Un pincement dans la poitrine, des yeux fatigués, des paupières lourdes. La chroniqueuse était loin d'être comme à son habitude dans la bibliothèque royale. A vrais dire il n'était même pas certain qu'on puisse encore l'appelée ainsi. Cela faisait d'hors et déjà quelques jours que les aliens étaient arrivés et chambouler le quotidien de l'archipel. Les événements étaient inquiétant, peu de personne sortait de chez elle dorénavant. Une ambiance lourde dans laquelle les habitants d'Horuna attendait dans la crainte et le doute. Certains préférait s'éloigner de la ville pour se rabattre dans les campagnes, et la démone ne faisait pas exception à ce petit mouvement de foule qui commençait à se généré. Ayant vendue l'appartement qu'elle avait en ville pour rejoindre plus rapidement son ancien lieu de travail, elle se rabattait vers la vieille maison familiale qu'il y avait dans la campagne. Léguée et pas très bien entretenue. Elle allait surement devoir faire quelque travaux et cela ne ravissait guère la demoiselle cornue qui se sentait de plus en plus fébrile. Malade surement, la démone espérait qu'elle n'avait rien de grave, du moins rien qui ne soit pire qu'une petite grippe. Elle espérait cependant qu'elle n'avait pas été affectée par une quelconque maladie alien, quand bien même elle ne c'était guère amusée à rester bien longtemps en contact avec eux.
Le stress pouvait également être une hypothèse, qu'allait-il se passer. Comment allait la reine ? Au final elle avait été plus ou moins mise à la porte avant même qu'elle n'est eu le temps de dire quoique ce sois. Le bus s'éloignait petit à petit de la ville, s'enfonçant petit à petit sur des routes de campagne alors que la démone regardait le paysage. Elle semblait lasse et ses paupières peinaient à rester ouvertes. Doucement elle sentie comme un pincement dans la poitrine, son cœur qui lui faisait mal qui la tiraillait, lui faisait de plus en plus mal. Est-ce l'effet que cela fait de s'éloigner d'un endroit qui nous est familiers ou bien cette douleur était-elle due à autre chose ?
Une fois arrivée à son arrêt, la demoiselle cornue descendait avec quelques bagage, arrivant devant une maison au allure un peu sinistre dont l'état laissant quelque peut à désirait ne manquait pas pour lui donner des airs de maison hanté. Mais au final, ce n'était rien de plus qu'un vieux taudis ayant prit la poussière. La camion qu'elle avait louer pour déplacer certains de ses biens jusque ici n'était pas encore arriver, c'était quelque peu agaçant, et doucement elle se dirigeât vers la maison, grimaçant légèrement en raison de ce léger pincement faisant pression sur son cœur. Elle ne savait pas comment décrire cette sensation, mais une chose était sure, c'est que cela n'était guère agréable.
Enfonçant les vielles clé dans la serrures, la démone se battant contre celle-ci pour essayer de l'ouvrir. La porte ne se laissait guère faire, mais avec un peu d’acharnement elle parvenue enfin à ouvrir la porte. La première chose qu'elle ressentie, ce fut une odeur nauséabonde qui venue lui agresser les narines. Aucun doute que personne n'était venu ici depuis un moment pour passer le ménage. L'odeur était-elle que l'ex chroniqueuse ne prit même pas la peine d'entré, préférant laisser la porte ouverte le temps que cette odeur désagréable se dissipe un peu... ou sois le temps qu'elle s'habitude, à voir ce qui était le plus rapide.
Elle s’asseyait sur des marches, aux niveaux du seuil de la porte, patientant comme elle pouvait tout en essayent de luter à l'envie irrésistible qu'elle avait de s'allonger dans un it ou canapé et de se reposer. Elle se sentais fatiguer comme vider de toute son énergie. Dire que lorsqu'elle travaillait dans la bibliothèque à longueur de journée, elle n'avait ressentie de quelconque fatigue. Et maintenant qu'elle se retrouvait à rien faire, la voilà surement malade et que un lit douillait n'était plus que la seule chose qu'elle réclamait. Ouvrant l'un de ses sacs pour voir ce qu'elle pourrait faire pour s'occuper et oublier un moment cette douleur dans sa poitrine, elle retrouvât un livre. Elle ne devrait pas l'avoir avec elle c'est vrais, il aurait du rester à la bibliothèque. C'était un livre relativement épais et massif, et avant tout très complet sur la vie de la reine Astrid. La démone avait prit celui-ci pour le montrer à la dénommé Lumina qui prenait beaucoup de son temps pour essayer de lui apprendre à voler. Tenant le livre entre ses mains, son regard ne pouvait s'en détacher, et ses mains ne pouvait s'empêcher de se resserrer dessus. Elle tremblait légèrement, réalisant peut-être ho combien tout ses ouvrages allaient lui manquer.
Alors qu'elle tenait fermement ce livre, son teint pâle qui aujourd'hui frôlait presque le cadavérique était difficile à ignorer. Ses ailes habituellement d'un noir de j'ai avait même prit une légère couleur grisâtre. Elles semblaient ternes, mais avant tout la démone ne semblait pas être au meilleur de sa forme. Alors qu'elle était dehors, à la vue de n'importe qui qui pourrait voler ses affaires ou pire encore s'introduire dans cette vieille bicoque qu'était la maison se trouvant derrière elle, elle fermât les yeux, s'assoupissant un moment, et sa tête s'appuyant contre l'une des rambardes encadrant les marches de l'entré.
Dans une maison voisine où Unasarera y logeait, un groupe de jeunes étudiants préparaient une fête. Wolf faisait partie de la liste des invités. Comment il se retrouvait dans une telle situation ? Le canidé s'était au final inscrit à l'université d'Horuna, sous les conseils de Faust. Au moins, il aurait un papier reconnu sur Next Wave. Le loup avait choisi d'étudier (plutôt réadapter ses connaissances au monde actuel) en Sciences de l'Ingénieur.
Wolf gara sa voiture, près de la maison où allait se dérouler la fête. Il sortit de son coffre quelques packs de bières. Pour la fête, le canidé avait opté pour une tenue naturelle mais qui gardait une part de lui. Le loup était vêtu d'une veste en cuir rouge et d'une paire de bottes et pantalon qui faisait motard. Une fois entré, après quelques minutes pour saluer ses camarades de sa promotion, déposer la cargaison et à attendre, un air de rap se mit à jouer soudainement.
[Attention : Musique hyper saturée !]
Les murmures discrets devinrent des cris de joie et des bavardages intrusifs. Les fenêtres de la maison s'ouvrirent pour laisser passer la fumée venant des cigarettes ou de la chicha. Quelques étudiants sortirent pour prendre l'air. Bref, l'ambiance était au rendez-vous. Le volume de la musique était au maximum qu'il y avait de quoi grincer les voisins en quête de paix, surtout si ils détestaient la musique que les jeunes écoutaient en tendance. Wolf sortit de la maison, accompagné de quelques jolies minettes. Ils se posèrent pas loin de la voiture du cornérien pour pouvoir discuter tranquillement.
-Putain ! Ça fait un bon moment que je m'suis pas éclaté.
Le loup qui était sur un petit nuage essayait de les flirter, tandis que ses interlocutrices furent intriguées par ses origines.
Cela faisait un moment que je n’avais pas pris de pause dans mon travail. Le temps était clair et chaud, idéal pour une petite sieste improvisée. Je préviens donc ma secrétaire de mon départ soudain, puis prépara mon baluchon. La question était maintenant, de quoi avais-je donc besoin pour que cette après-midi « chill », comme disent mes étudiants, soit réussie. Bon, des habits pour commencer ne seraient pas une mauvaise idée. Je pris donc soin de fourrer mes habits plus « passepartout » dans mon sac. Ensuite du thé, pourquoi pas, on n’est pas à l’abri d’une rencontre incongru avec une personne digne d’intérêt, qui est bien entendu de meilleure qualité si elle se fait autour d’une bonne tasse de thé. Et pour finir, un petit paquet de feuille de skooma séchées, car on ne sait jamais.
Bien, j’étais donc paré pour cette petite après-midi détente et repos. Je repris donc mon apparence originelle, en oubliant pas de ranger mes habits au préalable… Car j’avais engagé une secrétaire et non une femme de ménage, je ne devais en aucun cas lui imposer cette tâche.
Je pris donc mon envole quand le soleil avait déjà approximativement réalisé la moitié de sa course, en bref environs midi… Je survolai Horuna en direction de la campagne, cet écrin de verdure, calme, reposant… Pourquoi donc les humains préféraient-ils s’agglutiner dans des villes immenses remplies de bruits en tout genre, alors que des lieux paisible et silencieux existe dans ce monde ? En voilà une question intéressante…
Je volai quelques temps avant d’apercevoir aux abords d’un vieux village, une petite clairière qui me tendait les bras. Je m’y posai, l’herbe était douce et sentait un parfum merveilleux, voir quasi-envoutant. Un ruisseau coulait au loin, je m’y roulais en boule, et m’assoupis dans les bras de morphes, bercé par le doux bruit de ce ruisseau.
Mon esprit vagabondait de pensées en pensées, n’arrivant à se concentrer que quelques brefs instants sur des sujets « importants » avant de repartir vagabonder. Cet état végétatif était la manière de « dormir » des dragons, à mon plus grand damne. J’aurais aimé expérimenter un jour le fait de perdre totalement conscience de l’extérieur comme les êtres humanoïdes. Mais bon… Cet état avait malheureusement des défauts… J’entendais malheureusement une partie des évènements extérieurs.
Cela faisait donc un bon moment que je « dormais », quand je fus soudainement tiré de ma torpeur par une musique douce et amicale. La nuit était déjà tombée depuis un petit moment, le soleil n’étant plus visible dans le ciel. C’était tout bonnement ironique… Des jeunes étaient en train de s’amuser, avec bien entendu leurs enceintes au maximum, mais bon c’était la fougue de la jeunesse… Mais malheureusement pour eux et heureusement pour moi je suis de mauvais poil au réveil. Je me concentrai donc et tira un « petit » jet de flamme de quelque dizaine de mètre vers le ciel. Cela devrait calmer leurs ardeurs, au sens littéral du terme… Mais que nenni, ils augmentèrent le volume, surement pour couvrir le bruit de la détonation du souffle.
Je pris donc mon apparence humanoïde, tenta en vain de cacher au maximum mes attributs, puis m’habilla. J’étais donc vêtu d’un sweat à fermeture éclair, d’une chemisette à carreaux qui me donnait toujours l’air d’un « hipster » /bucheron, ainsi que d’un jean. Je bu mon thé pour me remettre d’aplomb, puis me dirigeai alors en direction de ce brouhaha immonde qu’était cette musique.
Il s’agissait comme je l’avais deviné d’une soirée étudiante, je n’espérais secrètement qu’aucun de mes élèves ne soient présent, ça valait mieux pour eux. La maison bien qu’ancienne ne semblait pas en si mauvais état après tout. Je pu cependant remarquer que l’un d’entre eux s’était carrément écroulé et assoupis aux portes d’une des maisons voisines, au moins cette jeune femme n’avait pas le sommeil léger.
J’arriva donc à portée d’un groupe de jeune, qui avaient tous environs 25 à 30 ans. Ils étaient donc tous « en apparence » plus âgés que moi… Le fait est qu’un jeune de 20 ans lambda ne se risquerait pas d’interrompre une fete comme celle-ci… Au contraire il essayera d’y rentrer pour en profiter. Bon… oh well, j’étais venu ici pour me détendre eh bien c’est ce que je vais faire. Je m’approchai donc encore plus du groupe et commença à m’adresser à un membre du groupe, un loup anthropomorphique si je ne m’abuse :
- « Excuse-moi, tu n’aurais pas une feuille et du feu, j’ai de quoi se mettre bien mais rien pour rouler et l’allumer, si tu veux on partage ? Je pense en avoir assez pour toutes les personnes de la soirées… »
Et je sortis à ce moment là mes feuilles séchées de skooma.
Cacophonie insoutenable. Diable qui danse sur une table. La tête souffrante comme si à l'intérieur résonnait des cymbales. Un courant d'air glacer qui s'installe peut à peut mélanger à l'odeur pétride que rejette les gens trop joyeux. D'Alchool et de tabac mélanger était l'odeur nauséabonde qui flottait jusqu’à sa propriété.
Voisinage... "exécrable". Le boucan provoquer par ses jeunes adolescent avait finit par tirer la démone malade de son inconscience. Combien de temps c'était-il écouler pendant qu'elle était là, devant la porte de sa maison grande ouverte, courant le risque de se faire cambrioler ? Pas un seul de ses morveux n'avait daigner se soucier de son état. Sa tête encore lourde, tout autour d'elle semblait encore un peu flou. Ses oreilles sifflaient, signe que la cacophonie avait durée depuis déjà de longues minutes voir des heures. Sur son téléphone portable, un message vus que bien trop tard, annonce que le camion contenant ses affaires n'arriverait que demain matin. L'après-midi c'était pourtant écouler bien vite, et déjà l'obscurité semblait s'installer sans pour autant apporter avec elle le plaisir d'une nuit silencieuse et calme. Non... le futur voisinage de la démone lui sortais déjà presque d'hors et déjà par le nez. Ils fument, ils boivent, ils s'amusent, ricanent comme des hyènes et surtout souris.
Voir un sourire aujourd'hui semblait la mettre dans une colère noire alors qu'elle avait perdue son travail, son but, son avenir et qu'elle devait maintenant refaire sa vie dans une vieille bicoque se trouvant visiblement cernés par un voisinage sur lequel l'ex chroniqueuse avait beaucoup de préjugé.
Se relevant doucement, la démone marchat avec cette même lenteur vers le groupe d'étudiant semblant être à l'écart de la demeure bruyante et qui était rassembler entre eux vers l'extérieur. Unasarera, avait toujours ce livre quelques avait dans les mains auparavant, serrer contre elle au niveaux de l'abdomen à l'aide de l'un de ses avant bras. Alors qu'elle s'approchait, déjà quelques regards méchants se posait sur elle car avec un bruit pareil, tous savaient en sommes ce qu'elle allait surement demander. Un brin de silence...
-Excusez moi... serais-ce... trop vous demander, enfin lorsque vous retournerez à l'intérieur de votre fête... de baisser un peu... le son de votre "musique" ?
Et encore si on pouvait appeler cela de la musique pensait la démone. De la merde à l'état de simple son aurait été plus sincère de sa part. Mais il était fort probable que formuler ainsi ces bandes de crétins allaient simplement monter le son de leur chaîne-hifi. Journée de merde... Pourvus que ça ne finisse pas par le fait qu'elle doive prendre un taxi pour aller dormir dans un hotel un peu plus loin jusqu'au lendemain matin.
Wolf jouait au playboy jusqu'à ce qu'une personne venait lui extirper de ce moment. Un jeune humain avec un look de bûcheron. Il était pas trop mal sur son apparence, même si l'inconnu devrait travailler sur quelques détails. Celui-ci demanda si il avait de quoi fumer. Il n'était pas contre de la compagnie, notamment dans ce contexte. Cependant, cela n'empêchait pas le cornérien d'être assez méfiant. En effet, même Wolf se montrait assez détaché durant la fête, il resterait toujours un loup difficile à dresser.
-Boah, t'inquiète. J'ai mon paquet de clopes. Mais, si tu veux fumer avec moi, je ne vois pas d'inconvénient.
L'ex-pilote sortit une cigarette et l'alluma. Wolf lâcha une bouffée de fumée, après avoir tendu le briquet à son soi-disant compagnon de fête.
-Je t'ai jamais vu dans les parages. Encore moins à la fac d'Horuna. T'es du coin ?
Qu'il ait pris le briquet ou non, les petites proies du loup finirent par rejoindre l'intérieur de la maison. Même si elles avaient passés un bon court moment avec Wolf, elles avaient mieux à faire. Ceci dit, cela n'empêchait pas aux jolies minettes de s'échanger des sourires innocentes au cornérien qui fit son plus beau sourire de dragueur.
Soudain, la musique changea de volume sonore. Il était plus fort qu'auparavant. Wolf constata qu'une autre jolie proie venait de se pointer à la maison. Elle avait demandé à certains de faire moins de bruit. Dommage que l'inconnue essayait de casser l'ambiance de la fête qui venait de commencer. D'ailleurs, elle venait de gâcher sa beauté par son état de santé qui semblait être fragile. Elle était seul contre plusieurs. Pas étonnant que sa demande soit aussitôt refusée. Wolf s'approcha du Native, avec un certaine arrogance. Une démarche qui pourrait donner l'impression qu'il est le VIP de la fête. Ce n'était pas que le loup voulait se la péter ; il était suffisamment bourré et totalement détendu que Wolf se laissait aller. Une de ses mains étaient dans la poche de sa veste, tandis que l'autre tenait la cigarette. Il fuma un coup, avant de reprendre un sourire moqueur. Bon nombres de ses anciens interlocuteurs pourraient reconnaître cet air. C'était le même sourire avant que les gens lui traitaient de crétin, de connard ou une insulte du même genre.
-Tiens. On s'est pas déjà vu quelqu'part ? Sinon, mauvaise idée de se pointer dans une fête si tu tiens correctement qu'un chevreau fébrile. Personne viendra te rattraper. Perso, t'as du bol que tu sois très mignonne, malgré ton air fatigué. Faust ne m'a jamais dit qu'il avait une sœur.
Pensa le loup à voix haute. Le cornérien pensa qu'il y avait de grandes chances que cela ne soit pas le cas. Au pire, son interpellation pourrait bien marquer l'esprit de l'inconnue.
Mon interlocuteur refusa, très poliment mon offre. Cela me semblait au plus au point normal, qu’il refuse, à ce qui ressemblait grandement à de la drogue, que lui donnait de manière gratuite un inconnu. On avait connu mieux comme introduction, je ressemblais plus à un dealer qu’à un étudiant. Bon… cela n’était pas encore catastrophique, ma couverture pouvait encore tenir. Il me demandait en effet d’où je venais, et si j’étais tout comme lui étudiant à l’université d’Horuna, ne me reconnaissant pas, cela était tout à fait normal de sa part de s’interroger à ce sujet, je lui répondis donc en refusant d’un geste de la main, le briquet qu’il me tendait si gentiment :
-« En effet, je suis étudiant à la fac d’Horuna, je suis plus dans les sciences vivantes si on peut appeler le recensement d’espèce variée de la science. Mon prof me fait vivre un vrai calvaire, il faut qu’on soit levé quand lui l’est, et qu’on l’assiste dans son travail, un vrai tirant… Au passage, je m’appelle Orion, enchanté de te rencontrer. »
J’enflamma ma cigarette de skooma en soufflant légèrement dessus, ce qui eu l’effet de l’enflammer instantanément. Puis j’en pris plusieurs bouffées avant de la saisir avec mon appendice postérieur, me laissant mes deux mains de libres. Mon interlocuteur continuait à bavasser avec de jeunes et splendides créatures. Ce loup, bien qu'arrogant et vantard, savait y faire avec les êtres humanoïdes du sexe opposée. Ces dernières buvaient tous les mots que ce loup laissait échapper de son museau. Il était donc temps de prendre mentalement des notes, cette « parade nuptiale » était des plus intéressante.
Il commençait par demander des renseignements à la cible de ce curieux manège, il rebondissait sur quelques informations afin de montrer potentiellement son intérêt à ce sujet, et lui prouver qu'il s'intéresse à sa personne. Puis il enchainait sur sa vie et ses prouesses diverses. On pouvait aisément déceler quelques traces infimes de vantardise et de mensonge, mais la cible sous l'effet d'alcool et de substance quelconques, ne s'en rendait bien entendu pas compte et lui tombait dans les bras et juvait goulûment ses paroles.
Ensuite au niveau de la gestuelle, en dehors de se la jouer « cool" en fumant sa cigarette aux abords de sa voiture, on pouvait observer chez ce Loup, un « regard de tombeur », c’est-à-dire, un sourire béat accompagné d'un regard franc et assuré, dirigé directement dans ceux de sa cible. Magnifique exemple de psychologie qu'est cette situation. La cible se soumet au « chasseur » de sa propre volonté suite aux stratagèmes, pour la plupart inconscient, qu'effectue le chasseur afin de l’enfumer. Magnifique, tout bonnement magnifique. Quelle belle leçon d'évolution et de stratégie reproductive que nous offre cette situation, je pris donc note de tous les faits et gestes de mon interlocuteur, si mes recherches avançaient en conservant ce rythme, cette étude devrait figurer dans mon prochain ouvrage.
À la suite de mon arrivée, ses proies ne restèrent pas longtemps à nos côtés. Elles préfèreraient rentrer à l'intérieur de la bâtisse. Mon interlocuteur en profita alors pour alpaguer une nouvelle victime. Cette dernière ne participait pas à la fête, mais devait plutôt être ici afin de demander tout comme moi, avant de n'y prendre part, à diminuer le volume sonore de cette fête étudiante. Je m'attarda quelques temps sur son physique… Il me semblais l'avoir déjà vu mais où… Ah oui elle était la jeune femme écroulée devant son porche en train d’innocemment se reposer. J'avais cru que c'était un membre de cette fête, mais maintenant, cela était clair, elle n'en faisait aucunement partie.
Cela faisait déjà un moment que j'avais commencé à fumer du skooma, les effets apaisants et psychotrope ne se firent donc pas attendre. En effet, je commençais déjà à me sentir plus léger et joyeux. Je me dit donc alors que le moment était venu de moi aussi, prendre part à cette danse millénaire. Je m'avança donc vers cette damoiselle et lui dit alors de vive voix après que le loup lui ait adressé au préalable la parole :
- « Alors comme ça vous voulez baisser le volume sonore de cette fête. Hein ?! Eh bien ma belle on s'est perdu, tu veux qu'on t'aide à te remonter le moral, ou te faire oublier tes soucis. Vient prendre du bon temps, tu verra il n'y a que ça de bon pou oublier la situation actuelle... »
Dis-je avec un sourire de prédateur et en caressant mes dents avec ma langue bifide. Je m'adressa ensuite à elle par la pensée et lui dit :
-"Bonjour très chère, ne vous inquiétez pas je ne vous veux aucun mal, c'est moi qui vient de vous adresser la parole, d'une manière peu adroite je dois le reconnaître, mais bon… 2000 ans de retard au niveau du relationnel ça doit forcément ressortir un jour. Mais bref passons, vous me semblez bien occupée. Quelque chose vous tracasse ? Si vous souhaitez en parler n'hésitez pas, il vous suffit de juste penser à ce que vous souhaitez me dire et j'arriverai à le capter… La parole est maintenant vôtre. »
Puis je me positionna à proximité du loup en attente de ses deux réponses.