Si vous pensez que le dernier né est toujours le mieux traité? C'est faux. C'est cinquante/cinquante, soit t'es choyé, aimé et chéri autant que les autres avec peut être parfois une petite surprotection des plus grands ou alors t'es Poil de Carotte, moi je suis le second cas, sauf que je suis pas roux... Encore heureux.
J'étais allongé dans mon lit, le plus petit lit de la plus petite pièce de l'immense manoir Wiggerfield... Les autres pièces étaient trop importantes, qu'ils disent. Pourtant il était tout à fait possible de faire une salle de jeu vidéo ici plutôt que dans la salle plus grande... En plus ici ça aurait été bien cosy ici, l'autre salle est beaucoup trop grande pour son usage et en plus il finissait par faire froid parce qu'il y'avait pas assez de chose, alors que mes affaires s'entassaient là... Et encore j'ai moins d'affaire que mes deux magnifiques frères et ma sœur. Il y'a jamais assez de sous pour que j'ai les mêmes choses qu'eux... Et puis de toute façon, je suis trop petit pour avoir de telles choses... On semble oublier ici que malgré ma petite taille j'ai quand même quinze ans...
Les médicaments qu'on me forçait à prendre m'épuisaient, quand on m'appelle pour manger, je me lève et je titube... Ces médicaments ne m'aidaient pas à contrôler mon pouvoir... Fichu pouvoir, j'aurais tout fait pour justement ne pas l'avoir, pourtant personne ne l'avait ce pouvoir, alors pourquoi moi? Bon sang, je suis trop fatigué pour réfléchir...Quand j'arrive en titubant dans la salle à manger, tout le monde était déjà attablé, vu les regards blasés de Père, Anduine et Léana, on dirait que ça fait un petit moment qu'ils m'attendaient pour manger. C'est comme ça à la maison Wingerfield, on attend toujours que tout le monde soit attablé pour manger.
Ça sent bon le ragoût de bœuf et la tarte aux cerises, il faut dire que la petite mamie qui travaille à notre service bien avant ma naissance était douée. On discutait de banalité, enfin ils discutaient, moi je disais rien, j'avais pas vraiment le droit de parler à table, sauf quand on m'y invite. On parlait de l'université d'Anduine, du récital d'Ocarina de Léana, des compétences sportives de Sosik, c'est fou, il a deux ans de plus que moi et il est traité avec plus d'égards... En tout cas, on parlait pas de moi, ça fait des mois que je n'ai pas mit les pieds à l'école, je suis trop épuisé pour ça. On s'enquit tout de même de ma santé, mon pouvoir avait pas disparu, mais j'étais fatigué et apathique, une vraie loque. Mon père ne se gêne pas d'ailleurs pour me faire la remarque. Ma mère le fit taire. Je roule des yeux... Comme si c'était ma faute si je portais un tel fardeau...
A la fin du repas, vu que Madeleine avait fini son service, ce fut à moi de faire la vaisselle et de vider les poubelles, bien qu'épuisé, je m'exécute. C'est d'ailleurs ce soir là que quand je mis le sac poubelle dans le conteneur que je vis un carton abandonné devant la porte. Curieux, je le planque sous mon t-shirt et me dépêcha de rentrer dans ma chambre.
Plus tard, alors que tout le monde dormait, j'ouvre le carton... Des photos de ma mère avec un homme grand à la carrure robuste, des lettres, beaucoup de lettre, écrites avec une écriture peu soignée. Elles datent d'avant ma naissance et on dirait bien que Mère n'a pas toujours été très fidèle à Père... Je ricane un peu sous ma barbe, elle comptait se débarrasser des preuves. La cochonne...
Par contre, c'est quand je vois la dernière lettre que mon cœur tomba au fond de ma poitrine.
Chère Elise
Demain, je pars pour l'étranger, une mission importante. Je respecte ta décision, tu as ta famille, tu ne veux pas la briser à cause de notre histoire qui de toute façon n'allait pas durer. Ceci est ma dernière lettre... J'admire ta dévotion envers ta famille et j'espère que notre petit Boko trouvera sa place dans ton foyer, bien plus stable que tout ce que j'aurais pu lui offrir.
Ton dévoué Oldric.
...C'était pour ça que mère avait décidé de se débarrasser de ces lettres, vu l'attitude de père, il était forcément au courant... Tout était clair dans ma tête. Mon père n'étant pas mon père, j'ai souffert de la différence entre mes frères et ma sœur... Et ce pouvoir là... Personne de ma famille l'avait...Cet homme, cet Olfric qui est parti dans me laisser une adresse, il devait probablement avoir ce pouvoir là. J'étais furieux.
Je décide de ne rien dire à personne, mais le lendemain, je ne pris pas mes médicaments, ni le lendemain, ni les jours suivant... Leur effet s'estompa et je retrouva un semblant d'énergie... Mais j'étais toujours en colère... Pas une colère vivace qui allait me faire grandir, mais une colère sourde... Je me sentais trahis. Trois jours après, je prépare mes affaires, récupère de la nourriture dans le frigo, mit des vêtements chauds dans un sac de voyage. Prépare mon arc et mes flèches, je m'étais pas entraîné pendant plusieurs semaines, mais je pensais pas que quelques semaines sans entrainement allait effacer plusieurs années de boulot régulier. Il me manquait juste une petite chose, de l'argent pour vivre.
Père disait toujours que il économisait pour chaque enfant afin qu'il puisse faire des études, seulement, ça faisait un moment que j'étais pas allé en cours, et mon projet était le plus important. Je descendis au sous sol et je vis le coffre familiale, père ne faisait pas confiance aux banques. Je m'approche du coffre, il semblait que mon père avait dit à mon frère aîné que le code était son année de naissance. Il nous faisait confiance pour pas voler... Mais j'allais pas voler, j'allais juste prendre un peu d'argent qui était sensé m'appartenir. Bingo, c'était bien ça, il y'avait un grand sac avec l'argent de la maisonnée et quatre sacs dont un avec mon nom. Je prend une bourse en cuir et prit un tiers de l'argent, je referme tout, range le tout dans mon sac et quitte le bureau. J'enfile un manteau, mis mes chaussure, pris mes clés de maison et fonça dans la nuit noire.
Mon seul objectif était de retrouver mon père... Mon vrai père.
Sur le chemin, je bousculais un type, un drôle de type, un furry... Berk... Je déteste les furry... Ils m'ont toujours fait peur dans les parcs d'attractions. Je suis tombé sur le cul, j'ai du le faire tomber aussi. En voyant un peu mieux, je vis qu'il ne s'agissait pas d'un furry, mais d'un authentique animal anthropomorphique... Bah flûte alors, ça existe vraiment? Il n'y a que des gens aux grandes oreilles dans le coin.
J'suis désolé ! Vous avez pas eu trop mal au moins?
C'était la nuit : le moment idéal pour capturer des Pokémons dans son smartphone ou à botter les fesses des équipes adverses dans leurs arènes. Après être resté quelques minutes à conquérir les arènes, Faust marchait en direction de sa maison. Une chance qu'il soit seul et que sa zone de chasse n'était pas trop animé. Sinon, le cornérien serait resté très longtemps pour essayer d'avoir les arènes, tandis que des gens pouvaient à distance soigner les défenseurs d'arènes à l'infini. Bref, sur son chemin, il captura tout créature présentes dans sa carte virtuelle. Ses gestes furent mécaniques : toucher la Pokémon, donner des baies ou prendre la bonne Pokéball, tracer des cercles avec son doigt et la glisser.
Seulement, l'anthropomorphe fut totalement absorbé dans son jeu qu'il sentit que quelqu'un lui poussa fortement. Faust serra son appareil entre ses mains, histoire de ne pas le faire tomber. C'était un adolescent plutôt embonpoint. Cependant, sa corpulence se compensait par un visage et une chevelure à faire tomber les filles.
-Pas trop. Je pense surtout à toi. Rien de cassé ?
Un voire plusieurs détails attirèrent l'attention du bouc. En fait, c'était plutôt le fait que le mineur portait un sac et des armes, comme si il partait à l'aventure. Si ils étaient sur Nintendo World, pourquoi pas. Cependant, jouer aux explorateurs sur Next Wave était plus ou moins has-been, pour Faust. Il ignora si c'était un sortant de la Pandorica, un Natif qui voulait imiter les Héros ou juste un sans-abri. Vu son apparence impeccable, l'animal pouvait éliminer la dernière hypothèse.
-Euh, ne le prends pas mal mais... N'est-ce pas un peu tard pour se prendre pour Laink ou Link, si tu connais le Héros en tant que Nintendo World ? Demanda le cornérien.
D'habitude, l’anthropomorphe était du genre je-m'en-foutiste. Cependant, voir cet inconnu traîner dans la nuit inquiéta un peu Faust. Du moins, il se mettait à la place des parents ou imaginait des scénarios catastrophiques, même si Next Wave semblait beaucoup moins dangereux que Nintendo World.
Apparemment, le furry n'avait rien, pas de problème... Pas blessé. Il semblait avoir sur lui un espèce de petit appareil électronique, mais impossible de savoir ce quoi il s'agissait de là ou je suis. De toute façon il fait beaucoup trop sombre...Même si je pense qu'il s'agit d'un téléphone portable. Chose que je n'avais définitivement pas alors que tout mes camarades de classes en avait, et des beaux en plus, ceux ou il y'avait internet et tout... Encore une fois, mes parents m'ont dit qu'ils m'en offriront un si j'avais des bonnes notes en cours... Des bonnes notes, j'en avais, mais ça semblait être jamais assez, pourtant j'étais pas en fin de liste, ils ont fini par dire quand je passerais dans l'école au dessus, alors que le reste de ma famille avait eu son téléphone bien avant. Vous savez, les choses qui ont comme excuse "tu es trop petit pour en avoir, tu va jouer avec sans arrêt" alors que mon frère d'à peine deux ans de plus a eu bien avant l'âge que j'ai et sérieusement, on me fait vraiment pas confiance.
Bon au moins on me laissait toucher à un ordinateur ou aux consoles.
Bref je divague, je regarde mieux l'inconnu, un homme chèvre, un faune? Un capricorne? Je sais pas exactement ce que c'est, tout ce que je sais, c'est que ça ressemble clairement à un bouc. Un homme bouc au poil blanc, plutôt pas très bien entretenu le poil, c'est dommage, ça aurait pu être joli si c'était mieux entretenu... Il semblait être inquiet pour moi, quand il me demande si je m'étais cassé quelque chose, j'hoche négativement la tête et m'apprête à reprendre mon chemin quand il m'interpelle de nouveau.
-Euh, ne le prends pas mal mais... N'est-ce pas un peu tard pour se prendre pour Laink ou Link, si tu connais le Héros en tant que Nintendo World ?
Non mais il me prends pour qui lui? Un blaireau ? Je me retourne et je gonfle mes joues en croisant les bras... A coup sur il allait vouloir se la jouer adulte responsable et appeler la police ! Qu'il essaye ! Je retournerais pas avec ces traîtres ! C'est mort de chez mort !
"Bien sur que je connais le héros du temps ! On apprends que ses aventures en cours d'histoire, sans lui, Next Wave existerait pas et blablabla et blablabla. Et je me prends pas pour lui, si je suis dehors à cette heure ci, c'est pour une raison bien particulière et personnelle !"
D'ailleurs, en parlant de ça, je prend la photo de mon père biologique de ma poche et la montre à l'homme bouc, avec un peu de chance, il sait qui c'est.
"Avez vous déjà vu cet homme? Je sais juste qu'il s'appelle Olfric et qu'il est dans l'armée d'Horuna. Je suis à sa recherche."
Le bouc se sentit stressé et frottait sa nuque. A vrai dire, c'était embarrassant pour Faust de faire comme si l'enfant ne connaissait rien. Tout ce qu'il voulait était d'être sur qu'ils se comprenaient dans la même longueur d'onde, pas pour donner un cours d'histoire. Au moins, le fait que le mineur suivit cette matière signifiait qu'il s'agissait d'un Natif.
Bref, tout cela était oublié. L'inconnu sortit une photo. Le bouc essaya de voir l'image dans la pénombre. Mais, c'était peu distinguable qu'il finit par servir de son smartphone comme lampe. Faust pointa l'écran de son appareil vers la photo. Un homme robuste. Malheureusement, même si Faust vivait à Horuna, il ne connaissait pas grand monde, encore moins les gens dans l'armée. De plus, le nom d'Olfric ne lui disait rien. L'anthropomorphe fit une grimace et hocha la tête négativement.
-Hélas, je n'ai jamais vu cet homme. Désolé. Ceci dit, il vaut mieux que tu rentres. Tu pourras entamer ta recherche, demain.
Encore quelques détails attirèrent Faust sur la photo. Entre la photo et l'adolescent, il y avait un air de famille. C'était assez drôle pour le bouc qui n'avait pas hésite à ajouter un commentaire sur ce point.
-Ma foi, il te ressemble, au point de croire que tu serais son fils.
Rentrer? Il en était hors de question ! Déjà qu'avec cette foutue malédiction mes parents me prennent pour un danger public, alors si ils s'étaient rendus compte que je m'étais enfui, c'était fini quoi ! Ils allaient m'attacher au lit et me gaver de médicament, même pire, me faire des électrochocs pour me soigner d'une éventuelle dépression ! Comme si on soignait la dépression avec des electrochocs... Non, c'était juste pas possible de rentrer maintenant. C'est gentil de vous inquiéter pour moi, mais je refuse de rentrer... Vous savez pas comment sont mes parents, ils me voient comme un danger public... Si je rentre maintenant ils vont me faire voir encore plus de médecins et de magiciens et autres types ultra bizarres, ils vont me gaver de médocs et je vais être un zombie dans ma tête ! Vous savez ce que ça fait d'avoir l'impression d'être un zombie dans sa tête? Je crois pas !
Il regarde la photo et me dit la réflexion que cet homme pouvait être mon père. Je roule des yeux... No shit Shreklock, tu ferais un bon détective, tu as été formé par l'inspecteur Derrick ou l'inspecteur Gadget? Parce que j'ai jamais vu quelqu'un être capable de noter une évidence aussi grosse avec autant d'aplombs... Je récupère la photo et lui réponds d'un ton fatigué.
Vous êtes flic ou détective? C'est mon père, en effet, et j'ai appris ce soir que l'homme qui m'a élevé n'était pas mon père, et que cet abruti est complètement incapable de m'aider. Ma mère à eu une aventure avec cet homme et je suis né de leur erreur, et seul cet homme peut m'aider, donc je dois absolument le retrouver.
-Nan. Je suis juste pharmacien. Répondit le bouc en souriant.
Faust ne serait pas contre de devenir détective, si il le fallait un jour, grâce à sa capacité de penser. Cependant, le bouc était plus à l'aise avec la médecine plutôt que sur la police. De toute manière, il n'avait fait juste qu'une remarque qui ne s'attendait pas être forcément vraie.
Bref, le cornérien ne s'attendait pas à ce que le mineur ne partait pas de chez lui parce qu'il avait besoin de découvrir le monde. En réalité, celui-ci était à la recherche de son véritable père. Seulement, ce qui empêchait de rentrer était comment ceux qui l'adoptent lui traitaient. Faust pinça ses lèvres. Il vit mieux pourquoi l'adolescent emportait sa propre maison pour ne plus revenir chez lui.
-J'aurais dû demander à mon ami demi-zombie. Plaisanta Faust pour ne pas se laisser submerger par la compassion.
-En tout cas, je comprends que tu sois enfui de chez toi car tes soi-disant parents te traitent de je-ne-sais-pas-comment, mais qui pourrait vite me révolter. Je te rassure, je suis contre les traitements du genre médoc en masse ou électro-chocs, comme si c'est une maladie à éradiquer, surtout si c'est psychologique. Au fait, t'es dépressif ou c'est autre chose ? Ca m'étonnes que t'aies une dépression, rien qu'en lisant ton visage. Franchement, les mecs qui utilisent ça, on dirait les gens du Moyen-Age. Ils pensent que ça va être efficace. Mais non ! C'est pour moi de la barbarie. Ca fait juste intoxiquer davantage le patient que de le soigner. Et après, on s'étonne que ça marche pas et qu'ils insistent, comme si ils essayaient de forcer à mettre un cube dans un trou en forme d'étoile dans un jeu d'éveil !
Un silence s'installa entre le duo. L'anthropomorphe était en train de réfléchir. Il venait de perdre le fil, à force de se lâcher sur ce sujet médical. D'ailleurs, Faust se battait pour que la médecine éradiquait les traitements brutaux, au profit des traitements plus personnels et moins « toxiques ». Sinon, le cornérien retrouva ce qu'il voulait dire. A vrai dire, il ne pouvait pas le laisser partir, en pleine nuit. Même si il n'y avait personne et que Horuna était moins dangereux qu'Hyrule, on n'était pas à l'abri d'un imprévu.
-Pardonne-moi pour mon emportement. Franchement, attends demain. Si quelqu'un te voit seul ou si tes parents eurent l'idée de partir à ta recherche cette nuit, tu te retrouverais dans la case départ en deux fois pire, si je me fie à ton histoire. En attendant, tu peux venir chez moi. Après, libre à toi de faire ce qui te semble juste. Au fait, quel est ton nom ?
Bon, le bouc semblait comprendre que j'avais pas du tout envie de rentrer chez moi, c'était déjà ça à vrai dire. Par contre, même si j'allais finir par tomber en dépression, ce n'était pas pour ça que j'étais traité mais pour un tout autre problème. Eh bien... C'est pas pour la dépression que je suis traité, j'ai un pouvoir assez...Dangereux parce que je le contrôle pas, ma taille change constamment selon mes émotions du moment. Quand j'enrage ou que je ressens une émotion forte je peux devenir géant d'un coup, j'ai déjà cassé pas mal de choses et blessé des gens dans mon école. Et quand je suis triste ou terrifié, je peux rétrécir d'un coup. Les médicaments que je prend me permettent de rien ressentir et me font dormir... Le temps qu'on trouve un moyen de s'en débarrasser, ça fait des années que ça dure...
Je soupire, j'ai toujours eu du mal à maîtriser mes émotions à vrai dire, depuis tout petit et depuis que ce pouvoir s'est déclenché, combien de fois après une dispute j'ai détruit le plafond avant de disparaître pendant des heures. Les vieux me cragnaient et ils ne voulaient pas que je sois un frein à leur confortable vie. Je crois les bras, contrarié... Je sentais déjà mon corps gagner quelques centimètres...Surement la frustration.
Y'a jamais eu de magicien ou de don magique dans ma famille... Personne dans ma famille à des capacités qui se sont développées avec le temps ! Obligé ça vient de mon père ! Il est le seul à pouvoir m'aider ! Qu'il prenne ses responsabilité quoi !
Ensuite, le bouc me dit que je devrais quand même m'attendre demain... Il a pas tord, il fait nuit et c'est vrai que mes parents pourraient essayer de me chercher, et puis j'aurais du mal à viser en pleine nuit avec mon arc. Il me propose de venir chez lui, ouais je pouvais me payer un hôtel, mais mieux vaut pas tout dépenser le premier soir.
Ouais... Vous avez raison...Merci Monsieur. Je m'appelle Boko Wingerfield, et vous?
Horuna... Grey ne s'attendait pas à avoir cette soudaine envie de revenir sur cette île. Il faut dire que depuis presque un an, ce lieu faisait raviver en lui des souvenirs assez cher qu'il s'attendait de moins en moins à pouvoir vivre à nouveau. Ce n'est pas que cette pensée le rendait vraiment triste en tant que tel, mais on pouvait bien désigner cela comme une sorte de mélancolie.
- Quelle étrange sensation... Elle se fait de plus en plus présente d'ailleurs. Assez intéressant, mais je sens que cela risque de craquer si je n'arrive toujours pas à avancer dans mes recherches.
Se dit-il, les yeux un peu rivé vers le sol, scrutant ce qui pouvait y traîner tout en gardant une démarche rapide. Ses yeux avait pour le coup un air un peu moins enfantin et aussi un peu plus perdu dans le vide. Ceci-dit, il stoppa net dans ses mouvements quand il commença à entendre du bruit.
Il faut dire qu'avec le silence qui régnait en ces lieux, il ne fut pas compliqué pour lui de repérer le duo composé de l'adolescent et de Faust, surtout avec son ouïe assez précise. Il les regarda un moment au loin, analysant leur comportement. Ils semblaient être en train de commencer à se déplacer tous les deux dans une direction commune. Faust n'avait rien de particulier sur lui, et le jeune inconnu semblait posséder un arc ainsi qu'une photo.
Il continua à les dévorer du regard... Des êtres en duo, marchant l'un à côté de l'autre. Cela lui rappelait les moments où il s'occupait aussi à la maison ou bien au travail, en compagnie de son collègue qui venait parfois faire un bout de chemin avec lui. Il commença à se perdre dans ses pensées pendant un moment, fermant légèrement les yeux... avant de les rouvrir d'un air étonné en voyant que Faust et Boko avaient tournés et s'étaient retrouvés juste en face de l'androïde, les deux semblant se demander ce que Grey pouvait bien faire là à les observer.
L'androïde, légèrement surpris, passa ses doigts dans sa chevelure tout en arborant un sourire un peu crispé.
-Franchement, qu'est-ce qu'il ne faudrait pas entendre ! Commenta Faust qui roula des yeux.
Il n'était pas forcément agacé par Boko, même si à la fin, il exagérait un petit peu. C'était en revanche sur ses « parents » que Faust a vraiment une dent contre eux. Qu'ils aient peur des pouvoirs à cause de leur dangerosité, c'était compréhensible. Mais, qu'ils forcent les gens, en particulier leurs enfants à retirer leurs pouvoirs, quitte à les tuer à petit feu à coups de médocs, du point de vue du cornérien, c'était dégueulasse !
Si Faust voyait la famille de Boko, il n'aurait pas fait cadeau. Du moins, malgré son calme naturel, le bouc aurait vraiment explosé devant eux, quitte à les intimider fortement, au point qu'ils allaient garder un certain traumatisme. Le bouc n'avait pas choisi d'être né dans une famille dont certains membres étaient des mages. Et pourtant, c'était un cadeau de maîtriser un pouvoir. Bref, l'anthropomorphe soupira pour évacuer sa colère. En parlant de colère, l'adolescent avait grandi en quelques secondes, détail que Faust ne s'était rendu compte que juste après.
-Woah ! Respire !
Selon Boko, plus il devint colérique, plus il devenait un géant. A contrario, il pouvait devenir minuscule. Ceci ainsi que son expression suffit à l'animal pour savoir que cela n'allait pas. Faust essaya de lui rassurer, avant que sa taille pouvait alerter les habitants qui préféraient vivre la nuit.
-Si j'étais toi, je garderais ce pouvoir. Honnêtement, avoir un pouvoir est vraiment une bénédiction. D'ailleurs, crois-tu que j'ai voulu devenir un bouc qui peut faire ceci ?
Le cornérien matérialisa sur chaque main une sphère brillante. L'une était lumineuse, tandis que l'autre prit un aspect fantomatique.
-Ok, je t'accorde que tu as vécu avec des gens hyper-réticents à la sorcellerie. Crois-moi, quand tu maîtriseras tes pouvoirs, cela peut t'aider au quotidien. Par là, j'entends pas forcément de sauver le monde, que ce soit d'un marionnettiste qui a transformé son manoir en théâtre de marionnettes ou encore d'un parasite qui a rendu quelqu'un complètement schizo'. Bon, je te propose de discuter de tout ça, une fois posé chez moi. Au passage, tes profs d'histoire n'ont jamais parlé de moi ?
Faust esquissa un sourire narquois. A vrai dire, il demanda son nom, alors qu'il connaissait Link. Après tout, peut-être que certains Héros valaient bien que d'autres.
-Nan, je plaisante. Je m'appelle Faust. Faust Arion. D'ailleurs, tu peux me tutoyer.
La conversation se termina quand Grey finit par s’incruster. Son air nerveux interpella Faust. Il avait probablement peur de reproduire le scénario de l'an dernier. Ceci dit, l'anthropomorphe ne pouvait pas s'empêcher de prendre plaisir à contempler son innocence.
-Lui, c'est Grey. En revanche, à partir d'ici, je vais arrêter de te parler par la pensée. Disons que lui et la télépathie, ça ne fait pas bon ménage. Bien sûr, cela ne m'empêchera pas de t'adresser personnellement si j'ai envie de faire des commentaires à ce tas de boulon. Bref, suis-moi.
Faust qui était assez détendu se contenta pour répondre à Grey un hochement de tête, suivi d'un autre mouvement de tête pour faire signe de le suivre. En chemin, il alluma son application de bloc-notes et pianota sur son écran. Puis, il montra l'appareil devant l'androïde.
L'intervention de l'homme bouc me fit rétrécir et puis il parlait de manière calme et sensée...Cela me calmais un petit peu, je tenais mes affaires en le suivant. Il me montrait ses pouvoirs et punaise en effet, c'est plutôt impressionnant, je le regarde un instant faire, je me demandais à quoi ça lui servait dans la vie de tous les jours... Et je me demandais c'était quoi l'interet de pouvoir changer de taille à volonté, même si je pouvais atteindre des tailles assez incroyables... Enfin pour l'instant j'avais surtout ruiné des centaines de fringues...
Je sais pas si ma famille est réticente à la magie, car ils ont fait appel également des magiciens pour essayer de m'en débarrasser... De toute façon je suis pas sur que ça s'efface comme ça un don magique ou autre chose.
Le bouc me demanda d'ailleurs si on avait parlé de lui à l'école, à vrai dire, je n'en ai pas le souvenir d'avoir entendu parler d'un bouc télépathe... On a surtout appris tout ce qui concernait le héros du temps, en faisant plus de recherche peut être que j'entendrais parler de lui, mais pourtant dans mes cours habituels, on entendait toujours parler du héros du temps et de d'autres personnes, mais surtout le héros du temps... Après tout, c'est lui qui nous a permis de vivre aujourd'hui, après tout.
D'ailleurs, vu la réflexion du bouc, il devait probablement sortir de la Pandorica, la fameuse Pandorica ou les héros des anciens temps ont été endormis pendant des millénaires.... C'est étrange de parler avec l'un d'entre eux, je me demande comment c'était à leur époque...
J'allais lui poser la question quand soudain il y'avait quelqu'un en face de nous, un homme ayant l'air un peu penaud...Selon le dénommé Faust, car il s'était présenté comme ça, il s'agissait d'un... Robot... Je le regarde circonspect... Des robots, ils sont pas appréciés ici, alors j'en ai jamais vraiment vu. Et cet homme là semblait parfaitement normal nan?
C'est... Vraiment un robot? Je pensais que les robots étaient tout métalliques, on dirait un humain... Ouais, un simple humain qu'on pourrait croiser tous les jours.
Grey pencha légèrement sa tête, une expression montrant un peu de curiosité sur la situation malgré son esprit qui avait tendance à voguer de temps en temps vers d'autres horizons. Faust le reconnu assez facilement, au moins, il était resté dans la mémoire de celui-ci malgré le fait qu'il le croisait peu. Ce dernier commença à pianoter quelque chose sur son portable.
- O-oh, oui... Je devrais faire quelque chose un jour pour ces problèmes de communications. Une amélioration me ferait le plus grand bien depuis tout ce temps.
En attendant, l'androïde ne détacha pas son regard du jeune garçon aux côtés du Cornerien. Étant donné que c'était la première fois que Grey le croisa, il en profita pour l'analyser un peu sous tous les angles, ce qui devait rendre la situation assez cocasse par moment, puis une fois ceci-fait, il lui répondit :
- O-oui, j-je suis un robot. J'imagine que cela ne sert à rien de le cacher maintenant. Mais tu peux me considérer comme un humain, ça me dérange pas ! Et puis... Je suis content de voir que tu trouves ma ressemblance avec cette race plutôt saisissante, hehe-he !
Sa légère grimace gênée face à la remarque qu'il était un robot disparu peu à peu pour laisser place à un sourire plutôt enjoué. Il recula par rapport à Boko pour regarder ce que Faust lui avait écrit sur son portable.
- Ce que je fais ici ? E-euh...
Il resta un moment silencieux, son sourire disparaissant un moment pour laisser place à une mine inquiète légèrement teintée de tristesse. Il en regardait un peu le sol.
- J'essaie de retrouver Nikolaï... Cela fait un an qu'il a disparu, étais-tu au courant ? Je ne pense pas qu'il soit dans les environs mais bon... revenir sur Horuna me rappelle de bons souvenirs. Et puis, peut-être que je trouverai un indice dans les parages pour finir, qui sait.
Il secoua légèrement la tête et la releva pour regarder le duo qui se présentait à lui.
- U-uh... Et vous deux ? Qu'est-ce que vous faites ? Pis... ! C'est qui cette personne avec toi au juste ?
Faust n'en voulait pas à Grey, qui ne pouvait pas encore recevoir correctement des messages par télépathie. Après tout, cela ne lui étonnait pas. En parlant de l'androïde, Boko fut surpris par l'aspect réaliste de celui-ci. Et pourtant, il ne rêvait pas. Grey était bel et un robot. Encore heureux qu'il n'ait pas atteint le stade de l'uncanny valley.
D'ailleurs, le soi-disant robot répondit au bouc sur ses raisons de traîner tard la nuit. Même raison que l'adolescent que Faust avait croisé, à quelques différences près. Pour Grey, c'était le scientifique qui fut porté disparu. Le bouc ne pouvait pas s'empêcher de se sentir concerné. A vrai dire, il le connaissait vraiment. Cependant, le cornérien ne s'attendait pas à ce que Nikolaï s'effaça dans la nature, sauf si il avait de solides raisons comme des expérimentations qui avaient de fortes chances à créer de fortes polémiques. Faust modifia son texte affiché dans son smartphone.
«C'est une nouvelle mode les recherches de nuit ou quoi ? Plus sérieusement, maintenant que tu le dis, c'est vrai que je n'ai pas trop de nouvelles de Nikolaï. Sinon, je te présente Boko, un gars qui est à la recherche de son père, comme toi qui recherche le scientifique. Si tu veux lui faire davantage connaissance, je t'invite chez moi. »
Faust arriva chez lui. Après avoir passé le jardin, il ouvrit la porte d'entrée. Si les Natifs pensaient que les Héros vivaient comme au Moyen-Age, il suffit qu'ils aillent chez le bouc pour prouver le contraire. Sa maison n'avait rien d'ordinaire, à part ressembler ceux des horuniens. Cependant, quelques cartons envahissaient le salon. Le cornérien avait trouvé une maison plus grande.
-Fais comme chez toi. Désolé pour les cartons. Je suis en plein déménagement. Encore une chance que j'ai pas démonté les lits. En attendant, tu peux dormir dans la chambre d'ami, situé à l'étage. Informa Faust qui ferma la porte à clé.
Une fois retiré ses bottes et sa veste, l'anthropomorphe chercha rapidement dans la pièce son chargeur pour son smartphone, afin d'éviter que sa batterie ne tombait en rade. Faust s'affala sur le canapé et fit quelques recherches sur ce fameux Olfric sur son appareil qui était en train de se charger.
-Si il est soldat à l'armée, ça ne m'étonne pas qu'on ne puisse pas trouver grand chose sur lui via internet.
Je considérais le robot avec une certaine curiosité. Vous savez, des trucs aussi technologiques à Horuna c'est plutôt rare, alors voir un robot qui ressemblait autant à un être humain... Eh bien... C'était pas courant... Et puis ça vit comment ces genre de créature, enfin... "Vivre" est peut être un grand mot pour eux. Quoique, je vais éviter de faire la remarque, il pourrait se sentir vexé. En tout cas il n'a pas l'air vraiment méchant, il a même l'air plutôt sympa, ce robot. Je m'incline poliment pour lui répondre.
Je m'appelle Boko Wingerfield. Et c'est bien la première chose que je vois un robot de ma vie en face de moi. Avant j'en ai surtout vu à la télévision et je pensais pas en voir un en vrai. En fait, vous vivez comment vous les robots? Vous avez besoin de manger? De dormir? Des trucs comme ça?
Faust nous dit que si il voulait faire plus ample connaissance, il allait falloir aller chez lui, il n'avait pas tort, il était tard après tout. Le robot dénommé Grey avoua que lui aussi était à la recherche de quelqu'un, un certain Nikolai qui serait un chercheur, peut être son créateur? Après tout, si je cherche ce dénommé Olfric avec ses lettres et sa photo, c'est un peu pareil pour moi. J'espère sincèrement qu'il va retrouver son créateur, et puis si Horuna lui amène des bons souvenirs.
C'est votre créateur que vous cherchez vous? Je suppose que ça doit pas être très loin d'un père pour vous... Enfin je crois. Si vous savez ce qu'est un père.
Nous suivons alors Monsieur Bouc, vous savez, si on m'avait dit que un jour je marcherais vers 2 heures du matin dans la rue, en compagnie d'un homme bouc et d'un robot, j'aurais ris à votre foutu nez ! Mais bon, je suppose qu'on sait jamais ce que la vie nous réserve... Et si j'avais su dans quel truc je me suis embarqué... Mais pour l'instant j'ignorais ou toute cette histoire allait me mener. Le bouc nous mena dans une simple maison Horunienne, remplie de carton... Moi qui pensait qu'il allait vivre comme à son époque... D'ailleurs c'était comment à son époque? Comme quoi, les fameux héros savent s'adapter à leur temps on dirait.
Il m'indique qu'à l'étage du dessous, il y'avait des lits, je monte à l'étage, retira mon sac à côté du premier lit venu et redescendit, les lettres et la photo en main. Le bouc s'était déjà et faisait des recherches sur internet... Il me dit qu'il allait pas trouver grand chose.
J'sais pas, en tout cas je connais même pas son nom de famille, il a toujours signé "Ton dévoué Olfric." J'espère juste au moins qu'il y'a son adresse sur les lettres que j'ai gardé, je les ai pas toute lue, y'en avait beaucoup.
Grey les suivait d'un pas un peu hésitant. Il faut dire que chaque seconde qui passait l'éloignait petit à petit de son but qui était de retrouver Nikolaï. Mais d'un autre côté, se poser dans un endroit tranquille pourrait peut-être lui permettre de se poser de meilleurs questions sur ce qu'il fallait faire. Il jeta un autre coup d’œil au smartphone avant de hocher légèrement de la tête et de tourner son regard vers Boko.
- C'est donc Boko ton nom... d-d'accord, je vais m'en souvenir. Tu peux m'appeler Grey. Pour ce qui est de ma nature... et bien, les robots ne sont pas aussi rare que cela sur Next Wave, Horuna est pourtant une île très technologique malgré ses apparences. Après, il est vrai que dans cette section qu'est les androïde, cela reste un domaine peu touché.
Et, e-euh... H-hmh... Oui, je n'ai pas vraiment besoin de dormir ni de manger, malheureusement... Mais cela me laisse plus de temps pour travailler auprès de l'équipe de recherche d'Horuna, cela a ses avantages j'imagine.
Cependant, Boko semblait avoir touché un point sensible en parlant du créateur de Grey. Non, l'androïde avait un peu mis en stand by le fait de le chercher. Vulphy n'étant pas présent sur Next Wave à sa connaissance, et Nikolaï n'était pas le créateur de Grey. C'était plutôt un collègue, un ami... ou peut-être plus ? Même lui n'en était pas vraiment sûr. Pour le coup, il resta silencieux, un peu malheureux de se souvenir de son passé, mais tenta quand même de garder le sourire, sans continuer cette conversation.
Il continua de suivre son hôte avant d'arriver chez lui. Il y avait des cartons un peu partout. Il regardait curieusement tout ce qui traînais. Analysant sans trop de gênes. Boko s'absenta à l'étage pour revenir aussi vite avec des lettres et une photo tandis que Faust semblait chercher quelque chose sur son téléphone.
D'ailleurs, Grey en profita pour s'approcher de ce dernier et lui donner la fréquence sur laquelle Grey pouvait communiquer, joignable via un numéro. Maintenant, le Cornérien pouvait lui envoyer des messages directement dans son système, à défaut de ne pas pouvoir lui parler via la télépathie. Cela lui permettait de lui parler facilement à distance.
En prenant en compte la situation et ce que Faust lui avait dit à propos de Boko, il s'adressa à ce dernier.
- B-besoin d'aide ? Cela ne se voit pas, mais j'ai quand même pas mal de contacts grâce à mon travail.
Faust eut beau chercher Olfric Wingerfield sur le moteur de recherche. Pas grand chose. Pas même un profil Mushbook. Tout ce qu'il restait à faire était d'examiner les lettres que Boko avait entre ses mains.
Pendant ce temps, Grey s'approcha du cornérien pour lui donner un numéro de téléphone. Voilà qui devrait mettre enfin un terme à ce problème de communication. Seulement, comment pouvait-il parler par téléphone, si Faust était muet ? Ceci dit, une chance que ce n'était pas le seul moyen de communication. Le bouc essaya la solution de l'androïde en lui envoyant un texto. L'anthropomorphe tapa le message suivant :
«-Un de tes gars connaît Olfric Wingerfield ? Je ne trouve rien sur internet. Sinon, j'ignore si t'as quelques informations sur lui, dans ta base de données.»
Une fois relu, Faust appuya sur le bouton d'envoi, en espérant que cela allait fonctionner. Le cornérien se leva de son canapé et inspecta le frigo. Il se contenta des restes que le bouc les réchauffait au micro-ondes, ainsi qu'une canette de bière. Si Boko pensait à voir un Héros qui vivrait de son temps sur Next Wave, malheureusement, Faust n'était rien de plus qu'un simple civil, malgré son statut. En même temps, Corneria et Horuna n'avaient pas vraiment de différence en mode de vie, à quelques détails près.
-Si tu veux grignoter ou boire un truc, suffit de me demander. D'ailleurs, si ce n'est pas indiscret, puis-je jeter un œil à tes lettres ? Proposa l'anthropomorphe qui fit sa collation de minuit.
Même si Faust était concentré sur son jeu à vider le stock de ses Pokémons pendant son repas, cela ne lui empêcha pas d'être disponible pour l'adolescent.
Le robot m'avait répondu en disant qu'il s'appelle Grey, en disant que ce n'était pas si rare les robots sur Next Wave... Même sur Horuna. Bah j'ai du jamais en voir, ou alors si ils avaient l'air humain, j'ai peut être jamais fait attention. Ils ont ni besoin de manger, ni de dormir... Peut être qu'ils ont des sentiments ? Devrais je lui demander? Nan... Je vais l'observer, comme ça je vais savoir si je peux m'acheter mon propre androïde majordome afin qu'il me fasse tout ce que je veux. Et puis vu qu'il n'a pas besoin de rien, j'ai pas à le traiter comme un être vivant avec des besoins d'être vivant. Je pourrais même m'en servir sans arrêt, dès que je veux et quand je veux ! Héhéhé !
En tout cas, il ne parle pas d'avantage. Peut être qu'il ne voulait pas en parler d'avantage... Peut être qu'il avait des sentiments et des besoins émotionnels peut être... En tout cas il voulait nous aider, ça c'est une bonne chose. Le problème c'est que...Faust pensait que Wingerfield était le nom de mon père biologique... C'est sur qu'ils ne trouveront absolument rien si ils commencent comme ça.
Vous ne trouverez rien comme ça, vous savez. Wingerfield n'est pas le nom de famille de mon père biologique, mais celui de l'homme qui m'a éduqué comme mon père. Vous ne trouverez absolument rien si vous commencez comme ça.
Je réfléchis en regardant les lettres, il y'a des timbres et tout le reste... Ma mère à toujours vécu ici, peut être qu'en allant à la poste on trouvera leur provenance... Même si la dernière lettre que j'ai ai quinze ans... Je tends mes lettres à Faust.
Au fait... Vous croyez que je peux trouver des informations à la poste? Peut être dans leur archives nan? Bon elles sont vieilles cela dit... Eh... Vous avez du soda? Et un sandwich ? Nan... Pas juste un sandwich... Deux ! Ou trois tiens ! Trois c'est bien ! Au fait, c'est qui Nikolai? Un ami à vous?
Au moins, cette nouvelle alternative pour que Faust puisse communiquer plus facilement avec Grey avait l'air de marcher. Le Cornérien lui avait donc demandé si il ne connaissait pas un certain Olfric. Il chercha ce nom dans sa base de donnée mais il ne trouva rien. Du coup, il s'avança vers Boko et jeta un œil à la photo qu'il tenait, voir si il pouvait faire une recherche facial dans ses connaissances, malgré que la photo avait l'air de dater, mais toujours rien, même avec une simulation de vieillissement. Il finit par croiser les bras et secouer légèrement la tête.
- Désolé, mais il n'y a rien qui me viens. Il faisait quoi au juste, cet Olfric ? Peut-être que cela pourrait me faciliter la tâche.
Il se frotta légèrement la tête.
- Je connais surtout des chercheurs, voir des personnes travaillant dans les forces armées, cela arrive parfois quand on doit aller dans des endroits dangereux pour étudier le terrain.
Grey ne semblait pas avoir également trouvé Oldric dans ses recherches. Boko précisa d'ailleurs qu'il ne s'agissait pas de son véritable nom de famille ; mais, plutôt de ceux qui ont adopté celui-ci. Voilà qui risquerait fort de compliquer la tâche. Ceci dit, les contacts de Grey qui pourraient avoir des liens avec l'armée n'étaient pas négligeable. L'androïde pourrait les aborder.
Du côté du cornérien, il ne pouvait malheureusement rien faire. Cependant, il s'accordait une dernière en aidant Boko à relire ses lettres. Faust arrêta de s'occuper des Pokémons, au profit des lettres que l'adolescent apportait. L'anthropomorphe lut la dernière lettre. Tout ce qu'il apprenait était que sa femme s’appelait Élise. Enfin, ex-femme plutôt. D'ailleurs, son écriture et les derniers mots poussa à penser au bouc qu'Oldric serait un homme qui avait beaucoup de mal à soigner les choses. Seulement, c'était tout ce qu'il avait appris. Ceci dit, il avait des sensations de confusion. C'était comme si il percevait un nuage chaotique envahissant de la famille de Boko. Au final, il ne savait pas ce qui était pire pour Boko d'être éduqué par son père biologique ou par son père adoptif, sachant que la mère était dans les deux côtés. De plus, ces histoires de famille aussi complexes avait de quoi faire révolter Faust qui les reprochait d'empirer les choses. Le bouc soupira d’exaspération. Si il faisait parti de la famille, le bouc aurait fait table rase, gardé Boko pour lui et l'éduqué bien comme il le fallait. Fin de l'histoire. Enfin, bref. Faust ne devrait pas trop s'égarer sur ces histoires de famille, même si cela lui répugne fortement.
D'ailleurs, cette histoire de sandwich fit oublier la colère du cornérien. Son visage passait de l'agacement à la sérénité. Faust se leva de table pour trouver tout ingrédient pour faire des sandwichs, ainsi que quelques canettes de sodas.
-C'est marrant ! Tu me rappelles quelqu'un à l'appétit vorace. Sinon, j'ignore si t'aimes tel ingrédient ou tu détestes tel ingrédient. Montre-moi ce que tu veux mettre dans tes sandwichs. Côté soda, j'ai des trucs classiques : cola, limonade, ginger ale.
Il disposa le tout sur la table. Le bouc aurait bien invité Grey à manger un bout. Cependant, cela lui étonnerait qu'il mangeait des trucs de ce genre.
-Quant à Nikolaï, on pourrait dire comme ça, en effet. Un peu froid sur les bords. Mais, dès que tu le connais, ce n'est pas quelqu'un de méchant. La poste ? Ca m'étonne que tu puisses trouver grand chose. Du moins, tout ce qu'ils font est de transporter des lettres. Aucune archive. Dis-moi, toutes ces lettres que t'as, c'est qu'une partie de ce t'as en réalité ou t'as vraiment le tout ici ?
Je m'assis en face du bouc en regardant les photos d'un air songeur, me demandant comment j'allais faire pour le trouver. J'aurais peut être du mieux bosser mon départ au lieu de m'enfuir... Peut être que ça doit être dans les enveloppes. Je soupire et regarde les lettres unes à une. Bref, je relis les lettres, je regarde un peu partout et je prends une canette de soda et une canette de ginger ale. Et vu que Grey ne mangeait pas, je me disais qu'il y'aurait plus pour Faust et moi
Faust me dit que je lui rappelais un ami avec un appétit vorace, c'est vrai que j'ai un appétit féroce et que le reste de ma famille me le rappelaient souvent... Genre je serais un véritable ogre... Bon j'admet ouais, mais c'est pas parce que je suis en pleine croissance? ....Bon en vrai j'ai le bedon qui touche la table... Bon okay, je mange un peu trop... Mais soyons honnête, on s'en fout.
Oh... Euh...C'est vrai? En même temps vous avez du rencontrer beaucoup de monde au bout d'autant de temps de vie, j'crois. Si c'est si gentiment demandé, je veux bien un ginger ale, et des sandwichs euh... Jambon oeuf mayo ! "
Il m'expliqua ensuite qui était Nikolai, un homme froid mais sympathique quand on le connais mieux, me demande si parfois c'était une façon de se protéger des autres. Après tout, on a tous besoin de se protéger non? Faust me dit que je ne trouverais rien à la poste, je me gratte la tête...
Mon père, enfin l'homme qui m'a élevé, avait une grande passion pour les timbres, je sais qu'ils venaient d'une région particulière. Le timbre présent représentant une montagne volcanique ou un désert je ne savais pas exactement. Et sur la hauteur, il y'avait une espèce de village troglodyte dans une caverne accompagné d'infrastructures avec des échelles et des maisons en pierre et en bois, bref, un camps qui semblait être un genre de camps militaire. Je montre l'enveloppe à Grey.
Peut être que dans votre base de donnée vous pouvez trouver la région d'ou vient ce timbre?
Heureusement, Grey était du genre à analyser tout et n'importe quoi. Même si il était plutôt du genre à communiquer en très grande partie via sa voix ou bien par message électronique. Il ne s'attendait pas à devoir replonger son nez sur des lettres.
Du coin de l’œil, il pouvait voir que le duo était sur le point de prendre une collation. En fait, Grey aurait pu consommer quelque chose, il aurait pu analyser le contenu précis et fabriquer une quantité infime d'énergie au passage, mais cela ne servirait pas à grand chose pour le coup, il leur laissa donc de quoi manger et boire. Son regard, fut toujours en grande partie concentré sur le timbre ainsi qu'à ses moindre détails.
Le paysage qu'il représentait lui rappelait un peu Toadville qui était aussi devenu une ville formée à même la roche. Cependant, le volcan le déstabilisa un peu. Était-ce une autre île ? Un endroit qui n’existait plus ? Il faut dire que cela devait dater, le timbre ne lui disait rien en fouillant sa base de donnée.
- H-hmmh, je doute qu'on puisse trouver grande chose pour le moment, mais vu que c'est un timbre... peut-être qu'il pourrait y avoir une trace d'ADN... N-non ?
Cependant, il attendit avant de trop s'avancer, regardant encore un moment le timbre avant de parler à Boko.
- Je cherche je cherche... Mais je ne trouve rien de vraiment existant en ce moment, ou en tout cas... que j'ai croisé jusqu'à là. Le paysage me rappelle surtout des endroits mentionnés dans des anciens livre que j'ai lu.
Faust n'en avait pas dit sur Nikolaï, par peur de plomber l'ambiance. Il fallait rappeler que Nikolaï était un scientifique menant des expérimentations peu éthiques. Cela pouvait facilement être mis à l'étiquette en tant que savant fou ou encore de psychopathe. Bref, le cornérien s'exécuta à la cuisine, même si la fabrication de sandwich fut plutôt basique. A vrai dire, le bouc aurait aimé cuisiner quelque chose de plus sophistiqué pour Boko. Cependant, faire cela à une heure tardive, Faust avait plutôt la flemme.
Pour le jambon et la mayonnaise, rien de plus facile. Il suffisait pour le bouc de sortir les produits et d'étaler les ingrédients sur les pains de mie, puisque Boko en voulait trois. Quant aux œufs, c'était un peu plus long. Faust sortit la casserole et mis de l'eau. Puis, il le disposa au-dessus de la cuisinière, attendant à être suffisamment bouillant pour mettre les œufs. En attendant, le bouc disposa devant l'adolescent sa canette de ginger ale. Il en profita pour jeter un œil discret à l’enveloppe timbré. Cependant, Grey ne trouva pas d'idées sur le lieu.
-A vue d'oeil, j'aurais dit le Royaume Champignon, avec les habitations troglodytes. Commenta Faust.
Pas besoin pour Faust d'aller tout le temps à la bibliothèque pour tenter de reconnaître les lieux, même au début, il fut obligé pour remettre à jour le contexte. A force de vivre avec les Natifs, le cornérien s'était vite imprégné dans leur culture.
-Ceci dit, je n'ai jamais vu ces espèces de montagnes rocheuses, quand je viens là-bas. Je ne pourrais pas te dire si c'est Horuna ou le Royaume Champignon. Dans le doute, je vais voir ça sur internet.
L'anthropomorphe lui épargna de sa raison de fréquenter le territoire, même si la plupart qu'ils le connaissaient pensèrent qu'il y aurait un certain courant qui passe avec Aura. Bref, Faust reprit son smartphone. Puis, il fit des recherches sur ce fameux paysage, en essayant de tester si il provenait d'Horuna ou du Royaume Champignon.
Aussitôt tapé quelques mots dans le champ de recherche, le smartphone de Faust trouva rapidement les lieux. D'ailleurs, quelques images similaires au timbre confirmèrent l'endroit. Il s'agissait d'une ancienne colonie Goron. En appuyant sur l’application de la carte, le cornérien avait également les coordonnées.
-Bon ben voilà.
C'était la joie des technologies de Next Wave !
Dé Action : Gogol gogol ! Dis-moi tout ! Si Parfait : Faust a le lieu, ainsi que tous les coordonnées Si Bien : Faust a le lieu Si Raté : Réseau assez lent. Bref, pas de pistes de recherche pour le moment Si Euh : Plus de réseau, tant que Faust n'aura pas réglé son problème avec le boîtier de wi-fi. En plus, Faust a d'autres priorités comme... gérer une casserole d'eau en ébullition qui déborde !
Je regarde avec des grands yeux par dessus l'épaule de Faust... Je suis vraiment un crétin, je suis parti comme ça, sans même me renseigner sur l'ordinateur familiale, je suis vraiment et franchement stupide, j'ai attendu plusieurs jours le temps que les médicaments ne fassent plus effets pour pouvoir m'enfuir avec l'esprit le plus clair possible mais je n'ai pas plus préparé que ça ma recherche... J'ai vraiment eu de la chance de tomber sur Monsieur Faust.
Génial Monsieur Faust ! Je vais tout de suite acheter un billet dès que j'aurais l'occasion pour me rendre dans cette ancienne carrière ! Enfin, j'ai pas de carte bleue... J'irais acheter ça à la gare demain.
Je m'empare des sandwich qu'il m'a gentiment préparé et commence à les manger. Tout le monde me dit que je mange d'ailleurs comme un hamster, en effet, j'ai plutôt tendance à ronger ce qu'on me donne en tenant mes aliments qu'on mange à la main comme une petite souris. Il parait que ça me rend mignon... Je me tourne vers Grey. Cette histoire d'ADN m'intriguait, peut être que si on avait le nom, peut être qu'on pourrait chercher dans l'annuaire.
Vous croyez que vous pouvez trouver un ADN sur un timbre de quinze ans Monsieur Grey?
Faust semblait avoir trouvé quelque chose... plutôt étrange, Grey avait beau fait beaucoup de recherches de terrain sur plusieurs l'île de l'archipel, ce paysage ne lui revenait pas vraiment. Il sourit légèrement, peut-être que c'était l'occasion pour lui de visiter de nouveau lieu avec potentiellement Nikolaï s'y trouvant !
- Et bien, je reste surpris de cette découverte, mais je pense que ça ferait une bonne piste à suivre avec le peu qu'on a ! Pour le timbre... cela va être dur. Tout dépend du moyen de conservation, et de l'ADN collé sur un timbre doit se dégrader très vite, à moins d'un miracle...
Tant qu'à faire, il ne perdait rien à tenter, même si il doutait franchement du résultat. Il préleva minutieusement ce qu'il pouvait sans trop détériorer l'objet à examiner, c'était quand même quelque chose d'important pour Boko. Ensuite, il le passa sous le contrôle de son module d'analyse.
Dé:
Parfait : Grey trouve un nom dans les endroits les plus enfouis de sa base de donnée. Bien : Grey a un résultat, mais partiel. Le reste est incomplet, voir corrompu. Raté : Grey ne trouve rien. Euh... : En plus de ne rien trouver, Grey ouvre un cheval de Troie qu'il a dû télécharger par erreur. Il surchauffe, plante et commence à redémarrer.