouvrit, et l'homme au chapeau noir entra.
"Dirjil! S'exclama Sartia. Je ne t'attendais pas si tôt!
-Moi aussi je suis content de te voir, Sartia... Le raid s'est terminé plus tôt que prévu... En parlant de ça, il est ou le Tuaparang?
-Dans la cuisine, en train d'aider Maman... Je trouve que ça fait pas très Tuaparang...
-Il a défendu l'empereur, c'est un sale Tuaparang!
-Il ne le connait pas! Il n'est pas d'ici!
-Et d'ou vient il alors?
-Je ne sais pas... Il dit venir de sous la montagne...
-La seule montagne ou il y'a des trous dans le coin, c'est celle dans laquelle les enfants de Djarta ont été mis...
-Tu t'en souviens?
-Ca marque, ces choses là... Et il s'appelle comment, le Tuaparang?
-Sumaru."
Ce nom troubla légérement le calme de Dirjil, mais il se reprit vite en main et continua la conversation comme si de rien n'était.
"Donc tu crois qu'il vient de la montagne, qu'il n'est pas un Tuaparang, et qu'il ne connait même pas l'empereur?
-Je ne crois pas qu'il vient de la montagne... C'est impossible... Cependant, il n'est pas un Tuaparang. Il sait que papa est un rebelle, et pourtant il ne l'a pas tué, alors qu'il aurait pu le faire... Ils se sont affrontés, tu sais?
-Ils se sont affrontés? Ton père a affronté cette raclure? J'imagine qu'il a gagné sans peine...
-Pas exactement... Il a dominé pendant toute la première partie du combat, mais Sumaru a résisté à son clothesline, tu te rends compte? Il a même contre attaqué en le frappant au ventre...
-Impressionnant... mais comment s'est terminé ce combat?
-Papa et lui se sont jetés l'un sur l'autre avec leurs épées, et ils ont fait un duel de force, je crois... Aucun des deux n'a gagné, cependant... Ils ont été interrompus par maman...
-Et l'Inexorable sait qu'il ne faut pas mettre Jeanne en colère!" Dit en souriant Dirjil.
Les deux amis rirent encore quelques instants, avant que Sumaru sorte de la cuisine, ayant fini la vaisselle.
"Tiens, le mec qui m'a tiré dessus...
-Tiens, le tuaparang...
-Arrêtez avec ça, je ne suis pas un Tuaparang.
-Alors pourquoi as tu défendu l'empereur?
-Têtu, hein? Et je suis sensé faire comment, moi, pour que vous me croyiez?
-Déjà arrête de dire que tu viens de la montagne et on te croira plus, idiot...
-Et si je te prouvais que je venais de la montagne?
-... C'est impossible!
-Quoi qu'il en soit, Dirjil, que venais tu faire? Les interrompit Sartia.
-Je venais prendre conseil auprès de Nadag...
-Il est derrière l'auberge, il s'entraine...
-Merci de l'information" Dit Dirjil en sortant.
Sartia le suivit, et Sumaru suivit Sartia. L'homme au chapeau semblait sympathique, voire bon... Cependant, Sumaru savait qu'il n'était pas la première personne visée par son arc.
"Bonjour, Nadag, comment allez vous? Demanda Dirjil, quand il fut à portée de voix.
-L'aut' crétin m'a frappé assez durement, mais ça va, et toi?
-Je vais bien, le raid s'est bien déroulé... Sumaru est à votre niveau?
-Non, bien sur que non, il a beaucoup à apprendre..."
Sumaru et Nadag continuèrent d'échanger des banalités, mais Sartia les interrompit.
"Papa, t'étais sensé me protéger pendant que j'allais cueuillir des fleurs dans la forêt, pas raconter ta vie à Dirjil...
-D'mande à Sumaru. '¨Peut facilement battre les quelques loups d'la forêt, s'il y'en a... T'sais aussi bien que moi qu'il y en a plus depuis 5 ans...
-Maieuh!
-Sumaru, Sartia est la fleuriste du village, mais elle a une peur panique des loups, même si tout l'monde sait qu'il y a aucun loup dans c'te forêt... En fait, y'en a eu y'a 5 ans, une meute assez importante qui mangeait les brebis du village... Mais moi et quelques autres villageois sommes allés leur régler leur compte... Prends cette mission comme un gage de confiance... D'autant plus que t'as aucune chance de t'faire attaquer... Acceptes tu?
-Bien sur, la compagnie de votre fille étant en plus très agréable, je n'ai aucune envie de refuser cette mission!
-Oui, un caractère très agréable, oui... l'même que sa mère, dirons nous!" Dit Nadag d'un air gêné, avant de se remettre à parler à Dirjil.
"Bon, on y va?" Demanda Sartia, avant de partir devant.
Sumaru la suivit en silence, claymore dans le dos et joie dans le coeur.
C'est toujours plaisant à lire et pour le coup j'ai rien d'autre à dire. On se laisse porter par la lecture et c'est très agréable. Mais il serait intéressant de voir que ta fic devienne plus "épique" et prenne un ton tragique ^^.
Sumaru suivait toujours Sartia, alors même qu'elle s'enfonçait dans la forêt, sans un mot de plus. Elle s'était attachée les cheveux en une queue de cheval dans le dos pour ne pas être génée en cueillant des fleurs, et cela rajoutait au fait qu'elle semblait peu loquace. Elle délia enfin sa langue quand elle trouva des fleurs blanches, jaunes et violettes amples et apparemment très prisées par Sartia, qui l'extirpa du sol avec délicatesse.
"Cette fleur est une pensée sauvage. J'aime penser que ses trois couleurs reflètent les différents aspects de l'esprit humain. Pour moi, le violet fait référence au souvenir, le jaune aux pensées, et le blanc au bonheur... Elle a une grande utilité pour soigner les maladies, mais n'en est pas moins magnifique... D'ailleurs, ça me fait penser qu'une villageoise m'a demandé d'en collecter un certain nombre pour soigner son fils...
-Tu es proche des villageois?
-Bien sur, ici, tout le monde est proche des autres... C'est une petite communauté, tout le monde se connait, on est donc un peu une grande famille... Répondit Sartia sans y penser.
-Je ne sais pas vraiment ce qu'est une famille...
-Une famille c'est les gens avec qui tu as grandis, avec qui tu as un grand nombre de souvenirs, ce sont les personnes que tu aimes le plus au monde... Mais il y'a la famille par le sang et la famille par l'esprit... Ou as tu donc grandi pour ne pas connaitre la famille?
-La famille par le sang, qui est ce pour toi? Et y'a t'il une différence sentimentale entre la famille par le sang et l'autre?
-Ma famille, par le sang, c'est Jeanne... C'est ma mère, le même sang coule dans nos veines... Et pour moi il n'y a pas de différence entre ces deux familles... Toutes les deux sont très importantes, et si l'une d'elles n'existaient plus, je ne pense pas pouvoir m'en remettre...
-Nadag ne fait pas partie de ta famille par le sang?
-Non... Il est arrivé peu après ma naissance, mais il n'est pas mon père... mais il a toujours voulu que je l'appelle papa, puisqu'il vit avec Maman..."
Sartia continuait de cueillir des fleurs, lorsqu'un lointain hurlement canin la fit sursauter, arrachant une fleur au passage.
Sumaru se rapprocha un peu plus de Sartia et dégaina sa claymore, attentif au moindre bruit.
"Nadag à l'air de s'être trompé... Il y'a des loups..."
Sumaru entendait des pas, discrets mais néanmoins présents, mais, plus étrange, il sentait les loups... il sentait tout ce qui était dans cette forêt. Il sentait chaque arbre, chaque animal, il interceptait des conversations entre animaux, et plus étrange encore, il les comprenait... Il sentit cependant, au loin, quelque chose de bien plus puissant, sans doute un grizzly ou un ours du même genre...
"Hiiiii!"
Sumaru se retourna et vit deux loups s'approcher lentement de Sartia, bavants et grondants. Entièrement pris dans l'esprit de la forêt, il n'avait plus prêté attention aux loups. Sartia reculait lentement les premiers temps, puis ses nerfs lachèrent et elle partit en courant et en hurlant, lachant ses fleurs.
Sumaru se mit à courir derrière Sartia, ramassa ses fleurs au passage, puis enjamba des arbres tombés, bien plus vite que ne le faisait Sartia. Derrière eux, toute une meute de loups, une dizaine au moins, les pourchassaient en aboyant. Mais cela n'effrayait pas Sumaru. Par contre... Sumaru le sentait. La puissance qu'il avait détecté plus tôt était de plus en plus près, et l'entrée de la forêt de plus en plus loin. Et vu la puissance que dégageait l'animal, si c'en était un, ce n'était pas un grizzly...
"Sartia, attends, tu pars du mauvais coté!"
Sartia ne l'entendait même pas, trop occupée à courir et à être effrayée par les loups. Le paysage se mit soudain à changer, passant d'une forêt vierge à une zone beaucoup plus rocailleuse. La terre semblait presque aride, ici, comme si toute la violence condensée ici dépeignait sur le territoire. Sumaru vit les loups s'arrêter, et repartir en arrière, et mit sa main sur l'épaule de Sartia, lui indiquant de s'arrêter. Sartia était éssouflée, et Sumaru s'inquiêtait même pour sa santé. Elle était incroyablement pale, semblait extrêmement faible, et ne tarda pas à s'évanouir. Sumaru la réceptionna avant de la poser en douceur sur le sol.
"Bon, et maintenant je fais quoi? Ah, si seulement Narja était là..."
Sumaru repensa alors au golem, son premier ami en ce monde, du moins le premier dont il se souvenait... Si seulement... Si seulement il n'avait pas été capturé par les Duergars... Mais il y'avait plus important. Sartia. Sumaru ne savait pas pourquoi, mais Sartia devait à tout prix vivre... Il ne comprenait même pas ses sentiments... Les seuls qu'il avait connu jusqu'à présent étaient la tristesse, le doute, la haine, et, parfois, l'amitié... Mais cette fois... c'était différent. Un sentiment bien plus fort que tous ceux là éclairait le coeur de Sumaru. Peut être était ce la joie dont parlait Sartia?
Un hurlement se fit de nouveau entendre au loin.
Cela aurait pu n'être qu'un loup. Seulement, ce qui se trouvait en haut de la colline voisine n'était pas un loup. C'était beaucoup plus gros. Il faisait facilement trois mètres au garot et était intégralement blanc. Et bizarrement, il parlait l'humain.
"Mes petits loups vous ont amenés jusqu'à moi... très bien...
-Hum, vous parlez l'humain?
-Cet humain croit me parler? Quel idiot! Moi, parler humain, moi, le divin Fenrir, parler cette langue de faible...
-Alors pourquoi je vous comprends?
-Tu... me comprends?
-Oui.
-Hum... alors tu es un mystique hein? Amusant."
Le Fenrir, puisqu'il semblait s'appeller ainsi, courut alors vers Sumaru et tenta de lui donner un coup de griffe, que Sumaru esquiva en se déportant sur le coté, avant de dégainer sa claymore avec maladresse et d'entailler la patte avec laquelle le Fenrir avait attaqué. Ce dernier rugit soudain avant de se précipiter sur Sumaru, et de mordre sévérement son bras droit.
"Sumaru!" Hurla Sartia.
Sumaru frappa alors le museau de la bête gigantesque avec sa claymore, puis lui enfonça dans l'oeil. La bête se retira et recula un peu, avant de rugir de nouveau. Elle se préparait encore à charger... Et Sumaru ne pouvait rien faire... La bête chargea, et heurta un mur de terre.
"Saleté de mystique! Comment oses tu modifier mon territoire? Hurla la bête.
-Euh, tu veux dire que c'est moi qui ai fait ça?
-Soit toi, soit cette fille... Il n'ya qu'un moyen d'être sur..."
Le loup eut soudain un regard carnassier, et se précipita sur Sartia, qui hurla, immanquablement.
"Non!"
Sumaru se jeta devant Sartia et arrêta la bête d'un coup d'épée sur le museau, avant de se jeter sous elle et de lui percer le menton. Le Fenrir donna alors des coups de pattes sous son ventre, dont un qui fit mouche et envoya Sumaru contre un rocher non loin. Sumaru fut légérement assomé par le coup, et ne vit pas arriver le loup, lentement, ses pattes frappant le sol avec bruit.
"Ca y'est, petit humain... Ca y'est... Tu es mort!"
Le Fenrir donna un coup de griffe au torse de Sumaru, dont plusieurs organes furent coupés en deux. Sumaru hurla, mais ne put rien faire quand le loup se retourna vers Sartia.
~Du calme Sartia... Maitrises toi... Ou Sumaru va mourir!~ Pensa celle ci, avant de se relever, portant toujours le panier de fleur.
"Dis moi, loup, je ne sais pas si tu me comprends, mais tu as l'air de comprendre Sumaru... et dis moi, loup... Savais tu que j'avais mes propres pouvoirs?
Les cheveux de Sartia se relachèrent alors et tombèrent sur ses épaules, tandis que les Pensées du panier s'envolaient, emportées par un vent de couleur olive.
"Des fleurs? Ta copine est une marrante, hein, "Sumaru"?" Ricana le loup.
Cependant, les fleurs se précipitèrent soudain vers le Fenrir. Certaines libérèrent leur pollen qui se dirigea vers les yeux du Fenrir, bientot aveuglé par ce dernier, tandis que d'autres amplifiaient le vent, maintenant suffisamment puissant pour repousser le Fenrir. Ce bouclier floral s'arrêta cependant vite, lorsque le loup produisit un rugissement tellement puissant qu'il repoussa le vent, et renvoya le pollen. Sumaru était toujours contre son rocher, perdant son sang rapidement, et Sartia venait de succomber à nouveau à sa peur des loups.
C'est alors qu'un rocher tomba.
La queue du Fenrir fut écrasée, et ce dernier couina misérablement, avant de regarder sa queue, bloquée par un rocher de plusieurs milliers de tonnes.
"Noooon! Vous ne perdez rien pour attendres, humains! Dès que je serais libre, je vous tuerai! Lorsque j'aurais dégagé ce rocher, vous mourrez, soyez en sur!"
Sartia, voyant qu'il n'y avait plus de danger, se releva de nouveau, plus lentement cette fois, et aida Sumaru à se lever, avant de partir de cet endroit maudit, l'aidant à marcher. Deux villageois sortirent alors des sous-bois et vinrent aider Sartia à porter Sumaru.
"Vous allez bien? Nadag nous a envoyé vérifier si tout allait bien, on a vu des traces de loup et on les as suivies... Il s'est fait attaquer par une meute? Demanda l'un d'entre eux.
-Je vais bien... mais... Sumaru est gravement blessé... Non, pas une meute... un loup géant, non loin... il était si grand... Dit Sartia, épuisée, avant de s'évanouir.
-Ha... Occupez... vous d'elle... Je peux... Ha.... ha... marcher... seul... Dit Sumaru, souffrant et respirant avec difficulté.
-Avec un poumon perforé et a moitié éventré? Jacques, va chercher deux autres villageois aux villages, je monte la garde ici."