Xaisloas, après sa virée sur Corneria, était revenue sur la terre ferme. En effet, suite à ses recherches dans une des cités les plus évoluée en terme de technologie, elle avait pu avancer dans son entreprise. Bien qu'elle voyageait d'un bout à l'autre du monde sans réellement avoir de destination, son objectif resta inchangée : Connaitre la raison de sa venue dans ce monde et comment retourner dans le sien une fois cette tâche accomplie.
Dans sa situation actuelle, elle avait quelques informations importantes : Premièrement, elle avait supposément été envoyée ici par un érudit de son monde. Deuxièmement, ce dernier avait certainement un contacte dans ce monde. Troisièmement, elle était ici pour une mission. Pour finir, un nom : Orion. Après plusieurs recherche sur Corneria, ce nom revenait fréquemment comme auteur de thèses et expériences sur ce monde. Son nom était aussi intimement lié au terme de professeur et il était parfois appelé "érudit" dans certains textes. Pour elle, ceci ne pouvait être une coïncidence. Après quelques recherche, au près de ce qui s'apparentait à des guildes d'aventurier dans son monde d’origine, elle eu vent d'une quête proposée par ce dénommer "Orion" il y a quelques semaines de cela. Cette quête, qui avait lieu à la ville de Néo Thellius, avait été acceptée et terminée depuis un certain temps déjà. Cependant, la rumeur des dégâts provoqués par cette dernière laissait penser que la personne que recherchait Xaisloas était toujours sur les lieux afin de limiter les impacts indésirables sur la faune et la flore alentours.
Xaisloas se rendit donc sur place afin de trouver des réponses. A son arrivée un humain, doté de cornes et d'ailes, était sur place et utilisait la magie pour façonner le terrain extrêmement endommagé.
Elle s'adressa a lui, comme à son habitude, sans émotions :
— Vous devez être " Orion ". Excusez moi de vous interrompre dans votre tâche si ardue. Je souhaiterais m'entretenir avec vous pour obtenir diverses informations. Si vous êtes celui que je pense, il ne me semble pas nécessaire de me présenter. Je ne vais pas tergiverser : Avez vous un quelconque lien avec ma venue ici ? Si cela est le cas, pouvez vous m'aiguiller sur la raison de ma présence en ce monde et comment accomplir ma tâche afin de revenir dans mon monde ?
Une fois ses questions posées, l'humain arrêta ses activités, pris une grande inspiration et soupira après quelques seconde. Qu'allait-il lui réserver ? Était-t-il un allier, ou bien une nuisance ? Cependant Xaisloas n'avait guère le choix que de se confronter à ce mystérieux personnage.
Cela faisait déjà quelques jours que je m’efforçais de nettoyer comme je pouvais les dégâts que mon expérimentation sur Megumin avait engendrée. Si je pouvais me permettre, cet individu de test, ou plutôt ce cobaye, bien qu’intéressant et téméraire, l’avait peut-être été un peu trop. Ce n’étais en aucun cas de ma faute que cette jeune effrontée ait eu la soudaine idée de générer une monstrueuse explosion grâce à la nouvelle enveloppe charnelle que je lui avais permis d’acquérir. Et surtout, ce n’étais qu’un malheureux coup du sort qu’une météorite nous frappe durant notre petit affrontement. Mais, soit je n’allais pas me laisser abattre pour si peu. Vu mon avancement actuel, j’en avais encore pour quelques heures tout au plus.
Je notais néanmoins dans mon esprit le fait d’apprendre un de ces jours des sorts me permettant de ranger et nettoyer plus efficacement mes terrains d’expérimentations. Car, dans mon cas, à part bruler et faire fondre la terre afin de la déplacer je n’avais pas d’autre solution et idées. Mais, c’était tout de même amusant. Imaginez quelques instants… Un dragon en train de creuser comme un vulgaire chien de rue de la terre afin de reboucher des cratères d’une petite centaine de mètres de diamètres. Cela pouvait être comique.
J’étais ainsi en train de finir de solidifier la terre que j’avais placé dans le cratère de la météorite, sous apparence humaine, quand une jeune femme masquée, à l’apparence tout à fais normal, si on omettait les écailles qui constituaient son armure, et son odeur métallique et ferreuse, semblable à celle du lézard que j’avais combattu il y a de cela quelques temps. Ainsi, elle n’était sûrement pas entièrement humaine. Etais ce, tout comme moi un dragon sous forme humaine… Tel était la question. Elle m’adressa ensuite la parole.
Ainsi, un « érudit » l’avait envoyé ici dans un but précis qu’elle ignorait… Si, ma mémoire ne me jouais pas des tours j’avais eu des échos à mon époque d’un de mes confrères qui avait, à la suite de la perte de l’un de ces jeunes tenté une expérience interdite, qui avait résulté en la fusion entre un humanoïde et un dragon… Quel était son nom déjà… Ah oui Suusnu et sa création dont il était si fier… Xaisloas si mes souvenirs étaient exacts. Il s’était mis tout le monde à dos à cause de cela ce bougre. Et la voilà maintenant ici, cette expérience… Si je t’avais sous la main vielle canaille je t’aurais étripé sur place. Je répondis alors à cette jeune femme après avoir pris une grande inspiration :
- « Jeune fille, ou plutôt Xaisloas si je peux me permettre de vous appeler comme cela, la question n’est pas où nous sommes mais quand nous sommes. Et si je ne m’abuse, vous devez connaitre Suusnu n’est ce pas. Il était l’un de mes confrères si cela vous intéresse. La seule chose que je puis dire et qu’il a dû avoir eu vent de ma disparition et quelqu’un a dû vous envoyer à cette époque… Mais pourquoi cela je l’ignore… Peut être étais ce à cause de mes recherches ? Tout cela me semble bien étrange et atypique comme raison...Et si vous souhaitez repartir chez vous, eh bien même moi qui ai inventé la technologie qui vous a envoyé ici est coincé ici… Le destin est tout de même joueur, vous ne trouvez pas ? Mais si vous cherchez un guide pour ce monde, alors vous êtes bien tombé… »
Puis je m’assis sur une des pierres à proximités et lui en désigna une du doigt. Je lui dis alors en m’amusant à faire courir des flammes de doigts en doigts sur mes mains :
- « Asseyez-vous, je pense que cette discussion risque d’être plus longue que ce que nous pouvons tous deux imaginer… »
Après son approche, Xaisloas constata que la réaction n'était ni de la stupéfaction, ni même du mépris, mais de la fascination. Son regard en disait long sur ses intentions, il la voyait comme un potentiel sujet à étudier.
— Jeune fille, ou plutôt Xaisloas si je peux me permettre de vous appeler comme cela, la question n’est pas où nous sommes mais quand nous sommes. Et si je ne m’abuse, vous devez connaitre Suusnu n’est ce pas. Il était l’un de mes confrères si cela vous intéresse. La seule chose que je puis dire et qu’il a dû avoir eu vent de ma disparition et quelqu’un a dû vous envoyer à cette époque… Mais pourquoi cela je l’ignore… Peut être étais ce à cause de mes recherches ? Tout cela me semble bien étrange et atypique comme raison...Et si vous souhaitez repartir chez vous, eh bien même moi qui ai inventé la technologie qui vous a envoyé ici est coincé ici… Le destin est tout de même joueur, vous ne trouvez pas ? Mais si vous cherchez un guide pour ce monde, alors vous êtes bien tombé… Asseyez-vous, je pense que cette discussion risque d’être plus longue que ce que nous pouvons tous deux imaginer…
Quelle ne fût pas la surprise de Xaisloas quand elle entendit le nom de son père, Suusnu. Il avait un lien avec son transfert dans ce monde ? En y réfléchissant, cela ne serait pas impossible. En effet, bien que la Fôret restait neutre dans le conflit opposant les deux autres nations de son monde, il n'était pas rare que des envoyés rentrent en contacte avec le seigneur de la forêt pour essayer de s'attirer ses faveurs.
Elle s'est assise sur une pierre, comme indiqué par l'homme. Cependant, elle gardait une position adaptée pour réagir rapidement, sa jambe gauche le long de la pierre et l'autre repliée jusqu'à l'assise. Son genou droit était dans le creux du coude et son avant bras ballant. Elle fixait l'homme, ayant à la fois l'envie d'avoir des réponses, mais aussi la peur de découvrir la vérité. Il en savait bien plus qu'il ne voulait le dire, il allait donc falloir lui tirer les vers du nez.
En réfléchissant, elle se remémorait que la disparition d'un dragon avait eu lieu il y a quelques années mais n'ayant aucun lien avec elle, elle n'avait pas chercher à en apprendre d'avantage. Il fallait qu'elle bluff afin de soutirer des informations à cet homme sans s'en brûler les ailes.
Elle s'adressa à lui sans aucune intonation :
— Tout s'explique. Bien que je ne connaissait pas votre nom, j'ai aussi participé à l'enquête de l'étrange disparition d'un dragon il y a quelques années. On ne savait ni à quand remontait son absence, ni ce qui aurait pu mener à cette dernière. Cependant, au fil de mes voyages j'ai entendu diverses histoires sur un dragon " savant ", sans écailles, qui était autrefois connu pour les expériences qu'il réalisait sur ceux qui pénétraient son antre. Si peu de personnes en était ressorti vivant que ces histoires étaient reléguées au titre de " légende fantaisistes ". N'auriez vous pas réaliser des expériences qui aurait pu contrarier les dragons anciens ou l'Alliance Humaine ?
L'homme fronça les sourcils, et semblait plonger dans ses pensées. Xaisloas repris :
— Il est vrai que l'endroit où m'avait été donner rendez vous m'était inconnu, bien que massif. Ce lieu se nomme " l'Autel de Draanis ", peut-être vous évoque-t-il quelque chose ?
Xaisloas jouait à un jeu risquer. Avec des bribes d'informations, elle venait de créer ces histories de légendes de toutes pièces. Mais elle avait bien l'impression que l'homme était intrigué par ses mots. A quel point avait elle vu juste ?
C’est bien ce qu’il me semblait. En entendant ses affabulations sur mon origine elle ne me connaissait point. Bien, c’était déjà un peu plus rassurant si je puis dire. C’est en effet vrai que j’avais entendu les expériences d’un dragon sur la probable fusion entre des esprits et des corps. J’en avais lu des récits, mais cela s’était déroulé, bien que contemporain à mon histoire, sur un autre continent. Les dragons bien que semblable à ceux de mon continent avaient développé une organisation toute différente. Quand nous régnions sur notre territoire en entente quasi parfaite avec les autres espèces, en dehors de nos frontières, comme une nation unie et pacifique, sur ce continent ils n’avaient points réussis et les humains avaient même créer une alliance afin d’éradiquer toutes les autres espèces. Etais ce là une des raisons de la disparitions soudaines des échanges entre les deux populations draconiques des deux continents. Cette question devait être étudiée. Mais, les dires qu’elle pu dire n’était qu’un tissu de mensonge basé sur des éléments de notre historie commune et des quelques bribes d’information qu’elle avait pu glaner de ci de là. Je lui dis donc en soufflant longuement d’exaspération :
- « Rhaaaaaaa… Les jeunes, toujours à se croire plus intelligent que les autres. Ce n’est pas au vieux dragon qu’on apprend à cracher du feu. Je m’attendais à mieux venant de votre part. Des affabulations de la sorte. Vous faite surement honte à votre père, si vous le considérez comme tel. Malgré cette grossière erreur, je vais vous corriger et compléter mon histoire si tel est votre souhait… Tout d’abord, je ne suis pas du même continent que vous, même si nos deux populations ont été en contact durant des millénaires, nous avons subsisté en deux groupes distincts. Vous avez dû avoir vent de ma disparition, étant un haut placé dans notre organisation politique, car contrairement à vous, nous possédions une « monarchie », ou tout du moins un régime similaire, nous avions donc un territoire avec ses régions et climats qui nous appartenait, comme un pays peut appartenir à une nation humanoïde… Mais soit, nous ne vivions pas reclus, sauf ceux qui le souhaitais, dans des grottes. Nous étions donc protégés de la solitude et de la folie qui en découlait, que vous appelez les dragons noirs. Le seul défaut de cette proximité, est l’instinct de destruction que certains dragons possèdent, que nous avions traité en le neutralisant à l’aide d’une plante, le skooma.
J’étais donc chercheur et scientifique dans cette nation, qui communiquait avec ce qui restait de la vôtre. Mais, non, je ne me suis jamais mis à dos les anciens ni les humains de votre continent, les ayants jamais rencontrés. Et pour mes expérimentations, elles étaient en tout point légales. Ce n’est qu’au cours de mes voyages que je me suis mis à étudier les humanoïdes avec une plus grande expérience. Je vous prierais donc jeune fille, ou plutôt petit dragonnet de revoir votre jugement.
Bon… Maintenant que cela est réglé, j’espère que vous me parlerez maintenant sans ruse et calomnie, nous sommes de la même espèce après tout, non ? »
Je resoufflai de déception après avoir fini ma phrase. Les jeunes, qu’est ce qu’il pouvait être tête brulée. Ne sachant comment elle pouvait réagir je me préparai à une potentielle attaque en ressortant les griffes de mes sii et saa. Etant donné son esprit enflammé, je pouvais être certains que notre confrontation ne pouvait que faire des étincelles à un moment.
(Le texte coloré en italique représente les pensées de Xaisloas)
Le bluff de Xaisloas avait fonctionné, en effet, elle savait que l'homme percerait à jour son histoire inventée de toutes pièces si il était qui il prétendait être. Qui ne saurais pas déceler les mensonges concernant un passé qu'il a lui même vécu ? Cependant, par ses mots, l'être à corne la sous estimait et elle pouvait maintenant tirer avantage de cela. De plus, grâce à son mensonge, elle avait pu obtenir des informations capitale concernant son interlocuteur.
Il faut maintenant conserver la vison que cet homme a de moi. Il dit savoir quels événements forment les dragons noir ? Balivernes. La solitude ne serais jamais la cause de leur métamorphose dans la mesure où les dragons préfèrent éviter tout contacte avec les autres peuples.
Malgré ses connaissances, elle n'allait pas relever le sujet pour continuer à se montrer ignorante aux yeux de l'homme. Elle devait rentrer dans son jeu.
— Sauf votre respect, je n'ai jamais entendu parler d'autre continent que le notre, si bien que je peux être amenée à douter de vos origines. Actuellement vous ressemblez plus à un démon qu'un dragon. Aucune écaille sur votre corps et vous me semblez bien malicieux. Supposons que vos dires soient réels, quelle raison a pu amener un dragon scientifique à quitter son monde pour venir ici ? La fuite ? La culpabilité ? Car vous certifiez que vos expériences sont en tout point légales, cependant, a en juger par le chaos qui nous entour, la dernière a l'air d'avoir été si légale que vous semblez obliger de réparer les dégâts.
Oui, Xaisloas jouais la carte de la provocation. Elle savait qu'elle avait à faire à un dragon, ses yeux en disais long, mais si il voulait paraître crédible face à elle, il allait devoir lui prouvé son ignorance, une fois de plus, en montrant ses attributs draconiques. Cela aura pour effet de lui faire abattre ses carte, une par une, alors qu'elle semblera à ses yeux encore plus faible d'esprit sans qu'elle n'eu à abattre les siennes.
— Dans mon monde, on m'aurait envoyé ici pour une mission capitale. Vous avez supposé vous même que cela avait un lien avec vous, cependant rien ne me guide dans ce sens pour le moment. Bien que vous prétendiez être de mon "espèce" rien ne me prouve non plus que vous ne vous servez pas de moi pour vos propres intérêts. Etant pacifiste de nature, comme mes confrères, je ne compte en aucun cas vous affronter. Mais soyez assuré que pour le moment je ne vois pas en vous un allié, car bien que vous vous proclamiez "scientifique", tout ce que nous avez ici n'est que désolation et destruction ce qui ne joue pas en votre faveur. Bien que je sois venu ici à la recherche de réponses sur ma mission et mon retour prochain, je ne penses pas m'être adressé à la bonne personne en me dirigeant ici.
Toujours sans une once d'émotion, elle se leva du rocher, baissant volontairement sa garde et commença à s'éloigné. C'était un pari risqué, car après de telles provocations, rien ne pouvait prédire les réaction de cet "Orion".
Lancement de dé d'action:
Parfait : Orion ne se rend pas compte que Xaisloas le manipule à sa guise, elle l'a totalement berné ! Bien : Orion n'arrive pas à savoir si Xaisloas la manipule mais a quand même quelques doutes et se méfie. Raté : Orion comprend le jeu d'acteur de Xaisloas et reviens sur son jugement, elle est plus futée qu'il n'y paraît ! Euh... : Orion la perce totalement à jour. Ces enfantillages l’ennui et il compte bien lui faire comprendre.
C'est ainsi qu'après les reproches que je lui avais adressé que cette jeunette avait récidivé. Même si son visage restait aussi lisse de toute expression que du marbre, et que son timbre et son intonation étaient aussi calme qu'un lac de montagne j'avais encore, à ma plus grande déception, détecté qu'elle se jouait de moi, qu'elle me mentait et me racontait mensonge et calomnie. À la suite de cela elle remit en question mon analyse de sa situation, mais surtout, elle se permis de critiquer mes qualités de scientifique et de chercheur. Et cerise sur le gâteau, elle claquait les talons et commençait à repartir… Je ne savais que faire… Soit, je la convainquais de rester en en dévoilant plus sur moi, sachant que les seules informations que j'ai d'elle sont fausses, soit je la réprimandais mais risquais de me la mettre à dos… Le débat était entier. Après quelques secondes de réflexion tandis qu'elle s'éloignait de moi. Je choisis la réprimande, car cela faisait deux fois d'affilée qu'elle se jouait de moi. Je redonnai donc son apparence originelle à mon appendice arrière et lui barra la route avec. Elle avait à présent la queue d'un dragon adulte qui faisait une barrière physique autours de nous deux. Je lui dis alors :
- « Jeune fille, je vous l'avais déjà dit il y a quelques instants. Vos balivernes ne m’intéressent pas. J'ai été conciliant, je vous ai prévenu et permis de vous rattraper. Vous êtes plus maligne que vous en avez l'air, c'est un fait. Mais n'essayez pas de jouer à cela avec plus malin que vous, cela fait quelques millénaires que je pratique ces jeux d'esprits. Mais soit, l'expérience qui a eu lieu à eu quelques complications extérieures tel qu'une météorite. Les dégâts visibles ne sont donc pas liés à l'expérience telle mais à un curieux jeu du hasard. Bien maintenant que cette accusation infondée est réglée passons à votre cas. Donc, si je résume bien, vous me mentez depuis le départ, en vais faisant passer pour plus ignorante que vous ne l’êtes vraiment, et dès que vous faites un mauvais pas, au lieu d’affronter le danger vous vous enfuyez. Comportement compréhensible si on ne connaît en rien son adversaire et le terrain, ici ce monde, lorsque l’éventualité d’un affrontement se dessine à l’horizon. Donc j’en déduis aisément que vous ne me connaissez aucunement. Surtout que je me suis présenté à vous sous cette apparence. Et non, tant que vous ne m’auriez pas sérieusement répondu je ne la reprendrais pas.
Je vous propose donc cette solution, j’ai la faculté, comme tous dragon, de communiquer par la pensée et de transmettre des souvenirs. L’avantage avec ce moyen de communication et qu’on ne peut que difficilement se créer de faux souvenir, surtout en si peu de temps, contrairement à un mensonge. C’est donc le moyen de communication le plus sûr que je connaisse. Je vous propose ainsi de continuer cet échange par ce moyen. Si vous n’arrivez pas à m’envoyer vos pensées et souvenirs, pensez juste y et j’arriverais à les lire dans votre esprit. »
Je continuai donc en communiquant par la pensée :
J’espère secrètement que vous me prendrez au sérieux cette fois ci. Mon temps n’est pas si précieux, mais je déteste au plus au point le fait de le perdre. Arrêter donc de vous jouer de moi et allez au but sinon, je ne peux vous promettre que nous ne sortions tous les deux intacts de cette forêt. Je vais donc vous laissez le choix, soit vous continuer notre échange sérieusement, soit vous pouvez partir mais en aucun cas je ne vous aiderais, ni moi ni mes connaissances, dans votre quête…
Et sur ces pensées je retirai ma queue et lui rendit son apparence qu’elle possède originellement sous cette forme. Laissant ainsi l’entière possibilité à Xaisloas de s’enfuir.
Alors que Xaisloas feignait de quitté la colline, Orion perdit patience. Sans aucune surprise pour elle, qui n'attendait qu'un mouvement de ce dernier, une queue de dragon de plusieurs mètres venait de barrer sa route et l'encerclait. C'est alors que l'homme s'adressa à l'elfette :
— Jeune fille, je vous l'avais déjà dit il y a quelques instants. Vos balivernes ne m’intéressent pas. J'ai été conciliant, je vous ai prévenu et permis de vous rattraper. Vous êtes plus maligne que vous en avez l'air, c'est un fait. Mais n'essayez pas de jouer à cela avec plus malin que vous, cela fait quelques millénaires que je pratique ces jeux d'esprits. Mais soit, l'expérience qui a eu lieu à eu quelques complications extérieures tel qu'une météorite. Les dégâts visibles ne sont donc pas liés à l'expérience telle mais à un curieux jeu du hasard. Bien maintenant que cette accusation infondée est réglée passons à votre cas.
Après avoir senti la nécessité de brisé un malentendu, qu'il n'y avait en fait jamais eu puisque Xaisloas le provoquait, Orion reprit :
— Donc, si je résume bien, vous me mentez depuis le départ, en vais faisant passer pour plus ignorante que vous ne l’êtes vraiment, et dès que vous faites un mauvais pas, au lieu d’affronter le danger vous vous enfuyez. Comportement compréhensible si on ne connaît en rien son adversaire et le terrain, ici ce monde, lorsque l’éventualité d’un affrontement se dessine à l’horizon. Donc j’en déduis aisément que vous ne me connaissez aucunement. Surtout que je me suis présenté à vous sous cette apparence. Et non, tant que vous ne m’auriez pas sérieusement répondu je ne la reprendrais pas. Je vous propose donc cette solution, j’ai la faculté, comme tous dragon, de communiquer par la pensée et de transmettre des souvenirs. L’avantage avec ce moyen de communication et qu’on ne peut que difficilement se créer de faux souvenir, surtout en si peu de temps, contrairement à un mensonge. C’est donc le moyen de communication le plus sûr que je connaisse. Je vous propose ainsi de continuer cet échange par ce moyen. Si vous n’arrivez pas à m’envoyer vos pensées et souvenirs, pensez juste y et j’arriverais à les lire dans votre esprit.
C'est alors que Xaisloas entendis une voix directement dans son esprit :
J’espère secrètement que vous me prendrez au sérieux cette fois ci. Mon temps n’est pas si précieux, mais je déteste au plus au point le fait de le perdre. Arrêter donc de vous jouer de moi et allez au but sinon, je ne peux vous promettre que nous ne sortions tous les deux intacts de cette forêt. Je vais donc vous laissez le choix, soit vous continuer notre échange sérieusement, soit vous pouvez partir mais en aucun cas je ne vous aiderais, ni moi ni mes connaissances, dans votre quête…
Sans plus de malice, Xaisloas changea radicalement de comportement :
Savez-vous, cher ami, que mon comportement n'a d'égal que le votre ? Pensiez vous que je ne remarquerait pas votre supercherie ?
L'homme, d'abord étonné, resta à son écoute.
En vu des information que vous m'avez divulguées, contre votre gré je dois l'admettre, j'ai pu arriver à une certaine conclusion. Il n'y a aucun doute pour moi que vous êtes en effet un dragon et je m'excuse par conséquent d'avoir usé du mot "démon" pour vous qualifier. Cependant, vous ne venez pas du même monde qu'est le miens. Vous parler de deux "continents" différents, mais devrions nous pas en réalité parler de deux "univers" ? Aucun dragon à ma connaissance ne peut prendre une apparence humaine, même mon père étant le plus ancien encore en vie. Vous avez, ce dont je suis certaine, eu un contacte avec mon monde d'origine. Cela m'amène donc à penser que vous en savez plus que vous ne semblez le dire sur le contacte entre les différents mondes.
Xaisloas, lança un regard à Orion de la même manière dont on regarderait un livre grand ouvert et dont nous attendions la suite. Xaisloas n'était pas moins que l'héritière, s'apparentant au titre de princesse, de la forêt. Son acharnement à l'enseignement l'avait conduite à manier aussi bien le combat que les mots et la réflexion, son statut d'elfe l'avait amenée à se démenée plus que quiconque, mais personne ne pouvait la voir autrement qu'un puissant dragon.
Sa réponse, malgré qu’elle soit mentale, laissait transparaitre toute la sécheresse de ses paroles. Elle m’accusait ainsi de menteur. Quel étrange retournement de situation. Cela faisait quelques secondes tout au plus que je l’avais moi-même accusée de menteuse et de manipulatrice. Elle m’accusait de lui avoir menti sur les potentiels lien entre nos mondes, univers, époques… Tous cela était bien étrange et n’avais que peu de sens. Je n’avais que quelques bribes de souvenirs de cette époque. Rien de bien succins si je voulais lui prouver ma bonne foi, nonobstant, je me devais d’essayer. Tout en continuant notre discussion mentale je lui dis alors :
Je vais vous transmettre mes souvenirs, ou tout du moins ceux que je possède encore de cette époque. Vous aurez la sensation de vous trouver devant l’un de leurs appareils très modernes… Des vitres animées qui raconte une histoire… Ah oui ! Une télévision, vous serez comme face à une télévision. Cependant, j’attend de vous en échange de cette transmission d’information que vous fassiez de même avec votre histoire. Si nous sommes tous deux en accords sur ce point alors nous pouvons commencer sans plus tarder. Je vous préviens juste que certains souvenirs peuvent être déplaisant à visionner autant pour vous que pour moi. Je vous promets sur ma vie de tous vous les montrer, plaisant ou non. Vous êtes prévenue…
Je pris ensuite quelques temps afin de me remémorer tous les flashs qu’il me restait de cette pause dans ma folle course temporelle. J’étais donc pensif, sur ce rocher en face de Xaisloas, qui avait regagné son rocher. Je me frottais à maintes reprises le menton entre mes doigts… Ces souvenirs n’étaient pas que douloureux, j’émis l’hypothèse que tous comme les souvenirs de ma famille, et de leurs fins tragiques, les souvenirs les plus importants avaient été « verrouillés » dans mon esprit par mon subconscient. Il n’y avait qu’une unique façon de les récupérer, leur faire face et creuser au plus profond de soi. C’est ce que j’allais devoir faire en présence de Xaisloas. Je lui envoyais ainsi le premier souvenir :
Indication pour le souvenir:
Plus les souvenirs avancent, plus Orion et Xaisloas s’enfoncent profondément dans la mémoire d’Orion. Ils sont tous deux spectateurs à ces derniers et ne peuvent qu’encaisser la vérité. Ils peuvent alterner entre une vision au travers des yeux d’Orion du passé ou être totalement omniscient.
Je me trouvais dans une pièce, dont je pu deviner d’une place forte, d’autres confrères dragon à mes côtés, face à des humains. Un sentiment de haine m’emplissait, comme si cette réunion signait la fin de quelques choses d’important pour moi. Cependant, aucun des dragons situés à mes côtés ne m’était familier. Aucun n’était un haut placé du Lavadôme, cependant, je pouvais aisément deviner, par leurs statures et ornements, qu’ils n’en étaient pas moins des hauts placés… Mais d’où venaient-ils ? Ma mémoire me jouait encore des tours et mon moi du passé était tellement empli de haine que je ne pouvais accéder à cette mémoire… Il fallait donc faire travailler la mienne. Où avais-je déjà vu un symbole de ce genre ? Cela ne pouvait être ça, à moins… Ne souhaitant me tromper je demandais à Xaisloas s’il s’agissait en effet de ce que je craignais :
Pensez-vous tous comme moi qu’il s’agisse du symbole de l’alliance des humains de votre monde ? Si tel est le cas, j’ai peur de la suite… Je ne sais pas sur quoi nous allons tomber, mais une promesse est une promesse, alors continuons.
Mon moi du passé repris donc apparence humaine, tout en conservant certains de ses attributs, et ce plaça entre les deux groupes. D’une part il y avait cinq guerriers ou devrais-je dire aventurier, de toutes ethnies humanoïdes, tous en équipements de combats, et d’autre part le même nombre de confrère dragon, eux aussi prêts pour un affrontement futur. Je devinai ainsi aisément le rôle que j’avais dû jouer dans cet échange, celui d’intermédiaire. Mais pourquoi, m’étais-je retrouvé ici, pourquoi avais-je été choisis en tant que personne neutre dans ce problème ? Tant de question sans réponse.
Devant cette tranquillité apparente, je ne pouvais deviner ce qui survient ensuite. Je ne pus déterminer qui avait attaqué en premier, mais ce qu’il en résultait était que je me retrouvai au beau milieu d’un affrontement entre les deux partis. Ce n’était que des bribes mais l’affrontement semblait d’une violence peu commune. Les aventuriers tous comme les dragons étaient d’égale puissance. Les murs de la forteresse en tremblaient, et furent même soufflés par endroit. Je reçus ensuite un coup à l’arrière du crâne, un gout acre et ferreux de sang m’emplissait alors la bouche et les narines. Puis je m’évanouis et ce fut la fin de ce souvenir.
Un nouveau souvenir pris alors la place de celui-ci sans que j’eu à le chercher. Un grand flash blanc marqua alors la transition, puis Xaisloas et moi-même furent aspiré dans celui-ci.
Je me retrouvais ainsi dans une tente, à coté de haut gradés humanoïdes, j’avais une apparence humaine, sans aucuns attributs visibles, ne serais ce que ma peau légèrement plus claire et mes yeux d’un brun or prononcé. J’étais tous comme eux, vêtu d’une armure de guerre avec comme rang, si ma connaissance de l’art militaire ne me jouait pas des tours, capitaine d’une division, poste que j’avais du surement gagné en montant rang par rang. Mais pourquoi étais-je avec ces êtres humanoïdes. Etais ce durant ma pause avec Alice, ou est-ce après cet échange meurtrier… Je pu remarquer à nouveau le symbole de l’alliance humaine, mais cette fois ci, même mon équipement le comportait. Nous étions tous autours d’une table, celle-ci comportant une carte détaillée d’une forêt ainsi que moulte statuette, dont certaines représentaient un dragon. Nous discutions des stratégies à envisager et à réaliser en fonction des actions adverses. Je me trouvais au milieu d’un véritable conseil de guerre, mon moi du passé pris même à plusieurs reprise la parole afin d’exprimer son avis sur tel ou tel sujet. Puis tout s’accéléra, les décisions furent prises, puis la bataille eu lieu. Je n’avais que des flashs de cet affrontement, des flammes réduisirent à néant mes bataillons, et j’en fu le seul survivant, des êtres étranges se battaient contre nous, un dragon m’apparut quelques instants avant de me propulser contre un arbre et de me faire perdre connaissance.
Je me réveillai ainsi quand la bataille fut accomplie. Celle-ci se soldait par une victoire de l’alliance, même si elle avait payé le prix fort. Son objectif, que j’ignorais avant de surement prendre part à cette bataille avait été accomplis. Il s’agissait d’enlever et de torturer la progéniture de l’un de mes semblables… Ce que je ne pouvais accepter, je ne pouvais tolérer des actes d’une tel barbarie. Tout du moins c’était ce que pensait mon moi du passé. Ce souvenir s’acheva sur moi qui allait rejoindre les tentes de l’alliance, ou tout du moins ce qu’il en restait.
Dès qu’il fut achevé, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Tant de souffrance avait été produite ce jour là et à cette époque… C’étaient des souvenirs que j’avais souhaité oublier, et maintenant je comprenais pourquoi. Il y avait tant de mort, trop de mort dans mon passé. Je me devais de me souvenir de chacun d’entre eux en leur mémoire, ennemi ou allié. Je devrais, résoudre ce problème de mémoire sélective dans le futur. Cependant, ce n’était pas le sujet du moment. Il fallait que je trouve le souvenir où je rencontre le « père » de cette jeune fille. Je me concentrais donc et fit remonter un souvenir, ne sachant lequel s’était, je l’envoyai dans le doute à Xaisloas et nous fûmes tous deux aspirés encore une fois dedans.
J’étais encore dans le camp de cette fichue alliance, comme je pouvais le voir aux armoiries que comportait encore mon équipement. Cependant, l’armure que je portais était plus luxueuse et travaillé que celle que je portais lors de la bataille. Avais-je gagné en gallons dans cet intervalle de temps, surement. Ce qui me choquait, étais que j’étais encore et toujours dans une tente, mais que cette fois ci, à ma grande stupeur j’était face à une cage, et le contenu de cette cage me retourna le ventre.
Je sortis quelques instants de ce souvenir et me mis à crier sur mon caillou, le griffant de toute part. Je regardais ensuite Xaisloas, assise sur son caillou. Elle avait les yeux fermés, un air anormalement calme étant donné la situation, mais ne la changeant pas de d’habitude, cependant des larmes avait coulé le long de ses joues, tout du moins c’était ce que m’informais les traces sur ces joues. Je repris ensuite le cours de ce souvenir.
J’étais donc face à une cage, qui contenait… un dragonnet… Dans un état pitoyable, il était lacéré, brulé de toutes parts et nombre de ses écailles lui avait été arraché. Cette scène était difficilement soutenable pour un être de la même espèce. Des gardes se jouait de lui, il était tellement faible qu’il ne pouvait cracher de feu, ni même se tenir sur ces sii et saa. J’en eu encore un haut le cœur quand il se tourna et que je pus voir l’état de sa tête. Ses cornes lui avaient été arrachée et de l’acier avait été coulé dans les trous béants qu’elles avaient laissées, ses grieffs lui avait été découpée et réduit en lambeau de peau, et ses yeux étaient dans un état tel que je ne savais s’il pouvait encore voir.
Mon rôle dans cette armée était maintenant de général, j’étais le coresponsable de ce camp. Mon moi du passé pris donc la décision de relâcher avant qu’il ne soit trop tard, dès l’occasion se présentera, ce petit dragonnet. Car lui, comme moi, savais qu’une mère enragée ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit de son petit. Il attendit donc la nuit, et dès que ses gardes furent dans un état d’ébriété certains, il les renvoya dans leur quartier avec comme ordre de décuvé au plus vite sinon ils prendront pour leur matricule. Cela fait, il se trouvait seul, en compagnie du dragonnet, et avant qu’il n’eu le temps de le libérer, un grondement sourd et lointain fit son apparition, il entendit des pestiférassions de garde s’éloigner, ceux-ci craignant qu’un orage s’abatte sur eux, mais lui tout comme moi savions exactement de quoi il encourait, il s’éloignait donc de la cage, mais la laissa tout de même ouverte. Puis s’enfonçait dans la forêt, en prenant garde que personne n’ait remarqué sa manœuvre.
Notre intuition était correcte, la mère avait réussi à tracer son petit, et volait maintenant en direction du camp. Il reprit donc son apparence draconique et se mit en quête de la mère. Il la trouva bien vite, mais aucun échange n’était possible. Lui qui venait en tant qu’informateur et qu’allié se fit expédier au sol en moins de temps qu’il n’en fallait pour gober un crâne humain. Il avait maintenant une sii sur la gorge. Il tenta de la convaincre de sa bonté et lui raconta toutes son histoire, de son entrée dans cette armée à la capture de son enfant, en lui dévoilant son rôle dans la tuerie entre dragon et alliance lors des négociations. Cela fait, elle retira son emprise sur sa gorge et lui demanda de se tenir à l’écart quelques instants, jusqu’à ce qu’elle voie le camp commencer à bruler.
Il s’empressait donc de voler en direction du camp, en esquivant les défenses anti-dragon dont il connaissait la position exacte, puis il commença à bruler le camp en préservant la zone où se trouvait le dragonnet. Il hurla ensuite cette phrase : Je suis le feu... Je suis... La Mort. Cette dernière raisonna dans tout le camp. La dragonne, le rejoins dès les premiers feux allumés. Elle s’empressa d’attraper la cage dans laquelle se trouvait son dragonnet, puis fuit le camp en détruisant et brulant quelques quartiers de tentes. Malheureusement pour lui, mon moi du passé fut soudainement touché par un de ses projectiles anti-dragon qui avait été tiré à l’aide de l’une des balistes. Ces blessures étaient importantes, trop importantes afin de maintenir sa couverture dans cette armée. Il prit donc la décision de détruire sa tente et de se faire définitivement porter comme mort. Puis suivis la dragonne jusqu’à son antre. Il put y découvrir, durant une brève entrevue, avant de se faire rejeter sous peine de mort, que le dragonnet avait malheureusement péris de ses blessures et qu’une jeune enfant humaine se trouvait elle aussi dans la cage. Elle avait dû y trouver refuge durant l’attaque. Cependant, le couple décida de la garder et d’utiliser son corps comme réceptacle à l’esprit de leur enfant mourant, ce qu’ils espérèrent était un franc succès. Ils attendaient plus que le réveil de cette dernière, cependant mon moi du passé ne put en voir plus, expulsé de ce lieu par les parents.
Et c’est à cet instant que le dernier souvenir se terminait. Revenant difficilement à moi, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Puis je me levais de mon rocher et m’approchais de Xaisloas, l’enlaçant et lui disant à l’oreille :
- « Je suis désolé, je ne savais pas que j’avais assisté à tant de souffrance, tant de tristesse. C’était il y a bien longtemps pour moi… Je suis… désolé… »
Puis je me mis à pleurer de plus bel en tenant Xaisloas dans mes bras.
Alors que les souvenirs de Orion défilaient, Xaisloas, bien qu'ayant son visage sans aucune émotion comme à son habitude, avait des larmes qui coulaient le long de ses joues. Cela faisait longtemps qu'elle avait oublier la sensation des larmes ruisselants sur sa peau. Elle ne savait pas elle même pourquoi cela arrivait. Enfin, au fil des visons elle comprenait que ces larmes n'étaient pas réellement les siennes. En effet, elle pu constater qu'elle était elle même dans ces souvenirs, mais qu'un dragonnet était aussi présent. Ce petit dragon était de toute évidence Sutuasru, le fils légitime de Suusnu, et la grande dragonne qui était apparue dans ces souvenirs, Moososnu. Xaisloas n'était pas sans savoir que son apparence était due a ce qui s'apparentait à une pseudo fusion entre lui et elle. Il n'était pas étonnant qu'une infime partie de la conscience du dragonnet eu été réveillée par ces souvenirs plus que douloureux.
C'est alors que Orion se jeta sur Xaisloas, l'enlaçant tout en pleurant :
— Je suis désolé, je ne savais pas que j’avais assisté à tant de souffrance, tant de tristesse. C’était il y a bien longtemps pour moi… Je suis… désolé…
Xaisloas, impassible, le laissa pleurer quelques instants, qui parure des heures, avant de lui lancer :
— Ne devions nous pas communiquer par la pensée ? Sachez cependant que je comprend votre désarroi, mais je n'ai pas la même vision de choses que vous. plutôt que vous l'expliquer je vais accepter votre proposition de partage de souvenirs. Les vôtres étaient bridés concernant certains sujets, sachez que je possède des éléments permettant de les interpréter d'une tout autre façon. Mais avant cela laissez moi vous montrer quelle était ma place dans le monde des dragons, et plus précisément dans l'union de la forêt.
Xaisloas ferma les yeux, puis, Orion et elle même se retrouvèrent dans son corps, cinq ans auparavant, en ressentant tout ce qu'elle percevait à ce moment là. Elle était dans ce qu'elle nomme sa période d'apprentissage, ou plus précisément, à la fin de cette période. Du haut d'une falaise, en surplomb d'une grande et dense forêt, elle s’imprégnait des éléments ambiants, contrôlant chacune de ses inspirations et expirations. Tout à coup, elle sauta de la falaise, elle pouvait ressentir que l'esprit d'Orion était agité. Quoi de plus normal, il n'avait plus la sensation de pouvoir être porté par ses ailes puisqu'elle n'en possédait pas. Alors qu'elle chutait, Xaisloas continuait ses exercices de respiration, Orion, voyant le sol se rapprocher à tout vitesse, paniquait. C'est alors, qu'à une dizaine de mètre du sol, la jeune fille utilisa un sort de vent en direction du sol, pour créer un courant d'air, puis un sort de feu, assez puissant pour que le courant précédemment créer devienne assez chaud afin de ralentir sa chute sans pour autant endommager les alentours. L'homme semblait émerveillé, ayant ressenti jusqu'au moindre souffle ralentir sa chute.
L'absence de certains attributs draconique était un réel handicap. Comme vous pouvez le constater, j'ai pallié à cela par un contrôle quasi-total de la magie et surtout des quatre éléments primaires.
Arrivée au sol, elle constata qu'un rocher de plusieurs tonnes, certainement tomber du haut de la falaise, obstruait un cour d'eau qui alimentait un lac en contrebas. Ce lac abritait une communauté de sirènes qui cherchait à resté à l'écart de tout autre culture, mais sans cette eau, le lac allait rapidement se dessécher. Orion observait, car il ressentait chaque mouvement de la Xaisloas de l'époque. Elle s'avança en direction du dit rocher, puis, d'un coup sec, enfonça son poing à l'intérieur comme si cela était un vulgaire amas de terre. Le rocher se brisa de toutes parts avant de s'effondrer sous son propre poids.
Afin de faire honneur à ma position, il fallu que je travail autant mon esprit que mon corps. Cela ne fût pas une mince affaire, car mon corps étant frêle et fragile, il était difficile de ne pas le briser.
Par la suite une multitude de vision montrait le peuple de la forêt (Fées, Dryades, Sirènes, Dragons, etc) la traitant en souveraines. Bien que proche de tous les êtres de la forêt, tous le monde éprouvait un profond respect pour elle.
Puisque je suis la fille de Suusnu, qui est considéré comme le souverain de l'Union de la forêt, bien qu'il n'ait jamais voulu avoir ce rôle, beaucoup me voient comme son héritière. Certains se sont parfois adressés à moi sous le nom de "Princesse de la Forêt", bien que je ne me sois jamais sentie supérieure à eux. Cette importance qui m'est accordée me force a conservé une image de guide. Par la suite, puisque la Coalition Barbare et l'Alliance Humaine chassaient les créatures de l'Union, j'ai été poussée à entreprendre un voyage afin d'obtenir un pacte de non agression avec l'Alliance Humaine, qui paraissait être la faction la plus à même d'accepter. De fil en aiguille, je me suis engagée en tant que "Aventurière" afin d'en apprendre plus sur leur culture puisqu'on m'a soufflé que ma demande étaient inconsidérée en vue de la façon de penser du peuple humanoïde.
Vous vous demandez certainement pourquoi j'aborde le sujet des aventuriers. Il faut savoir que ces gens sont un élément central de l'Alliance. Ils sont envoyés en missions aux quatre coins du monde pour réaliser de la plus petite demande d'un paysan jusqu'au plus grands conflits mondiaux. Enfin... Je suppose que vous savez tout ça. Laissez moi donc vous montrer une histoire qu'une connaissance m'a comptée.
Les souvenir de Xaisloas montre une femme, abordant la tenue d’hôtesse de guilde des aventuriers. Sa longue et dense chevelure châtain clair semblait importante tant les détails de ce souvenir était présent, mais Orion ne pouvait distinguer son visage car Xaisloas bridait volontairement ce souvenir. La jeune femme commença donc son récit :
— Il y a 10 ans, alors que nous étions en plein conflit avec la Coalition Barbare depuis plusieurs mois, cela faisait plusieurs jours que les deux camps tenaient leurs positions dans l'attente d'un mouvement ennemi. Un jour, nous avons tous entendu un hurlement venant du territoire de l'Union de la forêt. Personne ne savait que ce hurlement allait mettre un terme à cette bataille futile et que nous allions devoir nous battre afin de préserver nos espèces. Ce cri était celui d'un Dragon fou de rage. Nous l'avons vu, impuissants, arrivé par delà la montagne. Ses écailles noires de jais et ses yeux rouge rubis ont fait couler des sueurs froides à tous ceux qui l'avaient aperçu. Moi comprise. Cependant, mes divers voyages m'avaient déjà menés à rencontrer ce Dragon : Il s'agissait de Moososnu, un dragon plein de bonté qui aidait dès que possible son prochain. Cependant, il n'y avait plus aucune trace de ses écailles blanches et de ses yeux bleu saphir. A mes yeux, seul une personne pouvait rivaliser avec la puissance de cet être. Mon mentor, un général ayant un sens aiguisé de la stratégie et de la justice. Mais ce dernier était porté disparu depuis quelques jours. Je ne l'ai d'ailleurs jamais revu. Moososnu ravageait les camps militaires des deux factions mais semblait accorder une grande importance aux tentes abordant le symbole humain. Les deux opposants retirèrent la totalité de leurs troupes de la plaine afin de se replier dans des forts et se préparer à l'attaque du Dragon qui surviendrait tôt ou tard. Nous autres, aventuriers, avons formé un bataillon discussion de deux cent personnes pour essayer de mettre fin aux ravages de Moososnu. Cela faisait plus de mile ans qu'aucun cas de Dragon Noir n'avait été aperçu, personne ne savait donc comment réagir. Après une longue bataille de deux semaines, nous sommes parvenu à abattre le Dragon, mais seul cinq d'entre sont revenu vivant de cet affrontement. Nos blessures étaient telles que nous avons du mettre fin à nos activités d'aventuriers mais l'Alliance nous a permis d'obtenir la place que nous souhaitions, peu importe ce que l'on désirait. Pour ma part, j'ai décidé de prendre les commandes de cette guilde des aventuriers afin de préparer au mieux des personnes capable de contenir une telle crise si elle se reproduisait. Il m'arrive encore de me demander ce que mon mentor aurait fait à ma place, si mes décisions étaient justes. Mais personne ne peut le savoir, puisque ce dernier n'a jamais refait surface...
Le souvenir s'envola, Orion baissait les yeux et restait silencieux. Cette femme était Katalina, la cheffe de la Guilde des Aventuriers de la ville de Piris, mais si les suppositions de Xaisloas étaient vrais, Orion connaissait son identité sans même qu'elle n'ai besoin de lui dire.
Il se trouve cependant qu'une autre histoire, ou plutôt une rumeur, a attirer mon attention : Deux groupes marginaux menaient une guerre dans l'ombre, d'un coté un peuple de Dragons, considérant toute autre race comme inférieurs, et un groupe d'humain, ne supportant pas la suprématie des dragons dans le cieux. Une nuit, une bataille allait avoir lieu dans un endroit tenu secret, cependant un être mi-homme, mi-dragon s'invita a la fête et anéantie les deux camps sur place. L'alliance humaine le décora pour avoir déjouer cette guerre qui allait tôt ou tard prendre de l'ampleur, mais le restant des partisans des deux camps lui vouaient une haine farouche. A terme, le poid de tout cela l'aurait pousser a fuir son monde et personne ne sait ce qu'il est devenu.
— Que pensez vous de tout cela ?
Xaisloas, regarda Orion qui semblait reconnaitre cette histoire tout en l'ignorant. Qu'allait-il conclure ? Bien sûr elle avait compris qu'elle était l'enfant dans la cage, qu'elle pouvait lui être reconnaissante, mais quelque chose en elle lui donnait aussi l'image du coupable impardonnable ce qui l’empêchait de prononcer un simple "Merci"
Xaisloas tient sa promesse et tout comme moi me partagea des souvenirs, bien qu’elle les bridât légèrement au niveau des informations. J’ai pu ainsi assister à divers évènements de sa vie, son apprentissage, ses entrainements, son rôle de « princesse » ou tout du moins de souveraine, tout en ayant le droit à un commentaire détaillé de sa part sur chacun de ces souvenirs. Cette jeunette n’était donc pas débutante et ignorante dans cet exercice. Elle m’avait encore caché son jeu. Cela étant, plusieurs éléments pouvaient expliquer un contrôle aussi important pour un néophyte. Tout d’abord, une rigueur d’esprit impressionnante, ce qu’elle pour le moment me faisait le plaisir de me démontrer à tout instant. Et ensuite, soit un contrôle total de ses émotions ou soit une absence d’émotion. J’avais déjà pu le remarquer depuis le début de notre échange, aucune émotion ne transparaissait de son visage, j’avais depuis un moment l’impression de me tenir face à une statue. Ainsi, soit elle était experte dans ce domaine, soit ses divers entrainements mentaux lui ont permis de réaliser avec brio cet exercice des plus complexes…
Ensuite, elle me montra le discours d’une personne, dont elle me cacha malheureusement son visage, puis me raconta ensuite une rumeur qu’elle avait entendu. Quelle petite peste, elle souhaitait surement que je devine qui cette personne était et que je lui prouve par la même occasion la véracité de mes propos. Elle était rusée. Plus la discussion avançait et plus les petits jeux d’adresses mentales qu’elle me proposait me plaisaient. Au lieu de divaguer dans des réflexions inutiles, je me concentrais sur les paroles de cette mystérieuse personne. Elle fit tout d’abord référence à la bataille contre Moososnu, bataille qui avait découlé des évènements que je lui avais décrit précédemment. Puis, elle parla d’un mentor, qui d’après elle aurait pu avoir la puissance nécessaire afin de défaire cet adversaire. Je ne voulais pas me jeter des fleurs, mais il était vrai que j’avais dû avoir des disciples, des élèves dans cette armée et qu’après l’incident du dragonnet je n’ai pas refait surface… Ma puissance et ma nature n’était cependant inconnu de tous… A moins que… Je n’avais pas eu un nombre si important de disciple, il fallait que je me souvienne de chacun afin de savoir si j’avais eu une femme de cette carrure sous mon aile… J’avais eu un jeune homme, qui malheureusement réfléchissait plus avec ses poings et son épée qu’avec sa tête, un autre jeune homme frêle qui, fut l’un des seuls humains à me challenger sur certains problèmes mentaux et de réflexions. Il avait une vision stratégique impressionnante qui contrebalançait son corps chétif. J’eu souvenir de lui apprendre quelques astuces afin de défaire son adversaire malgré ses handicaps natifs, jouer de sa petite taille et d’un équipement léger. C’était une façon pour moi de revivre les affrontements que j’avais pu avoir en tant que gris face à des gros cuirassés. Ils ne réfléchissaient pas, ou très peu et misait tout sur leur corps, mais leur masse importante était leur plus gros défaut : Une mobilité et une vitesse faible et qui laissaient à désirer. Comme tout homme en armure lourde en fait. Venait ensuite, l’un des souvenirs les plus récents que j’avais eu de cette pause. J’avais eu encore des disciples, homme et femme, jeune ou vieux, costauds ou faible et chétifs… Mais l’une me revient en tête et y resta quelques temps, comme ci elle était plus importante que les autres… Mais comment s’appelait-elle déjà :
- « Katalina… »
Je m’en souvenais enfin, elle avait été ma disciple la plus assidue, et la dernière que j’eu en effet. Elle m’impressionnait de jours en jours, sa vitesse de progression était d’une rapidité que je ne vu chez aucun humain depuis. Elle me mit quelques roustes en combat c’est un fait, mais je ne sais pas si… j’avais fait cette erreur… Lui avais-je révélé ma vraie nature… Avais-je été assez à ce point imprudent ? Un flash d’image et de souvenir me frappa l’esprit et me confirma ma crainte… Je savais exactement pourquoi elle savait que je pouvais le battre… Elle savait tout. Qu’était-elle devenue à la suite de cet incident ? Je pus apprendre su souvenir qu’elle avait réussis à gagner contre Moososnu, elle et les armées présentes, mais seul cinq personnes n’en était ressortis vivant, dont elle. Cela me rassurait, je n’avais pas été si inutile dans ce monde. Je dis alors à Xaisloas :
- « Cette personne, qui vous a parlé est Katalina si mes souvenirs sont exacts. Elle a en effet été l’une de mes disciples et était une aventurière de l'alliance humaine… Cette histoire remonte il y a bien longtemps. Ensuite pour revenir sur votre rumeur, je n’ai tué personne cette nuit-là, j’ai servi d’intermédiaire… Et malheureusement, à cause d’une absence de compromis un violent affrontement eu lieu et aucuns membres des deux groupes ne réchappa. Je ne dis pas que je ne pris pas part à l’affrontement, mais je n’eus aucun camp dans cette affaire, je tuais ceux qui voulait me tuer. Je n’ai reçu aucune décoration et aucun avantage à la suite de cette affaire. Mes grades dans cette armée ne m’ont été attribués dans ce camps que grâce à mon mérité si je puis dire… C’était de bien beaux souvenirs.
Ensuite, si vous voulez bien enfin me faire confiance, je pense que nous aurons tous à gagner de travailler ensemble. Vous pourrez m’aider à restaurer cette partie de ma mémoire qu’il me manque, et pour ma part je pourrais vous apprendre les ficelles de ce monde et si vous le souhaitez bien entendu, vous aider à développer vos attributs draconiques, qui vous manque tant d’après vos dires. Qu’en dite vous ? Nous pouvons tester la deuxième idée maintenant si vous le souhaitez… »
Alors que le souvenir se dissipait, Orion semblait absorbé par ses pensées, en oubliant presque la présence de Xaisloas. Une minute était passée quand il déclara :
— Cette personne, qui vous a parlé est Katalina si mes souvenirs sont exacts. Elle a en effet été l’une de mes disciples et était une aventurière de l'alliance humaine… Cette histoire remonte il y a bien longtemps. Ensuite pour revenir sur votre rumeur, je n’ai tué personne cette nuit-là, j’ai servi d’intermédiaire… Et malheureusement, à cause d’une absence de compromis un violent affrontement eu lieu et aucuns membres des deux groupes ne réchappa. Je ne dis pas que je ne pris pas part à l’affrontement, mais je n’eus aucun camp dans cette affaire, je tuais ceux qui voulait me tuer. Je n’ai reçu aucune décoration et aucun avantage à la suite de cette affaire. Mes grades dans cette armée ne m’ont été attribués dans ce camps que grâce à mon mérité si je puis dire… C’était de bien beaux souvenirs. Ensuite, si vous voulez bien enfin me faire confiance, je pense que nous aurons tous à gagner de travailler ensemble. Vous pourrez m’aider à restaurer cette partie de ma mémoire qu’il me manque, et pour ma part je pourrais vous apprendre les ficelles de ce monde et si vous le souhaitez bien entendu, vous aider à développer vos attributs draconiques, qui vous manque tant d’après vos dires. Qu’en dite vous ? Nous pouvons tester la deuxième idée maintenant si vous le souhaitez…
Xaisloas lassa échappé un soupir de dépit avant de répondre :
— Vos réactions me laissent dans une impasse. Pour vous répondre, je n'ai que faire de la puissance ou de la gloire. Mes attributs "manquants" ne sont en aucun cas un handicape, demanderiez vous à une sirène si le fait de ne pas marché en est un ? Non, cela n'aurait aucun sens car n'ayant jamais eu ce besoin, elle n'en aurait que faire. Il en va de même pour moi, je n'ai jamais su voler ou cracher des flammes, et pourtant je m'en porte pas moins bien. Ceci-dit, votre proposition, aussi aberrante soit elle, me suggère l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences. Si cela peut me permettre de nouvelle possibilités je n'ai aucune raisons de refuser.
Orion la regardait, suggérant qu'elle avait oublié quelque chose.
— Il en va de soit que je n'ai pas "oublié" la contrepartie de ce marché, qui est la restitution de votre mémoire. En toute honnêteté, je ne sais pas si les informations que j'ai en lien avec vous seront suffisante et surtout réelles. De plus, un retour brusque de ces souvenir pourrait, à terme, vous faire perdre la raison, en vu de votre comportement lorsque vous m'avez énnoncer vos souvenirs enfouis.
Xaisloas ne voulant pas brusqué son interlocuteur, utilisa ses compétences en magie pour aider Orion dans ses travaux de terraformation de la zone. Beaucoup de travail était à faire, et elle l'avait interrompu.
— Je vous propose de continuer la remise en état de cette zone, afin que l'on puisse discuter tout en occupant votre esprit pour limité d'éventuelles excès émotionnels. Pour commencer, avant même de vous transmettre mes informations, pouvez vous me dire pourquoi vous avez mis tant de temps à vous souvenir de la cheffe de guilde ? A en juger par votre intonation, son nom vous rend mélancolique et rempli de regret, ce qui atteste de son importance. Mais vous avez longuement réfléchi avant de réussir à vous en souvenir, ce qui me fait penser que beaucoup d'autres vous sont venu à l'esprit en premier lieu. Si elle était importante pour vous, du moins plus que vos autres connaissances, pourquoi l'avoir enterrer si profondément dans vos souvenirs ?
Xaisloas continuait ses travaux, tout en surveillant son interlocuteur du coin de l’œil. Elle se doutait que la réponse à sa question provoquerait quelque chose chez lui, car en effet, elle sait que l'on n'oublie pas une chose importante sans raisons et ces raisons sont souvent de vieilles cicatrices.