[Ce rp se situe après le temple du Temps et avant les planètes de flottaison]
Cette période où j'étais en collocation avec Faust. Tout le monde que je connaissais à ce moment semblait avoir du mal à s'adapter à ce nouveau monde. de mon côté, c'était plutôt tranquille : Faust bossait ou prenait des cours tandis que je réglai les soucis de plomberie de la maison ou faire l'anti-Héros de service de Horuna. Après quelques semaines, j'entendis parler de la refonte d'un ranch hylien dans les alentours. Cela me piqua au vif car le seul ranch que je connaissais sur Nintendo World est le Ranch Lon Lon, pas très loin de Hyrule et le village de Cocorico. Bien que je n'y sois jamais allé, tout le monde connaissait au moins de nom cet établissement.
De mon côté je connaissais surtout les bouteilles de lait que certains revendeurs peuvent fournir quand l'on est obligé de rester en ville pour patrouiller. Allons bon, puisque je n'ai rien à faire aujourd'hui, autant y aller tranquillement, de toute façon ce n'est pas comme si j'avais un emploi du temps chargé de jour, tiens.
Plus tard, après une heure et deux pannes successives sur mon kart, je put enfin apercevoir ce petit ranch. L'écriteau indiquait "Ranch du Renouveau", sur le coup j'ai confondu avec le lieu d'un jeu récent porté sur Link... Mais je m'égare. Je descendis de mon véhicule que je révoquais instantanément histoire de l'envoyer au garage: de toute façon dans son état il risquerait surtout de m'exploser au derrière si je remonte dedans, va falloir que je fasse quelque révisions. Ce fut après quelque minutes de marche que je pu atteindre l'entrée.
- Euh... y'a quelqu'un ?
Pour seule réponse, ce fut un beuglement d'une vâche quelconque qui me parvint aux oreilles.
Les cocottes caquetaient dans le poulailler en un brouhaha assourdissant. J'avais hâte de sortir pour soulager mes oreilles douloureuses, mais malheureusement, mon travail actuel s'imposait à moi et je ne faillirai pas. Ça faisait un moment que l’abreuvoir et les mangeoires des poules n'avait pas été nettoyés de fond en comble, ce qui nuisait à leur confort. Qui voudrait s'alimenter dans ces conditions ?
Une fois terminé, je ne regagnais pas tout de suite le doux rêve du silence mais dû supporter quelques minutes supplémentaires l'agitation de mes amis à plumes le temps de ramasser leurs œufs. La tâche achevée, je peux enfin regagner le calme extérieur. J'étais à la réserve, afin de ranger le panier d'osier contenant ma récolte jusqu'aux livraisons de l'après-midi, quand j'entendis une voix.
Je m'immobilisai aussitôt. Je n'avais pas distingué les mots, j'avais très bien pu l'inventer. Mais elle repris peu après. Je passai une tête dans l’entrebâillement de la porte. Oui, il y avait bien quelqu'un. Et Talon étant sorti porter du lait à des clients en ville, j'allais une fois encore devoir me charger du visiteur. Je laisse les œufs pour le rejoindre, après avoir du forcer une fois les panneaux de bois qui refusaient de glisser sur leurs rails.
- Pardon pardon pardon, je ne vous avais pas vu arriver. Bonjour et bienvenue au Ranch du Renouveau. Je suis Malon, la fille du propriétaire. Quelle est la raison de votre visite ?
Une telle présentation relevait de l’habitude chez moi, il faut bien l'avouer, sans pour autant se vider de son sens. Je ne voulais pas risquer de manquer de respect, ni non plus perdre en humanité. J'ignorais où était le juste milieu, alors je faisais au mieux. Même si ça peut paraître un peu bizarre comme ça...
- Pardon pardon pardon, je ne vous avais pas vu arriver. Bonjour et bienvenue au Ranch du Renouveau. Je suis Malon, la fille du propriétaire. Quelle est la raison de votre visite ?
Cette voix me fit légèrement sursauter, m'arrachant aux pensées dans lesquelles je tombai : Est-ce que ceux qui s'en occupent sont là ? Est-ce que je dérange ? Ou est-ce qu'ils m'observent mais qu'un attirail comme le mien doit surement leur faire peur ? J'eu le réflexe de tourner ma tête en direction de la voix tout en baissant le bras qui me servait à me gratter sous le menton. à côté de la porte maintenant ouverte je pouvais désormais voir mon interlocutrice : une jeune femme, de grands yeux bleus, des oreilles pointues trahissant ses origines hyliennes ainsi qu'une longue et épaisse chevelure rousse. Elle porte un tablier recouvert d'écrits connus mais que je n'eut pas trop la foi de lire, je voulais lui répondre au lieu de passer pour un type paumé.
- B'jour, je m'appelle Rosstail. Ross' c'est plus court.
En me rendant compte que ma réponse n'en était vraiment pas une, je pris une inspiration avant de lui expliquer ce dont j'ai besoin. Enfin, pas vraiment. Plutôt ce que j'aimerai savoir, mais je me dis à l'instant que demander tout de suite quelque chose sur notre ancien monde serait très stalker. ça pourrait mettre mal à l'aise pour elle et encore plus pour moi. Autant voir ce que le ranch pourrait proposer, tiens. - Je voulais savoir si vous vendez des produits, j'ai entendu parler d'votre ranch à Horuna et j'me suis dis qu'il serait sympa d'y faire un tour... Et ce nom me rappelle quelque chose quand j'étais à Hyrule aussi.
- B'jour, je m'appelle Rosstail. Ross' c'est plus court.
- Enchantée.
- Je voulais savoir si vous vendez des produits, j'ai entendu parler d'votre ranch à Horuna et j'me suis dis qu'il serait sympa d'y faire un tour... Et ce nom me rappelle quelque chose quand j'étais à Hyrule aussi.
A ces mots, je ne peux m'empêcher de demander :
- Vous étiez à Hyrule ?
Bien sûr, pourquoi je n'avais pas reconnu le bouclier qu'il portait ? C'était pourtant évident. En revanche, relancer par une question n'était pas apporter une réponse.
- Hum... Oui, en effet, nous y étions, avant. Le Ranch Lon Lon. Nous avons du le reconstruire ici après notre arrivée sur l'archipel...
Notre ancienne vie ne me plongeais pas vraiment dans la mélancolie ni dans le regret, mais rares étaient les gens avec qui je souhaitais en parler. Je n'aimais pas me souvenir de l'impossibilité d'un retour en arrière, je n’appréciais guère les changements brutaux en général, pas davantage l'incapacité de me souvenir du pourquoi. L'absence de souvenirs encourageait l'éventualité de ne pas avoir été libre de mes mouvements et trop de bêtes avaient été abandonnées à leur sort. Je ne voulais pas penser à ce qu'il leur était arrivé.
C'est pourquoi je retournais vers ce qui nous unissait actuellement, c'est à dire le commerce. Le présent plutôt que le passé, l'action plutôt que le souvenir.
- Mais depuis la reprise de nos activités, nous vendons de nouveau du lait et des œufs.
« Comme si rien n'avait changé... » ajoutais-je en mon fort intérieur.
La jeune Malon sembla surprise et sa réaction ne s'est pas faite attendre. En tout cas elle ne s'en est pas doutée avant, peut-être parce que mes oreilles ne sont pas exactement celles que les hyliens portent sur leur tête. Elle se rattrapa finalement lorsqu'elle vit mon bouclier et que je pris mon insigne en forme de triforce entre le pouce et l'index.
- Hum... Oui, en effet, nous y étions, avant. Le Ranch Lon Lon. Nous avons du le reconstruire ici après notre arrivée sur l'archipel...
M'ouais. Eux aussi sont dans le cas où les gens sortent de la Pandorica sans trop savoir pourquoi, finnissant dans ce monde étrange... Mais au moins il n'y a pas eu trop de soucis depuis, ça devrait être rassurant pour eux, au lieu de tous ceux qui voulaient détruire Nintendo World à l'époque... En tout cas les dires étaient confirmés, c'tait bien le Ranch Lon Lon dont j'entendais parler à l'époque et maintenant celui du Renouveau. Elle poursuivit:
- Mais depuis la reprise de nos activités, nous vendons de nouveau du lait et des œufs.
Je vois. elle a l'air de ne pas trop avoir apprécié ce changement de monde, contrairement à moi qui me sens bien plus libre et sous une stabilité déconcertante. En même temps, peut-être était-elle dans un ranch calme où personne n'allait l'emmerder, que ce soit des monstres ou des mélomanes avides de pouvoir... Et personne n'irait piller du lait et des œufs pour conquérir le monde, donc ça se comprends.
Moi, c'était le contraire : pas besoin de chercher les emmerdes: un coup je me fais téléporter sur une autre planète, une autre y'a des révolutions... C'était à se demander si mon destin aurait pu être de rester dans l'armée si nous n'étions pas tous transportés dans ce monde... ouais, c'est une bonne chose que d'avoir le choix.
- Je vois, j’espère que ça s'passe bien pour vous deux. Bon bah je vais prendre une d'mi douzaine d’œufs et une bouteille... 'Prenez en pièces ou en rubis maintenant ?
- Je vois, j’espère que ça s'passe bien pour vous deux. Bon bah je vais prendre une d'mi douzaine d’œufs et une bouteille... 'Prenez en pièces ou en rubis maintenant ?
- Nous acceptons les deux, avec une préférence pour les pièces. Plus facilement échangeables désormais. Je vais vous chercher ça.
Je repartais donc vers la réserve d'où je venais à peine de sortir afin d'y prélever les produits souhaités par l'hylien, revenant aussi vite que possible sans faillir à mon infinie attention. Il ne faudrait pas faire tomber tout cela.
- Voilà pour vous. Pour l'instant, c'est encore compliqué. Notre ancien employé n'est a priori pas ici, nous ne voulons pas en embaucher d'autres s'ils n'ont pas notre entière confiance et mon père et moi multiplions les absences. Ce n'est pas le travail qui manque ici, mais je bouge beaucoup, surtout depuis que je suis tombée sur l’araignée géante au Temple du Temps, enfin ce qu'il en reste... Je sais bien que je ne dois pas peser bien lourd, avec ma fourche, et que je ne serais certainement pas vivante sans les gens qui étaient là-bas, mais j'essaye d'aider, au cas où on ait besoin de moi...
Je marquais une pause, consciente de mon monologue. Je m'étais emballée. La présence humaine me manquerait-elle ? Possible... Ce n'étaient pas des sujets que j'abordais avec papa, je ne voulais pas l'inquiéter. Alors quoi ? Depuis quand j'étais incapable d'en porter le poids seule ? Et puis, ce n'était qu'un inconnu. Un hylien peut-être, un garde également, mais cela ne justifiait rien. Je méditais ces pensées toute en présentant une nouvelle fois mes excuses :
- Désolée, je vous embête avec tout ça et abuse de votre temps alors que ça ne vous concerne pas...
Le temps qu'elle retourne chercher ma commande, je sorti ma petite bourse contenant quelque quinze mille pièces de la ceinture. j'en sorti quelque unes avant de ranger le contenant. Cette action aurait pu être rapipde, mais il a fallu que je fasse coulisser le fourreau de ma hache pour y avoir accès, avoir autant de matériel commence à me poser problème, il va falloir que je pense à m'en trouver du nouveau.... Ah, la revoilà.
- Voilà pour vous. Pour l'instant, c'est encore compliqué. Notre ancien employé n'est a priori pas ici, nous ne voulons pas en embaucher d'autres s'ils n'ont pas notre entière confiance et mon père et moi multiplions les absences. Ce n'est pas le travail qui manque ici, mais je bouge beaucoup, surtout depuis que je suis tombée sur l’araignée géante au Temple du Temps, enfin ce qu'il en reste... Je sais bien que je ne dois pas peser bien lourd, avec ma fourche, et que je ne serais certainement pas vivante sans les gens qui étaient là-bas, mais j'essaye d'aider, au cas où on ait besoin de moi...
Faisant d'abord maladroitement quelque jonglages avec la pièce, je lui donna finalement le tout sans trop savoir le prix. Malon continua d'expliquer sa situation ce qui confirma mes pensées : de son côté, le changement ne s'est pas très bien passé: si à eux trois arrivaient à maintenir un travail stable, ce n'est plus le cas maintenant. Par contre...
- Attends... Une araignée géante ? Chui pas au courant. La première et dernière fois où j'y suis allé, y'avait un minotaure à qui on a cassé la figure... J’espère que ça ne va pas devenir une tanière à boss pour tout les monstres du monde...
La raison de pourquoi elle est allée au Temple du temps ne me surprendrai pas trop: elle voulait peut-être trouver un indice pour retourner sur Nintendo World avec son père mais à la place elle a failli se faire massacrer, une chance que des gens étaient là. La suite par contre, je ne suis vraiment pas d'accord: ce n'est pas parce que tu n'as pas de quoi te battre que tu n'as pas de quoi te battre ! Si elle a survécu avec une fourche, de jardinage ou de combat, elle peut faire bien mieux que ça !
- T'as raison de t'inquiéter. Si tout le monde Nintendo World vient dans ce monde, c'est qu'il y a un truc louche et vaut mieux que tu sois prête "au cas où", lui dis-je en mimant des guillemets avec mes mains, pour dire qu'en fait c'est sur que ça va venir. je poursuivis.
- Par contre, ne te sous-estime pas et ne sous-estime JAMAIS ton matériel. Si tu veux savoir c'est grâce à tout mon matos que je suis encore en un seul morceau depuis qu'il n'arrête pas de pleuvoir des problèmes au coin de la figure.
En effet au fur et à mesure que je lui parlais, je sorti et jetai au sol tout mon arsenal. Épée, hache, sabre laser, canne à pêche, deux éponges, une fiole, un bouclier, une flûte, un masque de pierre ainsi que du papier toilette, un téléphone portable complètement défoncé ainsi que mon badge Smash.
- Tu vois tout ça ? C'est-ce qui m'a gardé en vie et c'est encore l'cas. J'ai pas les pouvoirs des dieux et autres démons destructeurs, j'ai pas une arme légendaire ni la force de Hercul mais j'ai quelque chose que les autres n'ont pas mais que tu dois avoir.
Puis posant mon index sur ma tempe, je terminai enfin, j'avais l'impression de faire le connaisseur mais personne ne peut me contredire, c'est que c'est du vécu dont je parle.
- J'ai une tête et je m'en sers.
En effet, c'est bien parce que je sais utiliser le plus de chose possible à mon avantage que je peux me permettre d'en parler. J'ai vu les autres. je sais à quel point ils comptent sur leur force, leur pouvoir illimité ou encore le concept du "pouvoir niais de l'amitié et des quarts de smiley sur la main" et cela leur a attiré des ennemis avec les mêmes visions de ça. Je pense être l'un des seuls à pouvoir surprendre vu ma faiblesse actuelle.
ndlr:
(ça c'est avant les Révolus XD)
En tout cas, le fait qu'elle passe son temps à la ferme doit lui donner plus d'opportunité pour se muscler, pas comme moi qui fait des séances que récemment. Soudain, il me vint plusieurs illuminations: la première fut de ramasser mon équipement avant de le perdre, la seconde fut de remarquer que si elle est un peu dans mon cas, je pourrais lui donner quelque conseils pour le maniement de sa fourche, ça pourrait lui être très utile...
- Bref, j'arrête de perler d'mon cas. Mais si t'es prête à t'en prendre plein la figure pour aider les autres, j'me ferait un plaisir de te donner un coup de main, j'ai beau ne jamais avoir entraîné quelqu'un ni préparé ce genre d’événement, mais je sens que tu peux faire du dégât.
- Ouais, je sens qu'elle va pas tarder à casser des bouches... Me chuchotais-je ensuite.
- Attends... Une araignée géante ? Chui pas au courant. La première et dernière fois où j'y suis allé, y'avait un minotaure à qui on a cassé la figure... J’espère que ça ne va pas devenir une tanière à boss pour tout les monstres du monde...
- Oui, ainsi que des statues qui se contrôlaient avec une sorte de baguette... Mais elles n'étaient pas vivantes, il me semble. Peut-être que le pouvoir des déesses les attirait ou quelque chose comme ça ?
Je n'en avais aucune idée, mais c'était la première chose qui me venait à l'esprit. Ça me semblait possible, mais je n'y connaissais rien. Un héros confirmé pourrait éventuellement en tirer quelque chose. J'éprouvais beaucoup de peine pour ce sanctuaire ainsi profané, même si je ne saurais la comparer à celle causée par son délabrement. Si j'apprenais qu'il s'y passait quoi que ce soit, j'y retournerais immédiatement avec mon faible équipement pour y mettre un terme. Mais visiblement, le minotaure n'était plus de ce monde...
- T'as raison de t'inquiéter. Si tout le monde Nintendo World vient dans ce monde, c'est qu'il y a un truc louche et vaut mieux que tu sois prête "au cas où".
Il mima des guillemets et je réfléchis... Je n'avais jamais pensé à une raison globale qui expliquerait la Pandorica. Pour moi, nous étions juste les gardiens de ce nouveau monde. L'hylien semblait voir cela différemment, comme si les héros, quelles que soient leurs origines, devraient s'unir contre un ennemi puissant auquel personne ne pourrait échapper. Même une fermière vivant dans un ranch au milieu de nul part. Alors oui, je comprenais pourquoi il me fallait m'entraîner. Mais les civils ? Nous allions être leur dernier rempart. S'il cédait, il n'y aurait plus personne à protéger. Nous allions devoir être aussi nombreux et puissants que possible.
Toutefois, il me restait une autre question, qui somnolait dans mon esprit : pourquoi fallait-il des héros ? N'y avait-il pas suffisamment de guerriers et de mages parmi les rangs des habitants ? La Pandorica n'était donc qu'un simple soutient face à l'avenir ?
- Par contre, ne te sous-estime pas et ne sous-estime JAMAIS ton matériel. Si tu veux savoir c'est grâce à tout mon matos que je suis encore en un seul morceau depuis qu'il n'arrête pas de pleuvoir des problèmes au coin de la figure.
- Et bien, je suppose qu'entre une épée ou un outil, la différence s'efface avec l'expérience... Incomparables, mais semblables à la plis...
Piètre défense sans argument. Je tentais de sauver la situation avec autant de finesse qu'un ours gauche. Inutile d'espérer la discrétion, il ne me restait plus qu'à fuir vers une méditation silencieuse de ce point.
Celle-ci était cependant vite réduite au profit d'une autre : la recherche de l'utilité de l'équipement de mon interlocuteur. L'armement, aucun problème. La canne à pêche, pas bien compliqué, y compris en dehors de sa fonction première. La fiole, ok. Le reste... Et bien, quotidiennement, peut-être. J'en croisais certains dans la vie de tous les jours. Ou bien ils m'étaient parfaitement inconnus et semblait sortir de légendes mystérieuses, plus ou moins récente. Le badge m'intriguait particulièrement. Il me faisait penser au mien, même s'il ne lui ressemblait en rien, excepté mon incapacité à comprendre ses propriétés.
- Tu vois tout ça ? C'est-ce qui m'a gardé en vie et c'est encore l'cas. J'ai pas les pouvoirs des dieux et autres démons destructeurs, j'ai pas une arme légendaire ni la force de Hercul mais j'ai quelque chose que les autres n'ont pas mais que tu dois avoir. J'ai une tête et je m'en sers.
Je devrais me réjouir du compliment mais l'insulte portée aux autres me refroidissait un peu. Ok, ils ne l'entendaient pas, mais j'avais le sentiment de saisir un pièce phare dans le caractère du garde. Un justicier solitaire ? Possible. En tout cas, il n'a pas l'air d’apprécier les héros favorisés, il se comportait davantage comme ceux qui devait s'élever par leurs propres moyens. Mais il semblait soudain pris d'une idée qui ne me déplaisait pas :
- Bref, j'arrête de perler d'mon cas. Mais si t'es prête à t'en prendre plein la figure pour aider les autres, j'me ferait un plaisir de te donner un coup de main, j'ai beau ne jamais avoir entraîné quelqu'un ni préparé ce genre d’événement, mais je sens que tu peux faire du dégât.
Cette fois-ci, j'étais bien obligée d'arrêter d'écouter sagement. Je mesurais la bascule que cela représentait sur ma vie. Il pouvait me donner le chemin des capacités que je recherchais tant. C'était un choc, même si mon choix se désigna immédiatement.
- Je... Merci...
Sur ce, je partis en quête de ma fourche. Comme je me disais qu'une menace qui viendrait à survenir se situerait plus probablement dans l'entrée, elle était rangée dans le bâtiment le plus proche. Elle ne me servait pratiquement plus pour le travail, car je jugeais que l'effet d'une héroïne aux odeurs de crottins n'était pas très agréable. Je revins quelques instants plus tard, armée.
- Là, c'est bon. Je suis prête.
Je la manie de manière parfaitement visuelle et secrètement incontrôlés pour la placer face à moi. Les dents était au nombre de quatre mais il ne fallait que peu d'imagination pour la transformer en un trident mortel. Tout ce qu'il me manquait, c'est oublier les gestes courants pour adopter ceux du combat. Alors je n'aurais plus rien à craindre...
Ah les trois déèsses de Hyrule, ça faisait longtemps que je n'ai pas entendu parler d'elles. Au vu de mes aventures et en écoutant celles des autres, il m’apparaît qu'elles n'étaient déjà plus trop voir plus du tout présentes, elles ne se manifestaient plus du tout... A moins que depuis qu'elles ont crées la Triforce, plus personne ne les a jamais revu ? Au pire on s'en fout, on se débrouille très bien sans elle je trouve.
Sinon, cell-ci se mit à réfléchir sur la réèlle utilité de prendre une épée au lieu d'un outil ou vice-versa... Elle-même se sentais perdue et cela se voyait dans ses mimiques. - Bah, ne t'inquiètes pas. Tu as tout ton temps pour trouver ce dont tu as réellement besoin, rien n'est parfait, pas même un couteau suisse.
C'est sur que si l'on pouvait tout régler avec un seul objet ou pouvoir, le monde n'existerait déjà plus. Déjà, je vaius la mettre dans le bain avec un seul objet, ensuite elle pourra faire de même avec n'importe quoi d'autre ou tout au moins essayer sans risquer sa vie. Elle a déjà une sacrée force et n'est pas maladroite, de quoi facilement commencer. En tout cas, je sentais qu'elle tremblait. De peur ou d'impatience ? Peut-être se sentait-elle mal à l'aise... Mais finalement elle balbutia.
- Je... Merci...
Malon se mit donc en route chercher son matériel. Une minute plus tard elle revint avec une fourche un peu abîmée mais qui je pense fera l'affaire. Après une petite manipulation assez maladroite, l'arme fut présentée et Malon confirma sa volonté de s'entrainer. Bordel ca me rappelle mon enrôlement... Mais elle au moins sera libre de faire ce qu'elle voudra !
- Là, c'est bon. Je suis prête.
- Ca marche ! Suis moi, j'ai vu un arbre pas loin, ça pourrait être utile plus tard.
En marchant, je lui expliquait ce qu'on allait faire. Son objectif sera de me porter un coup avec sa fourche. Quant à moi, je me défendrerai avec mon épée, sans jamais contre-attaquer. Cet exercice m'a l'air facile à comprendre et suffisament intéressant pour voir ses capacités d'observations. J'ai déjà deux-trois idées qu'lle pourrait utiliser mais autant ne pas lui dire et la laisser comprendre par elle-même. Par précaustion, je tiens tout de même l'épée par la poignée mais je tiens aussi le fourreau que je tiens de l'autre main, je n'ai pas envie de la blesser ce n'est vraiment pas le but. Une fois sur place, je terminai.
- Du coup tu as autant de temps et d'essai que tu veux. Si tu es fatiguée on peut prendre une pause et tout ça. D'ailleurs, tu as l'avantage d'avoir une plus grande allonge si tu veux mon avis, hésite pas à employer tous les moyens que tu veux tant que c'est avec cette fourche. Soit inventive !
Une fois prêt, je lui fit signe qu'elle me prévienne quand elle le souhaite mais juste avant, je lançait cette musique sur le téléphone pour la motiver.
A cette phrase, l'énergie du défi commença à affluer. J'ai tenté un coup rapide vers ses genoux, de manière à profiter de l'effet de surprise. Ça ne me coûtait rien et je ne négligeai pas cette chance. En revanche, j'aurais aimé un mouvement plus original qu'un assaut frontal. Je n'avais pourtant pas eu le temps de penser plus compliqué, mais c'était le jeu. Je reculai pour reprendre mes distances.
J'essayais de ne pas me laisser entraîner par ces pulsions irrationnelles, de contrôler et non d’éteindre cette étincelle qui se rependait en moi, amplifiée par cette musique sortant d'un appareil technologique dont j'avais eu vent de l’existence mais que je ne côtoyais pas. Il voulait que je réfléchisse, c'était ce que j'allais faire. Cependant, il ne fallait pas que j'attende trop longtemps. Ou du moins, pas sans être en position de me défendre le temps de préparer l'attaque. Ce n'était qu'une exercice, mais je comptais éviter le désastre complet lorsque j'aurais besoin de mettre cela en pratique.
Je plaçais mes appuis et contrôlais ma respiration, la fourche perpendiculaire à l'axe de l'épée au besoin. J'avais un léger sentiment de ridicule comme il m'avait prévenue qu'il se contenterait de parer. Je craignais pour le manche, lequel n'était pas prévu à de telles contraintes, mais cette précaution devrait, je l'espère, atténuer le choc avant qu'il ne cède. Ou au minimum faire hésiter. Ce qui, de toute manière, jourait en ma faveur.
Mon corps savait agir. Mon travail était suffisamment physique pour que j'aie au moins une base solide sur laquelle hisser des stratégies. Quoi que je me demandais si je pouvais vraiment planifier une véritable stratégie qui, dans mon esprit, se résumait à quelques feintes, parades et touches. Je devais tenter quelque chose... Je fis ce qui se présentait en premier en mon esprit.
L'avantage de cette position, c'était que j'avais deux sens d'utilisation possibles. Le plus prévisible passa le premier. Côté dents, la rotation me permettait d'utiliser la tranche au niveau des épaules de ma cible. Il ne visait pas à réussir. Seulement à préparer la place pour le second. Divertir l'attention et mobiliser les réactions. La concentration me mettait en apnée.
Lorsque je choisi de passer à l'étape suivante, ce fut le tour du manche de fendre l'air de l'autre côté de son corps. J'avais voulu viser son bassin, mais le bâton se dirigeait davantage vers ses côtes, emporté par son élan ascendant. Un tel coup bien placé ne dois pas être très agréable. Qu'il marche ou non aujourd'hui, il se gravait dans ma mémoire pour demain.
Sa première tentative fut de me planter sa fourche vers mes jambes et c'est après un pas vers l'arrière que je me servi de mon arme convertie en masse pour porter un coup descendant vers la sienne, l'empêchant de continuer sa course sans risquer de planter sa fourche dans le sol. En tout cas, elle a déjà une bonne idée d'attaque : après tout je fonçais dans le tas en tentant de frapper le torse avant de me prendre une rouste. le contre que je lui fit n'était pas pour moi une manière de la désarmer mais plutôt de lui prévenir que continuer d'avancer pourrait être problématique sans compter la perte d'équilibre possible.
Mon élève du jour se replaca, souhaitant utiliser un autre angle d'approche. Elle orienta son arme de sorte à toujours pouvoir croiser avec l'épée, sentant surement une tentative de parade venir. Malon tenta un coup bien trop bref pour que ce soit une véritable attaque, même visant mon épaule. Cependant je n'avais pas le temps de tout éviter et je du me laisser tomber vers l'arrière pour pouvoir effectuer une roulade... Et ce fut mon erreur, j'aurai peut-être du parer ce coup : effectuer une roulade m'empêche de voir ce qu'elle prépare et en plus je dois me repositionner pour rester efficace, Malon l'a bien compris. tandis que je me relevais, je vis un bout de bois foncer vers moi à toute vitesse, c'était son manche... A peine rétabli je ne pouvais à nouveau esquiver, Malon me prennait de court. Ce coup allait me briser toutes mes côtes ! Pas le temps de placer mon fourreau pour tenter de parer, ça ne ferait que dévier le coup et pourrait même me pêter le crâne avec un peu de malchance ! Seule solution, attrapper l'arme de toutes mes forces pour bloquer l'impact.
Je lachais prise de mon arme avant de simuler une double baffe à la Donkey kong sur la fourche afin de l'aggriper. Le choc fut rude et je senti mes articulations et surtout une énorme douleur d'un coup sec entre le poignet jusqu'aux épaules en passant par le coude. Je sentis après un instant quelque chose se poser sur mon torse... Elle m'avait atteind.
En regardant mon torse, je vit horrifié l'impact de son attaque sur mon armure de cuir : un gros creux rond faisait place juste pile poil à l'emplacement de mon coeur disparu. Il me fallut d'ailleurs un moment avant de me rendre compte que j'avais un peu mal avant de finalement expulser tout l'air de mes poumons. C'est qu'elle m'a fait tomber en apnée celle là ! Nous nous regardions, elle semblait impressionnée par ce qu'elle venait d'accomplir, de mon côté je ne parvenais toujours pas à mesurer sa force. Si je n'avais pas paré de toutes mes forces, elle m'aurait carrément transpercé la cotte de cuir, mon coeur si j'en avait un et peut-être même faire ressortir son arme de l'autre côté... Et dire que c'est du côté manche et non des pics... - C'est... C'est... Tu fais du dégât... Ah, ça pique....
Je n'étais pas essouflé par la fatigue, mais ce choc... j'avais l'impression d'avoir échappé à une seconde mort... Et mes bras me faisaient souffrir le martyr.
- Arf.... Bravo, tu te débrouilles... Vraiment... Bien. T'as failli me faire sortir les tripes. Mais... Mieux que ta force... T'as vu mon erreur... Bien joué, encore ! J'ense que tu n'as pas vraiment besoin d'entrainement pour du combat classique, tu positionnes bien ton arme et tu es méthodique. Tu manque un peu de pratique mais l'essentiel est là... Et même plus... Crois moi sur parole, la plupart des bleusailles à l'époque on était vraiment pas doué du tout... Tu as peut-être quoi... quelques mois d'avance sur nous ?
Même si l'exercice fut court, il était intense et je ne privais pas de ramasser ma lame d'une pirouette avec le pied avant d'accompagner Malon à l'ombre. Le bras le plus valide allait me permettre de prodiguer mes rares et faibles soins mineurs sur le bras dans l'état le plus pitoyable, me permettant avec de sortir une bouteille de lait et d'en prendre une gorgée, une pause ça ne peut faire que du bien. Quand j'y repense, elle ne s'était même pas échauffée ni rien, elle doit naturellement être doué dans ce domaine ou bien elle apprends très vite rien que par observation... Elle va me dépasser plus vite que ce que je pensais, faut pas que je me laisse avoir ! D'ailleurs... - Au fait, tu m'avais l'air d'avoir peur de briser ta fourche, tu veux que je te la rafistole un peu ? Tu l'as bien mérité et j'ai de quoi bricoler sur moi...
Dès le bois atteint sa cible malgré la tentative de l'hylien pour parrer de ses mains, l'ensemble de mon corps de mit à hurler, excepté mes cordres vocales. Mes muscles étaient en feu. Mes efforts au quotidien tenaient davantage sur le temps, il est rare que ce soit aussi brutal, sans compter que le défi m'avait fait relâché toute frontière de fatigue. Désormais, toute mon énergie s'était évaporée, si vite qu'elle aurait pu n'être qu'une illusion durant l'affrontement. Mes doigts s'étaient tant aggripés à la fourche qu'ils étaient zèbrés de rouges selon les reliefs du manche. Il s'en falut de peu pour que je ne lâche pas mon arme au sol pour me délivrer de ce contact brûlant.
- C'est... C'est... Tu fais du dégât... Ah, ça pique....
- Désolée, je... me suis laissée emporter...
Je cherchais mon souffle, perdu je ne sais quand au cours de l'entraînement.
- Arf.... Bravo, tu te débrouilles... Vraiment... Bien. T'as failli me faire sortir les tripes. Mais... Mieux que ta force... T'as vu mon erreur... Bien joué, encore ! J'ense que tu n'as pas vraiment besoin d'entrainement pour du combat classique, tu positionnes bien ton arme et tu es méthodique. Tu manque un peu de pratique mais l'essentiel est là... Et même plus... Crois moi sur parole, la plupart des bleusailles à l'époque on était vraiment pas doué du tout... Tu as peut-être quoi... quelques mois d'avance sur nous ?
J'étais gênée pas ces compliments que je ne considérais pas digne de recevoir. Ce n'était pas la chaleur qui colorait mes joues. Je n'avais rien fait de particulier à mes yeux. Quelques mouvements risibles avec un outil que j'utilisais depuis que j'avais... quoi, 5 ans ?
- Merci, mais... Je n'ai rien vu du tout, j'ai juste pensé qu'il était plus difficile de parer deux endroits à la fois... Que je pouvais mettre à profit le temps de réaction, rien de plus... Ma fourche est comme un prolongement de mon bras, je sais la manier, je le fais tous les jours. Ça ne veut pas dire que je sais combattre, c'est... C'est un peu comme si je me battais à mains nues... On peut fermer le poing, faut-il en déduire qu'on est capable de se défendre ?
Assise à l'ombre, j'observais avec attention l'hylien soignait son bras. J'y étais allé plus fort que je le pensais. Je m'en voulais, mais pas autant que je ne le souhaitais. Il était rare que les visiteurs utilisent la magie devant moi et je n'en perdais pas une miette. Pourtant, ça ne me semblait plutôt courant sur l'archipel, ces dons. Surtout parmi les héros. J'aurais aimé en être capable moi aussi. A cette idée, mon cœur se contracta pendant une seconde, puis il recommença à battre aussi fort qu'il ne l'était pendant l'exercice. Je ne m'y attardais pas, mon entraineur reprenant la parole :
- Au fait, tu m'avais l'air d'avoir peur de briser ta fourche, tu veux que je te la rafistole un peu ? Tu l'as bien mérité et j'ai de quoi bricoler sur moi...
- C'était si visible ?
Cela ne m'étonnait pas vraiment d'être un livre ouvert, même si j'espérais le contraire. Je suppose que, si l'ennemi anticipe ton mouvement, c'est tout de suite plus complexe... Je réfléchissais en revanche sérieusement à sa proposition et je préférais que ça reste un peu plus discret. Enfin, peine perdue... J'avais très envie de voir comment il s'y prendrait pour pouvoir le faire seule, à l'avenir, et cela ne pouvait pas lui faire de mal. En revanche, la confier à un autre, me retrouvant ainsi désarmée, m'était plus difficile et, même sans allez jusque là, je me demandais si le matériel ne pouvait pas lui manquer plus tard. Mais il me fallait une réponse. Je n'avais aucune raison de me méfier alors... :
- Je veux bien, merci, si cela ne vous dérange pas.
Je profitais également de cette pause pour demander quelques informations sur le garde. Parler de notre ancien monde lui était peut-être aussi douloureux qu'à moi et je n'avais pas l'envie de le questionner dessus. En revanche, j'aurais aimé en apprendre un peu plus sur les autres îles de l'archipel :
- Sinon, vous avez déjà quitté Horuna ?
Je n'avais pas encore eu le courage de m'aventurer en dehors pour le moment, mais cela ne saurait tarder. Le jour J, je préférais être préparée. Je sens que recontrer la technologie va être difficile, si même un portable m'était inconnu...
- Oui... Mais j'pense que si on peut désserer les poigs, c'est qu'on peut aussi faire n'importe quoi avec.
Cette phrase ne mérite absolument pas d'être qualifiée de philosophique mais ce n'est pas grâve. Je pense qu'elle comprendra que l'on peut tout faire si l'on s'en donne les moyens, même si certains sont plus doués que d'autres... Mes mains se crispèrent légèrement, à la fois de douleur et elles semblent ne plus du tout vouloir subir les mêmes choses que pendant l'acte précédent... En fait mon corps entier me fait signe, me faisant sursauter. J'ai déjà eu cette sensation de douleurs à chaque fois que je m'imagine les genoux écorchés par exemple -J'en parle pas mais j'ai très peur, surtout quand des amis se font blesser sous mes yeux-, mais jamais avec autant de vivacité. Heureusement ce fut bref et une fois le sursaut fait, la douleur s'en alla immédiatement.
Tandis que je réparai sa fourche avec un peu de résine pour le manche, grattant les piques avec une pierre à aiguiser me servant à entretenir mon matériel, je lui indiquai.
- Beaucoup de gens considèrent un objet comme leur prolongement de leur corps, comme tu dis. Dans un sens c'est vrai. On est toujours plus à l'aise avec quelque chose que l'on connait, c sera difficile de t'en débarrasser, à moins d'apprécier la nouveauté. Mhh... écarte toi, je risque de m'empaler, pas envie de te blesser avec moi !
Je séparais le manche de son encôche de métal, avant de donner un coup sec de hachette à l'endroit où cela allait mieux, une dizaine de centimètres plus haut. Puis, je me mis à poncer le côté coupé, Malon continua de parler, cela brise la monotonie du travail. - Sinon, vous avez déjà quitté Horuna ?
Je m'arrêtai brusquement, réfléchissant un peu à ce que j'ai fait. Puis je me remi au travail en lui répondant, les idées claires m'étant revenue.
- Bof, à part aller au Temple à la demande de la Reine Astrid, je n'ai pas bougé sauf pour ici. Je fait mon "travail" à Horuna et je prends des cours de musculation là bas aussi donc pas trop le temps ni le repos pour. Un jour je visiterai un peu plus ce monde, il m'a l'air plus stable que Nintendo World, ah ah !
Le bois parfaitement poncé, je dégageais les résidus et imperfections avec ma manche avant de sortir cette barre métalique de ma ceinture, appuyant sur le bouton "ON".
Bzzzt !!
Baissant la portée du sabre à son casi minimum, la chaleur dégagée par la lame de lumière fut si intense que j'avais du mal à supporter sa proximité. Avec cette fournaise portative, je me permettais de chauffer le trou servant à relier les piques entre-eux, afin de pouvoir plus facilement replacer le manche dedans grace à l'effet de dillatation. Une fois cela effectué, je posais l'outil de Malon au sol pour qu'il refroidisse le temps que l'on discute.
- Voilà, y'a plus qu'à attendre et elle devrait être presque comme neuve ! Bon par contre touche pas tout de suite.
Le travail de mon briquet de fortune terminé, je l'éteignit et le mis à la ceinture. C'est peu après que je me rendis compte que l'heure était très tardive pour ce que j'ai prévu, il est déjà midi. J'ai intérêt à rentrer ou au moins à faire une halte chez moi.
- Par contre je suis désolé, mais je vais devoir te laisser, je dois rentrer à Horuna d'ici peu pour quelques raisons. Si je peux je repasse dans la journée, sinon voilà mon adresse si un jour tu décides de te balader en ville et venir me voir.
Je lui griffonai l'adresse sur un bout de papier avant de me préparer à partir en lui souhaitant "à plus" et de l'encourager à continuer ce qu'elle fait et ce qu'elle veut faire. Moi, faut que je dorme avant de retourner à la musculation... Super-Héros de nuit et s'exploser la main ne font pas bon ménage avec les séances...
[FIN DU RP POUR ROSSTAIL, MALON ETANT EN VACANCES ET L'ACTE SE PREPARANT]