Cela faisait déjà quelques temps que j’avais changé encore de monde, ou plutôt de période temporelle. Ce monde était plus semblable à ce que j’avais pu connaitre dans ma jeunesse. Cependant, il n’existait plus de lieu d’enseignement quelconque, ni académie, ni université ou tout autre lieu de savoir. Je me mis ainsi, après avoir quitté Usa, en quête d’un nouveau chez moi. Je volais ainsi aux quatre coins de ce nouveau monde. Je n’avais malheureusement plus que le strict minimum, soit mes livres et ouvrages les plus précieux, dont celui sur Next Wave, quelques habits et babioles brillantes, ainsi que le minimum syndical en termes de matériel d’étude et de soin, reste de l’affrontement avant notre voyage. Il n’y avait que deux ombres à ce tableau si parfait et idyllique. Tout d’abord, la perte de contact certaines avec certaines de mes connaissances, ainsi que de mes quelques biens matériels dont mes plants de skooma, et ensuite, l’idée que je pouvais reperdre les pédales à n’importe quel instant, comme je l’avais fait précédemment.

Cette idée m’angoissait, et me mettait hors de moi. Comment moi, un etre sage et homme de science qui plus est, avait pu s’énerver autant et revenir à un comportement si bestial et primitif. Je ne pouvais plus juger et étudier avec un point de vue omniscient les civilisations et espèces de ce nouveau monde, malgré le fait qu’il s’agisse d’un monde entièrement nouveau et vaste… Malgré l’envie, je ne pu me résoudre à commencer des études tant que ce problème n’était pas résolu. Ma première idée fut de m’étudier moi-même. Bien que cela me fût très étrange, réaliser sa propre psychanalyse n’était pas chose aisée. J’ai donc tenté d’identifier la nature de cette rage destructrice. Tout d’abord, cette rage sanguinaire était apparue malgré l’utilisation de skooma, ensuite je ressentais un sentiment de vengeance pour toutes les personnes qui s’étaient battues en vain dans cette guerre, ainsi qu’une haine profonde envers les aliens. En y rajoutant le petit cocktail d’adrénaline et de sentiment de vengeance personnelle sur l’instant, j’obtiens une description quasi exacte de la raison de cette rage.

Malheureusement pour moi, la haine et le sentiment de vengeance sont des sentiments inhérents à toutes formes de vie, ne serais que légèrement consciente. Prenons le cas d’un chien, malgré sa conscience très limité, si vous le frappez, il vous mordra en retour. C’est un fait. La violence entraine la violence, c’est là l’origine de toutes les guerres et rixes. Nonobstant, malgré ma sagesse, ainsi que mes années d’expériences et d’entrainements, je n’ai pu la contenir, c’est que cette rage risquait de revenir.

La solution que je trouvai donc, ne fut pas de tenter de détruire cette rage, qui était une partie de moi-même, mais plutôt de faire avec et de la maitriser. Si j’arrivais à la maitriser, je pourrais tenter d’en conserver les éléments bénéfiques, comme l’augmentation de ma vitesse, de mes réflexes, de ma force et la réduction de la perception des dégâts, tout en restant maitre de moi-même, ce qui éviterait de mettre en danger la vie d’autrui…

Afin de procéder à cet entrainement, je tentai de trouver un endroit capable d’encaisser ce surplus de puissance ainsi qu’une potentielle perte de contrôle. J’avais pu remarquer qu’il existait une multitude de régions et de lieu avec chacune son climat et ses particularités. Il me fallait un endroit accueillant, isolé et résistant. J’avais remarqué lors de mes survols, la présence d’une chaine montagneuse avec un volcans et des cavernes. Les habitants eux habitaient à l’intérieur de la montagne, dans des recoins que je ne pouvais en aucun cas atteindre sous ma forme non-humaine. La décision fut donc prise de m’installer dans une des grottes de ce volcan. Les lacs de lave me permettront de me reposer et de maintenir ma température corporelle à la bonne température durant l’hiver.

Tout juste arrivé dans cette grotte, je commençai mon entrainement. Qui pour le moment se résumait à de longues séances de méditations ainsi qu’à des phases de défoulement sous ma forme originelle contre les murs de la montagne. Malgré une isolation quasi-totale, je devais subvenir par moi-même à mes besoins. Je n’avais plus la possibilité d’acheter de la viande ou tout autre nourriture dans un petit commerce. Cela me déplaisait grandement, surtout que cela était en totale contradiction avec mon programme d’entrainement en vue de maitriser mon côté bestial…

J’avais aussi de temps à autre la visite d’aventuriers qui pour « s’amuser » gravissait ce volcan. Tous repartaient leurs jambes à leurs cous quand il me voyait sous ma véritable forme. Ce monde ne devait pas être habitué à rencontrer des dragons.

Jusqu’au jours, où, pendant un petit bain dans un des lacs de lave du volcan sous ma forme humanoïdes, et avant que je ne puisse l’entende arriver, l’odeur d’un aventurier me titilla les narines. Cette odeur était différente de toutes celles que j’avais pu sentir depuis mon installation. C’était une odeur proche d’un dragon, ou de nos cousins les wirms et wivres, du fait des effluves métalliques et ferreuses qu’elle dégageait. Cependant, elle ressemblait aussi à celle des aventuriers… Quelle étrange créature cela pouvait-il être ? je l’entendis tout d’abord rentrer légèrement dans la grotte puis en ressortir aussitôt. Peut etre que la température ambiante lui déplaisait.

Je devais en avoir le cœur net. Je sortis donc de mon délicieux et reposant bain, me mis une serviette autours de la taille, puis sortis de la grotte. J’avais en effet raison sur un des aspects, c’était un aventurier et un lézard anthropomorphique. Lui aussi comptait s’installer dans les parages si je comprenais bien ce qu’il marmonnait, en me tournant le dos. Je me raclai donc la gorge et lui dit alors :


- « Holà aventurier, je suis Orion le Gris, le dragon qui loge en ce lieu. Es-tu venu ici, comme tant de valeureux aventurier, afin me défier ? Ou souhaite tu prendre la fuite comme le lâche que tu es ? La récompense est de quelques éléments de mon trésor ainsi que l’accès illimité aux sources de lave de ce massif montagneux. Que décide tu donc, la fuite ou le combat ? »


Si cet énergumène acceptait mon offre, cela m’offrirait une bonne occasion afin de voir si mon entrainement a porté ses fruits.

Ainsi ce jeune lézard aventurier ne me prenait pas pour un véritable dragon, mais pour un pathétique ensorceleur. Bien, je pourrais donc jouer de cela lors de cet affrontement s’il y en a un. De plus, j’appris que la race de cet être était les kobold… Hmm, intéressant, encore une espèce humanoïde à rajouter à mes ouvrages de recherche. Je me demande s’il a des ailes rétractables, ou encore s’il peut cracher ne serait-ce qu’un élément quelconque, comme nous dragon pouvons le faire, et à t’il d’autre forme que celle d’un grotesque lézard bipède… Tant de question sans réponse. Mais bref, revenons-en à notre potentiel affrontement. Il mit la main sur le cure-dent qui trônait à sa ceinture, puis me dit alors :


-Si vous êtes toujours d'accord pour un combat amical, je serais honoré d'être votre adversaire.


Ainsi il acceptait. Bien, et il ne demandait rien en échange seulement un entrainement. Qu’il est adorable. Je ferais donc mieux de me retenir afin de le ménager ce pauvre etre… Contrairement à tous les autres aventuriers de pacotilles, qui ont malencontreusement descendu la montagne par d’autre moyen que les leurs. Cependant, si les choses tourneraient mal, je jure sur l’honneur de mon sang que j’userai de toutes les ressources que je possède afin de défaire cet adversaire, meme ma rage sanguinaire et destructrice. Bien, maintenant que je suis fixé là-dessus, il me faudrait potentiellement une meilleure tenue afin de me battre. Je dis donc à ce kobold :


- « Tout d’abord, je souhaite vous confirmer ma participation à ce combat amical. Mais puis je exiger ne serais ce qu’une petite minute avant que ce dernier n’ait lieu ? Je souhaiterais simplement revêtir une tenue plus apte au combat, et surtout qui éviterais à certains esprits divins d’écrire des affabulations grotesques et non tout-publique sur cet affrontement… Je vous en saurais gré, j’ai une conduite à tenir en tant que professeur, bon ex-professeur je l’avoue… Mais, restez ici, j’en ai pour une minute. »


Je fis alors apparaitre une flammèche au bout de l’un de mes doigts, souffla dessus et l’envoya sur un bout de bois et l’enflamma.


- « Dès que ce morceau de planche sera entièrement brulé, le combat débutera, qu’importe si l’un de nous deux n’est pas prêts pour ce dernier. Je vous fais le serment solennel jeune kobold, que je me battrais à fond, et j’espère de tout cœur que cela est réciproque. Sur ce, je me vais de ce pas me changer… »


Je m’éclipsai donc dans ma caverne provisoire et revêtis des habits humains plus classique et rependu qu’une simple serviette. Je mis donc un t-shirt noir, une chemise style bucheron, ainsi qu’un jean… Je souhaitais au possible conserver mes attributs draconiques fonctionnels, dont les griffes de mes sii et saa faisaient partie, c’était la raison à mon absence de chausse pour ce combat. Je ressortis donc de ma grotte, le bout de bois était quasiment consumé. Je m’assis donc à coté du bout de bois sur un rocher qui provenait surement d’une des dernières éruptions du volcan. J’observais du coin de l’œil ce misérable bout de fibre organique se tordre sous l’effet de mes flammes.

Afin de voir ce que cet etre avait réellement à proposer je me devais de prendre l’avantage dès le départ. Je préparai donc en prévisions dans mon estomac une réserve de foa facilement accessible, et donc projetable. Je redonnai de même à mes mains et pieds un aspect un peu plus draconiques en ressortant les griffes de mes sii et saa. Je renforçai aussi la peau de mes sii et saa en lui redonnant son aspect et consistance originelle. Cela fait, je guettai la fin de ce décompte improvisé. Voyant la flamme se rapprocher de la fin, je dépliai mes ailes et dis à mon opposant écailleux :


- « Eh bien jeune lézard, je vous souhaite bonne chance pour cet affrontement. Que le meilleur gagne… »


Et sur ces mots le décompte se termina. Je crachai alors les flammes, que j’avais judicieusement préparées, en un mur de flamme entre lui et moi. La raison de cet acte était assez simple, il m’avait indiqué qu’il craignait la chaleur, eh bien il allait etre servis. Je me servis de cette diversion afin de me dissimuler et ainsi l’attaquer par surprise. Cela me semblait la technique la plus « safe » comme dise les jeunes, ne connaissant pas sa force. Je décidai donc de m’envoler au travers du mur de flamme et de me glisser derrière lui afin de le prendre à revers.

Jet de dé:

Ma stratégie, bien que la moins risquée de toutes théoriquement, ne fut pas une réussite totale. En effet, le lézard avait réussi à la deviner. Il tenta même une attaque contendante avec sa rapière. Malheureusement pour lui, ma peau était bien plus épaisse que celle d'un humain traditionnel, même sous cette apparence humanoïde. Bien, il avait donc du répondant, et vu qu'il allait principalement m'attaquer avec son cure dent et son arc, je pouvais donc prendre des risques. Cet adversaire ne risquerait pas de me blesser mortellement. Alors pourquoi se priver d'une bonne séance d'entraînement. Cependant, il crut que l'utilisation des flammes était un stratagème afin de l'empêcher de fuir. Mais que nenni, elle me permettait simplement de juger ses capacités. Je l'avais sans le vouloir, toucher et blesser dans son orgueil. Espérons qu'il n'enrage pas à cause de cela.

Je me devais donc à présent de passer à l'offensive. J'étais assez proche de ce lézard, malgré sa petite taille, afin de l'attraper. Je l'agrippai donc au niveau du cou, ma main hauteur du sien. Il ne me suffisait seulement de la fermer avec un peu de poigne pour lui broyer les cervicales. N'étant pas un monstre, je me contentai de l'emporter avec moi à une petite distance du sol. Disons entre une cinquantaine ou une centaine de mètre de hauteur. Rien de bien dangereux. J'étais quasiment certain qu'il allait s'en sortir. Je lui dis alors :


-" Connaissez-vous jeune lézard bipède ce jeu qu'on les humains qui consiste à envoyer en l'air un objet et de lui tirer dessus… Je me tâte à l'essayer si vous voyez ce que je veux dire. Nonobstant, je ne peux le faire sous cette forme. Veuillez-vous tenir tranquille durant quelques secondes, sinon la chute risque d'être… douloureuse. »


Je repris donc mon apparence draconique originelle et lui dis alors :


-"Pour ma part je suis prêt. J'espère que vous l'êtes… POOL ! »


Et je lançai ce pauvre lézard en l'air. Dès qu'il arriva au sommet de sa trajectoire, je le visa et tira.

Jet de dé action ::

Bon, je n’y étais pas allé de main morte. Je ne m’attendais pas à ce que la déflagration et surtout mon jet, envoient ce pauvre lézard aussi loin. J’espérais qu’il soit encore en vie. Sinon, j’aurais perdu un compagnon d’aventure et d’entrainement précieux. Mais là n’étais pas la question principale, il me fallait avant le retrouver. Où avait-il bien pu atterrir… Je survolais ainsi la zone où nous nous entrainions. Je réussis enfin à apercevoir sa misérable enveloppe corporelle quelques centaines de mètres de mon point d’envoi. Je n’étais pas si mauvais que ça en tir et lancer, je pourrais si je ne retrouve pas de travail dans l’enseignement me reconvertir en athlète. Bien, maintenant que je l’avais trouvé, il ne me manquait plus qu’à continuer notre entrainement, même si je doutais sincèrement de ses capacités de survies face à mes attaques.

Je le survolai donc en cercle concentrique, en me rapprochant de plus en plus du sol. Je pu constater, qu’à part son bouclier et quelques brulures il n’était pas tant amoché que ça. Comme quoi ce lézard bipède en avait plus sous le capot que ce que je pensais. Bon… Voyons comment ce misérable insecte réagis face à un soupçons de menace. Plus je me rapprochais, plus j’accélérais afin d’éviter de potentielle flèche de sa part. Et dès que je me trouvais assez proche du sol je commençai à cracher des flammes. Tout en tournant, j’en crachais de plus en plus que je me rapprochais du sol et plus j’accélérais. Créant ainsi autours du pauvre kobold une « petite » colonne de flamme l’encerclant de toute part sur un rayon d’un peu plus d’un dragon de long pour deux ou trois dragons de haut. Je me posais ensuite à l’extérieur de la colonne et lui dit :


- « Alors, ce petit vol touristique vous a-t-il plu ? Pour ma part, cela faisait bien des années que je ne m’étais pas autant amusé. Alors, vous ne venez pas me rejoindre de mon côté. A oui j’oubliais, vous n’êtes pas insensible aux flammes. Il ne me reste plus qu’une solution, vous rejoindre… »


Et sur ces mots, je traversais les flammes. Et plus je m’enfonçais dans les flammes plus je reprenais une apparence humanoïde. Dès que j’eu fini ma traversée, je me retrouvai face à face avec Trirk sous forme humaine. Je lui dis alors :


- « Votre résistance m’impressionne cependant. Vous avez réussi à survivre à une explosion ainsi qu’à une chute vertigineuse. Je ne peux que vous tirer mon chapeau. Cependant, je n’ai utilisé qu’une infime parcelle de mes capacités. Pourquoi avez-vous accepté ma proposition ? Ah oui je sais, afin d’assouvir une quête sans fin d’égo surdimensionné… »


Je me précipitai ainsi sur lui dès la fin de cette phrase. Une main lui agrippant la gorge et la lui pressant légèrement et l’autre qui lui maintenait les membres le long de son corps, afin d’éviter toute tentative de rébellion et de coup en douce, surtout avec son petit cure-dent. Je lui dis alors :


- « Ne pensez-vous pas que cet affrontement a assez duré ? Je dis cela, je ne dis rien… Mais que pensez-vous de venir boire une tasse de thé en ma compagnie, si vous admettez votre défaite bien entendu. »

Et sur ces mots, il glissa de mes mains comme une savonette humide et tomba sur ses deux pattes sur le sol.

Ma prise n'était plus si sûre. J'avais bêtement laissé échapper se lézard. Quand il tomba au sol il me décocha une tirade accusatrice. Je lui avais proposé d'arrêter là notre affrontement afin que lui ne se retrouve pas plus blessé qu'autre chose, et au lieu de cela il comprit que je le sous estimait et que je coupais court afin que cet entraînement ne me soit que profitable. Ce que je ne pensais aucunement…

Suite à cela, je pu le voir se tordre de douleur, crier et se débattre. Ce comportement était… en tout point étrange. Comme s’ils étaient plusieurs dans son corps. Ce que je n'avais pas remarqué lors de notre affrontement. Tous ses coups et paroles étaient identiques. Tout du moins ils possédaient tous une signature, une intonation, un timbre identique… Étrange, c'était vraiment étrange. Je m’accroupi néanmoins à ses côtés afin de voir si cela était vraiment grave et lui dit :


- "Je pense que nous devrions vivement nous arrêter, surtout si vous commencez à perdre pieds face à vos autres personnalités…"


Je n’eus même pas le temps de finir ma phrase, qu'il s'arrêta de crier. Dès que cela fut fait il me fixa quelques instants dans les yeux. Je pu même croire qu'il me dévisageait comme si c'était la première fois qu'il me voyait. Quelque chose avait changé en lui mais quoi… Ce quo attira ensuite mon attention fut ses yeux. Au lieu d'arborer deux pupilles dorées ils arboraient maintenant deux billes d'une froideur incomparable. Cette séance d'observation mutuelle terminée il se mit alors à me parler :


-Quel froideur d'esprit, confrère dragon.
Ne pense-tu pas que massacrer les kobolds est contre-productif ? Nous avons tant à tirer d'eux... Richesse... Savoir voler... et autres...


Ces paroles me troublèrent dans un premier temps. Son intonation et son timbre était antonyme à ceux qu'il possédait précédemment. Et même ses paroles. Il me parlait comme s'il me connaissait, surtout du fait de son utilisation du « confrère dragon ». Mais passons. Ce brusque changement de stature me surpris… Mais certains mots me firent néanmoins tiquer. Un kobold, c'était donc ça qu'il était. Cette race… j'en avait déjà entendu parler mais où, ou tour du moins quand… Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu ce mot… C'était même avant ma rencontre avec Alice. Ah quel bon temps c'était. Mais bref, là n'est pas le sujet. Si lui me connaissait, je me devais de le connaître. D'après ses dires il était de la même espèce que moi, et si j'en croyais mon expérience, il n'y avait que les dragons blancs, ou argentés, rhoooo je ne savais plus, qui possédait les yeux bleus, tout du moins aussi froid. Mais quel dragon argenté avais-je pu rencontrer au cours de ma vie…

Cela faisait quelques temps que j'étais accroupi à côté de kobold en train de furieusement me frotter le menton tout en réfléchissant. Quand tout d'un coup, l'éclair de lucidité me frappa, je lui dis alors :


-"Je sais que ça fait quelques millénaires mais ne seriez-vous pas Aequinox le Blanc ? Si tel est le cas, ça doit bien faire trois bons millénaires que nous nous sommes croisés, et d'après mes souvenirs vous n'étiez qu'un jeune en quête d'aventure… Est-ce exact ?"


Et sur ces mots j’observais avec attention la réaction de mon interlocuteur.

C'était donc lui le petit gredin qui m'avais dérobé ce livre il y a de cela des années. Et d'après ce qu'il me disait, je n'avais pas récupéré l'original. J'avais été assez bienveillant pour ne pas vérifier et leur faire entièrement et aveuglement confiance quand je l’eu trouvé dans leurs chambres. Mazettes, si ce qu'il me disait était vrai, et qu'il avait eu le temps de travailler et perfectionner les sorts contenus dans ce grimoire, alors il allait être un sacré adversaire.

Cependant, il acceptait volontiers ma proposition. J'allais donc lui permettre d'expérimenter temporairement un retour à son apparence d'origine. Et s'il le souhaitait, même le lui apprendre. Je lui dis alors :


-« Bien bien bien, tu accepte donc ma proposition. Je te préviens, je vais devoir utiliser de ma propre énergie magique afin que tu obtienne une taille décente, car je pense sincèrement que ton corps actuel n'en possède que très peu, ou tout du moins pas assez pour obtenir une taille similaire à la mienne. Prend donc ceci comme un cadeau de retrouvaille. Je pense que nous pouvons commencer sans tarder… »


Et sur ces mots je m'approchais de lui et plaça ma main sur son épaule. Cela fait, je commençais le sort. Ce processus était toujours long et douloureux lors de ses premières utilisation sur une personne. Aequinox, ou Trirk ni échappa point. Ses cris résonnèrent dans toute vallée, et je crains qu'ils ont pu être entendu depuis le village Goron situé en contre bas. Après quelques minutes sa transformation était achevée. J'avais utilisé une bonne quantité de ma propre énergie afin qu'il obtienne cette taille. Il était ainsi légèrement plus grand que moi sous la même forme, plus trapu, mais malheureusement plus lourd et lent à cause de ses écailles. J'allais ensuite me rassoir sur la pierre où nous avions attendu le décompte de la branche lors de notre premier affrontement. Cela fait je lui dis alors :


-"Je pense que nous somme tout deux fin prêts. Je vais réitérer la même opération qu'avec Trirk. Je vais enflammer cette branche et quand celle-ci sera entièrement consumée l'affrontement commencera. Au niveau des règles, tous les coups sont permis, même ceux sous la ceinture, et bien sûr au premier sang assez grave l'affrontement prend fin. Il y a aussi la possibilité d'abandonner à n'importe quel moment. J'espère que cela vous convient, car ce sont exactement les règles que nous utilisions lors de nos affrontement durant votre formation. »


Je mis enfin le feu à cette branche et ne repris pas encore ma véritable apparence. Je voulais tout d'abord expérimenter les limites et performances de cette forme et surtout lui apprendre une bonne leçon, comme je l'avais fait à Megumin. En effet, sous cette forme je suis plus rapide et agile, ce qui me permettra de l'attaquer plus facilement et de surtout lui donner une bonne correction.

La branche brûlait toujours, jusqu'au moment où la dernière flamme qui la consumait s'évanouit, marquant le début de l'affrontement. Dès que je le vu je me précipitais vers lui, le seul problème étant que chacune de ses attaques pouvaient mettre fatale sous cette forme. Je me devais donc de toutes les esquiver, coûte que coûte. Ma vitesse me permis d'arriver à son niveau sans encombre… Mes vêtements par contre commençait déjà à prendre feu et était roussis par endroit. Car oui, Aequinox sous cette forme ne possédait plus de magie, et ne pouvait donc plus utiliser la glace. Ce qui m’avantageait de manière non négligeable.

J'arrivais ainsi au sommet de son crâne, entre ses cornes et grieffs et me mis comme pour Megumin à lui arracher les écailles.

Jet de dé action : Épilation surprise

Parfait : Orion arrive à arracher un grand nombre d'ecailles à Aequinox, créant une zone sensible
Bien : Orion arrive à arracher des écailles à Aequinox
Raté : Orion n'arrive pas à arracher des écailles à Aequinox
Euh : Orion n'arrive pas à arracher des écailles à Aequinox et se met à chuter le long du cou d'Aequinox

Jet de dé 6 : Dégâts infligés

Je me montrais malheureusement trop sûr de moi. Aequinox eu le temps de m’attraper depuis le sommet de son crâne, là où je tentais de lui arracher en vain quelques écailles. Il ne supporta pas l’idée que je puisse combattre sous cette forme. Il me nomma même demi portion… Il méritait une bonne correction pour avoir dis ça, mais surtout dans un premier temps des explications sur son impossibilité à utiliser certains de ses sorts. Je lui répondis donc :


-« Mon très cher Aequinox, je pense que tu dois savoir que la magie n’est pas gratuite et qu’elle consomme une certaine quantité d’énergie en fonction du sort utilisé. Alors tu imagine que pour créer de la matière l’énergie magique employée doit être considérable. J’ai donc utilisé en totalité ton énergie et ai même pioché dans la mienne afin que tu obtienne cette forme. C’est pour cela que ton sort n'a pas fonctionné. La raison n’est pas que j’ai scellé ta magie, mais que tu n'as simplement plus d’énergie magique de disponible, rendant l’incantation de sort impossible pour toi.

Après je vais répondre à ta requête et me battre sous ma vraie forme, mais sache que je n’aurais aucune pitié. Tu possède peut-être des écailles mais elle ne te seront pas d’un grand secours si tu souhaite mon avis. Mais soit, tu l'as voulu, maintenant tu l’assume… »


Sur ces mots, j’invoquais un cercle de feu autours de moi et en sortis sous ma véritable apparence. Le combat pouvais enfin commencer. Je pu néanmoins remarquer que même avec l’apport en énergie que j’avais fait pour la transformation d'Aequinox, ce dernier restait plus petit que moi, ce qui n’étais pas représentatif de la réalité. À l’époque, il était nettement plus trapu et grand que moi. Je lui dis alors :


-« Comme précédemment, les règles sont les mêmes, à la nuance que, ce n’est plus au premier sang mais à l’abandon que le combat va se jouer. Sur ce, nous pouvons commencer. »


Je pris ainsi une impulsion qui m’emmena haut dans le ciel après quelques battements d’ailes. Malgré sa taille inférieure, Aequinox n’en restait pas un dragon à écailles, avec le désagrément de devoir porter leur poids lors de ses mouvements aériens. J’attendis donc en esquivant ses potentiels tirs, à une altitude suffisante, qu’il me rejoigne, le ventre gonflé et prêts à faire feu. Quand il fut à ma hauteur je lui dis après lui avoir soufflé la gerbe de flamme que je préférais  :


-« Convaincu ? Nous ne nous étions jamais réellement combattus. Je te propose un petit échauffement avant de rentrer dans le vif du sujet. Si tu arrive à me toucher ne serais ce qu’une fois au corps à corps je n’utiliserais pas la magie, que j’ai la chance de conserver sous cette forme. Si ce n’est malheureusement pas le cas j’en userais de manière cordiale, sans en abuser bien entendu. Sur ce, je te laisse le choix de m’attaquer quand tu le souhaite… »


Sur ces mots je fis claquer ma queue et la pointe qui la finissait dans les airs. Je n’allais pas me laisser toucher aussi simplement.



Jet de dé : Boule de feu
Si parfait : Aequinox se la prend en pleine poire et est légèrement sonné.
Si bien : Aequinox se la prend en pleine poire mais arrive à en réduire l’importance grâce à un jet de glace.
Si raté : Aequinox arrive à entièrement à contrer la boule de feu grâce à un sort de glace.
Si euh… : La boule passe à côté d'Aequinox