Hwoarang s'excusa, prétendant qu'il disait n'importe quoi quand il était crevé. J'eus tout de même du mal à le croire. On ne fait pas une telle déclaration rien qu'en étant un peu fatigué. Mais ça me fit quand même quelque chose de l'entendre dire ça. C'était une connerie, de tomber amoureux de moi ? Cela me refroidit un peu. Je lui tournai donc le dos alors qu'il me conseillait de me reposer et qu'il m'annonçait aller prendre l'air pendant ce temps-là. Je hochai la tête et il sortit. Je me laissai tomber sur le lit, prisonnière de mes pensées. Je ne voulais pas être trahie et blessée à nouveau. Je ne voulais pas que mes espoirs sont réduits en miettes à nouveau. Toutefois, si j'oubliais mes craintes, est-ce que j'avais envie d'être avec lui ? Je devais bien me l'avouer, sa déclaration m'avait fait tellement plaisir...
Je ne réussis même pas à dormir une heure complète. Si bien que je me levai et me mit en tête de retrouver le rouquin. Mon frère était à la porte de la chambre et me questionna sur ce qu'il s'était passé. Je lui répondis en débitant le mensonge que je m'étais encore disputée avec Hwoarang. Lorsque nous traversâmes le couloir, je remarquai un trou dans le mur. J'étais pratiquement sûre que ce n'était pas là quand nous étions arrivés. Était-ce lui qui avait fait ça ? S'il m'aimait réellement, il était peu probable que ma réaction lui ait convenu. Il devait être blessé.
Je commençai donc à le chercher en ville, criant son nom de temps à autre. Mais je le trouvai pas. Après tout, il m'avait dit être de retour dans une heure ou deux. Il s'était peut-être enfoncé dans la ville. Puis, je remarquai qu'Heat fixait un point précis. Il devait l'avoir vu quelque part ! Je suivis son regard, plissant les yeux. Ma surprise fut totale. Cheveux blancs, oreilles pointues. C'était Ghirahim. J'avais manqué ma chance à la fausse exécution de Maiden, mais j'en avais une autre désormais. Je ne pouvais pas la rater.
« Hé. T'es certaine que tu veux faire ça ? », me demanda mon frère, devinant mes intentions.
Je hochai la tête. Il mit sa main sur mon épaule, et je compris qu'il était avec moi. J'avais les dents et les poings serrés. Les traits déformés par la rage. Ce jour-là, il n'avait pas seulement tué une personne. Pas seulement moi. Mais ma mère aussi. Ma colère en était donc multipliée par deux. Je montai discrètement sur un toit, suivant ma cible. Quand je jugeai le moment opportun, je sautai et tombai sur lui, le frappant au visage et le plaquant au sol de toutes mes forces. Un cratère se forma sous nous et je le secouai jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux et reprenne ses esprits.
Il sembla qu'Heat n'était pas parvenu à atteindre le cœur de notre ennemi avec la flèche, puisque... eh bien... il n'était pas mort. Même qu'il eut un temps de réaction assez rapide. Il empoigna le poignet de mon frère et le tordit. J'entendis un violent craquement et un cri lui échappa. Pour ce qui est des mots de Ghirahim, je ne réussis pas à les entendre. Mais son visage traduisait bien sa pensée. Puis, il claqua des doigts. Je me demandai l'espace d'un moment si ses claquements de doigts étaient si importants. Si je lui coupais la main, est-ce qu'il ne serait plus en mesure d'utiliser la magie ? Ma réflexion fut interrompue par la vision de mon frère en train de se faire enfoncer une flèche dans le ventre. Il tomba par terre et je criai son nom. Heureusement, il bougeait encore. Et les ennuis venaient à moi désormais.
Il projeta des centaines de cristaux dans ma direction et celle de Hwoarang, nous enfermant dans des sphères. Les cristaux se mirent alors à pleuvoir sur moi comme une tonne de petits couteaux tranchants. Ensuite, la boule de cristal dans laquelle je me trouvais explosa. Je tombai dans le vide avant d'être attrapée par quelqu'un. Une fois au sol, quelques secondes furent nécessaires pour que je retrouve mes esprits et que j'ouvre les yeux. Hwoarang était par-dessus moi et du sang coulait de son dos. Je compris alors qu'il avait encaissé un grand nombre de cristaux. J'étais sur le point de le remercier, mais il me dit de ne pas le faire. Je restai donc silencieuse, un peu choquée. Mon camarade se releva sans tarder, s'adressant à notre adversaire. À ses paroles, je pensai : *T'as pas intérêt à mourir*.
Ce combat était difficile. Plus difficile que je ne l'aurais cru. J'avais beaucoup progressé depuis la dernière fois, mais j'ignorais tout de la force brute de l'hylien. Après tout, il m'avait tué en faisant de moi sa marionnette. J'essayais d'analyser la situation. Quelles étaient nos chances de gagner ? Est-ce que ma revanche valait la peine de risquer la vie de Hwoarang ? Rien de l'imaginer mort, mon coeur se serra. Et j'eus le goût de lui dire de s'en aller, de me laisser faire. Mais au départ, c'était moi qui avait voulu l'accompagner dans sa vengeance. Il avait hésité pour cette même raison, puis avait fini par accepter. Je ne pouvais pas lui faire quelque chose que je détesterais qu'il me fasse. J'allais tout donner dans cette bataille ! Je devais gagner à tout prix.
Hwoarang avait récupéré le pendentif de l'elfe. En effet, il avait utiliser sa lance pour le lui arracher. Avait-il remarqué un détail que je n'avais pas vu ? Ce pendentif était-il essentiel à l'utilisation des pouvoirs de Ghirahim ? Il vint vers moi, s'exclamant que je devais l'empêcher de le récupérer si un truc lui arrivait. Je hochai la tête, ravalant ma salive.
« Fais attention quand même », dis-je d'une voix inquiète.
Ghirahim se mit alors à flotter, une lumière blanche émanant de ses yeux. Il ouvrit la bouche et laissa sortir une langue affreusement longue. Il commença à se tortiller, souffrant d'un mal inconnu, et cria. De nouveaux cristaux apparurent autour de lui et il se transforma en une espèce de monstre de magma. Il détruisit plusieurs bâtiments, dont une église qui s'effondra après un simple coup de patte. Il se retourna vers nous et me frappa avec sa langue, ce qui eut pour effet de me propulser contre une maison de briques. Je m'effondrai lourdement par terre, observant les dégâts sur mon corps. Quelques briques avaient fendu ma chaire et de l'encre s'en écoulait. J'avais également des ecchymoses noirâtres. Je me remis debout , titubant dans tous les sens. Je sentis une vague de colère m'envahir.
« ASSEZ ! »
Je tirai de l'encre, durcie et en forme de lames, sur l'énorme créature. Des milliers de ces lames atteignirent leur cible. Et alors que je la savais affaiblie, je créai une épée d'encre, qui faisait trois fois ma taille, au bout de mes doigts, et je coupai l'une de ses pattes. Puis, je m'éloignai et fit apparaître ma lyre, jouant une mélodie saccadée. Il se mit alors à pleuvoir averse et la cité fut inondée en une minute à peine. Le niveau d'eau était tel qu'il dépassait la tête de la bête de lave.
« J'espère que tu sais nager... et respirer sous l'eau ! »
Sur ces mots, je plongeai dans l'eau, ce qui eut pour effet de me remplacer ma queue de chat par une queue de poisson. Cette eau avait une propriété magique exclusive à moi seule qui me permettait de devenir une sirène à temps partiel. Je pouvais donc respirer sous l'eau et je nageais très bien. Je préparai ma prochaine attaque en me remplissant d'encre. Puis je le crachai, comme si j'avais été un dragon crachant du feu, vers la tête de l'horrible monstre. Et je croisai les doigts pour que le jet soit assez puissant pour la transpercer.
La stratégie de Flare fut terriblement efficace pour plusieurs raisons. Malgré le fait que Ghirahim l'ait attaqué en premier, une fervente envie d'en finir la consumait, ce qui lui permit de se relever et de tenter une contre attaque contre Ghirahim. Celle ci utilisa une technique qui lui demandait sans aucun doute énormément de concentration. Une pluie torrentielle se mit à s'abattre sur la Cité, tel que le "Grand Désastre" qui avait jadis englouti Hyrule sous les eaux. Au bout de quelques secondes, la cité entière se retrouva sous les profondeurs, ralentissant considérablement les mouvements de la bête, ainsi que de sa langue. Avec une telle forme, il lui était impossible de nager. Le terrain ne lui était pas du tout favorable, contrairement à Flare qui se transforma en espèce de sirène, et lui envoyer de nombreuses lames ainsi qu'une épée. Les lames ricochèrent contre l'épaisse carcasse de la bête, tandis que l'épée qui lui avait été lancé fut rattrapée de justesse grâce à sa langue qui s'enroula autour de la poigne, à une distance forte proche de lui, tant l'eau ralentissait énormément ses réflexes.
Mais c'était trop tard, Ghira-Moth avait déjà une patte de coupée, et l'eau se changea vite en brume noirâtre où il était difficile de voir. Flare tandis une seconde approche, tandis que Ghirahim était en train peu à peu de perdre l'issu du combat. Elle s'avança dans sa direction et se servit de l'encre qu'elle savait contrôler pour fabriquer un puissant jet, ayant pour but de transpercer la tête du monstre. La pression fut si forte que le béhémoth recula de plusieurs mètres, essayant tout de même de lutter contre l'assaut de la jeune fille, l'air commençant par ailleurs à lui manquer. S'il ne tentait pas quelque chose et rapidement, il allait y passer, d'autant plus que sans ce pendentif, Ghirahim ne pouvait pas survivre à une telle transformation. Jamais il ne s'était retrouvé dans une telle difficulté, il ne soupçonnait même pas le pouvoir de la Dark Triforce capable de le rendre ainsi, ce qu'il était réellement en fin de compte...Un monstre. Hurlant de rage sous l'eau, et ce, malgré le jet d'encre qui passait désormais en travers de son cou recouvert de cristaux, Ghirahim se servit de l'épée qui lui avait coupé les pattes et qu'il avait rattrapé en vol sous l'eau pour frapper le corps de la sirène avec, et l'empaler contre un autre du clocher du bourg avec cette épée projetée contre son corps blessé. Malgré son manque de vitesse, le coup fut calculé, et Flare se retrouva momentanément immobilisé, avec son encre qui se déversait petit à petit dans l'océan nouvellement créer.
La bête hurla, en manque d'oxygène. Utilisant sa langue contre le sol, le Béhémot s'en servi pour se propulser à la surface et se hisser au niveau du Château d'Hyrule qui lui, n'avait pas été inondé, se situant d'ailleurs sur une coline. Ghirahim hurla de rage, cherchant du regard Hwoarang qui avait échappé aux cristaux qu'il avait lancé grâce à la magie de Flare. Accroché à la tour comme l'aurait fait un gorille célèbre, le Béhémot chargea puis relâcha un laser en direction de l'étendue d'eau crée par les pluies salvatrices de la guerrière. Le laser fut si tranchant qu'il ouvrit une faille dans le sol, fort profonde, d'où l'eau parti s'y infiltrer, et la ville se retrouva bientôt débarrassé de ces eaux qui furent évacués en direction de ce gouffre, tel qu'un typhon se serait formé. Ghirahim fut pris d'une forte douleur et hurla de nouveau. Il n'en avait plus pour longtemps, et le trou béant à travers sa gorge qu'avait laissé Flare le faisait terriblement souffrir. Toujours juché contre le Château d'Hyrule, où bon nombre de soldats s'étaient rassemblés pour assister à la scène, Ghirahim utilisa sa langue pour trouver Hwoarang qui se cachait quelque part dans la cité. S'il osait se montrer, il lui reprendrait le pendentif...A coup sûr cette fois.
Dé : La Langue trouve Hwoarang et capture le pendentif
Comme Hwoarang l'avait prévu, le vol du médaillon ne fut pas sans effet sur Ghirahim. Celui-ci tripla de volume et devint monstrueux. Peut être que ce médaillon lui servait à canalyser cette énérgie habituellement. Le fait qu'il l'ai perdu était donc une bonne et une mauvaise chose. Une mauvaise evidemment puisque cela lui permettait de relacher sa pleine puissance, et une bonne car cela lui faisait perdre le contrôle de lui même, et Hwoarang décelait bien une forme de panique chez lui. Ils étaient en train de le pousser dans ses derniers retranchements, et il jetait ses derniéres forces dans la bataille.
Le monstre tenta de les attaquer a nouveau, mais ils reussirent a s'en sortir cette fois-ci. Il devenait de plus en plus faible, il leur fallait l'achever au plus vite ! Flare parvint à l'affaiblir d'avantage avec une attaque aquatique, que leur ennemi avait bien encaissé. Plus les evênements s'enchainaient, et plus les cris de la bête s'intensifiaient, et commencaient a ressembler à des cris de peur, ainsi qu'à des cris de douleurs. Dans une tentative desesperée, Ghirahim envoya sa langue récuperer le médaillon. Au moment ou l'objet lui fut arraché, Hwoarang ne sentit plus l'énérgie obscure le parcourir. Mais il vit alors une faille dans la défense et tenta d'être plus rapide que la langue de Ghirahim a revenir vers son propriétaire.
Il se jeta sur le monstre et l'enchaîna de plusieurs coups de pieds au corps. Une fois cet enchaînement terminé il lança une derniére punchline à son adversaire :
Bon voyage ! Tu me raconteras comment c'était hein !
Puis il lança les derniéres forces qu'il lui restait pour envoyer son coup de pied <> a Ghirahim, afin de se débarasser de lui une bonne fois pour toute ( dé = euh ... et merde --'' ). Malheuresement, il n'avait plus assez de force pour que son enchaînement eu l'effet escompté, et le monstre était bien plus résistant que ce qu'il pouvait s'imaginer. Au moment ou il lança son <>, toute la force qu'il avait mise dans son coup se retourna contre lui, et il entendit un craquement suivi d'une douleur effroyable : Il venait de se casser sa jambe qui avait déja beaucoup souffert dans ce combat. Il chuta devant Ghirahim, trés vulnérable à sa nouvelle attaque.
Enfin...Cette fois ci, il la tenait sa revanche. Cela s'était joué à très peu de choses. Hwoarang avait tenté de lancer une contre-offensive contre le monstre qui avait projeté sa langue pour récupérer son du. Il avait réussi en effet à le toucher, et la langue de la créature s'était retrouvée en situation difficile, avant finalement que Hwoarang ne tente son dernier assaut afin de l'achever. Mais son enchainement lui avait sans doute demandé trop d'efforts, et dans son ultime tentative, sa jambe venait par miracle de se briser. C'était maintenant que Ghirahim devait agir. S'il tenait à la vie. S'il souhaitait que ce monde lui appartienne...S'il souhaitait les faire souffrir, comme il le leur avait promis. La Créature enveloppa le médaillon à l'intérieur de sa langue et projeta les cristaux restants de son corps sur Hwoarang. Les uns après les autres, ces derniers s'enfoncèrent à travers les pores de sa peau, le transformant en véritable porc épique, et laissant apparaître toujours plus de sang sous le coréen qui s'était bien battu. Quant à Flare, Ghirahim ne savait pas où elle était partie, mais cela n'était pas grave. Sa leçon serait la perte de la vie d'un être cher, tel que pouvait sûrement le représenter Hwoarang. Désormais, celui ci était recouvert de ses cristaux, et n'était plus reconnaissable. Sous l'effet de l'obtention de son catalyseur, le Monarque Déchu vit sa transformation s'achever, et sa taille se mit à réduire, réduire et réduire encore, de manière à ce qu'il redevienne l'Elfe qu'il était avant, recouvert de runes mystiques sur son corps, et d'une Dark Triforce tatouée sur son corps. Il claqua des doigts, et de nouveaux vêtements flamboyants neufs l'entourèrent, tandis qu'il s'était laissé redevenir lui même tout en restant proche de la Tour du Château, là où se trouvait d'ailleurs toujours le portail qu'il avait précédemment emprunté. Il lança un regard noir à sa victime au sol, qu'il avait tout simplement défiguré.
Que cela vous serve de leçon...Personne ne m'arrêtera désormais...Mais je dois me hâter. Il ne me « reste plus beaucoup de temps ».
Le ton de Ghirahim était des plus sérieux. Ce qu'il voulait sans doute dire par là, c'est que de par ce que venait de provoquer Hwoarang, l'Elfe rendrait sans doute dans les prochaines heures son dernier souffle. Le processus d'activation de ce médaillon était en effet désormais irréversible. Bien que blessé, il pouvait encore marcher et se dirigea au sein du Château, tandis que les gardes qui s'étaient rassemblés devant la porte tentaient d'arrêter le Monarque. D'un revers de main, l'Elfe créa une onde de choc qui balaya la demi vingtaine de gardes, avant de créer un trou béant dans les murs du château pour pénétrer dans la salle où Trascer avait créer le fameux portail.
...Une nouvelle ère va commencer. Et je vais être celui qui causera vos pertes. Je vous laisse à votre désespoir.
Disparaissant à travers le portail après une telle victoire, Ghirahim laissait un Hwoarang dans un état critique et une neko qui avait visiblement disparue, et elle aussi fortement blessé. Quel était son but en se dirigeant vers la Tour du Chaos ? Seul les minutes qui allaient suivre nous le diront...
Le jet manqua sa cible, se dirigeant plutôt vers le cou du monstre. Malgré tout, il réussit à le transpercer profondément. Je le constatai en voyant du sang s'en échapper et commencer à flotter dans l'eau. Eau qui, d'ailleurs, avait pris un teint noir à cause de l'encre. Même moi j'avais un peu de mal à y voir clair. Si bien que je ne vis le coup de Ghirahim venir qu'au dernier moment. C'était trop tard, je ne pouvais pas esquiver. Je ressentis une vive douleur à ma queue de poisson, puis mon corps se heurta contre un bâtiment où la lame se planta. D'ailleurs, d'où venait-elle ? Je baissai les yeux. Mon épée d'encre ! Je ne m'étais même pas rendue compte que je l'avais échappé et qu'il l'avait récupéré. Un mélange d'encre et de sang commença alors à se déverser de ma blessure.
Comme j'étais immobilisée, je ne pus pas empêcher mon ennemi de sortir hors de l'eau. Il se posa sur un château, ouvrant une faille dans la terre à l'aide d'un énorme laser. L'océan que j'avais créé disparut aussi vite qu'il était apparut. Je repris donc mon apparence normale et poussai un cri, la gravité étant maintenant de retour et m'attirant vers le bas. Alors que je tentai de retirer l'épée de ma cuisse, la bête parvint à récupérer son pendentif avec sa langue. Le rouquin se jeta aussitôt sur lui, enchaînant une série de coups de pieds, mais ratant son dernier. Quand sa jambe frappa l'hylien, elle cassa. Je l'entendis. Je vis Hwoarang tomber. L'instant d'après, sa chaire était pleine de cristaux et le sang coulait à flot. Je paniquai, puis je réussis à me défaire de la lame.
Je fis une chute plutôt impressionnante avant d'embrasser le sol. L'un de mes bras se brisa. Quand je levai les yeux, Ghirahim était redevenu un simple elfe et balbutiait quelque chose que je n'entendis pas. Trop loin et trop étourdie, sans doute. Trop rongée par l'inquiétude, la peur. Il partit. J'avais échoué. Tout à coup, mon frère sembla venir de nulle part et m'aida à me lever. Je partis à la course et il me suivit.
« HWOARANG !! »
Les larmes s'étaient mises à couler. Je m'agenouilla à côté du blessé. Quel ne fut pas mon soulagement quand je réalisai qu'il était toujours vivant. Il avait les yeux ouverts et il respirait. Mais combien de temps cela allait-il durer ? Je voyais bien qu'il était dans un état critique. Je pris une grande respiration et je m'exclamai, tout en essuyant mon visage trempé :
« Tiens le coup. Je... je vais te soigner. - Tu es sûre d'avoir assez d'énergie ?, répliqua mon frère. - Oui. Pas le choix. »
Tout d'abord, je demandai à Heat d'enlever tous les cristaux du corps de Hwoarang. Ensuite, micro en main, je chantai, l'autre main posée sur son torse. Étant la main de mon bras cassé, je souffrais beaucoup de cette position et je ne pouvais m'empêcher de me plaindre en gémissant. Une lumière blanche émana soudainement. Les plaies sur son torse se refermèrent. Mais lorsque je voulus passer à son visage, la lumière s'éteignit et je m'effondrai. Mon frère eut une exclamation, puis sembla réfléchir à toute vitesse.
« Je suis le moins blessé d'entre nous. Je vais chercher de l'aide. »
Il se mit sur pieds, non sans difficulté, et partit comme une flèche. Je soupirai et je me remis à pleurer en silence. Je ne craignais pas pour ma vie, je savais que j'allais m'en sortir. J'étais juste amochée. Hwoarang, lui, par contre, était plus qu'amoché. Et il n'avait pas dit un mot depuis tout à l'heure. Je tournai la tête vers lui et lui prit la main. Je la serrai fort, mais pas trop. Je ne voulais pas la lui éclater. Une pensée traversa mon esprit. « Je l'aime ».
« Crève pas s'il te plaît. »
Sur ces mots, je lui lâchai la main et je m'assis de nouveau. Je n'allais pas attendre et ne rien faire en attendant que des secours arrivent. Je repris mon micro, recommençai à chanter, ma main à quelques centimètres du visage du rouquin. Ça prit un peu plus de temps, cette fois. La lumière clignotait, mon corps laissant difficilement passer la magie.
« Ce que tu m'as dis tout à l'heure, c'était vraiment une connerie ? »
Hwoarang connut cette poignée de seconde ou il savait qu'il était vulnérable, et que Ghirahim ne se génerait pas pour le tuer. Il ne pouvait rien faire, juste attendre cette peine de mort qui lui était infligé. La vengeance fut en effet terrible : une multitude de cristaux sortirent de nul part et transpercèrent Hwoarang qui se retrouva cloué au sol pour de bon. Il n'avait plus aucune force, et même en y mettant toute sa volonté, il n'arrivait pas à bouger le moindre membre. Allait-il mourir encore ? Aurait-il une autre chance de ressusciter cette fois-ci ou était-ce définitivement la fin pour lui ? Les questions qu'il se posaient disparurent peu a peu de sa tête alors qu'il perdait connaissance. Il luttait comme il pouvait pour rester vivant, mais la moindre inspiration était d'une telle souffrance pour lui. Tout commençait à devenir flou autour de lui, il ne vit par Ghirahim quitter la cité, non sans y infliger encore des dégâts. Alors qu'il commençait à sombrer, il distingua 2 silhouettes qui s'approchaient de lui.
Flare !..
Il n'arrivais plus a bien comprendre les sons autour de lui, mais il entendait qu'ils étaient plutôt paniqués par son état. Heat lui retira les cristaux de son corps, ce qui le fit souffrir terriblement, mais il ne put crier, la douleur resta alors enfoui en lui sans qu'il ne puisse l’extérioriser, ce qui était d'autant plus douloureux. Heat s'en alla chercher de l'aide, et Flare entreprit de le soigner. Curieusement, il commençait à se sentir mieux, et il avait de moins en moins mal. Il commençait même à reprendre connaissance. Il entendit alors que Flare utilisait sa magie sur lui pour le sauver, mais cela semblait l'affecter. Au bout d'un moment, elle n'avait plus assez d'énérgie pour soigner son visage. Elle s'arrêta un moment et lui prit la main. Il aurait voulu lui dire de le laisser comme il était, mais il n'arrivait pas à sortir emettre de sons. Au bout d'un moment, elle finit par lui lâcher la main et reprit son incantation. Il la voyait souffrir en essayant de le sauver, il ne voulait pas qu'elle se sacrifie pour lui, surtout pas ! Si il survivait en la tuant, cela n'en vaudrait pas la peine. Elle lui demanda alors si ce qu'il lui avait dit plus tôt était une connerie. Se sentant un peu mieux pour parler il reussit à emettre une phrase avec une voix deformée par le manque d'air.
Des conneries j'en dit beaucoup, mais ca c'était loin d'en être une...
Il remarqua alors que sa magie devenait de plus en plus faible. Il ne supporta pas plus longtemps de devoir survivre à ses dépends. Il rassembla le peu de force qu'il avait récupéré pour bouger son bras et lui attraper le poignet. Mais il n'avait pas assez de force pour exercer une pression suffisante pour la faire arrêter. Arrêtes ca ! Ca va aller, j'ai connu pire !
Il avait tenté encore une fois d'utiliser son sens de l'humour pour détendre l'ambiance grave que son etat avait instauré. Mais bien evidemment, il avait du mal a rendre cette vanne assez convaicante pour ca.
Je n'étais pas certaine s'il allait me répondre. Peut-être n'avait-il pas assez de force pour cela, d'autant plus que la question que je lui posais était sans importance au vue de la situation que nous vivions. Pourtant, il finit par ouvrir la bouche et me donna une réponse. Je sentis mes joues chauffer. Alors c'était vrai ? J'avais peine à y croire. À notre première rencontre, on ne pouvait pas se voir en peinture, et voilà qu'on était tombés amoureux l'un de l'autre. Moi qui croyait que mon type était du genre courageux chevalier, voilà que je craquais pour un motard ! C'était bien ainsi, tout compte fait. Roy m'était apparu comme un prince avant de me jeter. Hwoarang était si différent de lui. Et ça me plaisait ! Je me laissais aller à ces pensées alors que je continuais d'administrer des soins au rouquin. Quand, tout à coup, il m'attrapa le poignet.
Je sursautai un peu. Il me pria d'arrêter, prétendant qu'il avait connu pire. Ce qui fit naître un demi-sourire au coin de mes lèvres. Puis, j'empoignai sa main doucement et la reposai par terre.
« Arrête ça toi-même. Ne t'inquiète pas pour moi ! Je suis juste affaiblie », dis-je en faisant de nouveau appel à ma magie, tremblante.
Je passai à son bras droit et ensuite à celui de gauche. Les plaies ne se refermaient pas totalement, mais au moins son sang ne s'écoulait plus, ou presque. Finalement, ce fut le tour de ses jambes. Je n'avais presque plus de magie et je commençais à voir flou, si bien que ça m'étourdissait. Mon chant se faisait de plus en plus faible. Je finis par m'effondrer encore. Tout mon corps me causait souffrance ! Heureusement que je n'avais pas perdu beaucoup de sang. Mon protection d'encre n'avait été brisé qu'à mes épaules et à ma cuisse, car les blessures à ces endroits étaient assez profondes.
« On n'a plus qu'à attendre les secours. Est-ce que... est-ce que ça va ? », lui demandai-je en regardant le sang éparpillé autour de lui.
Flare se montrait plus insistante que lui, mais en même temps, il n'avait pas la force de l'en empêcher. Toutefois, elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Il remarqua par ailleurs que la réponse à sa question semblait la réjouir. Ca voulait dire quoi ? Il l'avait envoyé balader tout a l'heure et maintenant elle était contente de ce qu'il éprouvait pour elle ? Avait il au moins la même personne en face de lui ? Bien sur que oui, mais décidemment, il ne la comprenait définitivement pas !
Il retrouva peu a peu l'usage de ses membres, il pu même tourner la tête de gauche a droite pour voir la marre de sang qui l'entourait.
Dingue ! C'est à moi tous ca ? Ca fait beaucoup !
Encore une fois il avait tenté ce trait d'humour pour la rassurer, étant donné que c'était son caractére habituel, elle se rendrait compte qu'il allait vraiment bien, et elle s"inquiéterait moins. Mais bon, faire une blague sur une énorme quantité de sang perdu n'était peut être pas la meilleure idée pour ca. Il continuait a retrouver ses forces et essaya de s'asseoir. Cela lui demanda un effort assez dur mais il finit par y parvenir. Il avait failli frôler la catastrophe, mais la magie de Flare l'avait sauvé juste à temps, et elle semblait aller bien, même si l'utilisation de ses pouvoirs l'avaient fait s'effondrer encore une fois. Elle lui dit ensuite que les secours ne tarderaient pas a arriver, et lui demandait comment il allait maintenant.
Ca va , je vais mieux merci. Qu'ils prennent leurs temps !
Il lui était tellement reconnaissant de lui avoir sauvé la vie, il ne se sentait pas vraiment l'envie de mourir une deuxiéme fois. Il la regarda un moment, puis décida d'ignorer sa douleur et l'embrassa.
Hwoarang venait-il de faire une blague sur tout le sang qu'il avait perdu ou avais-je halluciné ? Non, c'était vraiment arrivé. Décidément, il ne cessait de m'étonner ! Être capable de plaisanter dans un tel état... c'était un art. Je souris presque. Et j'insiste sur le mot presque. Parce que je me faisais un sang d'encre pour lui, sans jeu de mots. Même s'il semblait aller mieux grâce à ma magie de guérison. Je ne savais pas trop quoi penser. L'avais-je sauvé ? Ou était-il encore en danger ? Je mordis ma lèvre inférieure, inquiète, me disant que je devrais songer à étudier la médecine. Mes yeux s'agrandirent en voyant que mon coéquipier tentait de s'asseoir. Il y arriva, mais je ne pensais pas que c'était une bonne idée. Je n'eus pas le temps de répliquer puisqu'il répondit à ma question, déclarant qu'il allait bien et que les secours pouvaient prendre leur temps.
Comment pouvait-il dire une chose pareille alors que j'étais morte de peur ? Bon. Il avait vraiment l'air d'avoir été remis sur pieds. Je soufflai un peu, me calmant. Ce faisant, je fermai les yeux, et quand je les rouvris, Hwoarang était très près de mon visage. Je me sentis rougir alors qu'il posait ses lèvres sur les miennes. Mon cœur battait la chamade. Oui, c'est totalement quétaine, mais bon voilà ! Lorsqu'on se sépara, je le fixai, étonnée. D'accord, j'étais parfaitement au courant qu'il était amoureux de moi, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il m'embrasse comme ça, d'un coup. Je m'assis à mon tour avec un grand sourire.
« Tu aurais au moins pu attendre que je me déclare ! »
Je m'approchai de lui, passant mes bras autour de son cou, le serrant contre moi, et l'embrassai encore. Je laissai durer le baiser pendant une dizaine de secondes. Puis, j'éloignai mon visage du sien et m'exclamai :
« Je suis désolée pour tout à l'heure... mais je viens à peine de réaliser que je t'aime. »
Flare fut surprise par le fait que Hwoarang l'ait embrassé, mais au moins elle n'avait pas l'air de l'avoir mal pris. Elle lui reprocha tout de même son impertinence, et lui dit qu'il aurait pu au moins attendre qu'elle se déclare. Il sourit d'un air amusé et répondit Je sais pas si t'as remarqué, mais réfléchir avant d'agir ca m'arrive trés rarement !
Aprés quoi ce fut elle qui l'embrassa. Il oublia tous ce qu'il venait de se passer pendant un instant, il ne pensait même plus aux débris qui les entourait, ni aux douleurs qui lui restaient, il n'y avait plus que lui et elle. Lui qui croyait il y a encore moins d'une heure qu'il avait grillé toutes ses chances avec elle, il se sentit heureux comme il l'avait rarement été. Il avait eu raison de persister finalement, au moins pour une fois sa patience aura porté ses fruits. Elle lui annonça ensuite qu'elle était désolé pour tout à l'heure, et qu'elle ne réalisait que maintenant qu'elle l'aimait aussi. Il chercha quelque chose de drôle à répondre, mais pour une fois il laissa son humour de côté et se contenta de lui dire: Je sais. Je t 'aime aussi
Il l'embrassa encore une fois, puis la prit dans ses bras. Il oublia tout, et ne fit même plus attention à ce qui se passait autour de lui. Il ne remarqua même pas les secours qui s'approchaient d'eux.
À ma remarque, Hwoarang sourit et déclara que, il ne savait si je l'avais remarqué, mais ça lui arrivait très rarement de réfléchir avant d'agir. Je laissai un petit rire s'échapper de mes lèvres. Il faudrait être aveugle pour ne pas l'avoir constaté ! Puis, après que je l'ai embrassé et que je me sois confessée à lui, il sembla réfléchir à sa réponse pendant quelques secondes. Finalement, il se contenta qu'il le savait et qu'il m'aimait aussi. Il le savait..? Parlait-il du « je suis désolée » ou du fait que j'étais amoureuse de lui ? Je n'eus pas le temps de le questionner à ce sujet puisqu'il me prit aussitôt dans ses bras pour m'embrasser encore. Bon bah, tant pis ! On s'embrassa un moment, jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas et la voix de mon frère.
Je me retournai alors qu'Heat se rapprochait, accompagné d'un homme et d'une femme. En arrivant près de nous, il nous dévisagea tour à tour, nous signifiant clairement qu'il nous avait vu.
« Voilà, c'est eux. Ils sont pas mal amochés. Quoi qu'ils ont l'air d'aller mieux, tout d'un coup » déclara-t-il avec un demi-sourire.
Hwoarang et moi nous levâmes, suivant les deux personnes qui avaient accepté de nous venir en aide. Nous nous installâmes dans une petite maison, la leur apparemment puisqu'il y avait des photos d'eux sur les murs. La femme examina mes épaules en grimaçant. Elle désinfecta les plaies, ce qui me fit hurler de douleur, puis passa à ma blessure à la cuisse après les avoir bandés. Elle répéta les mêmes actions avec une grande douceur. L'homme, lui, était sur le cas de Hwoarang. Quant à mon frère, il s'occupa de lui par lui-même, car moins blessé que nous l'étions. Finalement, quand nous fûmes tous remis sur pieds, ils nous offrirent de la nourriture.
Pendant que je mangeais, la femme me posa de multiples questions sur ce qui s'était produit. Notamment sur l'inondation. Elle fut surprise et un peu consternée d'apprendre que c'était moi qui l'avait déclenché. Je lui expliquai que c'était la meilleure solution que j'avais trouvé pour ralentir le monstre et prendre l'avantage. Elle hocha la tête, moyennement convaincue. Je devais avouer que sur le coup, je n'avais pas pensé au conséquence de mes gestes... J'avais causé beaucoup de dégâts à la cité.
D'ailleurs, des gardes finirent par débarquer. Ils m'accusèrent, avec raison, de l'état de la ville. Ils me demandèrent si j'avais de quoi payer les réparations.
« Malheureusement, je ne suis pas souvent payée pour ce que je fais. Vous savez, sauver des gens, toussa. »
Ils froncèrent les sourcils, me saisirent par les bras et s'exclamèrent qu'ils devaient m'arrêter. Je leur expliquai que je connaissais le roi et que j'aimerais m'expliquer avec lui, mais ils ne m'écoutèrent pas. Je me défis donc de leur poigne et ouvrit une faille avec mon pinceau. Tout en remerciant le couple pour leur gentillesse, je dis à Heat et à Hwoarang de me suivre dans le portail. Ce dernier nous téléporta dans le château d'Hyrule. Une fois de l'autre côté, je pris une feuille et j'écrivis la note suivante :
Je m'excuse pour tous les dégâts causés à votre cité à cause de mon affrontement. Je vous rembourserai quand je serai une chanteuse riche et célèbre. Amicalement, Flare.
Ensuite, je la lançai à travers le portail pour que les gardes la reçoivent. J'ignorais s'il allait vraiment la transmettre au roi, mais bon. Je regardai les garçons avec une mine dépitée.
« J'y ai été trop fort. Merde. J'espère que Sa Majesté ne m'en voudra pas trop. - Euh... t'aurais peut-être pas dû mettre un sarcasme aussi flagrant dans ton message, répondit Heat, qui avait observé ce que j'écrivais par-dessus mon épaule. Sinon... j'avais raison hein ? Il t'a vraiment fait une déclaration ! Hahah, vous faites bien la paire : deux idiots. - Dire que quand j'étais petite je rêvais d'avoir un grand frère ou une grande soeur, dis-je en soupirant. Bon. Quoi qu'il en soit, je n'abandonnerais pas si facilement. Empruntons le même portail que Ghirahim et retrouvons-le. »
Je pivotai vers le portail, qui était toujours ouvert. Et je me précipitai à l'intérieur.